4 — Le Soleil de Colombie, vendredi 2 septembre 1983 ~ Les Danseurs du Pacifique au Japon Suite de la page 1 blait plutét 4 une patinoire, un véritable “casse-gueule”! “Nombreux sont ceux qui craignent que nous abimions leur parterre ou _ parquet. Avec notre propre estrade, plus de craintes de ce cété- la” ajoute Claudette. Mais en plus des techni- ciens, la troupe voudrait bien trouver des administrateurs: un comptable pour gérer le budget, une personne respon- sable de la publicité. “Nous sommes a la recherche d’un logo”. Un régisseur qui vien- drait en tournée et qui signe- rait les contrats. Bien entendu, la tournée au Japon pourrait étre la carotte pour attirer tous ces bénévo- les. “Non, nous voulons de Taide, aussi bien avant qu’aprés le Japon”. Pour cette tournée au Ja- pon, il n’est pas question de jouer de la musique sur bande. “Il nous faudra un orchestre avec deux violo- neux, un accordéoniste.” Alors ceux qui se sentent daplomb pour accompagner nos danseurs... Coété argent, cette année la troupe s'est financée a 50%; les autres 50% sont venus du Secrétariat d’Etat. La Fédéra- tion des Franco-Colombiens se charge des personnes-ressour- ces et conseil. “Nous devons réapprocher le Secrétariat d’Etat pour notre rentrée et contacter d’autres organismes comme la B.C. lottery, certaines compa- gnies privées et le gouverne- ment provincial” d’expliquer Raymond Lemoine. La nouvelle saison qui com- mence début septembre est déja mise sur pied: un nou- Canada veau spectacle avec scénario. On y verra plusieurs recettes de la vie canadienne-fran- ¢aise: les voyageurs, les ba- cherons... Et déja la Troupe des Danseurs. du Pacifique aimerait bien entendre parler des centres francophones de la Colombie britannique. “On ne veut pas que — comme l'année précédente — on nous invite trop tard.°Car déplacer vingt danseurs et danseuses, ce n’est pas une: petite affaire; nous. devons louer un autobus et enfin les danseurs et danseuses doivent savoir quelque temps a l’avan- ce s'ils seront disponibles a ces dates. C’est pourquoi nous aimerions savoir avant décem- bre ow nous danserons en- 1984. Et nous désirons que le premier contact soit déja pris en septembre.” Quant aux prix, il sont les suivants: pour une ~ soirée d'une heure et demie, avec spectacle et animation, et danse du public, on peut compter un 400 dollars. Pour une soirée de quatre heures et demie, avec musique, specta- cles et animation: 500 dol- lars. A cela s’ajoute le dépla- cement et l’hébergement. Pour plus de renseigne- ments, téléphonez 4 Madelei- ne ou Raymond Lemoine au 325-7396 ou a _ Claudette Tremblay au 732-0589. Pour les futurs danseurs et danseuses et toute personne intéressée a entrer dans le jeu du bénévolat de la troupe, la premiére réunion a lieu le 8 septembre 4 19h30 au Burna- by Arts Centre, rue Gilpin. Un petit détail: les’ danseurs et danseuses doivent avoir entre 16 et 35 ans. Les béné- voles? entre 7 et 77 ans. Travaux publics. Public Works | Canada APPEL D’OFFRES LES SOUMISSIONS CACHETEES, visant les entreprises ou services énumérés ci-aprés, adressées au Chef, Politique et Administration des marchés, Capitale Nationale, Travaux publics Canada, L’Espla- nade Laurier, tour de l'Est, 16e étage, 140, rue O'Connor, Ottawa (Ontario) K1A 0M8, seront recues jusqu’a 15 heures, a la date limite déterminée. On peut se procurer les documents de soumission par l'entremise du bureau de distribution des plans, a la méme adresse que ci-dessus, numéro de téléphone 992-6433, sur versement du dépét exigible. ENTREPRISE Numéro 039499-2 — National de Ottawa, Ontario. laviation, Construction du Musée aéroport Rockcliffe, Les documents de soumission peuvent étre consultés aux bureaux du ministére des