EF | | | | | i | 16 - Le Soleil de Colombie, vendredi 5 juin 1987 La FFhQ prend position Suite de la premiére page fondamentale du Canada men- tionnée au paragraphe (1) a); b) Les législatures provinciales, dans l’exercice de leurs compé- tences propres, prennent aussi engagement de protéger et de promouvoir la caractéristique fondamentale du Canada men- tionnée au paragraphe (1) a). La FFhQ craint en effet qu’un simple principe de protection du caractére fondamental de ce pays alimente une attitude de statu quo. “On ne peut se permettre dignorer le principe de promo- tion de la _ caractéristique fondamentale dans la Constitu- tion canadienne” de poursuivre M. Fontaine. De plus, la FFhQ reconnait que le Québec forme au sein du Canada une société distincte et qu'il doit en assurer la protection et la promotion mais nous estimons que les autres législatu- res provinciales doivent, dans lexercice de leurs compétences propres, prendre engagement de protéger et de promouvoir la caractéristique fondamentale du pays. Aussi il faut amélorer le paragraphe (1) a), de l’entente de principe en lui donnant une formulation plus posttive. La FFhQ s’inquiéte de l'utilisation des mots “non limité” pour décrire la situation des Franco- phones alors que le mot “présent” est employé pour décrire le Canada anglophone. C'est pourquoi la FFhQ propose que le paragraphe (1) a) se lise comme suit: a) la reconnaissance que l’existence d’un Canada franco- phone, concentré au Québec mais présent dans le reste du pays, et celle d’un Canada anglophone, concentré dans le reste du pays mais présent au Québec, constituent la caracté- ristique fondamentale de la fédération canadienne. La formulation actuelle est exprimée de facon négative quant a notre situation et nous estimons qu'elle pourrait donner lieu €& des _ interprétations juridiques restrictives. “Veux- t-on encore une fots perpétuer la forme du traditionnel deux poids, deux mesures qui a été la principale caractéristique des droits linguistiques au Canada? La formulation suggére une présence quast symbolique de Francophones a Vextérieur du Québec plutét que de l’existence d’une composante autonome importante de la francophonie canadienne. Nous sommes prés d’un million de Francophones a Vextérieur du Québec, ne UVoublions pas” de souligner M. Fontaine. “Nous ne voulons pas pour autant affatblir la reconnaissance du. caractére d'un Québec francophone qui est également reconnu au paragraphe [1] b]” de dire le président de la FFhQ. Pour ce qui est du pouvoir de dépenser, la FFhQ estime que l’égalité juridique des collectivi- tés linguistiques doit se traduire par des initiatives qui permet- tront aux communautés franco- phones 4a I’extérieur du Québec de continuer a se développer. “Liobligation générale du Parlement de faire la promotion de la dualité canadienne, que nous voudrions voir confirmée dans la Constitution, garantiratt, nonobstant tout accord qui limiterait le pouvoir de dépenser du fédéral, un financement approprié pour le maintien et le développement des Francopho- nes au Canada” de conclure M. Fontaine. Momo part en voyage “Joins-toi 4 Momo dans un exploreras un monde merveilleux Originaire de Grand-Mére prés de Trois-Riviéres en Mauricie, Chantal Croisetiére vient de finir son bac en récréologie a l'Université de Trois-Riviéres. A Vancouver depuis quelque temps, Chantal est maintenant la coordinatrice du camp d’été Momo part en voyage. Ce camp d'été a été créé dans le cadre du programme pour étudiants Déf 87 et parrainné par la Fédération des Franco-Colombiens. “Cha- que jour on visite un nouveau monde et on part a la découverte de nouvelles régions tout en travaillant avec ltmagination des. enfants, explique-t-elle. Par exemple, si le théme du jour est Vespace, on part en wsite au rempli de perpeieetaks découvertes et de trésors.” planétarium ou on fabrique des fusées et des choses du méme genre durant les ateliers de bricolage. Activités sportives, visites de musées, de parcs, thédtre, bricolage, excursions, randonnées, baignades, autant d ‘activités qui feront de cet été un été inoubliable, fait de jeux, de chants et d’avantures”, ajoute-t- elle. Pour participer 4 ce camp, les enfants doivent étre agés de 6 a 12 ans, étre inscrits. 