SS i Le Soleil de Colombie, vendredi 23 septembre 1988 - 5 SUR LE VIF étre francophone Quelques notes de musique, c’est la récréation, a l’ombre de la montagne, lumineuse, indif- férente. J’en profite pour faire un petit tour rapide de |’école, avec Mme Lipscomb. Infirme- rie, centre d’ortho-pédagogie, il y acing enfants qui ont des problémes pas graves di’ail- leurs, d’apprentissage, salle des ordinateurs, avec du logiciel en frangais bien sdr (deux programmes fournis par le fabricant), conseiller, musi- que, gymnastique... tout se fait en frangais. Une excellente relation, des contacts perma- nents existent entre le directeur (qui est a |’école anglophone Larson) et la directrice adjointe denotre école francophone. «La lecture importe énormément comme moyen d’apprentissa- ge», dit-elle, en tamponnant des livres, car Mme Lipscomb est aussi bien bibliothécaire de l’école. Je serais un des enfants heureux de cette école, je viendrais souvent dans cette frande piéce, si facile d’accés, ou le petit lecteur est roi. «Les enfants qui nous regardent lire, voudront lire aussi». On a commencé la journée des enfants de la deuxiéme année, en lisant un livre (le mien c’était «Jaime le rouge», facile, joli, charmant). Dans chaque classe, jevais l’apprendre, on lit a haute voix, assis en cercle par terre (mais peut-étre suis-je en train de réveiller des muscles endormis depuis |’école...?). Jepasse un charmant moment de joie, de calme, et de paix dans la salle de classe des enfants de septiéme année... et de vingt autres de 5e et de 6e année qui aime, tout court, le professeur Gaston Brisson. Québécois, en échange profes- sionnel, Gaston, ancien joueur de hockey, est lui-méme pére comblé de quatres_ enfants, dont un qui est assis 1a avec les autres. «Question d’organisa- tion» dit-il, _ souriant, en écoutant d’une oreille un charmant jeune gargon qui lui explique une difficulté, et en corrigeant au crayon les fautes d’une autre. S’occuper de trois interrogations simultanées, c’est une question d’organisa- tion aussi... Et les enfants, détendus, ivi Revenu Canada. Douanes et Accise Revenue Canada _ Customs and Excise Vancouver [Colombie-Britannique] Entrepét d’attente routier de douane douane. Le ministére du Revenu national, Douanes et Accise, invite les parties intéressées a soumettre leur candidature pour|’établissement d’un entrepét routier de douane pour desservir les importateurs de la région directement au sud de Vancouver. Les candidatures ne seront prises en considération que pour » des installations situées au sud du fleuve Fraser et de la riviére North Arm Fraser, incluant la région Big Bend, a l'Est de la route 99 et a l’ouest de la 176e Rue (y compris la propriété sur la 176e Rue). Le candidat choisi devra prouver que ses installations sont conformes au Réglement sur les entrepots d’attente de douane et qu'il pourra exploiter son entrepdt pour le stockage des marchandises en Les arrangements portant sur la réception des données de mainlevée et l’endroit réservé a la présentation des documents seront déterminés par les représentants des Douanes a Vancouver. Les exploitants potentiels d'un tel entrepét sont informés que la douane canadienne procéde actuellement a une révision de ses systémes et procédures d'inspection et de mainlevée des importations. Cette révision pourrait avoir des répercussions sur la facon d’opérer les entrepdts d’attente de douane. Tout candidat devrait donc prévoir tous les risques relatifs a son investissement avant de poser sa candidature. Le formulaire de candidature E400 et le Mémorandum D4-1-4, lequel définit le Réglement sur les entrepéts d’attente de douane, sont disponibles des Services opérationnels des Douanes, 1001 ouest, rue Pender, Vancouver, C.