Accord du Lac Meech Le oul, mais... des Acadiens OTTAWA (APF): La Société Saint-Thomas d’Aquin qui représente les Acadiens de \’Ile-du-Prince-Edouard, croit que l’entente constitution- nelle du lac Meech devrait étre acceptée, méme si elle est imparfaite. Dans un communiqué re- mis al’APF, la SSTA qualifie l’entente de «/ogique, ration- nelle et pourle bien du pays». Toutefois, l’organisme aca- dien croit que l’entente serait davantage valide si la protection des droits des deux groupes linguistiques Officiels au pays, de méme que la protection des droits des femmes et des autochto- nes, étaient inclus dans cette entente. La SSTA n’insiste pas pour que |l’ajout de ces droits se fasse avant la signature de l’entente, puisque |’Accord du lac Meech a d’abord été négocié afin de réinsérer le Québec au reste du Canada. Elle demande toutefois aux “provinces et a Ottawa de garantir une fois pour toutes la protection des droits des « deux groupes linguistiques _ |-de-facon identique a travers le pays. La présidente de | Porganisme, Meélanise Ri- chard, pense d’ailleurs que toutes les provinces anglo- phones devraient suivre l’exemple du gouvernement provincial de I’lle-du-Prince- Edouard en reconnaissant en paroles et en gestes, la contribution des communau- tés francophones au dévelop- pement de leur province. «Les lacunes de |'entente du lac Meech ne devraient pas empécher son adoption. Ce qui importe selon la SSTA, cest la protection uniforme des droits des minorités linguistiques, sur- tout ceux des francophones hors Québec qui sont les plus menacés» conclut Mme Richard. Le Nouveau-Brunswick et le Manitoba sont les deux seules provinces qui n'ont pas encore ratifié l’entente constitutionnelle de 1987, qui reconnait que le Québec forme une société distincte. oe La Commission Nationale des-parents francophones veut accroitre le nombre des enfants scolarisés en Francais hors-Québec Objectif: 90% d’ici l’an 2000 Le travail de récupération des effectifs scolaires en milieu minoritaire francophone est véritablement enclenché au sein dela Commission nationale des parents francophones, et on devrait assister cette année a la création de plusieurs comités de parents un peu partout au pays. Par Yves Lusignan n Le troisiéme congrés national delaCommission nationale des parents francophones (CNPF) qui avait lieu en fin de semaine a Montréal a permis aux délégués de se pencher sur un plan d'action trés précis, sur lequel reposera la stratégie revendica- trice des parents francophones en. milieu minoritaire. La Commission nationale des parents francophones, cuvée 1989, doit son existence au refus des provinces anglopho- nes d’appliquer avec générosité l'article 23 de la Charte canadienne des droits’ et libertés, qui reconnait le droit aux parents de faire instruire leurs enfants dans la langue de la minorité linguistique officiel- le ou ils résident. L’organisme national est le porte-parole des parents francophones qui re- vendiquent des écoles francai- La CNPF lutte présentement pour que cet article de la Charte soit respecté partout au pays. Entre-temps, elle s’est lamcée dans un projet ambitieux, presque irréaliste dans le contexte politique canadien. II s’agit pour les parents de récupérer d'ici |’an 2000, grace a la création d’écoles homogénes francophones, rien de moins que 90 pour 100 des enfants visés par |’article 23 de la Charte qui fréquentent les écoles d’immersion, les écoles anglai- ses ou les écoles mixtes. C’est ce qu’on appelle a la CNPF: l'opération récupération: Selon les plus récentes statistiques dévoilées durant le congrés de Montréal, il yadans tout le Canada anglais une clientéle potentielle de 271,914 éléves francophones agés de 6a 17 ans qui se qualifient en vertu de |’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés. A l'heure. actuelle, seulement 151,996 éléves de 6a 17 ans sont dans des écoles dispendant |l’instruction a la minorité, soit 56 pour 100. De ce nombre, 138,058 éléves fré- quentent des écoles homogeé- nes, soit 50 pour 100. Un francophone hors Québec sur deux n’a done pas accés a V'instruction dans la langue frangaise. Bientét en Colombie- Britannique et déja en Alberta, au. Manitoba, en Nouvelle- Ecosse et a Terre-Neuve, parents sont devant les tribu- naux pour faire respecter leurs droits. Pour les parents, la récupération passe donc par la création partout au pays d'écoles homogeénes _ frangai- ses. La Commission nationale des parents francophones commen- ce a avoir les moyens de ses | ~ ambitions. Elle a obtenu une Dans le métro suspend lu Wupperta , I, sur un quai gare en partance pour Diisseldorf, Jean-Claude Boyer relate un nouvel 6pisode de son séjour en Allemagne... Lire en page 11. reconnaissance officielle de son statut de la part du gouvernement fédéral. Elle aura cette année un budget de fonctionnement de 1.4 million pour soutenir les efforts des d’ailleurs. permis a la CNPF d’embaucher un premier direc- ese. teur général, en la personne de M. Paul Charbonneau -de Terre-Neuve. Les parents peuvent aussi -compter sur|’appui sans réserve de deux personnalités publi- ques canadiennes. Il s’agit du Commissaire aux langues offi- cielles, D'Iberville Fortier, et du — flamboyant sénateur acadien Jean-Maurice Simard. Tous deux étaient présents a ce troisieme congrés national, et tous deux ont regu une plaque en signe de reconnaissance et d’amitié. Al'intérieur de ce grand projet de récupération des éléves francophones, chaque déléga- tion provinciale s’est fixée des objectifs a atteindre au 31 mars 1990. Dans certaines provinces, le travail qui attend les parents cette année est tout simplement colossal. Voici en résumé, ce que cela donne. Terre-Neuve. On n’y est pas aussi organisé~ que dans les autres régions. du pays. En 1989-90, les Terre-Neuviens veulent. former trois nouveaux comités de parents (Anse-aux- Canards, Stephenville et Goose Bay), obtenir une garderie francophone a Saint-Jean et une prématernelle a Labrador City. Le financement du _ centre Suite en derniére page «Health, the Musical», comédie musicale de John Gray, met en scéne les troubles d’un quadragénaire Bead see parents. Cet appui financier a abandonne. De gauche a droite, les comédiens Stephen Miller, lan Débat a la Cha de mbre Commerce La Chambre de Commerce Franco-Colombienne de Van- couver vous invite a une conférence sur «La réconci- liation de l’entreprise et de Penvironnement», qui sera donnée par M. Yves Bajard le 15 mars prochaii in. La pollution de _ notre environnement et de l’eau en a yiekave seta come au B.C. Club du _ B.C. Enterprise Centre, 750 Boule- vard du Pacific, a Vancouver. - Vapéritif sera servi a 11h45, le déjeuner a 12h15. Le tout se terminera a 13h20. Entrée gratuite pour les Bernard Seguin Poirier expose a [’Alliance Francaise... Page 13 Mc Donald alias Mort l’anti-héros et Ross Douglas (Photo David Cooper)... Voir agenda de Marie-Louise en page 5.