2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 23 Septembre 1977 LE RRRELL ve covommie LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Directeur-adjoint: Mare Béliveau Rédacteur: Jean-Claude Arluison Mise en page: Danielle Leclaire PUBLIE PAR LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3 Téléphone: 879-6924 Courrier de deuxiéme classe sous le numéro d’enregistrement 0046 a HEBDOS DU CANADA Association de la Presse — francophone Hors-Québec La Fédération canadienne de |’entreprise indépendante Par Jim Smith Les machines volent les emplois des machines. Comme le gou- vernement n’accorde pas de subventions pour embaucher un nombre supplémentaire d’ouvriers correspondant aux subventions pour le capital | ajouté, les machines revien- nent moins cher — aprés oc- troi des subventions — que la main-d’oeuvre. Mais les répercussions sur l’économie sont encore pires. Le nombre d’ouvriers occu- pés aux machines est réduit, mais ces ouvriers recoivent des salaires plus élevés. Il en résulte que dans les autres secteurs de l'économie les ouvriers essaient d’obtenir des salaires identiques. Les ouvriers qui ont un emploi forcent leurs salaires a des niveaux artificiels. L’inflation que nous tra- versons actuellement n’est pas due entiérement aux en- couragements que les gouver-_ nements donnent sous forme d’investissements en capi- taux, mais cela est toutefois vrai en partie. La Fédération canadienne de l’entreprise indépendante a étudié le probléme et I’a trouvé alarmant. Sa conclu- sion a été que la solution idéale serait de supprimer totalement ce genre d’inves- tissements afin d’éliminer les différences artificielles exis- tant entre la main-d’oeuvre et le capital. Mais notre monde est loin d’étre parfait et aussi longtemps. que les Etats-Unis continueront a accorder des subventions, le ©. Canada sera bien obligé de suivre la méme voie. Un dégrévement d’impéts accorderait des subventions aux employeurs pour chaque emploi nouveau qui serait créé. Le cout de ce program- me serait contrebalancé par les économies réalisées en assurance-chémage et en ver- Il y alongtemps, lorsqu’un gouvernement avait a faire face a une crise aigiie de cho- mage, il tentait de la résoudre au moyen de Bron ins de création d’em ‘ Aujourd’h toutelols. co, gouvernements tentent de ré- soudre le probléme d’une ma- niére différente: ils accordent des subventions aux compa- gnies et celles-ci augmentent leurs investissements en capi- tal. Cette méthode est forte- ment en faveur auprés des économistes — ce qui devrait _ déja éveiller notre méfiance — et des principales grosses entreprises. Malheureuse- ment, il y a un revers a la médaille: le systéme n’a pas encore donné le premier sig- ne de succés. En fait, ces encourage- ments sous forme d’investis- sements en capital exercent un effet nettement négatif sur le chomage. Prenons par exemple le cas de cette raffi- nerie de pétrole de plusieurs millions de dollars achevée récemment, en partie grace aux encouragements fiscaux du gouvernement. La nouvel- le usine a été si bien automa- tisée qu’il ne faut plus que des équipes de deux ouvriers 1a ot autrefois il en fallait plusieurs douzaines. Voila une des causes 4 l’origine du chémage. Assez curieusement, les économistes du gouverne- ment ne se sont pas encore rendu compte que les en- couragements sous forme dinvestissements en capital augmentent le chémage et Yinflation, deux problémes susceptibles d’intéresser ce méme gouvernement. L’aspect du chémage est évident. Lorsqu’on recourt a+ des moyens artificiels pour rendre les machines moins chéres que la main-d’oeuvre, ~ >>> Findustrie~préférera-utiliser-~ --~sements-de-bien-étre social: ~--—-- Teregrocta Editorial 66 : ° 99 e Le “sensationnalisme” des media Le Premier Ministre du Québec, M. René Lévesque, a déclaré, au cours d’une entrevue: télévisée, que les média d’information anglophones ont donné une version déformée de la situation au Québec. Le mercredi 14 septembre dernier avait lieu au Bayshore Inn, a Vancouver, un séminaire sur le théme “unité canadienne” organisé par l'association des radio-télédiffuseurs de la Colombie-Britannique, et plusieurs orateurs ont traité du méme sujet. M. Jean-Luc Pépin, co-président du comité national qui se consacre a la question de l’unité nationale, puis M. Jack Volrich, maire de Vancouver, et par la suite d’autres orateurs, en- particulier trois Canadiens-frangais, venus du Québec pour ce séminaire, ont tenu des propos de méme nature: les media anglophones manquent d’objectivité. M. Jack Volrich a invité les participants 4 rejeter “le sensationnalisme” qui fait des ravages aussi bien dans la presse écrite que dans la presse électronique. Les orateurs ont donné des exemples des excés qui ont été causés par cette recherche du sensationnel: 4 Toronto, lors d'une partie de hockey entre le Canada et la Russie, des spectateurs avaient hué lorsque des annonces avaient été faites en francais. Un bon nombre de media de langue anglaise s’étaient alors emparés, avidement, de ce fait divers, et en avaient fait de gros titres. Il est vrai, comme I’a souligné M. Jack Volrich, que les mauvaises nouvelles sont considérées par les journalistes comme étant supérieures aux bonnes. Mais !’éthique professionnelle et la simple bienséance ne devraient pas en souffrir. Si les media anglophones se préoccupent sincérement, comme ils l’affirment, de l'avenir du pays, ils doivent réviser leurs politiques éditoriales et commencer a offrir a leurs lecteurs, auditeurs et téléspectateurs une vision objective des réalités canadiennes. Ils doivent donner le pour et le contre, les divers aspects de toute question, rejeter les opinions personnelles, les points de vue subjectifs. Ils doivent soigneusement choisir les personnes qu’ils vont interroger, . et ensuite étudier les propos qu’elles ont tenus avec un esprit critique avant de les publier ou de les diffuser. Les propos enflammés de certains hommes politiques ne sont certes me susceptibles de promouvoir l’unité nationale. La question linguistique au Québec a occupé et occupe encore une grande place dans les media de langue anglaise, personne ne semble avoir pu résister 4 la tentation de faire ses commentaires. Mais pourquoi ces media n’ont-ils pas eu l’objectivité de publier ou de diffuser, tel quel, brut, le texte de la charte de la langue frangaise? Il est vrai que les media de la Colombie-Britannique ne publient pas les textes des lois votées a Victoria. Le “sensationnalisme” est sans aucun doute un excellent procédé publicitaire, mais son réle est néfaste pour l’unité nationale. Sur le plan de I’éthique professionnelle, il provoquera, s'il persiste, une méfiance accrue du public 4 l’égard des media d'information. ‘Jean-Claude ARLUISON Rumeurs bizarres... Il me semble que Mr. Jean- Claude Arluison s’ennuie énor- -.mément et ne sait trop de. quoi 2 ~ parler ces temps-ci. Quand je pense qu'il est aller comérer au Cable 10 a l’émission la Francophonie and You, sur le Bazaar, que dis-je contre le bazaar... ne sachant trop de quoi parler pour son éditorial il a cru bon descendre le cété adminis- tratif du Razaar, et quoi encore!!! Mr. Arluison je ne me sou- viens pas vous avoir rencontrer trés souvent a la hoite 4 Chan- son. Moi j’y est eu beaucoup de plaisir au moins deux fois par semaine, durant la