Travaux publics: 5221, rue Harvey, Halifax, Nouvelle Ecosse 1166, rue Alberni, Vancouver, Colombie Britannique 9925, 109e rue, piéce 200, Edmonton, Alberta 2001, rue University, 18e étage, Montréal, Québec 4900; rue Yonge, 10e étage, Toronto, Ontario et aussi aux bureaux des Associations de la Construction d’Ottawa, Hull, Montréal et Toronto. Date limite: jeudi 6 octobre 1983 Dépat: $500.00 INSTRUCTIONS Le dépét afférent aux plans et devis doit étre sous forme d'un chéque. bancaire établi a l’ordre du: Receveur général pour le Canada. Il sera remboursé sur retour des documents en bon état dans le mois qui, suivra le jour du dépouillement des offres. Le Ministére ne s’engage a accepter ni la plus basse ni aucune des soumissions. Canada hd Suite de la page 1 ceux d’un avion. Diail-! leurs le pilote remplit son carnet de vol (et non de ~ bord). Latour de contrdle est avertie de notre départ. Des hydravions peuvent atterrir sur le plan d’eau. Le pilotage de l’aéroglis- seur est le méme que celui d'un. avion” m/’explique André Maillet qui fait actuellement son appren- tissage de premier officier. Le bateau, c’est autre cho- se, il fait du douze noeuds, l'aéroglisseur atteint souvent les 50 ou 60 noeuds. La base de la Garde cétiére se situe 4 Vancouver 4a Kitsila- no (pour les bateaux garde- cotes) et prés de 1l’aéroport sud, au bout complétement de la jetée. Des carcasses d’avion calcinées sont posées en face de l’entrée. Sarement des carlingues d’avion ramenées par les garde-cétes. “Non, c'est pour les pompiers de Vancouver, ils s’entrainent dessus!” m/’expliquera plus tard André Maillet. André, comme son nom de famille vous a peut-étre mis sur la voie, est Acadien (On pense a Antonine Maillet, n’est-ce-pas?). Tout jeune il décide de se diriger vers la navigation. Il commence 1’é- cole de garde-céte a Sidney en Nouvelle-Ecosse. Puis il suit pendant trois ans le cours de navigation dans un collége de I'Ile du Prince Edouard. On le verra ensuite pendant cing ans sur le bateau garde-cétes: ces mavires qui partent plusieurs mois en mer, qui ‘cassent la glace et installent les bouées de navigation. Il André, garde-céte rencontrera du reste sa femme sur l’un de ces bateaux: Elle était aussi officier. Aprés ces quelques semaines d’entrainement sur les aéro- glisseurs, André partira sur Parksville ot il sera basé. Parksville et Vancouver sont les deux bases en Colombie britannique de ces engins volants mais qui ne volent pas tout a fait. “Ici j'aurais une vraie vie de famille, car dans l'est je pouvais rester des mois et des mois sans voir mon €pouse et mes deux jeunes enfants” de répondre André. En trois minutes, -préts a partir Pendant que nous parlons, l'aéroglisseur a pris sa vitesse de croisiére, l’aéroport a été laissé a droite, la pointe de l'université se dessine devant ‘nous. “Nous faisons des roule- ments de 24 heures, c’est-a-di- re que pendant 24 heures, nous restons a la base et attendons. S’il y a une urgence de quelque sorte, comme un navire en détresse’ ou une maman qui va accoucher dans une des iles du golf, nous devons étre préts 4 partir en trois minutes.” L’aéronef. Si on peut l’appeler ainsi - pése 9 tonnes, il est monté sur des coussins en caoutchouc. Le moteur — un Rolls Royce — se met en marche, il fait fonctionner une hélice qui elle-méme fait démarrer un genre de gros ventilateur qui aspire l’air dans les coussins. Cet air léve et fait donc glisser l’aéro au dessus de la mer. Je vous — La guerre au Tchad Mitterrand s’oppose a la partition du pays - Le Président Francois Mitterrand est défavorable a une partition du Tchad mais n'écarte pas l’'idée d’une fédé- ration “souvent plus conforme a la réalité que l’unité for- melle toujours brisée”’. Dans une