es Fédération des Franco-Colombiens Par Syluie Bélanger Le Devoir du 14 sept. 1982 “Ya fédération est morte... vive la fédération!” C’est sous ce titre un peu paradoxal que la Fédération des Franco-Co- lombiens vient de publier le Trait d’union, bulletin destiné a servir de lien entre elle et la communauté francophone de la province. La Fédération souhaite un retour a la vie communautaire organisée lo- calement “parce que c'est 1a que le francophone vit quoti- diennement”. Mais la “nou- velle FFC”, un an et demi aprés une crise majeure au- tour de la personne de son ancien directeur général, n’est pas encore débarrassée de tensions et de querelles. Le premier pas vers la “nouvelle” FFC fut la nomina- tion d’un autre directeur gé- néral. Québécois, parfait ges- tionnaire, Fernand Gilbert a depuis un an réorganisé la Fédération selon les principes d'une véritable entreprise. “Maximiser les ressources hu- maines, techniques et finan- ciéres” et “planifier a partir des préoccupations de la clientéle (les associations loca- les)”, voila, dit-il, ce qui lui importe. Concrétement, il a réaménagé les services, réduit le nombre depostes de 17 a 12 et transformé le secteur-clef de l’animation: il ne reste plus que trois des sept animateurs - régionaux qui ont été rapa- triés 4 Vancouver. Cette restructuration vise es- sentiellement a “offrir la for- mation et les ressources néces- ‘saires pour le développement continu des communautés .a- fin d’encourager leur prise en charge de plus en plus autono- me.” Ainsi, selon la FFC, la centralisation des ressources devrait permettre une meilleu j ~ re concertation et une plus grande expertise de la part des employés méme si les contacts sur place peuvent en souffir. “Un bon gestionnaire, ¢a c'est sar!” commente Ghislai- ne Templeman, présidente de la Société francophone de Victoria, en parlant de Fer- nand Gilbert. Mais, comme bien d'autres, elle met en doute l’intérét de ce dernier pour la francophonie en mi-. lieu minoritaire. “Il ne com- prend pas sa clientéle”, ajou- tera-t-elle. La Fédération a également adopté un langage nouveau: “Nous sommes un organisme de coopération, de collabora- tion et de solidarité” déclare René Chenoll, son président. Mais les vieilles querelles ont laissé des traces et la région de Vancouver, dont la commu- nauté francophone représente plus de 50% des 45,000 Canadiens de langue frangaise (selon Statistiques Canada) en Colombie Britannique, a _ Tefusé et refuse toujours d’en- voyer un représentant au con- seil d’administration. ‘“L’en- thousiasme est mort” avoue avec amertume Jeanne Bail- laut du Centre culturel colom- bien. “On n’arrose pas les fleurs avec de l’acide sulfuri- que...La communauté fran- cophone de Vancouver n’a méme plus de rancune, il n’y a rien, plus rien”. “Tout est confus” remarque André Pio- lat, directeur du Soleil de Colombie. ‘Tout le monde a Vancouver est désabusé, on ne sait plus rien de la FFC.” Le président de la Fédéra- tion, René Chenoll, estime quant a lui qu'il y a encore des - rivalités mais qu'il n’est l’hom- me d’aucune clique. I] recon- '- nait toutefois que “la masse n'est pas derriére”. Elu en pleine crise, il se dit modéré. Il désire donner a l’organisme de la stabilité, une bonne Des divisions persistantes organisation interne et entre- tenir avec le Secrétariat d’Etat de bonnes relations. On lui reproche son manque d’expé- rience et, surtout, son man- que de leadership. II affirme avoir fait tout en son pouvoir pour réconcilier Vancouver et la FFC. en frangais, sinon ils s’iso- lent”, dit-il. Les francophones ont quel- ques acquis a leur crédit, nutamment avec un program- me-cadre de francais et des classes d'immersion. _D’au- cuns diront cependant que