Gurfein donne raison au “N.YT”, mais | -niel Ellsberg, en a adressé une copie lui demande de rester coi jusqu’a ce| au “New York Times”. Ce journal ti- qu’un tribunal plus élevé tranche le li-| trait avant-hier: ‘Ellsberg (devenu lui tige derechef, ~ comme T’exigent la| aussi “colombe”) a la télévision Maison Blanche et ses serviteurs. blame les Etats-Unis pour 25 ans de Tandis que les procédures engagées| guerre.” iétinent, trois autres journaux —| Yraisemblablement, si la Maison “Washington Post”, “Boston Globe”’,| Blanche ne s’en était pas mélée, les “Chicago Sun-Times” — prennent suc-| ¢gcuments publiés auraient passé cessivement, en quelques jours, la re-| comme une lettre a la poste, i.e. sans leve du confrére newyorkais pour gevenir une “affaire”. Elle envisageait a cette époque unel|l’escalade. “Chaque ee pas. intervention militaire dans toute l’In- dochine. Richard Milhous Nixon rem- plissait le role de vice-président. Au moment de l’assassinat du prési- dent Diem, on savait depuis un cer- tain temps 4 Washington que le gou- vernement américain voulait se débar- rasser de cet allié plus encombrant qu’utile. Le document du Pentagone laisse entendre que des Américains, ou des agents a la solde des Améri- cains, ont pu jouer un role dans sa suppression. J.F. Kennedy occupait la ce sens semble avoir té fait presqu ‘en désespoir de cause, parce que les ‘pas précédents n’avaient pas donné | \résultat prévu... La bureaucratie, | Pentagone... exigeaient des forces di ‘plus en plus nombreuses:.. Toute pause .aurait ressemblé a de la fat blesse, rendant les communistes plus audacieux...”’ (“Time’’) nement que dans toute cette guerre, la CIA s’est révélée somme toute meilleure conseillére.- Ces messieurs' On n’apprend pas sans quelque éton] poursuivre la publication d’éléments saillants du rapport en passe de deve- nir fameux. Fameux, encore que voué a l’obscu- rité a priori. Terne, austére, il com- porte 47 volumes, quelque 7,000 pages. Robert McNamara, qui achevait alors son mandat comme secrétaire a la des Affaires internationales du Penta- gone. Pourquoi ? Sa rédaction a exige de 35 experts|de l’administration contre le “NYT” plus de 18 mois de labeur. En 1967,| (touchant le “Washington Post” le Au fait, que valent les motifs invo- qués par le ministere de la Justice pour faire interdire leur publication ? | En attendant Ja décision de la Cour | supréme, voici Yopinion du juge Gur- fein, qui a rejeté la premiére requéte juge Gussell a rendu un jugement si- | milaire): ‘‘Aucune raison valable n’a Défense, l’avait commandé au Bureau | été avancée pour expliquer en quoi ces documents, excepté par l’embar- ras qu’ils causént, affectent de facon | tre mois de la présumee agression| y Congrés, pour analyse, les docu- Repute “‘vautour’’, le puissant bras | yitale la sécurité de la nation. Il ne droit de L.B. Johnson semblait aussi | s’agit pas d’une intention de transmet- satisfait de la politique vietnamienne|tre des secrets vitaux au profit d’un ration a celle-ci. Il appert maintenant que McNa-| doivent étre communiquées librement mara se trouvait en réalité déconte-| afin que le public puisse étre informe nance, abasourdi, du fait que la| au sujet du gouvernement et de ses | verait a Vorigine de l’escalade de lajj, méme occasion, ils ont provoque du président que de sa propre collabo-| gouvernement étranger ou au detri- | |ment des Etats-Unis. Les informations | guerre ne se deéroulait pas du tout et de sa technologie infaillibles. Selon celles-ci, les GI avaient depuis long- temps deéja vaincu glorieusement les minables Asiatiques communistes. La merveilleuse, la super-puissante ma- chine avait-elle, par impossible, subi une panne ? Secundo, le scientifique fort désillu- sionné, attiré par la religion des “‘co- lombes’’, aurait voulu laisser a la pos- térité un testament humanitaire: gar- dez-vous de commettre les erreurs que nous avons commises. Quoi qu’il en soit, l’étude volumi- pres de trois’ ans dans les tiroirs d’une trentaine de grosses legumes — dont certains, Clifford, successeur de McNamara a la Défense, Kissinger, grand conseiller de Nixon en matiére de relations internationales, assurent n’en avoir méme pas pris connais- conformément aux lois de sa stratégie | Conversion de McNamara ? | neuse du Pentagone reposait depuis | | actes.”’ | Depuis ce jugement, d'autres magis- |trats ont débouté le département de la Justice de sa requéte reiterée. | Vérités génantes bonnes 4 dire Que le rapport puisse “embarras- ser” certains Américains qui ont joue un role important dans la malheu- reuse guerre d’Indochine, cela ne fait pas le moindre doute. Toutefois, il s’agit de faits que l’histoire a déja en- registrés ou qu’elle révélera avant longtemps. ‘“‘Aujourd’hui plus que ja- mais tout finit par se savoir et plus | vite que jamais”, comme le remarque | le “Boston Globe’. Et c’est tant mieux: la crainte de l’opinion publi- que, du jugement de histoire impar- tiale, devient le commencement de | la sagesse. Ci-apres mentions en vrac des per- | sonnages susceptibles ou de se rejouir | ou de se plaindre en l’occurrence. En 1954, l’administration Eisenhower et notamment son secrétaire d’Etat, | |M. John Foster Dulles, a tout fait | Maison Blanche. McNamara jouait l’é-/ de Washington auraient eu le tort ir- |réparable de ne _pas lui accorder| minence grise. | fi eee : ; assez d’importance, de>se fier beau-' Le 17 mars 1967, le Conseil national coup plus a “leurs” experts en pan- i sécurité exige dans un memoran-| toufles et couverts de diplomes inouis. um que soient prises des dispositions | : 2 a pour mettre en branle 4 quelque mo-| La liberté en téte ment que ce soit, a soixante-douze| pyores et deja, les défenseurs de la heures d’avis, “les opérations de con-| jiperté de la presse peuvent se tar- tréle des frontiéres du Laos et du) gyer d’avoir remporte des viele | Cambodge ainsi que les opérations de) marquées. Dans l’immédiat, comme le} |représailles contre le Vietnam du) sisnale James Reston (“NYT”), ils Nord”. On était alors a plus de qua-| ont forcé le gouvernement a remettre par des communistes, dans le golfe du ments en question; ensuite, ils ont de- Tonkin, contre deux destroyers ame-'montré la nécessité de réformer le] ricains. Or, selon la version officielle \<\.tame de distribution et de classe- . “ce <3 ’ be . . . poe a ce: jour, cette “agression’’ se trou-| ment de: l'information officielle. Par guerre. lamorce d’une solution au dilemme |gédie sans fin”, savoir : ~“Qu’est-ce |qui cause le plus de ‘“\dommages irré- parables” a la République ? La publi- ‘cation de documents qui reévelent les |faiblesses et la duperie du gotiverne- jpaix ? Ou la censure de ces docu- {ments au nom de “la securite inationale”’?”’ En d’autres termes: Ou finit la Ji- lberté de la presse, si elle ne peut pas létre totale, et ou commence Vobliga- tion faite aux gouvernants d’assurer la sécurité de Etat, done des citoyens ” A plus long terme, la divulgation des mémes erreurs et duperies de- vrait inciter les citoyens a exiger plus de compétence et d’honnéteté de leurs dirigeants; a ne pas leur laisser carte blanche. L’historien Arthur Schlesinger se demande: ‘“Qu’est-ce qui prime: la verité ou la réputation’ de tel ou tel homme public 2” A quoi ses confréres |A peu pres unanimement ont repondu : “Platon m’est cher, mais la lvérité m’est plus chére encore”. | On pourrait discuter quasi ad infini- Johnson excusable tum des implications, conséquences, en partie ? \lecons et autres suites du grand debat te PO coats |qui vient de s’engager chez nos voi- Toutefois, il serait fondé a s’excuser lsins. Une chose apparait a sur ce que ses conseillers — McNa- \)évidence : la liberté tout court, celle mara lui-méme, sauf dans les der-| qe; hommes qui savent en user équi- niers temps, W.W. Rostow, Dean |tapiement, rationnellement, vient d’y Rusk, les fréres Bundy — le pous-|saire un progres notoire. DANIEL ELLSBERG |que le méme Reston appelte “une tra-J iment en matiére de guerre ou deq- sance — quand un de ses auteurs, Da- pour éviter des élections au Vietnam. | saient avec acharnement a poursuivre — L’ASSOCIATION FRANCE-CANADA (Vancouver) | t Aux soins de | Mme Yveline L. Ellis # 203 - 1265 W. 10th ave. Vancouver 9 (B.C.) t = ootte.. | C’est grace a l’Association France-Canada que Jacqueline Ledet et Antoine Dion, tous deux de Maillardville, se jour- nent actuellement en France. _ Jacqueline Ledet Ses buts 1 - une meilleure connaissance réciproque par les Frangais | et les Canadiens de leurs pays et de leurs peuples ; 2 - l’accueil et l’assistance aux visiteurs et aux immigrants francais afin de leur faciliter le séjour ou l’établissement au Canada ; 3 - |’assistance aux étudiants et stagiaires frangais au Canada et canadiens en France ; 4 - ’encouragement au dialogue entre Frangais et Canadiens et la diffusion d’une information précise sur les réalisations fran¢aises et canadiennes dans tous les domaines. Ses moyens d’action 1 - Des rencontres de caractére culturel et social : pré- sentation de films en primeur, conférences, dfmers-dan- sants, cocktails, etc. ; 2 - Le Prix France-Canada ; 3 - L’aide aux stagiaires frangais ; 4 - Des facilités d’accueil et de s¢jour pour les membres se rendant en France. Pour les personnes intéressées, voir ci-dessous le bul- letin d’adhésion. ‘BULLETIN D’ADHESION Je désire adhérer Al’Association France-Canada Vancouver et régle ma cotisation pour l’année en cours Je désire renouveler ma cotisation de membre de 1’Asso- ciation France-Canada PRENOM ... ADRESSE POU UUUTTETIRI TE ae) TELEPHONE PETE) Vous trouverez ci-joint mon chéque mon mandat au montant de $7.00 (une personne) de $10.00 (le ménage) COO EET E TOTES HS OES ESE OEOETE SEH OOH OOOH ESEHHSSSEOSOSSSSOTESOD Signature Date eeeescevese PYYTUVITTTT TE DD Pour de plus amples informations, teléphonez au 731-6484 ou au 683-7441. LE SOLEIL, 2 JUILLET 1971, Ill par W. Martin |