Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 28 mars 1997 5 Echos: de la F rancophonie: Bisbille autour PAR MAMADOU GANGUE Deux semaines aprés sa fermeture officielle, le «Café a Table» qui était situé a l’entrée du Centre Culturel francophone de Vancouver, continue de sus- citer des passions. Mme Barbara Smyth, |’an- cienne propriétaire, soutient mordicus avoir été obligée de fermer un commerce rentable qui d’ailleurs était sur le point de prendre de l’expansion grace ason projetde faire fonctionner son établissement le soir. Elle envisageait de faire appel a des artistes francophones locaux pour assurerl’animation noctume du Café mais le Centre Culturel lui a signifié qu’elle n’en avait pas le droit. C’estselonelle, une des raisons, entre autres, de la fer- meture du Café. du «Café @ Table» Pour ne rien faciliter a la s€paration, son équipementa été saisi par le Centre. Son ex-mari — déboule dans le décor comme potentiel repreneur de|’établis- sement[?]. Mme Smyth vient de con- fier le dossier du «Café a Table» a son avocat...Q) Pour une autre francophonie PAR DENIS GUERIN Invitée a prendre la parole lors du Forum de concertation, Lise Bissonnette, la directrice du quoti- dien Le Devoir, a retrouvé ses plus beaux accents souverainistes. Elle n’a toujours pas digéré l’engagement de la “francophonie officielle” en faveurdu NONau référendum d’octo- bre 1995, ce qui, selonelle, a “endor- mile Canada anglaisdans son extra- ordinaire autosatisfaction al’égard de la minorité de langue francaise”. Au-dela dela question del’in- dépendance du Québec, Lise Bissonnette a appelé a une diversification de la francophonie, portant un nouveau coup de griffe a cette “francophonie professionnel- le, une classe a part, qui allait de négociation en colloques partout au Canada et qui devenait un establishment en sot”. Partant du constat que le Québec “investit plus de bonne volonté que d’argent” , elle estime que |’avenir des relations en- tre la Belle province et les francopho- nes en milieu minoritaire appartient moins aux associations qu’auxindivi- dus, moins aux organismes gouverne- mentaux qu’a la société. Et la direc- trice du Devoir de souhaiter que de véritables partenariats se mettent en place dans le domainedela culture, de 1’Education ou des entreprises, c’esta dire “des lieux qui exercent une for- me de pouvoir et non des lieux de simple association” . Etce, précise-t- elle, pour sortir des “calculs politi- ques qui troublent (les) perceptions mutuelles et qui détériorent (les) relations”.Q) Selon Daniel Lavoie: “La chanson francaise ne se porte pas trés bien” OTTAWA (APF): Le chanteur franco- manitobain Daniel Lavoie fait preuve d’un optimisme “réservé” et “prudent” lors- qu'il est question de I’6tat de santé de la francophonie canadienne. Patron d’honneur dela Semaine nationale dela francophonie, dont le thé- me était cette année lachanson d’expres- sion frangaise, il reste lucide face a la situation du frangais: “J’ai vécu un peu ladébandade du frangaisauManitoba. Onme dit qu’avec les écoles, ga s'amé- liore un peu. Je demeure donc d’un optimisme réservé.” Réservé, parce que Daniel Lavoie, quifaitcarridre a Montréal, pense qu'il est difficile de freiner cette débandade: “Ona souvent !’impression d’unpetit bateau perdu en plein milieu de I’océan. Les vagues sont énormes...Onn’est passor qu'il va survivre a la tempéte” , dit-il, en parlant de la communauté franco- manitobaine. Mais il refuse d’étre pessi- miste pourautant. Lachanson d’expression frangai- se nese porte guére mieuxasesyeux “En ce moment, la chanson frangaise ne se porte pas trés bien. C’est une période asseznoire, trésdifficile. Lesmaisons de disque disparaissent les unesaprés lesautres. Il n’ya plusde tournées qui s’organisent au Québec. Méme les per- sonnes qui ont énormé ment de renom- mée ont beaucoup de difficulté ence moment. C’est une période assezdiffi- cile.” Daniel Lavoie ne peut expliquer cette désaffection du public al’endroit de lachanson francaise. II dit que les problé- mes ont débutéilyacing ousixans. Ilest maintenant beaucoup plus difficile de vendre des billets pourdes spectacles. On annonce rarementa Montréal deuxspec- tacles la fin de semaine alors qu’aupara- vant “il yenavait 10 ou 15.” Pource qui est de la vente des disques: “C’est une catastrophe”. Daniel Lavoie avoue qu’ils’en tire plutét bien malgré tout. Mais pour les jeunes, c’estautre chose: “Ceuxquicom- mencent, c'est l’enfer\” Alors, \ors- qu’on est un artiste francophone de |l’ex- térieur du Québec et qu’on débute sa carriére dans son patelin, ons’accroche. Daniel Lavoie a une pensée pour l’Acadienne Mario-Jo Thério “quise bat trés dignement, avec beaucoup d’acharnement pour se faire une pla- ce” depuistrois ou quatre ans: “Heureu- sement, elle a beaucoup de talent. Probablement, elle finira par passer. Et elleestia seule peut-8tre. Il n'yena pas d’autres.”"Q |Vactivité physique stimule, guérit, ravigote, nourrit, fey & renforce, reconstitue, donne de |’énergie éfi santé : notre responsabilité @ tous !M< ove PARTICIPACTION Revenue Canada Beeb Revenu Nous avons déménage! od &