ces gains ne sont pas dias a l’action Le trait d’union . . . «Personne, chose qui sert d’intermédiaire, de pont entre deux étres ou objets». La nouvelle devise de la Fédération Il brosse un bien sombre tableau de la francophonie en Colombie Britannique. Alors que l'idéal de la FFC est d’avoir une Colombie bilin- gue, il se décrit lui-méme francophone en voie d’assimi- lation, comme les autres. “Il n’ya pas de communauté fran- cophone bien établie. ..pas de quartier prospére. . .les membres des caisses populai- res sont a moins de 50% des francophones... Les franco- phones ne peuvent pas vivre iw Conseil de la radiodiffusion et des Canadian Radio-television and Telecommunications Commission avis d’audience publique Le C.R.T.C. tiendra une au- dience publique le 22 novem- bre 1982 & 9h380 au Centre de conférence, 140 Promenade du Portage, Hull, Québec afin d’établir les points suivants: Lake Cowichan, C.B., de- mande (820890200) présentée ar la SRC. dans le cadre du lan accéléré de rayonne- ment, en vue d’obtenir une licence de radiodiffusion afin d’exploiter une station de. télévision de langue anglaise a » Lake Cowichan, opérant sur le canal 17 avec une puissance de I’émetteur de 100 watts, pour ; ‘ansme le “de retransmettre le service télévision du Nord de la SRC., recu par satellite au canal “C”. La demande peut étre exami- née au: Bureau de poste, Lake Cowichan(C.B.) Comment intervenir: quicon- que désire formuler des com- mentaires a propos d’une de- mande. doit présenter une intervention écrite compor- tant un exposé clair et suc- cinct des faits et des motifs pour lesquels l'intervenant ap- puie la demande, s’y oppose ou propose de la modifier; a doit aussi indiquer si l'on désire ou non comparaftre a l’audience. Date d’échéance pour la récep- tion des interventions au Con- seil et chez le requérant: le 2 novembre 1982 les interven- tions doivent étre envoyées ou par messager au requérant et au C.R.T.C., Ottawa(Ont) KIA ON2, avec preuve de signification. A remarquer qu’elles doivent étre recues a la date susmentionnée et non simplement postées a cette date. Les interventions aux deman- des présentées par la Société Radio-Canada doivent étre a- dressées au bureau de la Société Radio-Canada, 1500 ave. Bronson, CP 8478, Otta- wa(Ont) KIG 3J5. Examen des demandes et des docu- ments: a l’adrese locale indi- uée dans cet avis et au nseil , Edifice Central, les Terrasses de la Chaudiére, Piéce 561, 1, promenade du Portage, Hull(Qué), et au bu- reau régional de C.R.T.C., bureau régional de l'Ouest, 701 ouest rue Georgia, Van- couver (C.B.).. On peut obtenir de plus am- ples informations en se procu- rant une copie des “Régles de procédure” du C.R.T.C. dispo- nible au cofit de $1.50 au: Centre d'édition, Ministére des Approvisionnements et Services, Ottaw(Ont) KIA OS9. Renseignements: Ecrire au Conseil ou téléphoner a 819-997-1027 ou 997-1328. (NPH-82-72) Canada de la FFC mais a celle d'individus et de groupes d’in- dividus. Le directeur général avoue qu’aprés 37 ans d’exis- tence la FFC est encore peu connue des gouvernements provincial et municipaux. Lors de la derniére assem- blée générale, en mai, a laquelle trés peu de Vancou- vérois ont participé, les délé- gués ont voté des changements aux statuts et réglements de la Fédération. Désormais, seule- ment une trentaine d’associa- tions et d’organismes locaux seront membres, ce qui ¢limi- ne les membres individuels. Cette décision a déclenché une autre controverse. Elle est principalement dic- tée par les visées technocrati- ques de la FFC. La Fédéra- tion, de concert avec le Secré- tariat d’Etat, pourra gonfler les chiffres du membership, augmenter le budget et justi- fier les politiques fédérales. Crest