entrevue accor- dée au journal “Le monde”, le chef de l'état francais s’est longuement expliqué sur les raisons qui l’ont amené A envoyer ces derniéres semaines quelque 2 500 militaires fran- cais aux cétés du gouverne- ment légal tchadien de M. Hissene Habre, contre les forces de _ |'ex-président Goukouni Weddeye soutenues par la Libye. Le président Mitterrand, qui se prononce pour une solution négociée du conflit, a indiqué que “la partition du Tchad serait contraire au droit et enfoncerait non seu- lement le Tchad mais aussi l'Afrique tout entiére dans une tragique période d’insta- bilité générale”. " “La négociation, a-t-il ajouté, doit avoir précisément _ pour finalité l'intégrité du territoire tchadien et le res- pect de la souveraineté de ce pays. Une fédération est sou- vent plus conforme a la réalité que l’unité formelle toujours brisée”, mais “rien ne pourra étre conclu sans l’accord des Tchadiens eux-mémes”’. Le chef de l'état estime que l’action de la France a été “déterminante”. “Si nous avions agi autrement, ou bien la France serait en guerre contre la Libye depuis déja plusieurs semaines ou bien larmée lybienne serait a N’Djamena’”’. M. Mitterrand répond ainsi a certains de ses détracteurs qui jugent que la France aurait da intervenir plus tét aux cdtés de M. Hissene Habre notamment en envo- yant son aviation pour s’op- poser a la contre-offensive des forces de M. Goukouni, sou- tenues par l’aviation lybienne, sur la ville nordique de Faya- Largeau. La force frangaise qui a pris position a N’Djamena mais aussi dans certaines localités proches de la ligne de front, doit désormais, selon lui, non seulement remplir des fonc- tions d’instruction et de logis- tique mais également assurer un role “dissuasif”’. “Menacées, nos troupes ri- posteraient”, a-t-il déclaré, et “pour mieux se défendre, elles ne limiteraient pas leur répli- que 4a la seule défensive”’. Le président Mitterrand ex- clut toutefois la possibilité de lancer les troupes frangaises dans une reconquéte de la région de Faya-Largeau aux cétés des forces de M. His- sene Habre. “La France, a-t-il souligné, n'est intervenue qu’a cause de linvasion libyenne. Elle ne prend pas part a la guerre civile tchadienne”’. Faisant état de la situation actuelle sur le terrain, M. Mitterrand indique que si la Libye occupe la moitié nord du pays en superficie, il ne s’agit que d’une zone ot vivent 150 000 personnes environ alors que l’armée francaise “protége” a la demande du gouvernement tchadien la partie ou se trouvent environ 4,5 millions d’habitants et la quasi-totalité de la produc- tion. épargnerai les détails techni- ques. Sachez cependant que le moteur a une puissance de mille chevaux. “Nous avons des techniciens dont le travail consiste a réparer mais aussi a construire piéce par piéce le moteur ou les jupes de caout- chouc (ou coussins)” explique André. : Wreck beach a notre droite Wreck Beach, la célébre place de nudistes, défile a notre droite, nous passons a quelques métres du_rivage. Les visages des, baigneurs sont tournés vers nous. Une semai- , ne plus tard, ces baigneurs trouveront moins drdéle la venue de l’aéroglisseur sur leur plage. Le garde-céte viendra en aide 4 la police, ici la Gendarmerie Royale. Celle- ci arrétera de nombreux ven- deurs (illégaux) d’alcool. “Nous avons eu une année trés calme en sauvetage. Ilya eu certaines années ow le chiffre a atteint les 4°500 interventions et sauvetages dans toute la Colombie bri- tannique. Ce déclin est di a la récession. Moins_ d'argent, moins d'action” m’explique John McGrath, le grand pa- tron de la base. - L’équipage sur chaque aé€ro- glisseur se compose de trois personnes, le pilote, le naviga- teur et le matelot. Les deux premiers