Information Le Soveit DE CoLomMBIE, VENDREDI 13 AOUT 1993 - 3 Le salon de l'aéronautique d'Abbotsford Airshow Canada, I’un des plus importants événements regroupantles industries aérospatiales et aéronautiques du monde, se tenait a Abbotsford du 4 au 8 aoit. L’industrie aéronautique canadienne est en plein “boum”. C’est d’ailleurs celle qui se développe le plus rapidement au monde, par rapport a d’ autres pays ou |’aviation fait loi depuis plusieurs décennies. En 1992, 70% des ventes reliées a1’ aéronautique étaient destinées a l’exportation, sous forme de piéces détachées, instrumentation, réparations et sous-traitance de toutes sortes. Une industrie qui décolle En Colombie-Britannique, l’industrie aéronautique regroupe plus de 80 compagnies qui emploient environ 3000 personnes. La province, de part ses immenses espaces boisés, s’est rendue maitresse dans l’art de la lutte contre les incendies. Deplus, grace a une main d’oeuvre bon marché, elle a su plaire 4 des pays comme les Etats-Unis ou le Japon. Parmi les plus importantes sociétés reliées 4 l°aéronautique installées en Colombie Britannique, on retrouve Conair Aviation Ltd, une compagnie canadienne privée, située a Abbotsford sur le site du Airshow. Fondée en 1969, Conair est trés vite devenue le spécialiste mondial dans la construction des bombardiers d’eau pour la lutte contre les feux deforéts. Avec une flotte privée de 50 avions et d’une quarantaine d’hélicoptéres, elle est aussi laplus importante compagnie aérienne experte en protection des ressources au monde. Canadian Aircraft Products de Richmond, est une autre importante société spécialisée, celle-ci, dans le dessin, la conception et la manufacture de composants en métal ou en fibres composites pour |’ aéronautique. Laplus importante, par son volume de transactions et son chiffre d’affaires est sans doute, Ebco Aerospace de Delta. Avec 100 millions de dollars de revenus et 900 employés, cette firme de sous- traitance fabrique des piéces détachées en alliage d’aluminium ou de titane et en acier ultra- résistant pour des compagnies aussi prestigieuses que Canadair, 50 EH 101 pour ie Canaa Mc Donnell Douglas, Bristol Aerospace etc... Des Rolls-Royces au Canada Présent au Canada depuis plus de 40 ans, Rolls-Royce Industries Canada inc.(RRIC) emploie plus de 3200 personnes au pays et a un volume de ventes d’environ 500 millions de dollars. Le groupe canadien de Rolls-Royce représente le plus_ gros investissement de cette compagnie anglaise a l’extérieur de ses frontiéres. RRIC “chapeaute” aussi d’autres entreprises canadiennes dont elle ale contréle; parmi celles- a. ci, Bristol Aerospace Ltd a Winnipeg, la plus grosse entreprise aérospatiale au Canada. Rolls- Royce Canada(RRC) se porte plutét bien compte-tenu de la crise que traverse 1”industrie aéronautique mondiale. Chaque année, RRC assure |’entretien d’environ 400 moteurs et a récemment signé d’importants contrats avec des compagnies comme UPS, USAir ou Boeing. Rolls-Royce s’est associé avec BMW, pour créer le BR 710, un moteur a réaction con¢gu pour les avions d’ affaires de grande taille et les appareils commerciaux pouvant transporter entre 60 et 140 passagers. La caractéristique de ce tout nouveau moteur est sa turbine de deux étages a basse pression qui a la particularité de réduire les émanations polluantes de 30% au-dessous des normes déja en vigueur. Ce moteur a officiellement été lancé ai 1991, mais les premiéres livraisons sont attendues pour 1996. Le quartier général des hélicoptéres Il futintéressant de constater lors du Airshow, que la Colombie- Britannique brite plus @kélicoptéres que n’importe quelle autre région au Canada, soit plus de 500 appareils. En raison des cétes trés découpées et du relief montagneux, l*hélicoptéres’ avére idéal tant pour le transport de passagers que pour les activités — forestiéres ou la lutte contre les feux de foréts. C’est pour cela que la Colombie- Britannique a toujours attiré les manufac- tu riers d*hélicoptéres par Jl inter- médiaire des Airshows. Le prem ier hélicoptére russe a usage privé et commercial qui connut les cieux d’ Amérique du Nord fut acquis par une société d°exploitation forestiére de l’ile de Vancouver. La compagnie soviétique Kamov découvrit le Canada