Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 6 décembre 1996 7 Fermeture du centre de reprographie de la Maison de la Francophonie VANCOUVER - Le centre de reprographie de la Maison de la franco- phonie de Vancouver devrait, en principe, cesser ses opérations le 31 décembre prochain, Le centre se voit forcé de fermer ses portes en raison des colts de produc- tion trop élevés. Les frais fixes et les fonds de roulement du centre étaient assumés en majeure partie par la Maison de la franco- phonie de Vancouver qui ne bénéficie, précisons-le, d’aucune subvention. La concurrence des centres de reproduction avoisinants et le manque de support de la part du reste de la communauté franco- phone semblent étre les causes principales de la fermeture du centre de reproduction. Bien que la décision de fermer ait 6t6 le fruit d'un accord commun entre la direction et les membres de la Maison de la francophonie, les dirigeants tenteront tout de méme d’entreprendre des pour- parlers, d'ici le moment prévu de la ferme- ture du centre le 31 décembre, avec les différentes associations, au sujet de l'im- portance de maintenir en activité un service comme celui du centre de reprographie.O Noél a La Boussole Pour une troisigme année consé- cutive, la Société Radio-Canada en Colombie-Britannique est figre de pouvoir s’associer A la communauté francophone dans un grand projet d’aide aux plus dé- munis pour la période des fétes. Le succés de cette opération de partage est rendu possible grace a la col- laboration du public et des organismes du milieu. Cette année encore, nous sollicitons votre aide pour la cueillette de dons. Des bottes a cet effet sontinstallées aux endroits suivants: -Centre culturel francophone, 1551, 7e Avenue ouest, Vancouver -Eglise St-Sacrement, 656, 14e Avenue ouest, Vancouver -Ecole Bilingue, 1166, 14e Avenue ouest, Vancouver -Ecole André Piolat, 370, Kings Road ouest, Vancouver nord -Ecole Anne Hébert, 7051, rue Killamey, Vancouver -Centre La Boussole, 105, rue Cordova ouest, Vancouver : Société Radio-Canada, 700, rue Hamilton, Vancouver Le vendredi 13 décembre, de 12h 30 a 14 h, I’6quipe de Micro-Midi diffusera une émission spéciale en direct du centre La Boussole du Downtown East Side de Vancouver. A cette occasion un repas communautaire du temps des Fétes sera servi ala clientéle du centre, avec la parti- cipation du département d'art culinaire du Vancouver Community College, la Boulan- gerie La Parisienne, Safeway Canada et la Banque Hongkong du Canada. Partagez avec nous cette période de réjouissances et donnez au projet La Boussole. Donnez généreusement!C) Philippe Bourbeau, animateur de Micro-Midi «L’ Echappée» de Francine Gravel PAR JEANNE BAILLAUT C’est bien une échappée que Francine Gravels’accorde lorsqu’el- le est au chevalet! Un voyage durant lequel elle se débarasse des ennuis et de la, parfois triste, réalité de la vie. Ces oeuvres sont autant d’envolées dans un monde ol tout n’est que poé- sie, musique et beauté. Un peu com- me chez le Grand Meaulnes, elle plongeson regard surdes scénes de vie venues d’unailleurs merveilleux, ot au son des fliites, des tambours et d’autres instruments 4 cordes s’ébat- tent des étres épris de féte et de joie de vivre. Eternellement jeunes, filles et garcons se rendenten jouant, qui de la flate, qui du violon 4 quelque féte nocturne, ou peut-étre encore au bal d’un carnaval vénitien (Avant la mas- carade). Ici, dans un jardin des Mille et une nuits, des saltimbanques de la musique donnentle temps d’un clair de lune, un concert, (On A Moonlight Evening). La, on les retrouve au petit matin entrain de donner une aubade (Aubade au point du jour). Certes, le théme de la musi- que est répétitif dans les oeuvres de Francine Gravel, mais on ne peut que s’en réjouir, car elle |’explore si bien! Sur ses toiles illuminées de couleurs chaudes et douces 4 la fois, la musique rassemble en mille célébrations les divers arts dela scé- ne, théatre, danse, mime, etc... (Nuits vénitiennes). Il serait difficile de ne point parler de la place