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Programme de la télévision francaise de
Radio-Canada

VOL5 Ne45 VENDREDI 14 MAI 1962

Second regard consacre une émission

au Frere André

Témoignages de Mireille Lachance, Pierre Anctil

-et Benoit Lacroix

Second

zee

Le Frére André, 1845-1937 |

«Les gens laimaient parce qu'il
leur ressembiait»
Pére Emile Deguire

Ala mort du Frére André, nous dit
la journaliste Mireille Lanctét, beau-
coup de Canadiens francais se po-
saient la question suivante: «Le

Frere André:-seta-t-il notre premier»

saint?» Uhistoire saura nous le ré-
véler...

A cé propos, Second regard
consacrera une émission spéciale
d'une heure, le dimanche 16 mai a
17 heures, a celui que l'on considére
aujourd'hui, plus de quarante ans
aprés sa mort, comme une figure de
proue de l'histoire religieuse du
Québec. Comme on le sait, le «vé-
nérable» Frére André sera béatifié le ©
23 mai prochain sur la ‘Place Saint-
Pierre, 2 Rome, par le pape Jean-
Paul Il. Et, pour nombre de Québé-
- cois et d’Ameéricains, ce sera vérita-
blement la féte.

- L‘objectif de cette émission est —

_de mettre en relief le «phénoméne
Frére André», cet homme bien
ancré dans la tradition canadienne-
francaise et qui, fils de paysans,
simple, faisant preuve d'une e<ces-
sive bonté, a su inspirer 4 des mit
liers d‘hommes un sens extraordi-
naire de I espérance...

Selon le pére Emile Deguire, l'un
des grands amis du Frére André et
l'un des demiers témoins de l'épo-
que: «C’était un homme comme
tout le monde et les gens l'aimaient
parce qu'il leur ressemblait:»

Quel est donc le visage spirituel

’ du Frére André et comment inter-

préter le sens de «ses miracles» ala —

lumiére d’aujourd’hui? Quelles sont
les racines de sa dévotion 4 saint
Joseph, patron du Canada depuis
1624?

Notre démarche oscillera entre
deux poles: 1. saisir le «phénoméne
Frere André» a travers l'histoire reli-
gieuse du Québec comme s'inté-
grant aux racines d'une spiritualité
canadienne-frangaise, et 2. tenter
de dégager la signification pour
lavenir, de ce visionnaire issu du
peuple ordinaire et qui fonda I’Ora- :
toire Saint-Joseph.

Le Frére André avait voulu un
centre de priére dédié a saint Jo-
seph; mais pouvait-il se douter que
des 1978, au moins 800 000 péle-
rins et visiteurs viendraient le saluer
sur le flanc de cette mone, lieu
traditionnel du sacré? ~

Notre reportage parlera du carac-
tére essentiellement populaire de
action de celui que l'on a considéré
comme lun des grands «thauma-
turges» du XXe siécle; de celui que
fon surnomma, alors qu'il était por-
tier au collége Notre-Dame, «le petit
Frére qui guérit tous les maux».

a

dimanche, 16, 17 h 00

L'Oratoire Saint- -Joseph revét tout

son sens comme phénoméne dere-.

ligion populaire puisqu’il vient ré-
pondre @ un besoni instinctif de vi

Sualisation du sacré, par des gestes -
aussi simples que de voir la chapelle '

du Frere André, le toucher, le prier,
invoquer ses soins... Mais qui était
le Frere André?

Né_prés du village de Saint-
Grégoire d' Iberville et baptsié sous
le nom d‘Alfred Bessette, il était le
fils d'lsaac Bessette et de Clotilde
Foisy, le huitieme enfant d’une fa-
mille de douze. Devenu trés jeune
orphelin, il participa par la suite a la
grande épopée franco-américaine.

Depuis une vingtaine d‘années, _

dans certains milieux, le Frere André
n‘était plus un sujet a la mode et il
était quelque peu relégué aux. ou-

bliettes. Mais voici qu’aujourd‘hui, _

des penseurs de chez nous redé-

couvrent le sens de sa mystique et -

qu'il prend place au coeur de notre
patrimoine. C'est avec un oeil neuf
que l'on regarde la spiritualité de ce
Frere et, parle fait méme, la religion
de nos ancétres.

Pour en débattre devant les télés-
pectateurs, Second regard a invité
Micheline Lachance, journaliste, qui
publiait recemment aux Editions de
‘Homme: Je Frére André, Ihistoire
de l’obscur portier qui allait accom-
plir des miracles. Selon Micheline
Lachance, nous ne cherchons plus a
juger le Frére André; ‘c‘est_ un peu

‘notre grand-oncle a tous et elle
ajoute: «Au fond, toute la différence .
_réside dans les sentiments qui nous

animent. Désormais, nous

commengons 4 accepter, a aimer
méme notre passé avec ses gran-
des familles, ses bénédictions pa-
temelles, ses vendredis. maigres...
et ses «Frére André».

le Frére André Wand

historien de la culture populaire et
professeur a I'Institut d'études mé-

diévales de l'Université de Montréal, -

il nous parlera du sens des pélerina-
ges, du sens de la dévotion a saint
Joseph du Frére André, d'un
homme dont le message dure tou-
jours dans la pierre de IOratoire et,
plus de quarante ans aprés sa mort,
dans le coeur d'un peuple qui est en
train de «saisir les lieux d’ancrage
de Ihistoire de sa spiritualité.

Aux Beaux Dimanches:

Une grande violoniste:

En troisiéme partie de I’éimssion.
les Beaux Dimanches du 16 mai 2
21h30, la télévision de Radio-
Canada présentera un concert qui
mettra en vedette la violoniste
montréalaise Ida Haendel dans le
Concerto en ré mineur, opus 47, de
Jean Sibelius, sous la direction du
chef Franz-Paul Decker. Une réaii-
sation de Richard C. Bocking.

