FOr -LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE RT a TS VOL. 14 No2 VENDREDI 8 MAI 1981 Caisse populaire Saint-Sacrement Laurent Deboise Van-Fed de Vancouver est la derniére roue de secours aprés une série d’échecs: déficit de $50,000, impossibilité de trouver un gérant, refus de la Caisse de Maillardville.. La direction avait fait appel 2 un jeune gestionnaire québécois. Mais le médecin est arrivé trop tard. La fusion de la Caisse Populaire Saint Sacrement avec la VWan-Fed, Credit Union de Vancouver est presque officielle. La direc- tion de la Caisse et le Credit Union Reserve Board, qui la supervise, approuvent cette transaction. Le 21. mai_ prochain dans le sous-sol de Yéglise St-Sacrement, une assemblée _ extraordinaire des membres donnera le feu vert définitif. En juin, la Caisse populaire St-Sacrement n’aura ’ vraisemblament plus de con- seil d’administration autono- me. Elle sera la succursale francophone d'une Credit Union anglaise. © “La direction n’avait pas le > steers ique René Te =L'union fait les Canadiens francais? | Selon le rapport annuel du Credit Union Reserve Board, la dure loi de concentration financiére agit sur les caisses populaires avec des effets bénéfiques. _Début 1981, 155 caisses populaires se partageaient la Colombie-Britannique, contre 163 l'année précédente. Mais dans le méme temps, le nombre de bureaux est passé de 320 4 325, et le membership a augmenté de 4%. Autrement dit, l'union fait la force. Cette régle est valable pour les Caisses populaires des Canadiens anglais. Ne le serait-elle pas pour les Caisses populaires" Chenoll. C’était la fermeture des portes ou Ja fusion”. A Yorigine de cette fusion, un déficit financier considérable et un appauvrissement de la qualité des services. Pendant les années 78, 79 et 80, la Caisse perd $2,000 par mois et les dizaines de membres; elle gagne une réputation exécrable; les clients se plaignent d’erreurs dans leurs comptes, et par dessus le marché a des employés incapables de leur répondre en francais. Résultat: depuis un an et demi, la Caisse St-Sacrement est sous la tutelle du Credit Union Reserve Board. Le C.U.R.B., qui dépend du gouvemement” pravineial, la force Programmes Cadre et Immersion Laurent Deboise Le Ministére de Il’Education de la Colombi¢ Britannique modifie la législation du Programme-Cadre et du Programme _ dImmersion. Le premier sera réservé aux enfants francophones; le second sera soutenu par le service de la © langue francaise. Chacun y trouve son compte. Le Docteur Nick Adarnaz, ' directeur du service de lan- gue francaise au Ministére de l'Education, vient d’exaucer Yun des voeux exprimés depuis longtemps par les parents francophones de Co- 4ombie-Britannique:réser- ver le programme-cadre aux _ enfants francophones, les _anglophones bénéficiant du programme d’immersion. Mardi, 28 Avril, le Ministé- provincial de 1|’Education, - Brian Smith a ratifié la nouvelle _—_législation. — Désormais, les critéres d’ admission au programme-ca- dre sont clairs:]'un des deuz parents au moins de ]’enfant doit étre francophone. Une exception:un. enfant non francophone a accés au pro- gramme-cadre s'il a passé Yannée précedente dans un programme de frangais , et si sa municipalité ne fournit pas de cours d’immersion.- La Commission scolaire forme une classe a partir de 1 demandes. L'‘ancienne législation, con- fuse entraihait des situations invraisemblables:jusqu’a 90% d’anglophones dans cer- taines classes du program- me-cadre. Actuellement, 650 enfants francophones | sui- vent les cours du program- me. L‘amélioration des — régle- ments devrait inciter les parents francophones, Nick Adarnaz prévoit 1500 ins- erits dans 4 ans. L'effet de cette nouvelle législation est rétroactif, mais seulement pour les_ le dernier des gérants inspecte réguliérement les bureaux, et garantit les dé- pots des membres. Christian Champagne, un jeune gestionnaire _ québé- cois, débarque 4 Vancouver chaos, en novembre 80. Contacté parla FFC et les organismes de coopération économique, il a obtenu de son patron un congé. sans solde de six. mois pour assurer cette mission spécia- le: remettre de l’ordre dans les comptes des francopho- nes de Vancouver. : Chistian Champagne a des atouts; au Québec, il travail- lait a la Fédération des Caisses Populaires. Mais la mission spéciale est déja une mission impossible. Nouvelle législation nouveaux inscrits de la pro- chaine rentrée de septembre Ils devront finalement s’ins- crire a un cours d’immersion. Mais les anglophones ne perdent rien au change. Car le service de langue frangaise du Ministére de ]’Education améliore également les ré- glements du programme d’ _immersion. . Désormais, 20 demandes suffisent pour avoir une classe d’immersion