sont les mémes ma- nettes devant eux. Ils peuvent se relayer facilement. Le troi- siément est diplémé en plon- gée, et il est secouriste. C'est lui qui plongera sous la coque d'un bateau accidenté et qui donnera les premiers soins. Le garde-céte glisse toujours et franchit la passe du port, il est sous le pont Lions Gate. Je suis toujours en train décrire “pont” quand nous sommes déja presque arrivés sous le pont Second Narrow. La ville de Vancouver et ses gratte-ciel se dessinent a droi- te, les municipalités de West et North Vancouver a gauche. Aujourd’hui nous n’irons se- courir personne. Notre sortie est organisée pour tester un ordinateur qui, grace a sa mémoire, pourra diriger un navire dans une passe délica- te, a travers les glaces.. Donc aujourd’hui, on est sevré dans cette cabine.En plus des trois membres d’équipage, d’André Maillet, de moi-méme, il y a huit personnes qui sont mon- tées a bord pour voir la réac- tion sur l’écran de ce nouvel appareil de _ téléguidage. Un mal de mer embétant Je me sens claustrophobe. L’habitacle est fermé, aucune fenétre n’est ouverte. Lorsque la coque frappera une vague, a 40 noeuds, le bruit donnera limpression d’avoir cogné un tronc d’arbre. “Nous pouvons aller sur terre 4.30 noeuds, l’engin vole au-dessus du sol, comme il le fait sur l'eau. Mais il faut faire attention aux rochers qui peuvent déchirer les jupes des coussins” ajoute André. Les essuie-glaces font un va et vient. On reprendle chemin de retour. Le SRN6 (le nom de notre aéroglisseur) file vers sa base. Mon mal de mer devient plus embétant. “Il y a des petits sacs prévus pour cela” m’explique trés sérieu- sement André. Merci, je peux encore tenir, pensez-vous la honte d’étre malade devant ces marins aguerris. Mais jai hate d’arriver. moi, qui ne suis jamais malade en bateau (ou trés rarement). La terre ferme approche, latterrissage se fait en souplesse. Les coussins se .dégonflent.. “TI faut faire attention, on doit © monter la rampe juste a la vitesse qu'il faut, pas trop vite, — pas trop lentement.” I] n’y a pas de freins, c'est l’air qui s'échappe des coussins qui fait arréter |’aéroglisseur” dit André Maillet. Quand aprés un café, André m/invitera encore pour trois autres heures en aéroglisseur; et malgré mon intérét, je refuserai. Ce jour-la le plan- cher des vaches me paraitra trés attachant! Bouquins, Tél. 874-9433. A batons rompus Par Jean-Claude Arluison “MARDI SOIR CHEZ LE POETE”, ainsi a été baptisée cette année une nouvelle activité du Centre Culturel Colombien. Il s’agit de spectacles sans maniéres, de soirées amicales. Le mardi 23 aout, Lucien Roy était a l'affiche: devant une salle bien remplie, les spectateurs assis aux petites tables du café-croissants du dimanche, ce sympathique compositeur-interpréte qui s’accompagne 4 la guitare, a rapidement établi le contact avec le public. Grace a de trés bonnes chansons, plusieurs composées a Vancouver (l'une d’elles était consacrée au parc Stanley) , Lucien Roy nous a permis de passer une agréable soirée. Si vous avez des talents de chanteur ou de musicien, si vous aimez réciter des poémes, bref, si l’idée de monter sur les planches au Centre Culturel Colombien, dans le cadre du “Mardi soir chez le poéte” ne vous déplait pas, contactez Alain Blancard a la librairie Le Croque- D’autre part, les artistes et artisans franco-colom- biens qui aimeraient exposer leurs oeuvres a la boutique du Centre Culturel Colombien, sont priés d’entrer en contact avec Alain Blancard, Tél. 874-9433. rae VINCENT PIGEON, B.A., L.L.B. Greiner & Company Avocats et Notaires Droit commercial, Transactions immobiliéres Litiges civils et criminels Suite 202 5501 Kingsway Burnaby, C.B. V6H 2G3 Téléphone: 437-0461 | Se oy foe