4 - Le Soleil de Colombie, vendredi 6 mars 1987 Philatélie Quatre timbres commémorent les chercheurs de la Nouvelle France Ottawa - “Les chercheurs”, le deuxiéme jeu de la série de timbres sur L’exploration du Canada, prend comme toile de fon les saisons et d’anciennes cartes pour continuer a raconter Vhistoire des premiers explora- teurs du Canada. Les quatre timbres de 0,34 $, qui seront émis le 13 mars, célébrent certains des premiers explorateurs de la Nouvelle- France : Etienne Brialé, Radisson et Des Groseilliers, Jolliet et Marquette, les missions en territoires sauvages. Frederick Hagan, auteur des quatre premiers timbres de la série, a réalisé des tableaux audacieux et novateurs qui, grace a une palette de couleurs bien distinctes, saisissent sur le vif les différentes saisons, nous livrant quatre vignettes originales . et pittoresques. Ces “chercheurs” étaient au nombre des premiers Européens a explorer la grande nature vierge qui allait devenir un jour la région centrale du Canada. Pour illustrer les thémes de la connaissance géographique et de l’exploration, chacun des timbres présente des éléments d’ancien- nes cartes. a ee ek ek ee Etienne Brilé partit en 1610 sur l'ordre de Samuel de Champlain avec mission d’aller vivre auprés des Hurons et d’apprendre leur langue. Mais Bralé, qui avait l’4me d’un aventurier et d'un explorateur, devait également sillustrer dans la traite des fourrures. Ce timbre associe sa mémoire a celle des coureurs des bois, dont il symbolise le réle dans l’exploration du Nouveau Mon- de. Les couleurs printaniéres qui ornent le motif suggérent le début d’une nouvelle saison de commerce. Le castor et le canot qui se détachent au premier plan de la vignette symbolisent la traite des fourrures et €voquent le premier mode de transport. Le canot rappelle également que Brialé a été le premier Européen a descendre les rapides de Lachine. C’est encore lui qui s’est mérité Vhonneur d’étre le premier a découvrir quatre des Grands Lacs, dont le lac Supérieur, qui apparait en arriére-plan du timbre, tel qu’on peut le voir sur Tune des premiéres cartes de Champlain. es é > ® ¥ ‘ ' . ’ . ' Radnson et Des Groseilliers étaient deux coureurs de bois dont les découvertes sur la géographie du Nord allaient mener a la création de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Sur un fond de couleurs vives de l’automne, le timbre présente dans un canot chargé la silhouette des deux hommes en route vers l'Est aprés un été de traite des fourrures. Dans l’angle supérieur droit du motif ressortent les drapeaux anglais et francais de l’€poque, qui se chevauchent pour illustrer la double sphére d’influence qui exercait son emprise sur le commerce des fourrures. On voit également une carte de _la baie d’Hudson et des cours d’eau qui l’alimentent, suggérant ‘importance du réseau hydro- graphique pour le transport des fourrures vers les marchés. Mint Maat ee: Bb o loss * & § & ’ Ls e € * & Ls : & ¥ t » & * Le 2 a le ek ee ee Louis Jolliet se vit confier en 1672 par le gouverneur de la Nouvelle-France la mission de mener une expédition jusqu’au Mississippi. En compagnie du pére Jacques Marquette, il explora le sud de la région des Grands Lacs, descendit le Mississippi et faillit atteindre le golfe du Mexique. La carte qui sert de fond au motif du timbre sinspire de l’un des plans de Jolliet. Le dessin est animé des chauds coloris de l’été, qui était certes la saison la plus propice pour | entreprendre ce long voyage. Jolliet et Marquette sont en général considérés comme les deux premiers Européens a avoir apercu le bison, ce qui explique sa présence au premier plan Bs la vignette. a a a a a a a a a al Divers ordres religieux ont participé directement et indirec- tement aux premiéres explora- tions pour nous laisser de précieux témoignages sur la géographie et les _peuples autochtones de cette époque lointaine. Le timbre présente en arriére- plan la région des Grands Lacs jalonnée de croix indiquant l’emplacement de plusieurs mis- sions importantes. Au premier plan, un missionnaire jésuite préche l’Evangile pendant l’hi- ver, saison relativement tranquil- le durant laquelle les Indiens disposaient de loisirs pour visiter les missions. Sur la vignette tranchent également quelques objets sacrés propres aux Jésuites et communs a lépoque. L'information rassemblée par ces explorateurs a_ enrichi considérablement notre connais- sance du Canada de l’Epoque; les motifs puissants et énergiques dont sont frappées les vignettes rendent hommage 4 ces rudes rendent hommage 4 ces rudes “chercheurs”’. Les timbres sont imprimés en 15 millions d’exemplaires par Ashton-Potter Limited, de Toronto, selon le procédé de lithographie en cing couleurs. Louvetaux wart nent Ct to ta La meute partie d’un bon pied La meute de louveteaux qui avait osé se mettre en branle a Vancouver l’an dernier avec seulement cing jeunes, semble partie sur un bon pied cette année. Elle compte en ce moment 13 jeunes (garcons de 9, 10, 11 ans) et il semble que deux ou trois autres vont se joindre au groupe prochainement. C’est Hubert Leroux, avec toute son expérience de plus de 20 ans dans le mouvement, qui s’occupe dela meute. Les réunions ont lieu tous les vendredis de 8h45 a 20h45 dans le gymnase de la paroisse St-Sacrement. Le ler février dernier, quatre louveteaux faisaient leur promes- se: Pascal Archambault, Yan Laviolette, David