duré du Bazaar. Ow étiez-vous, vous qui vous permettez de jugez si sérieusement? Et mon cher Monsieur, sur quoi fondez vous vos accusations? des RUMEURS vous me dites? mais. ce n’est pas trés sérieux pour un journaliste. J’avoue que vous me décevez de plus en plus a chaque semaine dans vos petits sarcasmes sur le Bazaar. J’ai honte pour vous... La prochaine fois, laisser donc le c6té administratif a ceux qui s’y connaissent et essayé donc de vous amuser un peu, comme bien des gens l'on fait cette été au Bazaar. Fn passant. merci a toute I’équipe du Bazaar! J’insiste, et je signe Sylvie FORTIER (sans titre officiel) me ai ae ae a 2 ie 2h ae 2 3 he a 3 3 Nous publions intégralement, sans retouches, bref “nature”, la lettre de Mile Fortier. Lorsque l'on envoie une lettre de repro- ches a un journal ou 4 qui que ce soit, il convient d’ étre soi-méme _ ona es aon Reena Tout d’abord, je m’empresse de rassurer Mile Sylvie Fortier. Non, Je nem’ ennuie pas. énormé- _ ment, je ne m’ennuie ‘pas du tout; en fait, je ne m’ennuie jamais. L’ennui est. un sentiment qui m’est totalement inconnu. D’ailleurs, ]’ennui n’a aucune chance de trouver une place, méme minuscule, dans un emploi du temps chargé qui outre le travail au Solei] de Colombie, comprend les réunions du comité exécutif du Centre Culturel Colombien, un emploi de traduc- teur pour un nouvel hebdoma- daire de langue anglaise, la famille, les amis et enfin, tache dont l’importance ne doit pas étre sous-estimée... l’opération de changement des couches du bébé. Quelle surprise d’apprendre que je suis allé ‘“commérer” a l’émission la Francophonie and You! Mile Fortier devrait écou- ter A nouveau la hande vidéo de I’émission; elle constaterait alors — qu'il n’y a eu ni commérages ni méme opinions, mais unique- ment des faits. “... son édi- torial...”: il ne s’agissait pas d’un. éditorial, mais d’un tour d’hori- zon (trés incomplet.) de ce qui s'était passé pendant. l’été dans . le monde francophone de la Colombie-Rritannique. “..ila cru bon descendre le cété administratif du Bazaar, et quoi encore!!”’: qu’est-ce quia ~ bien pu donner cette impression a Mile Fortier? I] n’a jamais été question de mettre en doute J'utilité de la Bofte a Chansons et. 4 plusieurs reprises, I.e Soleil de Colombie a parlé des activités du Bazaar. Allons encore plus loin. et disons que nous avons hesoin, a Van- couver, d'une Rojte 4 Chansons permanente, ouverte toute Tan- “Ft mon cher Monsieur.... vos petits sarcasmes sur le azaar’’: toute cette parti anette “a notre collaborateu Le Hérisson, “La prochaine fois. laisser donc le cété administratif 4 ceux qui s’y connaissent...”: une ré- ponse a cette phrase sera donnée personnellement a Mlle Fortier. “J’ai honte pour vous...”: j'ai honte moi-méme. car une victoire dans une telle lutte épistolaire, n'a rien de glorieux! Jean-Claude ARLUISON Remerciements Cher Monsieur, Sans. tarder je viens vous remercier de la générosité avec laquelle votre journal m’a récom- | pensée pour la note obtenue en francais au concours des Bour- ses. Je suis trés heureuse d’avoir fait votre connaissance bien que vous n’ayez jamais été pour moi un étranger; nous lisons “Le Soleil” 4 la maison. _ Je voudrais que vous trans-: mettiez mes remerciements aux membres de votre équipe et a ceux de Radio Canada qui par leur gentillesse ont. transformé cette réunion intimidante devant les caméras, en un joyeux mo- ment dont je garde le meilleur souvenir. Veuillez agréer. Cher Monsieur, |’expression de mes sentiments reconnaissants. “"~"“Brigitte SONNENDRUCKER x q 2 i : nN zB | =| 3 AG 3 ee lg Mah aii xchat Te FRY PI SOROS A ee ioe ORCI N ABE ALN ERR ata BE UE cristina