Pe. 12 Le Soleil de Colombie, Vendredi i Janvier 1977 65 ans d’injustice SESEESESESESESA EE SECE EET * Le Coin du Traducteur 3 SESE ECSCCCCCCCEEEEECSE LE COMITE D'’ACTION ECOLE SECONDAIRE | DE LANGUE FRANCAISE DU COMTE D’FSSEX Le 29 Janvier 1977, 1000 contribuvables francophones du Comté d’Essex et, de la province de l'Ontario se rassembleront a 18 heures a J’anditorium Cleary de Windsor. J.a soirée se passera sous format. de souper-confé- rence suivi d'une danse. En effet, c'est une franco-féte. Qu’avons-nous A célébrer? 65 ans d'injustice. Trés peu a changé depuis l’avénement du réglement J7. ues Francophones du Comté d’Essex n'ont pas droit a une école secondaire de langue francaise. On préfére les assi- miler av moven de ces infimes usines — les écoles bilingues. 8 ans de combat. Depuis 1968, les francophones s’acharnent a cette question d’école. Entre temps, nos jeunes verdent espoir et s’assimilent. 2 ans de promesses. Il y a 2 ans, le gouvernement provincial a garanti les octrois nécessaires a la construction de l'école. 1 an de perfidie. Il y a un an que la commission scolaire publi- que d’Fssex a manqué a sa promesse de construire cette école. I.a commission scolaire a tout de méme_ sépensé les $ 500,000 dollars qui lui ont été donnés par Je gouvernement provincial afin d’assurer cette promesse. La perpétuation du racisme dans histoire du Canada. C’était Lord Durham qui avait qualifié les Canadiens-Francais d’un peu- ple sans culture et son histoire, destiné a |’assimilation. C'est un homme politique du Comté d’Es- sex qui ]’an dernier déclara que les francophones devront accep- ter l'assimilation et que l’argent des contribuables ne devrait pas étre dépensé pour l’empécher. Oui, nous allons célébrer. Mais agir aussi. Le 29 Janvier 1977, le Comité d’ Action Ecole Secondaire incitera ses compa- triotes francophones a prendre action, a ne plus tolérer leur sort de citoyen de 2e. classe, a ouvertement condamner ces “Canadiens” fanatiques qui s'acharnent A notre défaite et ainsi a celle du Canada. Le Comité d’Action Ecole Se- condaire invite tout media fran- cophone de J’Ontario et du Canadda Aa assister 4 cette franco- féte et a @tre témoin de la célébration d’un veuple qui re- fuse de se soumettre au génocide linguistioue et culturel. Jean W. DUROCHER Porte-parole Comité d’Action Ecole Secondaire de langue francaise, du Comté d’Essex La loi sur l’étiquetage Ottawa — Le ministre de la Consommation et des Corpora- tions, M. Tony Abbott, a révélé qu’entre le ler juillet et le 30 septembre 1976, 30 entreprises avaient été reconnues coupables d'infraction 4 diverses lois: ali- ments et drogues, poids et mesu- res, normes des produits agrico- les du Canada et étiquetage des textiles. . M. Abbott a constaté, par exemple, qu’une entreprise, les magasins Liberty Discount de Vanier (Ontario), avait été recon- nue coupable, pour la seconde foiss en moins d’un an, d’infrac- tion a la Loi sur I’étiquetage des Garner n’est plus Le populeire ninniste de jazz Frroll Ieuis Garner, décédé d’une crise cardiaque i lage de 53 ans, r’aveit iumais appris a lire la musique, mais cela ne l’empécha pas de jouer au Carne- gie Hall et de devenir mondiale- ment célébre. Il a été enterré a Pittsburgh, sa ville natale. Sa composition la plus célébre est Misty, qu'il enregistra en - 1956 et son album le plus célébre, “Concerts by the Sea” (Concerts au bord de la mer.) Erroll Garner ne mesurait que 5 pieds, 2 pouces, et il utilisait un exemplaire des pages jaunes de la ville de New York afin d’atteindre le clavier. Par- fois, il essaya d’autres annuaires téléphoniques et dit un jour 4 un journaliste qu’a Las Vengas “ils ont de petits annuaires. Je dois en prendre trois ou quatre.” Garner est né en 1923 et il commencga a jouer du piano a lage de 3 ans lorsqu’il se dressa pour atteindre le clavier. Il commenga 4 jouer avec des groupes locaux, a Pittsburgh, en 1987 et alla a New York en 1944, ou il se produisit dans de petits clubs. Il forma son propre trio et participa en 1948 au Festival de Jazz de Paris. Les. critiques francais le surnommeérent “l’hom- me aux 40 doigts”. En 1959, il fit ses débuts au Carnegie Hall, a New York. ; a ERROL GARNER Il recut de nombreux prix, dont le prix francais du disque pour enregistrement de jazz, en 1957, a Paris. Son dernier album, “Magicien” parut en 1974-75. textiles. Le 20 septembre, les magasins Liberty Discount étaient condamnés a une amende de $2,000 par un tribunal d’Otta- wa, aprés avoir été reconnus coupables, sous deux chefs d’ac- cusation, pour n’avoir pas étique- té des articles textiles, en l’occu- rence des chandails. Au prin- temps dernier, la méme entre- prise avait été condamnée a une amende de $1,000 pour la méme infraction. “Les articles doivent étre éti- quetés correctement, a expliqué le ministre, afin que les consom- mateurs puissent facilement