précoce, en maternelle, et 24 pour une classe d’immersion tardive, partir de la 6iéme année. Le Ministére. financera l’achat ~ de fournitures scolaires. Tous les enfants, quelque soit leur langue maternelle, ont accés au programme d’immersion. L‘ancienne législation était fondée -sur l’arbitraire:cha- que commission scolaire a- vait pouvoir de décision. Comme pour le programme- eadre, la clarification des réglements devrait permet- tre une augmentation du nombre des inscriptions. Actuellement, 4,400 éléves sont inscrits dans des classes d'immersion. Nick Adarnaz espére doublerce chiffre dans 4 ans. ; Sk Vendue aux Anglais? La fusion de la Caisse Populaire Saint-Sacrement avec la Christian Champagne s’ins- talle dans le bureau du gérant de la Caisse St- Sacrement avec un triple mandat: rétablir un service en frangais, assainir les finan- ces et trouver un gérant, capable de lui succéder aprés son retour au Québec. II devra s’arréter 4 mi-course. Certes, six mois aprés son arrivée, les caissiéres embauchées sont toutes bi- lingues et ne font plus d’erreurs dans les comptes. Certes, la balance des dépen- ses et recettes s’équilibre, avec, méme un petit bénéfi- ce. Mais c’est insuffisant; le nombre des membres stagne a 1,100, et I’actif a $2.5 millions. - La Caisse Populaire Saint- SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2itmeCLASSE No. Nos excuses - 25 CENTS Conseil Culturel Franco-Colombien Bilan positif André Piolat Le Conseil Culturel Franco- Colombien s’est réuni en fin de semaine, sous la présiden- -ce de M. Gagnon de Kamloops. Chose rare, parmi les asso- ciations culturelles, le bilan annuel du Conseil accuse un surplus de $8,000 sur un budget de $43,667 pour I’an- née 80-81, dont $23,000 en salaire et bénéfices margi- naux. gétaires pour l'année 81-82 sont de $43,708, une augmen- tation de seulement $39.00 sur l'année qui vient de s’écouler. Sacrement enregistre tou- Df au refus du Secrétariat offre n’auront que le trans- jours une réserve déficitaire d’Etat de majorer le budget port a payer. _ eS _ Suite pagel5 de 10%, les prévisions bud- Suite page 3 Francophonie You * . La caméra-miroir Laurent Deboise 3 wes Une personne sera au coeur de toutes les réunions, de tous environ $40,000 prévoit le les atelier du Congrés de la F.F.C.: Yann Geoffroy, le ‘tournage de 26 : réalisateur de la “Francophonie & You”. Sa caméra est un Yann Geoffroy en produit 46 oeil, son micro une oreille. Depuis la naissance de ’émission en 1977, Yann est devenu le témoin de la francophonie a Vancouver. Un jour de 1979, Yann Geoffroy remarque deux musiciens qui font la manche sur un trottoir de Vancouver -Yann leur propose de passer le soir méme 4 I’émission la “Francophonie and you“. - un an plus tardles diamanto- se enregistreront leur pre- mier disque a Vancouver, Un succés pour les Diamantose mais aussi une ‘preuve de l'importance acquise par 1’é- mission depuis sa naissance Tout commence en 1976. Jacques Demers, un québé- cois fraichement débarqué a Vancouver, lit et relit la législation du CRTC:“Tout groupe minoritaire a droit a un temps d’antenne sur le cable communautaire“. le cable 10 accepte de diffuser, le Seerétariat d’Etat de fi- nancer, et la F.F.C. de servir d'intermédiaire. — Reste.a trouver un titre. Ce sera la “Francophonie and You“. Depuis 1977, la formu- Je n’a guére changé:une heu- ce. par semaine, souvent en direct, et un budget annuel qui permet tout juste d’assu- rer les tournages et le salaire du réalisateur. Le reste s’appelle bénévolat. L’un des bénévoles se révéle particu- ligrement actif:Yann Geof- froy, tour a tour balayeur de studio et caméraman. Ce breton de 38ans, dont les parents ont émigré 4 Mont- réal en 1952 ‘ adopte vancou- ver en 1967. Et le tout Vancouver francophone I’a- dopte. Employé du gouver- nement Yann se passionne pour la réalisation audiovi- iy, suelle. Depuis 1977, il tourne un court métrage par an. notamment pour !’Office Na- tional du Film. En mars 1978, Jacques Demers rentre au Québec. Yann Geoffroy prend la suc- cession et passe tout naturel- lement du balai a la réalisa- tion. Grace a lui, la franco- phonie and You‘ devient un véritable rendez-vous heb- _domadaire, pour le grand Vancouver Le budget annuel . par an. En 3 ans,la Francophonie and You“ se mar A se:meilleur équipement et ble 0, meill eine e 10, meilleure conception de I’émission dans le bureau de la F.F.C.. Les premiéres séries étaientconsacréesa des portraits de personnalités francophones locales. “Dé-' sormais, nous détaillons des sujeisprécis, en profondeur“ expliqué Yann Geoffroy Toutes: les opportunités sontexploitéesco-productions avec la troupe de La Seizié- me, participations d’artistes de passage, animations par Suite page 15 iS nla TN