Suite commencé 4 écouter la radio frangaise, a lire en francais, a établir des amitiés avec d’autres francophones, en particulier avec des meres de jeunes enfants. Durant cette période ow je m’efforcais 4 améliorer mon francais afin de l’enseigner a mon enfant, j’ai noté chez moi un net changement d’identité : je me voyais a nouveau en tant que francophone. L’usage d’une langue est indissociable des notions de culture et d’identité sociale ; du reste, ces derniéres y sont associées de maniére inextricable. Pour les francophones qui vivent en milieu minoritaire, préserver leur langue maternelle est un sujet d’importance, souvent aussi une préoccupation. Comme 80 % des francophones en Colombie- Britannique sont dans des relations de couple avec un partenaire d’une autre langue, la question du maintien du francais s’avére complexe, non seulement pour les enfants nés de ces unions, mais aussi pour le parent francophone dont la vie en francais se limite aux échanges avec ses enfants. C’est en pensant a ces parents de langue frangaise que je désire attirer |’attention sur le besoin suivant : celui d’un soutien du milieu qui leur permette de maintenir et améliorer leur frangais. Tout en étant consciente que la possibilité de faire éduquer son enfant dans des écoles frangaises est d’importance capitale pour son apprentissage du frangais — de méme que pour le développement d’une fierté de son identité fran¢aise et d’un attachement a celle- Les sept ingredients pour vivre en frangais ! Je réponds a un besoin important Jem’exprime La relation est importante Je choisis ce qui me stimule Je me sens en sécurité J’assimile par bouchées qui peuvent s’avaler Je poursuis si ca m’intéresse ci — je pense ici a un soutien qui s’exprimerait sous une forme autre que des programmes éducatifs formels. Je pense a un soutien informel tels des clubs de livres, des activités et loisirs parents-enfants, des rencontres sociales de type divers. Dans cette optique, les activités et loisirs parents- enfants pourraient se révéler étre l’option la plus intéressante pour les méres, ces derniéres étant celles a qui revient la principale responsabilité d’enseigner le francais aux enfants. Il s’agit en effet d’un genre de rencontres particuliérement pertinent pour toutes ces femmes qui, aprés avoir vécu pendant de nombreuses années en milieu anglophone majoritaire, font l’expérience d’une perte de leur langue maternelle, et n’ont souvent qu’un nombre limité d’amis parlant francais. Ces rencontres parents-enfants auraient |’avantage d’offrir un double soutien : soutien aux enfants d’4ge préscolaire qui apprennent le frangais, soutien non moindre a leurs méres qui oeuvrent en milieu linguistique minoritaire. Raconter des histoires peut aider le frangais a la maison Conter des histoires (écouter et raconter) améliore les capacités de communication de tous. Les histoires aident a évaluer les expériences et les idées de nos enfants, nous amusent et nous font rire et créent un point central pour marquer les événements importants pour notre famille. Lisez des livres en francais écrits dans un langage simple et abondants d’images. Ne traduisez pas ce que vous lisez. Faites les bruits, montrez les rapports entre les caractéres et pointez les images pour illustrer ce que vous dites. Si votre enfant se traduit 4 lui-méme pour comprendre, encouragez- le avec « Oui, c’est ca ! » ou « Non, regarde ici! » Voir Une boite de trésors d’histoire et Vider son sac a la section Le coin des enfants (pages 16 et 17). Grimace et Galipette 11