EG a aad Sid LE SOLEIL [) | MW] = Courrier de 2¢me classe heen Second class mail N° 0046 VOL 17 2 45 VENDREDI 22 MARS 1985 Le seul el de langue frangaise de la Colombie britannique- 30 cents Quartier Saint Saint-Sacrement Par Annie Granger Le quartier Saint-Sacrement de Vancouver pourrait bien retrouver son visage d’antan, et redevenir le quartier francophone grace a la Société d’habitation La Vérendrye qui vient d’acheter trois terrains dans la paroisse et qui construira début juillet 1985 des habitations a loyer modique, un projet de six millions de dollars: le plus gros investissement jamais entrepris par une communauté francophone a l’ouest de l'Ontario. Dés janvier 1986, cinquante-trois familles francophones viendront loger dans Saint-Sacrement. Sans se vanter, et sans faire de vagues, la Société d’habita- tion La Vérendrye, formée en octobre 1984, méne son bon- homme de chemin, elle vient de se porter acquéreur de trois terrains dans le quartier Saint- Sacrement. Cette Société privée (ce n’est pas une coopérative) a but non lucratif, a pour mandat de mettre sur le marché des logements a loyer modéré “pour des familles franco- hs familles monoparen- €s Ou autres, qui €prouvent e la difficulté 4 trouver des ei: décents a des prix décents. Voila pourquoi, le premier janvier 1986, cin- quante-trois seront construits. André Gagnon, président de la Société d’habitation et son Conseil, formé entre autres de son vice-président, Daniel Cabana, banquier,embauchent comme conseiller, Normand St-Denis, président-directeur- général de la compagnie Avant-Garde Entreprises (*) Les démarches vont bon train, et trois terrains sont achetés, Yun au Pere curé de l’église ' St-Sacrement, c'est le terrain vague situé entre l’église Saint- Sacrement et l’édifice de la | Bingo en francats Pour la bonne cause : \ Pour permettre a onze éléves de la sixiéme et de la septiéme années et a leur professeur, Annie Cassels, de partir du 11 au 20 avril au Québec en échange, les parents del’école francaise Anne Hébert de Vancouver ont organisé la semaine derniére un bingo. La recette de ce jeu s’ajoutera aux 20008 du fédéral et aux 700$ ramassés par les éléves grace a des épellethon, des: ventes de géteaux et de jouets. Coop Demers, l'autre se trouve sur la 13éme avenue, au coin de Willow, a trois coins de rues du Centre culturel. Et le troisiéme sur la quinziéme avenue et la rue Laurel. Pour linstant, seuls les deux. pre- miers projets ont été acceptés par la Société centrale d’hypo- théque et de logement (SCHL) qui garantit le prét a 100% de tous les cotts, achat de terrain et prix de la construction. Plus: tard, les loyers couvriront les frais d’ex- ploitation et le 2% du taux d’hypothéque. Sur le premier terrain, celui a cété de l’église, la Sté La Vérendrye commencera le ler juillet prochain la construc- tion de vingt-six maisons a rangées (“Townhouse”) de deux chambres et de trois chambres a coucher, une aire communautaire de 1600 pieds carrés, une garderie d’enfants et un terrain de jeux seront également compris dans ce Budget Rigueur sélective Par Francois Bourboulon Le projet de budget présenté jeudi dernier par le ministre des Finances, Hugh Curtis, a permis a ce dernier d’annoncer un ensemble de réductions fiscales pour les sociétés. Curtis souhaite ainsi encourager les investissements privés dans la province. A l’inverse, un cer- tain nombre. de taxes concer- nant les particuliers ont été modifiées. C’est ainsi que le ler avril, la taxe sur les cigarettes, le tabac et les cigares s’accroitra de 10%. Le paquet de 20 cigarettes cou- tera 5 cents de plus. La taxe sur les primes d’assurance générale va augmenter d’un point de pourcentage le ler janvier prochain. La taxe est actuellement équivalente a 2% dela prime. Enfin, l’impét minimum sur la_ propriété passe a 200$, soit 25$ de plus. Par ailleurs, deux nouvelles taxes sont instituées. L’une, effective le ler avril, sur les abonnements aux télévisions payantes. Elle sera de 7% du montant del’abonnement. Les services de télévision par cable resteront non imposés. D’autre part, un impét sur les assurances des engins de plaisance est instauré, au taux de 1% pour l’année prochaine (1986). Cet impét passera a 2% en 1987 et 3% en 1988. Deux derniéres modifica- tions concernent le régime des impéts. Le montant déducti- ble annuel sur les frais phar- maceutiques augmente de 25$ pour atteindre 200$. Enfin les Suite en derniére page