-B. (téléphone 604-666-0450). Les candidatures doivent étre acheminées au Receveur régional, Douanes et Accise, 1001 ouest, rue Pender, Vancouver, C.-B. avant le 14 octobre 1988. +i Canada Pour une composez: (204) 233-2169 excellente sélection de musique frangaise musique frangaise 175 rue Marion St-Boniface Manitoba R2H OT3 Pour recevoir une liste de musique populaire et une sélection pour les enfants, écrivez-nous. C’est avec plaisir que nous vous offrons la livraison parla poste. heureux, obéissent sans se faire prier. Le calme régne, les trois niveaux fonctionnent trés bien, Gaston se _ multiplie, rit, plaisante... Mais ne perd pas de vue que le professeur doit aussi, pour des enfants de 11-13 ans, songer a leur «inculquer des valeurs de la vie communautaire. A leurs ages, ils se cherchent une morale, une philosophie, ils réfléchissent, beaucoup mé- me». Et voici la lecture, assis (encore! Mais je m’appuie a un pupitre pour me relever...). Et ‘quelques mauvais esprits se moquent d’une petite fille de onze ans qui se met a bafouiller. Gaston Brisson prend la parole, mécontent. «Vous ne vous moquerez pas delle, si vous ne voulez pas quel’on se moque de vous! La liberté individuelle sarréte la ou elle géne Ia liberté d'un autre», tonne-t-il. Silence. «Et puis, moi je trouve que tu lis tres bien, ma petite amie, continue donc», avec le sourire qui revient. Les éléves ont compris... _ La discipline? «Facile. Si un éléve géne les autres; apres ceux rappels, j’éloigne son pupitre» me dira la professeure des classes moyennes, Arlette Marchal. «Au pire, je la garderai ici a travailler toute seule pendant la_ récréation, ils détestent ¢a car ils voient que leurs amis jouent sans eux!» Ma _ voisine, c'est Anne, gentille enfant posée aux yeux clairs, confiants. «Je suis trés heureuse ici», me confie-t-elle, «beaucoup plus qu’a |'école anglaise, avant. Crest une JACQUES LEVY Marlin Wy Travel «Avec plus de 134 bureaux 4 travers le Canada pour mieux vous servin» bonne école, mon professeur est beaucoup mieux, et j‘ap- prends en francais». || y a des ‘parents qui craignent que leurs enfants n’apprennent pas |’an- giais, idée qui fait rire les trois éléves de 7e. «On peut parler anglais tant qu'on veut, avec ses amis. Et puis, nous avons un professeur d’anglais qui vicnt, deux heures par semaine». Un dictionnaire est a la disposition de chaque éléve, et ils le consultent. «Chaque nouveau riot me passionne», me dit Anne, épanouie. «Jaime beau- coup parler francais». Ce bonheur, cette joie d’apprendre, ce calme, cette paix, a une explication que je comprends bien en_ voyant entrer Mme _ la_ Directrice Adjointe qui s’arréte pour caresser une fillette, rieuse. «Nous croyons, selon la philosophie de cette école, que ces buts se réalisent dans i harmonie de tous». Dans l’amour. Amour de la langue frangaise, amour de Vin.vidu, amour de |’enfant. L'amour ou |’apprentissage, c'est le bonheur. Et je dois, hélas, repartir, redescendre vers vagrande villeou l’on se parle en anglais. J’entends encore le petit Christophe, enfant espié- gle, vif. intelligent, qui dit dans Sa petite voix claire d’enfant heureux, «Jaime beaucoup les livres en francais». Merci, mes petits amis. reviendrai, c’est promis. Je -VENTE CLIENTELE EXPERT EN VACANCES 1654 Robson Street Vancouver, B-C. Canada V6G 1C7 Phone: (604) 689-3333 URGENT ! La troupe a besoin pour septembre 1988. Les Danseurs'du Pacifique d’administrateurs bénévoles Postes acombler : Directeur / directrice des comités suivants : - publicité - levée de fonds - tournées -recrutement JOIGNEZ-VOUS A UNE EQUIPE DYNAMIQUE 325 - 7396