plateau fort appetissant. Tout au long du voyage, _mille et une petites at- __tentions viennent nous fappeler combien Air anada apprécie no- it TOURISME _ OTTAWA - Les vacanciers canadiens ont passé 88.5 millions de nuitées hors de chez eux en 1970, ce ‘qui représente un accroisse- ment de 40 p. 100 par rap- port aux 63 millions de nui- tees enregistrées en 1969, selon une nouvelle étude in- titulée ‘Motivations des vo- yageurs et orientation des vacances, 1970..., préparée pour l’Office de tourisme du gouvernement canadien par Traveldate Ltd., de To- ronto. La proportion de ces nui- tées a été plus élevée au Canada (augmentation de 54 p- 100) qu’aux Etats-Unis ou dans d’autres pays (22 p- 100 seulement), le Qué- bec et l’Ouest du Canada recueillant les meilleurs pourcentages. De nouveaux indices trés significatifs montrent que les voyages d’agrément ne sont plus un privilége des ré- gions les plus prospéres et qu’ils progressent rapide- ment dans les secteurs moins développés du Canada, comme dans les provinces de 1’Atlantique, et dans le Québec, ainsi que parmi les ruraux qui ne sont pas agri- culteurs. 2 On remarque également que les femmes voyagent plus que les hommes (57 p. 100 contre 52 p. 100), et que la classe d’Age des 18 A 29 ans a enregistré pour la premiére fois une propor- tion de voyageurs supérieure & celle des classes plus avancées. Le pourcentage des dépla- cements aériens est resté stationnaire, soit 17 p. 100 comme en 1969, alors que l’automobile reste le prin- cipal moyen de transport d’agrément, avec 67 p. 100. Les résidences d’amis ou de parents continuent d’étre le principal moyen d’héber- gement (47 p. 100), les mo- tels ou les cabines de tou- ristes venant ensuite avec 21 p. 100, suivis des hd- tels ou centres de villégia- ture avec 17 p. 100. Les fidéles de la caravane, du camion de campeurs et de ie roe représentent 16 p. L’enquéte est faite chaque année, depuis 1966. L’Office de tourisme du gouverne- ment canadien et la plupart des provinces y participent. L’étude: de motivation fai- te en 1971 cherchait & dé- terminer les facteurs qui soustendent les caractéris- tiques des voyages-vacan- ‘ces au Canada. Voici certaines conclu- sions au sujet des vacan- ciers canadiens : - ils recherchent fiévreu- sement un changement de rythme, d’entourage, de mi- lieu et d’activités et vou- draient que les promoteurs du tourisme les renseignent sur le Canada des années 70 et leur donnent envie de le visiter ; - ils préférent les lieux “de vacances auxquels ils peuvent s’identifier person- nellement, 4 titre purement sentimental, qui leur per- mettent de ‘‘récupérer’’, d’ aller déguster de bons plats avec les enfants, de visiter des théatres et des galeries, de s’entretenir calmement avec des géns intéressants, et - une fois n’est pas cou- tume - de faire le tour des boftes de nuit ; - un voyage aux Etats- Unis leur donne une occa- sion révée de jouer un per- sonnage, de se ‘‘laisser- aller’? dans un milieu ano- nyme et de jouer leur che- mise, A prix modéré, a Las Vegas ; - l’Europe offre aux Ca- nadiens bon nombre des avantages d’ordre psycholo- gique et sentimental qu’ils trouvent aux Etats-Unis, et peut également flatter leur fierté nationale, vu qu’un certain nombre d’Européens trouvent que les Canadiens _ont des qualités supérieu- res A celles de leurs cou- - Sins américains. Le rapport recommande| que les écoles organisent des voyages dans VArctique 4 l’intention des jeunes Ca- nadiens, des tournées de cy- clistes dans les Prairies, des visites aux silos A grain} et A certaines attractions techniques comme le Cen- tre des sciences de 1’Onta- rio. Pour minimiser les dif- férences régionales, le rap- port propose des ‘‘cérémo-| nies spéciales’’ aux fron-| tiéres. provinciales. Par exemple, les Canadiens qu passent pour la premiér fois 4 1l’Ouest au Manitob pourraient se soumettre un quelconque rite d’initia- tion marquant la solennité de la circonstance. D’autres opinions inédites ont été émises en matiére de promotion touristique, qui consisteraient notamment supprimer le voile de res- pectabilité de la Compagni de la Baie d’Hudson, fair connaftre certains des per- sonnages qui ont construit les chemins de fer trans- continentaux et profiter des vastes possibilités de re- cettes touristiques que re- présentent nos ancétres plus ou moins respectables. LE SOLEIL, 28 AVRIL 1972, XIII