complexe, sans oublier un parc destationnement souter- rain. Quant au second projet, il s'agit de vingt-sept logements dans des maisons de quatre étages avec cour intérieure, pouponniére et parc de sta- tionnement souterrain. Cha- que logement aura son propre accés a la rue. Le troisiéme projet, qui devrait étre présen- té trés bientét a la Société Centrale d’hypothéque et de logement, comprendra vingt- sept unités. “Nous avons choisi le quar- tier Saint-Sacrement explique André Gagnon avec un but bien précis - parce que malgré tout les prix de ce quartier sont trés élevés - nous voulons remodeler le tissu social et culturel de la paroisse, accen- tuer le caractére francophone qui avait peu a peu disparu de ce quartier. Il reste une €glise, un centre culturel, une école bilingue. En y amenant des Bibliothéque Riley Park Le retour des francophones familles, nous pourrions dans quelques années voir le retour d'une institution bancaire, voir une école frangaise, et des commerces, pourquoi pas...” L'impact de ces logements serait €norme pour le moral et pour le portefeuille des famil- les, car ce quartier jadis bien francophone a été peu a peu déserté par les familles parlant francais pour d'autres quar- tiers et banlieues, la cherté des logements étant devenue une douloureuse réalité. Avec ces trois projets voila un handicap surmonté, mais André Gagnon, Normand St-Denis et ceux qui les en- tourent voudraient savoir ou se situent les familles franco- phones, et combien il y en a. “Je suis confiant, dit monsieur Gagnon, la communauté fran- cophone va répondre, c'est celle qui est la plus mal nantie de toutes les communautés ethniques question logement.” “Si nous ne trouvons pas pour le début janvier 1986 des familles francophones, nous louerons aux autres, parce qu'il faut payer notre hypo- théque, mais ce serait bien dommage”’, renchérit Normand St-Denis. Voila pourquoi nous insérons dans ce numéro du Soleil un coupon en page 3 que vous voudrez bien remplir, décou- per et envoyer a la Sté d’habi tation La Vérendrye si vous étes intéressés, et si vous voulez d’autres renseignements. (*) La Société Avant Garde Entreprises Inc. est le nouveau nom plus commode de 27 54 15 BC Limitée, société formée en aout dernier, compagnie a but lucratif de la Fédération franco colombien, qui cha- peaute une agence de voyages, “une agence de conscil,>” une société de traitement de textes et traductions... Les contes de Claudia Par Annie Granger Pendant quatre semaines des jeunes enfants de deux a cing ans ont écouté des histoires en francais dans une bibliothéque del’est dela ville. Succés total mais qui pourrait bien s’arréter la a cause d’une question idiote de hiérarchie. Devant la vingtaine d’enfants assis par terre, Claudia Messier raconte en frangais a l’aide de petits animaux en feutrine, histoire du petit lapin qui avait trop mangé. Comme tous les jeudis matin précédents, pendant quatre semaines, ces enfants ont écouté attentive- ment, plusieurs accompagnés de leur maman. Cette initiative, la seule a Vancouver, a été prise par Jane White, bibliothécaire a la bibliothéque _Riley Park, a quelques coins de rue du Soleil de Colombie. Elle racontait toute les semaines des histoires en anglais, pourquoi par le faire en francais. Elle avait sous la main, Claudia Messier, membre de son personnel, et qui pouvait trés bien faire l’affaire; elle est francophone, elle aime les enfants, elle est patiente. Mais voila le hic, Claudia n’a pas de dipléme de bibliothécaire, et ici, ceux ou celles qui parlent aux enfants doivent l’avoir en poche. “On a demandé 4 la fin des quatre semaines aux parents de remplir un questionnaire: ont-ils aimé cette initiative? Ont-ils aimé la facon de raconter de Claudia, etc... On doit attendre la réponse qui viendra de la_bibliothéque municipale, sur la rue Burrard, qui doit prendre la décision: ce quartier va-t-il continuer a offrir gratuite- ment des contes en francais aux enfants, programme qui a eu un succés évident. “Nous avons di refuser une pré- maternelle, nous ne pouvions prendre plus de vingt enfants, explique Claudia. Ce dernier jeudi, la bibliothéque Riley Park avait fait une exception, elle recevait deux groupes, celui de la pré- maternelle Maple Tree et le régulier qui se composait de douze enfants et des mamans francophones et anglophones. a af orient wren i tn nis oa Se ayy tet Be se lnc = * iyo the ~ ved Daa Dan lig ae Se diomcnee tye eta