4s da -- me une seconde. +» .': LE MINI-QUOTIDTEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA A: COLONIE ERIEANNIOUE Vol.10 No 28 TRS ee ee vendredi 4 novembre 1977 20 CENTS Vous étes la nouvelle élite... par André PIOLAT . “Vous étes le noyau de la nouvelle élite anglophone du Canada” déclarait M. Keith Spicer, ex-Commissaire aux langues officielles, aux per- sonnes présentes a la pre- miére réunion en C.B. de association des “Canadian Parents for French”. Une centaine de parents assistaient a cette réunion qui eut lieu a l’école secon- daire Magee, a Vancouver, sous la présidence de Mme _ Judly Madly. Mme Diana Haas de Bur- naby fit un rapport de la réunion qui eut lieu a Otta- (voir Le Soleil du 21 sei obre) et termina en lan- cant un appel a tous les parenis ipicrosses a ce que Traheais, pour qu “ls devien- nent membres de l’organisa- tion, la carte de membre est gratuite. Mme Denise Izzard, de West Vancouver, fit une... bréve revue des différentes maniéres d’enseigner_ le francais: immersion totale, classes bilingues, ete; elle déclara que le présent. sys- téme de quelques minutes de franeais par jour était un désastre; elle invita les inté- ressés ase rendre le lundi 14 novembre, a 20h00, a |’école Hillcrest, 2161 avenue Ré- gan, a Coquitlam, ow le récent rapport sur les écoles d’immersion de Coquitlam sera présenté et discuté. M. Jean-Guy Trépanier, du département de “Conti- nuing Education”de 1’U.C.B. passa en revue les différents cours de frangais offerts aux _ adultes parson département et invita les personnes inté- ressées a s'inscrire. M. Michael Wood, assis- tant-coordonnateur de |’en- seignement provincial du francais au ministére de Education a Victoria, expli- qua a l’auditoire la diffé- rence entre I’école d’immer- sion et l’école francaise. Dans la premiere, le fran- cais sert de langue princi- pale.d’enseignement les pre- miéres années, l’anglais étant introduit graduelle- ment allant jusqu’a 50% en 6éme année. A l’école francaise, par contre, le francais est la langue exclusive d’enseigne- ment, depuis la maternelle jusqu’a la fin du secondaire, Vanglais étant enseigné com- “KEITH SPICER Il déclara qu’un comité serait eréé a l’'université de! la Colombie - Britannique pour établir, en coopération avec une des commissions scolaires francaises de Mont- réal, un curriculum d’ensei- gnement francais qui per- mettra aux étudiants venant du Québec ou 4 ceux de la C.B. allant au Québec, de pouvoir changer d’écoles sans aucunes perturbations dans leurs études. Il rappela a son auditoire que l’école seule ne pourrait faire de parfaits bilingues des enfants sans l’aide des parents; il les encouragea a apprendre eux-mémes le frangais, pour le parler a la maison avec leurs enfants, a fréquenter les soirées de théatre, cinéma et autres activités francaises avec leurs enfants. Présenté par Mme Denise Izzard, M. Keith Spicer, ex-Commissaire fédéral aux langues officielles, félicita les organisateurs du mouve- ment, les encourageant a engager une guérilla contre les départements d’éduca- tion et les autorités gouver- nementales, par des deman- des et réclamations, a créer des organisations locales, a se servir de la publicité par lentremise d’entrevues et de communiqués a la presse, la radio, la télévision. Il leur rappela qu’ils rencontreront de l’opposition de la part d'un certain élément du pu- blic et de la bureaucratie mais de ne pas se découra- -_ ger, car un grand nombre de “personnes dans Tes cadres supérieurs sont favorables aux buts de leur groupe et voient ‘d’un bon oeil les pressions qu’ils peuvent fai- re auprés des autorités. Ridiculisant l’enseigne- ment de ce qu’il appela le “High School French”, ensei- gné, la plupart du temps, par des professeurs qui sont incapables de parler fran- cais, M. Spicer accusa les. universités et les départe- ments d’éducation, d’étre les deux plus grands criminels contre l’enseignement du francais. Les universités par abolition de la nécessité du frangais comme droit d’ad- mission a l’université, les dé- partements d’éducation par leurs offres d’un buffet de choix de sujets optionnels dans le cadre d’une soi-di- sant libération de I’étudiant. Il ajouta que si les parents veulent que leurs enfants prennent goft a l'étude du francais, ils doivent les en- courager, les motiver, non pas en leur disant que c’est pour plaire aux Québecois ou pour se faire inviter a un thé par Trudeau, mais en leur faisant comprendre que le francais est la deuxiéme langue internationale, que si l'anglais est langue officielle dans 33 pays, le francais l’est dans 25, que s’ils ne veulent pas étre limités dans. leurs futures carriéres, ils devront étre bilingues, car dans un avenir trés proche aucun poste exécutif, aussi bien au gouvernement fédéral que — dans l’industrie privée, ne pourra étre rempli par un unilingue; que la connais- sance d’une seconde langue, “non seulement développe Vesprit, mais facilite les vo- yages, la création de pouvels les amitiés, etc. Publicité subtile a la