4 un programme d’Immersion ou au Programme cadre depuis au moins un an. Le camp d’été Momo part en voyage sera ouvert du 6 juillet au 28 aoat, de 9h30 4 15h30, du lundi au vendredi. L’ Affaire Piquette fait des vagues Le Standing Committee on Privileges and Elections se doit d’écouter le point de vue d’un constitutionnaliste francophone estime 1’Association Canadienne- Frangaise de ]’Alberta. L’Association canadienne- francaise de J Alberta juge discriminatoire et inacceptable la décision du Standing Committee on Privileges and Elections, Standing Orders and Printing de l Assemblée législative de 1’Alber- ta de refuser d’entendre le point de vue de Me Michel Bastarache, un expert constitutionnel franco- phone. Voila le message qu’a livré M. Georges Arés, président de YA.C.F.A. dans une _ lettre adressée au président du Standing Committee on Privile- ges, M. Fred Stewart, le 27 mai 1987. Ce comité a comme tache de déterminer si M. Léo Piquette, député d’Athabasca - Lac La Biche, a le privilége de s’exprimer en frangais a _ 1|’Assemblée législative de l’Alberta. Le 7 avril dernier, M. Piquette, se voyait refuser ce privilége par le président de la Chambre, M. David Carter. Le Comité a déja entendu le point de vue du Dr Kenneth Munto du département d'histoire de l'Université de l’Alberta et du Dr Dean Christian, doyen de la faculté de droit, ainsi que celui du Dr Leslie Green également de la faculté de droit de l'Université de ]’Alberta. Le comité a de plus accepté d’entendre le Sénateur Eugene Forcey, W.F. Dawson, professeur de science politique de l’Universi- ty of Western Ontario, M. Léo Piquette, député d’Athabasca - Lac La Biche, ainsi que Mme Pam Barrett, député du N.P.D.* d’Edmonton Highlands, Le seul intervenant a étre refusé est Me Michel Bastarache qui fut suggéré par Il’A.C.F.A. puis proposé officiellement par le député d’Edmonton Strathcona, M. Gordon Wright. “La population albertaine est en droit d’exiger que le comité entendra tous les points de vue pouvant les éclatrer dans leur décistons, surtout le point de vue d'un expert constitutionnel fran- cophone-lorsque le sujet étudié est lareconnatssance-de la langue francaise al’Assemblée législative de l’Alberta”, a déclaré M. Arés.~_ “Si tu viens au camp d’été au pays des bandes dessinées, tu aura l'occasion de ne pas perdre ton frangais tout en tamusant.” Au pays des bandes dessinées Etudiante en psychologie a PUniversité Concordia de Mont- réal, originaire de Lorrainne dans Juanita Sales est venue passer ]’été a Vancouver ow elle travaille maintenant comme coordinatri- ce au camp d’été Au pays des bandes_ dessinées de Nord Vancouver. “Mon travail consiste a faire la publicité du camp, a préparer les pamphlets et a m’occuper de leur distribution, explique-t-elle. Je dots également monter un programme avec deux les Basses-Laurentides, — autres moniteurs que j’embau- cherat sous peu, chozszr les thémes et toucher toutes les activités qui seront offertes aux enfants.” Le camp durera du 8 juin au 28 aout et s'adresse aux enfants agés de 6 a 12 ans inscrits au Programme cadre ou qui viennent des écoles d’ Immersion. Ce camp d’été, Au pays des bandes dessinées, est ouvert de 9h30 a 15h30 du lundi au vendredi. Génies _ en_herbe Suite de la premiére page Le mot défi revient souvent sur les lévres de ces jeunes et il est loin d’étre abusif car si pour certains le francais est leur langue maternelle, pour d'autres - la plupart - il est la langue seconde quills n’utilisent guére qu’a _Vécole, pendant les cours. “C'est un facteur trés important dont il faut tenir compte lors de la préparation des questions, expli- que Anne Scott, juge a l’émission et chargée de la préparation des questions. Jl ne faut pas oublier que la plupart de ces jeunes fonctionnent en anglats, aussi je dots faire en sorte que les questions n’aient aucune ambi- guité qui putsse dérouter les participants. Elles dotvent étre énoncées clatrement, sans mots équivoques ou trop compliqués pour la compréhension des jeunes. C'est la un point trés important qu ‘al ne faut surtout pas négliger”, insiste-t-elle. Dans le passé les questions posées aux jeunes venaient de Montréal, de Winnipeg, de Moncton, et de toutes les autres régions du pays. Mme Scott était chargée de faire un choix dans le lot et de les adapter en fonction du programme scolaire, de Yactualité et de la réalité de la Colombie-Britannique. “Un tel travail représente la préparation d’enuiron 2500 questions, expli- que-t-elle, mazs de plus en plus je m'efforce de fatre toutes les questions mot-méme pour qu’elles collent bien a la réalité dict et au fait que la plupart des participants sont d'abord et avant tout de langue maternelle anglaise.” ice le