Aujourd’hui, ilest ques- tion du ‘‘village global’’, de la crainte de se voir isoler et en marge de la société d’abondance, de ne pouvoir concurrencer ceux qui par- lent la langue de l’impéria- lisme économique qui che- vauche toutes les frontiéres. En 1946, les Canadiens frangais n’ont pas hésité a accepter les institutions du temps parce qu’ils n’avaient pas encore été atteints par les complexes de l’Age des mass-media. En 1971, abor- der les solutions possibles c’est provoquer la série d’objections tirées de my- thes nouveaux qui naissent et meurent tous les jours. L’unanimité n’est sans doute pas aussi facile A atteindre qu’en 1946. Mais, il est im- pératif qu’elle le soit, sinon l’existence méme d’une fé- dération devient plutot équi- voque. En 1946, les qualités d’es- prit et de coeur existaient dans la mesure du défi Are- lever 4 cette époque. Le mé- me esprit existe, A 1]’état latent, en 1971. Il s’agit sans doute de le percevoir et de le polariser. C’est dans cet esprit que les francophones de 1971 remet- tent en question les structu- res de leur association pour les adapter aux besoins du présent. Tous souhaitent pouvoir allumer 1’étincelle qui, il y a un quart de siécle, avait provoqué en un court laps de temps d’aus- si fécondes réalisations. Arthur Cheramy premier président de la Federation L’un des principaux artisans du mouvement canadien- frangais, en Colombie-bri- tannique, fut Arthur Cher- amy, premier président de la Fédération Canadienne- francaise de la Colombie- Britannique. Arrivé A Maillardville en 1927, il commenga 4 s’inté- resser 4 la cause canadien- ne-francaise dés le départ. Durant les années trente, il cherchait déja, en visitant les divers groupements francophones de Vancouver, 4 voir s’il ne serait pas pos- sible de reconcilier les buts de chacun de ces groupes et de fonder une société canadienne-frangaise d’en- vergure provinciale. Depuis plusieurs années ex- istaient des groupes organi- | ses: qui étaient plutot hostiles les uns envers les autres. Chacun tirait de son cdté. L’éternel esprit de clocher... que le clocher existe ou non! Il n’y avait donc pas d’en- tente entre les membres qd’ une méme culture, d’une méme langue, qui, presumé- ment, désiraient tous la méme chose: une vie propre 4 la mesure de leurs valeurs collectives. Il y avait aussi tendance a tirer la couverte de cdté et d’autres entre l’Ile de Van- couver et le continent, aussi bien qu’entre Maillardville et Vancouver. Les journaux de mars 1945 publiaient un article sur la vie des Cana- diens-frangais de Colombie- britannique, selon lequel la premiére partie de cartes organisée en francais venait de se jouer A Victoria...l’on peut comprendre que les canadiens-frang¢ais de Mail- lardville n’appreciérent pas cette présumée innovation; ils en jouaient déja depuis 37 ans! Par ailleurs, les Cana- diens-francais de Vancouver célébraient déja la St-Jean- Baptiste, sur les plages de la ville, en 1909. Chacun sa découverte du teléphonel... comme dirait Alexandro- vitch Belski. Comme il est question en éditorial, la Fédération prit naissance dans les salons de M. Thésier, 4 Vancouver, en avril 1945. En plus de M. A gauche, M. Arthur Cheramy, le président fondateur de la Fédération et A droite 1’Abbé Nestor Therrien. | Arthur Cheramy, s’y trou- vaient Madame I. Burnada, Madame Paradis-Price, de | Vancouver; Madame Yvonne- Fortin Terrien, de Victoria. Arthur Cheramy, chargé d’ organiser les groupes du continent, parvint, comme premiére étape, 4 réunir les deux grands groupes de Van- couver en un seul. La deux- iéme étape consista 4 former be ge 4 » “y : oe L’une des plus ardentes ‘animatrices des premiéres heures figure sur cette photo. I] s’agit de Mme I. Burnada. un comité représentant Van- couver, New-Westminster et Maillardville. Ce comiteé de- vint le comité d’organisation du premier congrés, qui fut tenu sous la présidence d’ Arthur Cheramy. ‘ La premiére réunion pour l’organisation du congrés se tint chez Albert Lefebvre | qui, une couple d’années plus | tard, devait devenir le deux- iéme président général dela Fédération. A part MM. Lefebvre et Cheramy, l’on comptait, de Maillardville, Jean-Baptiste Goulet, Donat Doucette, H. Fraser, Uldéric]}. Charpentier; de Vancouver, Roger Allard, Albert Le- febvre, Joseph Gagnon et M. Grenier. C’était le 26 juillet 1945. La deuxiéme réunion fut tenue chez Uldéric Charpen- tier, A Maillardville, le pre- mier aodt 1945. New West- minster y était représentée par Mmes. Girard-Hughes e Lafleur, ainsi que par MM. Boyer et Beaupre. La troisiéme réunion eut lieu chez Mdame Girard- Hughes, A New-Westmin- ster, le 10 aodt. Il en fut de méme pour la quatriéme le 21 du méme mois. C’est 4 cette derniére réunion que fut tracé le programme du congrés qui fut convoqué pour les 2 et 3 septembre, en la salle ‘‘Moose’’, 4 Van- couver. Premier congres C’est Arthur Cheramy qui présida ce congrés. Dés les débuts tous les gens qui voulurent participer furent mis a l’aise, car il s’agis- sait, dans l’esprit des fond- ateurs, de l’avenir de tous les Canadiens d’expressions frangaise vivant en Colom- bie. Le président suggéra done que droit de parole et sens. Cette photo a été prise lors du congrés de 1961, Al’ hotel Georgia, aA Vancouver. Mme Burnada avait offert | le toast traditionnel. Elle est accompagnée par M. Adelmar | Gaudet, par le Rev. Pére Z. alors secrétaire général de la Fédération, et Bélanger, SSS, toujours actif et totalement dévoué a4 la cause canadienne-franc¢aise. | tere confessionnel, dans ses | Oisse nationale A Vancouver. de vote fOt donné A toutes les personnes présentes. L’ assemblée abonda dans ce Caractere confessionnel La Fédération prit un carac- débuts, sous les instances de Maillardville, afin de favori- ser l’obtention d’une par- O Reabonnement C) Abonnement NOM : « « ADRESSE : . VILIE : « « @ Vancouver, 14, B.C. Coupon dabonnement Le Soleil de Vancouver ea Se PPTreeUTITITTTiTiry tie oe © eeeecee PROVINCE :escceescee DATE sccccccseceeesese Boite Postale 8190 Station ' an : $6.00 : $3.50 6 mois Le Soleil Bureau L - Vancouver 14, C. Directeur-Rédacteur en chef: Directeur administratif : Rédacteurs : Avec la collaboration de : Gilles Aerts Jacques Baillaut Alain Clerc Brigitte Clerc Gerry Decario Roger Dufrane Le Soleil est un journal indépendant, fondé en 1968 par André Piolat. Il est publié chaque semaine par de Colombie Ltée, Bofte Postale 8190, Tél. 266-9422 Myriam Bennett . Robert Bennett Jean-Claude Arluison Daniel Montroty ' -B. Edmond Girault A.A. Hards Ladislas Kardos Jennifer Lulham Carmen Primeau Jean Riou