francaise par André PIOLAT Alors que les Américains font connaitre leurs produits a grands coups de publicités tapageuses par l’entremise de tous les médias d’informa- tion possibles et imagina- bles, les producteurs et ex-. portateurs des vins et al- cools frangais font connaitre leurs produits d’une maniére plus subtile. Ils créent des Commanderies, des Confré- ries et autres groupements plus ou moins identiques, ayant tous un point com- mun: le retour aux coutumes et habillements du Moyen- Age, et ensuite organiser des Chapitres de ces asso- ciations a travers les pays de notre boule terrestre. C'est ainsi que la Com- manderie de Bordeaux (re- présentant les vins et asso- ciations de la région de Bor- deaux) sous la direction de M. Henri Martin, Grand Maitre du Conseil de Bor- deaux, accompagné de MM. Henry Cherry, Connétable de Guyenne; Michel Rullier, Gentilhomme de Fronsac; Claude Bassillieaux, Compa- gnon de Bordeaux; M. et Mme Jean Miailhe, Com- mandeur du Bontemps de Médoc; Mme Colette Bonny, Commandeur du Bontemps -des Graves; M. et,Mme, Sen Hospitalier: de Po. merol; M. Francois Sulzer, Jurat de Saint-Emilion; M. Pompadou, Connétable de Guyenne, parés de leurs capes, toges et médaillons multicolores, rappelant |’ére du cardinal Richelieu, cré- aient, vendredi dernier, 28 novembre, dans les somp- tueux salons de |’Hétel Van- couver, le Chapitre de Van- couver de la Commanderie de Bordeaux et intronisait les officiers de ce nouveau Chapitre: Dr. Allen D Tobe (le maitre); Dr Harold Kes- ter, Kenneth D Cross, Louis Stervinou et Louis - Jean L'Helias (régents); Dr. Ber- nard Hoeter (le maitre échanson); Horst Anders (seerétaire); Thomas K. Fle- ming (grand Argentier) et Sidney Cross (secrétaire) et une vingtaine de membres qui, aprés avoir recu des mains du nouveau maitre leurs médaillons, emblémes de la Commanderie, se fi- rent, comme au temps de la chevalerie, consacrer mem- bres par l’imposition sur l'épaule du sceptre en or du Grand Maitre. Comme il fallait s’y atten- dre, les vins offerts pour la dégustation étaient de Bor- ‘deaux; les fromages,-eux,, étaient d'un peu Pann. 9 co »> par Jean-Claude ARLUISON “Tl est temps de faire un ménage dans notre constitu- tion et dans notre adminis- tration” déclarait M. Rodri- gue Biron, lundi dernier, au cours d’une visite au Soleil de Colombie. RODRIGUE BIRON L’emploi du temps du chef du parti de l'Union Nationale était chargé: lundi matin, il était l’invité au programme de Jack Webster (station de ‘radio CJOR a Vancouver), laprés-midi, a Victoria, il avait une entrevue avec le | premier ministre, M. Bill Bennett. Lundi, également, il faisait une allocution de- vant la Chambre de Com- merce de Vancouver. Le lendemain matin, il rencon- trait Allan Fotheringham, célébre journalisme du quo- tidien The Vancouver Sun. Au cours de l’entrevue de M. Biron avec M. Bill Ben- nett, la discussion porta sur des questions d'intérét mu- tuel, telles que l’économie et l'avenir politique du Canada. Pour Rodrigue Biron, il s'agissait de sa premiére visite en Colombie-Britanni- que, en tant qu’homme poli- tique. Rodrigue Biron nous a présenté trés clairement son point de vue sur la situation au Québec depuis la victoire du Parti Québecois, le 15 «Il est temps. . .» . un gouvernement novembre 1976. Le Parti Québecois ne s’est pas mon- tré 4 la hauteur, il n’a pas rempli ses promesses électo- rales; promesses faites sur le plan économique, puisque le P.Q. avait centré sa campagne électorale non pas sur la question de l’indépen- dance, mais sur la promesse de constituer un bon gouver- nement. Une large propor- tion des électeurs québe- cois ont donc voté pour le Parti Québecois, non pas par esprit indépendantiste, mais tout simplement afin de voir solide succéder a celui de Robert Bourrassa. Selon Rodrigue Biron, il ne fait pas de doute que les Québecois sont décus par la nouvelle équipe en place et que l'avenir du Parti Québecois est loin d’étre brillant. La stratégie de l'Union Nationale consistera a lutter contre le P.Q. sur une plate- forme économique et non pas politique. Le Parti Québecois ne sera pas réélu, devait décla- rer M. Biron, a Victoria, car ‘ils ont été élus pour mettre dehors un gouvernement li- béral et non pas pour provo- quer la séparation, mais a présent “la séparation est la premiere priorité et le bon gouvernement est la secon- . de, la troisiéme ou la qua- trieme”. La scéne politique québe- coise, souligne Rodrigue Biron, est occupée par trois acteurs principaux: le Parti Québecois, a tendance socia- liste, le parti libéral et VUnion Nationale, a ten- dance conservatrice. L’exis- tence de ces partis est nécessaire, il faut les conser- ver. Rejetant a la fois le sépa- ratisme québecois et le statu . (Suite a la p.2) Sh eae: ll Re. aiettiante aah eae ee le restaurant au bord dees. DEJEUNER lundi au vendredi DINER tous les soirs Salles 4 manger privées Spécialités: fruits de mer et grillades Réservez votre table 687-0111 1000 rue Taylor False Creek Marina °" Vaneo uver —/.