les reconnaitre, les comparer et, comme dans le cas _présent, sachent comment les entretenir.” Nous ne pouvons espérer avoir un marché juste, efficace et concurrentiel, qui gagne la confiance des consommateurs, tant que ce genre de pratiques trompeuses existera, poursuivit M. Abbott, et Consommation et Corporations Canada est bien décidé 4 enrayer ces pratiques pour que les consommateurs puissent de nouveau se fier a notre regime de marché. Sur les 30 condamnations qui représentent 171 accusations et des amendes se chiffrant, en tout, 4 $53,000, 17 relévent de la Loi sur les poids et mesures, 10 de la Loi des aliments et drogues, deux de la Loi sur les normes des produits agricoles du Canada, et une de la Loi sur I’étiquetage des textiles. NOMINATION Ottawa — Le ministre Ron Basford a annoncé la désignation de son honneur le juge John J. Anderson, de Vancouver, magis- trat de la Cour provinciale, ala charge de juge de la Cour de comté de Vancouver, en rempla- cement du juge Michael I. Catliff, } nommé juge de la Cour de comté en septembre dernier. Le juge Anderson est agé de 55 ans. Il a été inscrit au barreau de la Colombie-Britannique en 1949 et désigné a la Cour provinciale, en 1967. e En forme... pour mieux vivre! ; Gl a) | GRANITO (Construction) - Le granito est un béton hydraulique dont l’agregat est constitué par des grains de marbre de méme calibre. Il s’emploie pour toutes sortes de revétements. Tech- niquement il se distingue du terraz-o - V. TERRAZZO - CHART (Gestion) - Définition: Présentation de renseignements sous une for- me visuelle permettant d’en faire facilement la synthése - Traduction; GRAPHIQUE, DIAGRAMME, TABLEAU - Ex.: Le tableau des couleurs - Observations: CRAPHIQUE ~se dit de la representa- tion mathématique d’un phénomeénc - DIAGRAMME se dit dit d’une figure represeniant les variations d’un phénomene - TABLEAU est un terme générique s’appliquan? 4 1oute représentation visuelle d’un phenomeéne - V. DIAGRAM - ‘*DISPOSER DE’’ 1 - Disposer d’une chose signifie ‘‘pouvoir en faire ce que l’on veut, l’avoir 4 Se disposition”’ - Ex.: Elle dispose de 2 voiturcs pour faire scs courses - 2 ~ Par contamination de l’anglais, on donne a ce verbe deux sens qu’il n’a pas ~ a) SE DEBARRASSER, DETRUITE - (FAUX) Note sur la fagon de DISPOSER des vieux dos- siers - (EXACT) - Note sur la fagon de DETRUIRE les vieux dossiers ~ b) REFULER - (FAUX) Il a facilement DISPOSE DE leurs objections - (EXACT) Ila V. DISPOSITION - a facilement REFUTE leurs objections - VOUS Men | direz tant par Louis-Paul Béguin LE DIVIN Il y a plus de 300 _ ans, mourait Moliére. L’annee 1973 fut donc une annee importante. Car Moliere est peut-étre le plus grand de nos auteurs classiques, précurseur de cet esprit fin qu’on dit frangais- Ses comédies, qui ne les con-. nait pas! Elles se jouent dans toutes les langues &¢t, comme Shakespeare, elles n’ont pas vieilli. J’aime par-dessus tout 1’Im- promptu de Versailles. Car on y voit Moliére lui- méme2, excédé par la Cri- tique, ayant déja d’ail- leurs répondu 4 ses deé- tracteurs par l’excellen- te Critique de I’Ecole des Femmes A l’époque, les ennemis de Moliére lui reprochent d’avoir fait une comédie obscéne. On reprocha aussi A Moli¢re d’avoir péché contre les ‘‘régles de l’art’’. Il sé défendit de nouveau en e- crivant |’Impromptu de MOLIERE Versailles. Il y joue son propre personnage: éner-— vé, brillant, fin, mais aussi mordant. Des mar- quis, snobs de l’époque, il dit: ils affectent une lan- gue particuliére. A noter: il emploie le mot GAGE, .comme nous le faisons en-. core au Québec. ‘‘Il gage que c’est moi, et mdi je gage que c’est lui’. Au- jourd’hui, on emploie plu- tot: PARIER. Naturel, -simple, Moliére peint, sa- tiriquement. le monde comme il est, dans la lan- gue de tous les jours. La Bruyére le lui repro- cha d’ailleurs en ces ter~ mes: ‘*Il n’a manque a Moliére que d’éviter le jargon et le barbarisme et d’écrire purement”’. - Pourtant le méme La Bruyére demandait qu’on écrivit de la mani¢re la plus simple et la plus na- turelle. Les critiques n’ont guére change. - eee Un hiver inhabituel Tandis au’A Winnipeg, la tem- pérature est descendue 4 -36 degrés centigrades. que le sud de l'Ontario et du Québec ont été victimes d’une terrible tempéte de neige oui a rendu la circula- tion impossible A Montréal et ses environs et qni a entrafne 14 fermeture des aéroports, nous connaissons en Colombie-Britan- nique un hiver d’une sécheresse inhabitvelle. : : Les précipitations, pluie auss! bien que neige. ont, été extréme- ment faibles, iusqu’a présent, ce qui fait le maJheur de ceux qui- travaillert dans lVindustrie .des ‘sports d’hiver. Le manque de neige a provoqué de nombreux licenciements. Les météoroloxistes de l’aéro- port international de Vancouver pensent oue ces conditions clima- tiques pourraient bien continuer durant tout lhiver