que Francine Gravel accorde au réve eta la réverie dans ses oeuvres. A vrai dire ils sont partie intégrante de toutes ses toiles. Parfois cependant, elle les isole, com- me pourmieuxen parler. Cesontalors des instants de solitude et de calme parfait qui émanent des tableaux ( Réverie et Dans un réve). Onne présente plus Francine Gravel, car elle a maintenant acquis une réputation intemationale. Ses oeuvres sont aussi bien connues en Angleterre, en Belgique, en France, a Monaco et aux Etats-Unis qu’au Ca- nada. Au cours de sa longue carriére elle a enseigné au Collége d’Art de Calgary, al’ Université Concordia de Montréal et 4 1’Université de Colombie-Britannique. De plus elle a déja exposé au-dela de 45 fois en solo et participé a plus de 60 exposi- tions de groupe. La présente exposition esten montre jusqu’au 10 décembre a la HARRISONGALLERIES, 2932 me Granville. Musique du soir Une histoire de famille! The Summer of Aviya PAR BRUNELLE-AMELIE BOURQUE xm. LOors du specta- 5 isd . fin ho U4 née, alors qu’el- Y 2p y le s'apprétait a GU, 1] / chanter, devant ~ [assistance rem- plie de parents, Aviya apercut sa mére qu’elle n’avait pas vue depuis la derniére fois od elle avait dQ étre hospitalisée. Bouche bée, Aviya était descendue de scéne sans avoir pu chanter une note. Sa mére vient alors la trouver. The Summer of Aviya racon- te l’histoire d’Aviya (Kaipo Cohen), une fillette de dixans, qui aprés avoir été retirée du pensionnatpar samére, parce qu’elle avait des poux, ira vivre avec elle durant un 6t6. Aprés la Seconde Guerre mondiale, Henya (Gila Almagor), la mére d’Aviya, vint s'installer dans cette petite commu- nauté, qui est en fait le nouvel Etat d’Israél. Malgré sa volonté de vivre, Henya reste hantée par les souve- nirs de la guerre et la mort de son mari, lui causant parfois des crises d’angoisse. Malheureusement la |6- gende d’Henya I’héroine, la belle Nushka, est restée dans les bois od elle a si hardiment combattu. Seuls, ceux qui l’ont connue savent vrai- ment ce qu’elle a vécu. Les autres, les potiniers avertis de la commu- nauté ne la voient que sous son visage de blanchisseuse un peu fol- le et de «partisane». Aussi, Aviya se sent rejetée GilaA Imagor et Kaipo Cohen, vedettes du film des autres enfants de la communau- té. Elle n’a jamais connu son pére, elle n’a de lui que des photos qu’elle garde précieusement. Elle croira ce- pendant qu’il est toujours vivant et qu’il est revenu vivre auprés d’elle et de sa mére, lorsqu’elle découvrira la complicité qui existe entre sa mére et le nouveau voisin, M. Gantz (Eli Cohen), mais certains événements forceront M. Gantz et sa famille a repartir. La fin de |’6t6, la chaleur in- soutenable et la solitude viendront a bout d’Henya qui, méme en voulant résister, ne pourraéchapper auxsou- venirs et au train sifflant qui rapide- ment la rattrapent. Aviya, quant a elle, retournera au pensionnat dans l'espoir, éventuellement 6éteint, de revoir un jour sa mére. Bien que-ce récit semble plu- tét triste, l’intensité et la force des personnages imposent le respect et un regard introspectif sur la sincéri- t6 touchante de ce film. L’histoire basée sur l’autobiographie de Gila Almagor, a été réalisée par Eli Cohen et continue de connaftre un grand succés. Mentionnons en passant, aux amateurs de cinéma répertoire, que ce film est en hébreu avec sous- titres en anglais. Ce film a 6t6 honoré .a plu- sieurs reprises, en recevant |” Ours d’Argent” au Festival du film de Ber- lin, le prix pour le meilleur film étran- ger au Festival de San Remo en Italie, ainsi que les prix Menorah d’Argent pour la meilleure direction et la meilleure actrice au Festival du film en Israél.O "The Summer of Aviya" de Eli Cohen ° . Un cadeau gui dane toute l année! Ne manquez pas de! offrir aux enfants de votre connaissance n’importe ou au Canada. -_Sa se ee ee eee eee ee eee Veuillez faire parvenir Rayon Jeunesse 4 Tarifindividuel: Oci joint un chéque. Envoyer au: Rayon Jeunesse, 1645, 5’ avenue Quest Vancouver, V6) 1N5. Tél: (604) 730-9575 Fax: (604) 730-9576 “| &