Connaissez-vous vos ancétres? LA BIENHEUREUSE MARGUERITE BOURGEOIS VOTRE GRAND’ TANTE Votre aieule, Marie Bourgeois, était la soeur de la Bienheureuse Margue- rite Bourgeois, fondatrice des religieu- ses de la Congrégation de Notre-Dame au Canada. Marie Bourgeois, qui était mariée a Orson Sommillard, envoya trois de ses filles au Canada sous la protection de leur tante Marguerite, la Bienheu- reuse. Deux des trois soeurs Somillard se firent religieuses de la Congrégation de Notre-Dame comme leur tante. L’une des deux fut brulée dans un incendie de la maison des religieuses de la Congrégation de Notre-Dame, le 6 décembre 1683, |’autre, Catherine, en religion Soeur de la Purification, mourat en 1699. L’autre fille de Marie Bourgeois, Louise, se maria et devint votre aieule. VOTRE ANCETRE SIMON DENIS ANOBLI PAR LOUIS XIV Simon Denis naquit en 1599 a Saint- Vincent de Tours. Il appartenait 4 une famille de renom et occupa en France le poste de «conseiller du roi et lieute- nant Civil». En 1632, votre ancétre vint en Aca- die avec son frére Nicolas sous le commandement de Razilly et du Sieur d’Aulnay. Les deux fréres Denis se dévouérent avec une telle énergie au service de la jeune colonie que Nico- las fut bient6t nommé Lieutenant- Gouverneur de |’ Acadie Orientale. Simon Denis cependant devait pas- ser_en Nouvelle-France, et en 1650 nous le trouvons a Québec en qualité d’adjoint de M. d’Ailleboust. Au mois de Mars 1668 Louis XIV qui voulait le récompenser de son dévouement I’anoblit «ensemble sa femme et enfants, postérité et lignée tant masle que femelle, nés ou 4 naitre en loyal mariage». Simon Denis prit alors les armoiries suivantes: «De . gueules, ala grappe de raisin pamprée d’or. : Descendant direct de Simon Denis vous pouvez donc vous réclamer du sang noble qu’il vous a transmis. Armoiries be Simon Denis wg gs GULULES, A LA GRAPPE DE RAISIN PAMPREE D'OR" FRANCOIS BELANGER SEIGNEUR DE BONSECOURS A L’ISLET Francois Bélanger, qui fut l’un des pionniers de la céte de Beaupré, devait devenir plus tard le premier seigneur de la seigneirie de Bonsecours 4 I Islet. Il est l’un de vos ancétres les plus remarquables. Né en 1612 dans l’évé- ché de Lisieux, en Normandie, il se joignit au groupe des pionniers venus du Perche en compagnie de Robert Giffard, les Gasnier, les Maheu, les Boucher, les Gagnon etc... Le 12 juillet 1637, Frangois Bélanger épouse Marie Guyon. C’est le Pére Charles Lallement, oncle de Saint . Gabriel Lallement qui bénit leur union. © Bien que lié d’une certaine fagon au seigneur de Beauport, votre ancétre préféra se fixer sur le territoire voisin qui devait former la paroisse du Cha- teau-Richer dans la seigneurie de Beaupré. Grace a sa ténacité Frangois Bélanger devint vite l’un des cultiva- teurs les plus appréciés de la cote de Beaupré. Le recensement de 1667 nous apprend qu’il avait 50 arpents de terre et qu’il possédait treize bestiaux dans son étable. Ce sont 14 des chiffres peu communs pour |’époque. ' Lorsque fut établi le systéme des capitaines de milices, Francois Bélan- ger fut désigné pour occuper cette charge dans la seigneurie de Beaupré. En 1677, pour reconnaitre les services qu’il rendait au pays, MM de Fronte- . nac et Duchesneau, respectivement gouverneur et intendant de la Nou- velle-France, accordérent 4 «Frangois Bélanger capitaine des milices de la cote de Beaupré, a titre de fief et sei- gneurie, les terres qui sont le long du fleuve Saint-Laurent cété du sud entre ce qui appartient 4 la Demoiselle Geneviéve Couillard en remontant le dit fleuve jusqu’a celle de la Demoi- selle veuve Amiot contenant en tout une licue et demie ou environ de front sur deux lieues de profondeur». C’est ce qui fut connu sous le nom de sci- gneurie Bélanger ou seigneurie de Bonsecours et qui forme actuellement une partie de la paroisse de 1’Islet. Votre ancétre avait alors soixante quatre ans. Toutes ses filles, sauf une, étaient déja mariées. Deux fils res- taient encore avec lui et ils le quitté- rent bient6t. Le premier, Louis, pour aller s’intaller sur une terre 4 l’endroit ou se trouve l’église actuelle de |’Islet, le second pour se préparer un petit do- maine plus a l’ouest. En 1681, le re- censement nous apprend que le sei- gneur de Bonsecours, Francois Bélan- ger, poss¢de quatre domestiques soit : Jean de Lavoye, Barthélémy Cobeil, Pierre de la faye et Pierre Massard. Le seigneur de Bonsecours, Francois Bélanger, dut mourir pendant I’hiver 1690-1691; il fut probablement inhu- mé dans le cimeti¢re du Cap-Saint- Ignace. Cependant son acte de sépul- ture demeure introuvable. Sources: Bibliothéque généalogique de la Société d’ Histoire Vol. 4 no 1 LE COURRIER DE LA SOCIETE D'HISTOIRE, Avril 1991 |