l’avis de Roger Albert, sociologue et ancien président de la FFC. Il ajoute que “la Fédération ne veut pas fonc- tionner avec des individus, c'est trop compliqué et le recrutement trop difficile.” Malentendus Pour d'autres, comme Ghis- laine Templeman qui a dé- missionné de son poste de vice-présidente parce qu'elle est en désaccord avec la décision, c’est tout le “cété psychologique” du _ Franco- Colombien que la FFC rejette. Le Soleil de Colombie, vendredi 15 octobre 1982 -5 a) Selon elle, il est indispensable pour un militant, isolé dans son milieu, d'avoir son mot a dire dans les grands débats de la Fédération, ne serait-ce qu'une fois par année. Pour la FFC, les nouvelles structures devraient donner de meilleurs services aux membres, sans discrimination entre les régions et Vancou- ver. Cela aussi crée des malentendus. Par exemple, “La Francophonie and you”, émission diffusée par cable a Vancouver depuis cing ans, vient de se voir refuser le renouvellement de sa subven- tion. Selon les nouvelles priorités, la FFC juge qu'il s'agit d’un service exclusif et privilégié destiné aux gens de Vancouver et qu'il n’y a donc pas lieu de poursuivre l’expé- rience méme si celle-ci a fait ses preuves. Roger Albert en doute: “Si des gens de Victoria ou de Kamloops présentent un projet sembla- ble, la FFC et le Secrétariat ke (o) %, Vip 4,0 %o. %, G % (9) 4, : d’Etat refuseront aussi toute aide financiére, toujours sous prétexte que l’organisme en question ne travaille pas pour toutes les associations. “D’au- tres croient plutét que la FFC a l'intention de s’approprier tout ce qui concerne les communications. “D’ailleurs, nous confiera André Piolat, la FFC a toujours voulu mettre la main sur le Soleil!” Avec une subvention du Secrétariat d’etat de plus de $520,000., la Fédération des Franco-Colombiens a du pain sur la planche pour rehausser son image et appliquer ses nouveaux principes. Dans certaines régions, on attend avec optimisme le produit du travail des permanents. Par contre, 4 Vancouver, on n’at- tend plus rien. a un principal aller jusqu’a $60,000. ¢ Les paiements couvrent un sur la base apartirdu | ler octobre 1982. © Sans intérét, jusqu’au ¢ Le programme s'applique _ aux maisons, maisons mobiles, condominiums. étre éligible: principale. . hypothécaire pouvant maximum de 6%, d’un taux d’intérét | 30 septembre 1986. Comment Roepe Vous étes éligibles si vous possédez une maison en C.B. enregistrée 4 votre nom au “Land Title Office” ou au “Mobile Home Registry”; si vous avez une hypothéque enregistrée pour cette maison qui dépasse 12% d'intérét; et ala condition que cette maison soit votre résidence L. | = Ministére des Terres, Parcs et Logement Hon. Anthony J. Brummet, Ministre Des formulaires sont maintenant disponibles pour le Programme Logement de C.B. Les prestations d’aide hypothécaire s'appliquent aux hypothéques nouvelles et © Les prestations s’appliquent = €n Cours. Vous y trouverez €galement une brochure décrivant en détails le programme et le processus Durant les prochains mois, l'on s’attend a ce que jusqu’a 100 000 propriétaires de la Colombie britannique s’inscrivent pour les prestations. Pour cette raison, l'étude de votre demande prendra un certain temps. Les demandes seront étudiées aussi vite que possible dans l’ordre oi elles seront recues. Soyez assuré que vous recevrez rétroactivement tous les bénéfices auxquels vous avez droit. Vous avez jusqu’a un an (30 septembre 1983) pour demander des prestations pour votre hypothéque actuelle. demande: Colombie britannique: banques, compagnies faire sa Vous pouvez maintenant obtenir un formulaire de demande a n‘importe quelle institution financiére en de fiducie, Caisses populaires. de demande.