LIBRE OPINION Le Soleil de Colombie, vendredi 23 février 1990 - 7 Parents francophones, la parole est a nous ! Ne voulant accorder trop de crédibilité a une petite minorité ignorante, les parents de la Colombie-Britannique et du reste du pays, ont été assez silencieux jusqu’a aujourd’hui a l’émergence d’intolérance qui se manifeste ici et la au Canada. Nous croyons cependant que le temps est venu de rassurer tous les parents dont les enfants fréquentent des écoles francaises et d’immersion. Nous ne pouvons nous permet- treune division qui empécherait le partage des richesses de notre société. Nos efforts doivent se concentrer sur nos inquiétudes communes: créa- tion d’emplois, conservation de notre culture, le maintien des programmes sociaux universels et la protection de |’environne- ment. Rappelons-nous que nos escarmouches linguistiques existent depuis 200 ans! Nous ne reglerons sdrement pas tous nos problémes cette année! Au fil de notre histoire on constate qu’une diminution d’emplois et de services sociaux produisent une insécurité chez les Cana- diens qui se traduit invariablement en une attaque dirigée vers les secteurs les plus -vulnérables de la_ société; c’est-a-dire la femme, |’enfant, laminorité raciale, religieuse ou linguistique. La langue anglaise est parlée par des centaines de millions de personnes autour du monde. Elle domine le monde des affaires, de la science, la diplomatie, les ordinateurs, le transport, la communication et le tourisme: elle n’est certes pas en danger d’extinction! On ne peut en dire autant du francais, deuxiéme langue officielle du pays. Elle est parlée par une minorité englou- tie par |’anglais predominant du continent. Ceci explique fort bien les mesures spéciales prises par le Québec afin de protéger la dominance de la_ langue francaise dans leur province. Certaines décisions doivent étre prises par le reste du Canada afin d’encourager les enfants francophones a apprendre leur langue maternelle. Les statisti- ques sont encourageantes: 65% des Québécois et 80% des Ontariens. sont opposés a la séparation. L'intolérance du Canada anglais envers les droits de la minorité nie I’histoire du pays. Nous devons_ tous évoquer nos souches_ afin d’assurer a la minorité franco- phone toute la tolérance, le respect et les services dont elle a besoin pour la protection et la croissance de sa culture et desa langue. ll y a présentement 500,000 enfants, de la maternelle a la 12e année, dans le systéme scolaire public de la Colombie Britannique. Notre Association provinciale de parents franco- phones représente 2,200 de ces 6tudiants inscrits au Program- me Cadre de Frangais. Par ailleurs, B.C. Parents for French compte 25,000 éléves aux programmes d’lmmersion. Si on ajoute les 195,000 enfants inscrits aux différents program- mes de Francais langue seconde offerts, nous rejoi- gnons le nombre imposant de 222,200 étudiants de la langue francaise dans la _ province! Dites-moi: est-ce que tous ces parents sont en erreur? Ensem- ble nous espérons dissiper le spectre de bigoterie et de racisme qui nous hante présen- tement. et démontrer qu’un grand nombre de parents en Colombie-Britannique accep- tent un Canada bilingue. Les enfants des riches ne souffriront aucunement de la situation négative actuelle; ils continueront de _ fréquenter leurs écoles privées. Ce sont les enfants de la classe ouvriére, francophones et anglophones, qui nepourront jouirpleinement de leur héritage national. ll est ironique de constater que le déclencheur de cette opposi- tion au bilinguisme nous est venu de Sault-Ste-Marie, ville francophone ainsi nommée par les péres jésuites en 1668... Les Canadiens frangais ont joué un role majeur dans le développe- ment de cette ville: pourquoi ne pas révéler la richesse de leur histoire au monde entier au lieu d'afficher la pauvreté de leurs habilités linguistiques? Ils ne peuvent justifier dans leur déclaration que les services offerts aux franco- phones seraient trop codteux. Le Bill 8 en Ontario ne fait aucune pression sur les municipalités. C’est la une excuse évoquée afin de voiler une intolérance envers leur minorité francophone et un manque de respect de leurs droits. Tous les parents doivent s’encourager, se rappeler les progres accomplis. Chaque nouvelle génération de parents est mieux éduquée que la précédente et ne succombera pas facilement au piége tendu par un petit groupe paranoide a cheveux blancs qui n’ont rien a offriralapopulation intelligente et informée du Canada d’aujour- d’hui. Ajoutons que Victoria, notre ville capitale, recomman- dait, il y a quelques jours, que tous les membres de la Fédération des Municipalités canadiennes développent un meilleur rapport entre les deux groupes linguistiques. Nous devons persévérer dans nos demandes afin d’obtenir le respect de nos droits, la qualité de |’éducation en frangais pour nos enfants et la gestion de nos écolés. N’oublions pas que le Québec minoritaire contrdéle son éducation anglophone depuis 1760. Ils offrent a leur clientele étudiante d’aujour- d’hui, 3 universités, 9 colléges et 350 écoles. Le peu que nous $ Suite page 8 ET EMPLOI N’EST PAS POUR VOUS WONTRERL | xq GROANS once nnneneenen A MOINS QUE... Un poste dans les Services de la circulation aérienne constitue tout un défi Ce travail exige des gens aux qualités exceptionnelles, capables de prendre rapidement des décisions importantes et de mener a bien plusieurs taches 4 la fois. Les avantages sont a la mesure des défis a relever! Les contréleurs de la circulation aérienne doivent veiller au mouvement sir et ordonné de la circulation aérienne. Transports Canada est a la recherche de gens pour ses Services de la circulation aérienne. Diplémés du secondaire, les candidats doivent étre en bonne santé, préts 4 consacrer deux ans 4 leur formation (avec rémunération) et a étre relogés pour les fins de la formation. Pour ce travail, l'anglais, et le bilinguisme au Québec, sont essentiels. Le programme s’adresse aussi bien aux femmes qu’aux hommes; d’ailleurs, les Services de la circulation aérienne comptent de plus en plus de femmes. Présentez-vous a la prochaine séance d’information des Services de la circulation aérienne de Transports Canada au Robson Square Conference Centre, 800 Robson Street, le 12 février ou 4l’Executive Inn, 7211 Westminster Highway, les 19 et 26 février, toutes les scéances d’information auront lieu a 12 h 30, 14 h 30, 16 h 30 ou 18 h 30. Appertez votre curriculum vitae. Qui sait... cet emploi est peut-étre pour vous aprés tout! Le défi est dans lair. Beb Transports Canada Transport Canada Aviation Aviation