et la Colombie- Britannique a l’occasion du Airshow 91. Durant cette méme année, la société frangaise aérospatiale signa un contrat de 5 millions de $ avec Vancouver Helicopters. % L’affaire EH 101 Depuis la disparition définitive delamenace soviétique, le gouvernement canadien et plus particuliérement Kim Campbellau temps oi elle était encore ministre de la Défense, étaient convaincus de l’utilité de Phélicoptére EH 101 pour faire face a tous les besoins de sauvetages terrestres et marins. Restait a faire avaler la pilule de 4.4 milliards de $ 4 l’opposition. Ce fut un dossier difficile a négocier. Maintenant élue premiére ministre, Kim Campbell est la marraine de 50 hélicoptéres gros porteurs, a la fine pointe de la technologie. 15 seront consacrés a la reconnaissance et au sauvetage, et 35 ala patrouille cétiére. Plus de 400 compagnies canadiennes seront impliquées directement dans le projet d’une valeur d°environ ROBER “Je voudrais que les gens comprennent que le Canada est vraiment un pays bilingue”. A 37 ans, Robert Morais a décidé de produire le premier long métrage en francais tourné a Vancouver. “A ce jour, explique- t-il, i] n’y a pas eu de film ‘passée. Par ra : ‘f MORAIS Jrancophone ici, a l'exception Le sentinel de Canadair : un engin de r 3.2 milliards de $. C’est une sérieuse dépense pour les contribuables ences temps de crise économique, mais qui donnera un second souffle a la fréle industrie aéronautique canadienne. La technologie atteint des sommets La suprématie américaine ‘au Abbotsford Airshow est plus que flagrante. 150 compagnies reliées directement ou indirectement a1’ aéronautiqueet a l’armement se sont retrouvées sur prés du tiers de la surface de l’exposition. Boeing, Lockheed, Mc Donnell Douglas...Tous étaient présents. A part quelques petits missiles anti-chars, ou des appareils de reconnaissance “espion”, comme le sentinel de Canadair, il n’y eu aucun déploiement ...... aE aie guerrier, la guerre froide e s t définitivement chose du contre, la technologie était a l°>honneur; C.2.mié-F a infrarouge . p o wu r Premire visite des Russian Knights 4 Abbotsford. de ceux de l’ONF”. Son projet : produire a Vancouver le scénario dumontréalais Michel Juliani, quiraconte une histoire d’ amour entre un acteur de cinéma et une peintre surréaliste. “C’estun/film sur le i maldevivreenville”, commente Robert Morais. Intitulé Aequilibrum, ce film ‘présenterait la particularité d’atre entiérement tourné sur les toits de Vancouver. Le tournage est prévu pour |’été 1994. D’ici la, Robert Morais compte acquérir tous les droits, mettre au point la distribution - en misant sur les talents francophones de Vancouver - et boucler le financement. Installé a Vancouver depuis 1990, ce montréalais d’origine est econnaissance espion. ii détection a travers une couverture forestiére, systémes de. vision nocturne, instruments de navigation perfectionnés, nouveaux matériaux composites, tout y était. A Vheure ot la menace nucléaire s’estompe, et ou les marchés se mondialisent, les nouveaux défis pour les manufacturiers de tous horizons seront d’abattre les frontiéres en développant de nouveaux types de transports aériens ultra-rapides : le projet de Boeing, un gros porteur pouvant se déplacer a deux fois la vitesse duson, ouceluidela NASA, un avion spatial de 400 passagers pouvant relier Paris 4 Tokyo en seulement deux heures pour le prix d’un vol en 747. En attendant ces merveilleux engins, on peut toujours réver. Pierre Longnus danseur de formation. Spécialisé peu a peu dans la production pour la danse puis pour le cinéma - notamment comme directeur de production de “Scanners 2” et de “Backstab”-, il aproduit un court métrage, “Sous unsoleil insolite”. C’est a l'occasion d’une tournée avec le Cirque du Soleil, sur la céte ouest américaine, en 1990, qu’il s’est posé a Vancouver. “A la fin de la tournée, a Los Angeles, je me suis acheté une moto et je suis monté a Vancouver. J’ai simplement décidé d’y rester’, raconte-t-il. Déja, en 1984, il était venu en vacances 4 Vancouver a vélo. Ornithologue amateur a ses heures, Robert Morais a plus d’un projet dans ses cartons. “Mon idée, explique-t-il, c’est de produire toute une série de films enfrancais. Aequilibrum ne sera que le premier.” FL