Woods et Patrick Woods. Le 22 février, les louveteaux participaient a la messe de 11h00 a St-Sacrement suivi d’un brunch, avec un autre groupe de louveteaux et les scouts de Kitsilano en l’honneur de l’anniversaire de Baden Powell, fondateur du mouvement scout. Comme le mentionnait récem- ment Hubert Leroux dans une lettre aux parents, le but du mouvement est d’apprendre au jeune a s'améliorer en travaillant a corriger ses défauts, a se Leroux. surpasser lui-méme plutét que’a voiloir étre meilleur que son voisin. Cela se fait au moyen d’activités lors des réunions, des sorties en groupe et d’un camp a la fin de l’année (par exemple, une fin de semaine en juin). Un des problémes qui nous préoccupe en ce moment est le recrutement de moniteurs pour assurer la continuité des activités. Nous sommes 4 la recherche de David qui fait sa promesse, avec les chefs Yvon Bolavert et Hubert personnes qui seraient intéressées a simpliquer au niveau des louveteaux pour une période plus ou moins longue. Si vous croyez étre intéressé a travailler avec des jeunes, ou si vous avez un jeune garcon entre 9 et 12 ans, parlant francais, qui aimerait se joindre au groupe, contactez-moi au 224-9306. Un parent, Pierrette Woods A l’Alhance francaise Soirée alsacienne — Par Roger Dufrane Jai toujours aimé les belles images. A cet égard, je me rappelle volontiers l’Histoire de France de Montorgueil, imagée par Job. La couverture du livre montrait deux guerriers francs portant sur le pavois uné jolie petite fille 4 manteau bleu et longues tresses. Elle grandissait a mesure; jeune vierge au temps de Jeanne d’Arc; Marianne Casquée sous la révolution et 1l’Empire. C’était la France que nous aimons tous, encore répandue aujour-- dhui sur des millions de timbres-poste. ' Voila 4 quoi je pensais, le samedi 21 février dernier dans l’auditorium de |’Alliance fran- caise de Vancouver, transformé pour la circonstance en salle de banquet aux tables en quin- conce. Il s’agissait du diner de l’Amicale des Anciens Combat- tants Francais. Nous étions la une soixantaine de convives, hommes et femmes, la soirée honorée de la présence de M. Delille, consul général de France, et son épouse, et de M. Bossuge, vice-consul. Au fronton, vers le fond de la salle, les drapeaux frangais et cana- dien. Je ne sais de quoi on parlait aux autres tables, mais je m’en doute: on évoquait ses vingt ans, qui correspondaient a cing années de guerre. Et, pour les plus jeunes, a d’autres encore. La Ligne Maginot, les camps de prison- niers, les évasions, 1’Indochine, l’Algérie, alimentaient sans doute les propos. Pour moi, je repensais a l’héroine de Montorgueil, pas- tourelle au temps de Sainte- Geneviéve, déja grandelette a la cour du Bon Roi Dagobert, jeune femme a fontange se promenant avec le bonhomme La Fontaine, pur visage de l’ile de France elle vit toujours parmi nous. Je revoyais aussi en pensée les Ardennes belges et francaises, les chasseurs alpins, les chasseurs ardennais. Mais attablé devant une excellente choucroute alsa- cienne (les Allemands appellent ¢a “sir-krit” qui veut dire herbe sire d’ot nous avons fait choucroute) arrosée d’un pim- pant vin blanc d’Alsace, com- ment ne passe rappeler les chants de gloire, qu’ils soient de guerre ou d’amour? chantaient dans ma téte: “Nous reprendrons l’Alsace et la Lorraine... : “La Madelon vient nous seruir a borre.. “Nous trons pendre notre linge sur la ligne Siegfried... et, en sourdine, La Marseillaise! Mais je remarque que sans cesse distrait par mes réveries je manque de précision. Pour étre plus précis, disons que cette agréable soirée a été amorcée par un discours du colonel Vessades, président de l’Amicale, dont l’épouse était présente. Mention- nons également M. Baehr et son épouse, toujours dévoués a la réussite de ces soirées symparnts ques. Le don d’une bonne penteile d’eau-de-vie de framboise de la part du_ consul couronné ce bon diiner dans la tradition frangaise. P.S. C'est bien grace a M. Jean-Jacques Coirier, restaura- teur, que nous avons eu droit a une excellente choucroute. 20 millions de Nord-américains sont d’origine francaise Prés de vingt millions de Nord-américains sont d’origine francaise. De ceux-la, on en retrouve treize millions aux Etats-Unis. A eux seuls, les états du Nord-Est en comprennent trois millions et le francais est encore vivant chez 900 000 personnes environ. Au Canada, le Québec fait figure de mére-patrie des Francophones d’Amérique avec ses 6,6 millions d’habitants, dont 82% sont de langue francaise. L’Ouest canadien, |’Ontario et l’Acadie comprennent 1,2 mil- lions de citoyens d’origine francaise et le francais demeure la langue premiére pour 900 000 d’entre eux. Par ailleurs, proches de nous se trouvent également 7 millions d’Haitiens et 1 million de citoyens des Antilles francaises et des autres territoires francais d’Amé- rique. Autre fait intéressant, on compte présentement au-dela de 10 000 professeurs de francais aux Etats-Unis. l’enseignement supérieur, 270 000 étudiants suivent des cours de francais et, au niveau — secondaire, aprés l’espagnol, le. francais vient en deuxiéme lieu avec 39% des éléves inscrits a des cours de langue vivante. Enfin, au Canada anglais, on. compte plus de 150 000 éléves inscrits 4 des cours de francais et onendénombre 170 000dansles écoles d’immersion en francais TESCIIESS aux BD OPHONES re te général a Au niveau de ie wat