Ida Haendel a eu le plaisir d'inter-
préter cette oeuvre avec lorchestre
symphonique d‘Helsinki, en Fin-
lande, et te lendemain du concert,
elle recut de la main de Jean Sibelius
une lettre rédigée en ces termes:
«Veuillez accepter mes _remercie-
ments les plus cordiaux pour votre
excellente interprétation de mon
concerto... Je vous félicite de votre
succes. Mais surtout je me réjouis
que mon concerto ait trouvé une in-
‘terpréte de votre calibre.»

En complément de programme,
Ida Haendel a choisi de jouer la Fan-
taisie sur des airs de Carmen de
Pablo de Sarasate, une des premié-
res oeuvres que la virtuose inter-
préta pour son professeur Carl
‘Flesh. Précisons que Sarasate fut
lut-méme un trés grand violoniste
et compositeur espagno! qui fit,
entre autres, des adaptations pour
violon d’aprés des partitions d’opé-
tas. Cette Fantaisie comporte
d‘énormes difficultés techniques et .
charme par son brillant romantisme. .

Ida Haendel -

Les téléspectateurs de Radio-
Canada connaissent bien madame
Ida Haendel et ils ont eu loccasion
d’applaudir son immense talent en
février 1980 quand elle joua, dans le
cadre des Beaux Dimanches, le
Concerto en ré majeur, opus 77, de
Johannes Brahms. A’cette occasion,
Orchestre de Radio-Canada était
aussi sous la direction du chef
Franz-Paul Decker.

Reconnue comme l'une des

meilleurs violonistes du siécle, Ide -

Haendel est née a Chelm, en Polo-
gne et elle commenga a jouer du
violon dés |'age de trois ans et demi.

Et il était évident, a cette époque,
qu'elle se destinait a une brillante -

camiére.

En voyant I'immense talent de sa
fille, son pére décida de s‘occuper
particuliérement de ses études. Elle
entra plus tard au Conservatoire de

nits Varsovie et, a I'age de neuf ans, elle

Ida Haendel — Concerto pour
violon de Sibebus
le 16, 21h 30

remporta une médaille d'or Etc’est .

aussi 4 age de neuf ans qu’elie
regut le prix «Hubermany», lors d’un
concours national pour les enfants
de quinze ans et plus. Dés lors
commencérent ses études 4 Paris
avec le célébre Carl Flesh et ensuite
avec le compositeur roumain Geor-
ges Enesco.

Ida Haendel commenga sa car-
riére professionnelle a l'age de
douze ans au Queen’s Hall de Lon-
dres en jouant le Concerto de
Brahms, sous la direction de Sir
Henry Wood. Madame Haendel a
joué en soliste sous la direction des
plus grands chefs comme Szell,
Klemperer, Kubelik, Markevitch, Sil
vestri et Beecham, dans toutes les
capitales de la musique. Ida Haende!
habite Montréal depuis quelques
années.

Quant.au réputé chef d’orchestre
Franz-Paul Decker, on sait qu'il fut
directeur artistique de l'Orchestre
symphonique de Montréal de 19674
1975 et qu'il poursuit une brillante
carriére internationale. Il est
constamment invité a dinger dans
les grandes capitales du monde. ll a
fait plusieurs toumées importantes
avec le Centre national des Arts
d’Ottawa, dont une en Australie et
une autre en Nouvelle-Zélande.

. Afoccasion de ce concert, le réa-

” jisateur Richard Bocking a eu I'ingé-

nieuse idée de placer la soliste au
milieu de lorchestre pour permettre

. au téléspectateur de mieux voir les

.autres instruments et de participer
de maniére plus intime a l'exécution
de oeuvre de Sibelius.

A vrai dire, -il s‘agit d'une idée
commune de Richard Bocking et de
la décoratrice Daniéle Bastien qui a
dessiné le dispositif scénique de ce
concert. Richard C. Bocking est as-
sisté de Jocelyne Bélisle.

Qui gagnera__

“La grande finale pour ‘obtention
de la Coupe Stanley est bien amor-
cée et la Soirée du hockey per-

; Mettra aux téléspectateurs de sut
a vre trois rencontres de cette impor-

tante série cette semaine: le samedi

(15 mai ou le dimanche 16 mai 4 17 _

res, le mardi 18 maia-17 heures.
‘et le jeudi 20 mai 4.17 heures.
' Commentateur: René Lecavalier;
analyste: Gilles Tremblay; repor-

jters: Richard Garneau et Lionel
"Duval; réalisateurs: Michel Quidoz

‘et Jacques pamnea:

Quant au pére Benoit Lacroix,:

‘Les Héros du samedi...
plus de dix ans

«Quand nous avons lancé tes
‘Héros. du samedi en 1972, nous
nous étions fixé quatre grands ob-
jectifs: encourager la participation
du plus grand nombre; stimuler
l'émulation entre les participants;
faire connaitre au grand public les
activités sportives des jeunes et
susciter le gout du sport. Aprés plus
de 400 émissions, nous pouvons af-
firmer que ces objectifs ont été at-
teints.»

Liteon qesisaance ii

Siles Héros du samedi sont axés
sur la participation et ne font aucun
effort spécial pour dénicher des ve-
dettes, i n'en demeure pas moins

~ que plusieurs athletes de pointe se

sont fait valoir pour !a premiére fois a
la télévision aux Héros du samedi:
«Un fort pourcentage des cham-

pions québécois de toutes les disct
4 ont fait leurs premiéres armes
alémission.

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