4 Le Soleil de Colombie, Vendredi 23 Décembre 1977 A bout portant par Michel MONNET Joyeux Noél Les hommes, les femmes aussi puisqu’elles sont nos égales, enfin je veux dire la race humaine dans sa majorité a toujours eu un gofit prononcé pour le pillage et le meurtre. I] n’en est pour s’en assurer que de relire l'histoire universelle. Et de nos jours j’en tiens pour preuve l’engouement des gens pour les matches de boxe et les parties de hockey. Depuis la création les hommes se sont battus avec acharnement et ce avec juste ce qu'il fallait d’interruption pour reprendre leur souffle. Par exception, ily eut un pape auvergnat (seul un occitan pouvait avoir une telle idée) qui avait inventé la tréve de Dieu. Selon lui, on ne devait pas se battre en fin de semaine, ni en caréme, ni en vigiles de fétes, etc. Hélas, son initiative a . eu trés peu de succés. Cet empécheur de tuer en rond raccourcissait trop nos sanglants ébats. Cependant la féte de Noél, qui a existé de toute antiquité sous des noms différents, apporte un certain ralentissement a nos activités guerriéres. Peut-étre devenons-nous meilleurs, peut-6tre seulement cachons-nous un peu notre naturelle méchanceté. Puisque Noél est l’époque des bons sentiments, des bonnes actions et des bons voeux, je vous souhaite un joyeux Noél a l'année longue. Le Groupe les Francophones, C.B. Avez-vous envoyé votre chéque au comité ou au Soleil Pour dire NON aux fossoyeurs Et ramener le bon vieux temps Est-ce fait ? Oui Alors que quand cette réunion générale Pour retrouver notre amitié Allons-nous Ne laissons pas un comité De croque-morts Liquider Legroupe Non 0-0-0 Chronique francophone par Jean-Claude ARLUISON UNE EXPOSITION DE DESSINS D’ENFANTS, sur le théme de Noél, a été ouverte officiellement lundi dernier, 19 décembre, au Centre Culturel Colombien, situé au 795, 16iéme avenue ouest, 4 Vancouver. Un jury a choisi cing des 121 dessins . exposés et les a classés de ler 4 5iéme choix. Des éléves de la lére a la 6iéme année des écoles élé- mentaires Alderson, Notre- Dame de Lourdes, Notre- Dame de Fatima, York Hou- se, Glenayre et St-Sacre- ment étaient entrés en lice. Les cing dessins choisis seront utilisés pour illustrer des cartes de Noél, a condi- tion toutefois qu’une bonne reproduction en soit possi- ble. Dans le cas contraire, seuls les trois dessins jugés les meilleurs sur le plan de la reproduction des couleurs seraient retenus. Bravo a nos jeunes artistes! MAGAZINE EN FRAN- CAIS. Grace McCarthy. nii- nistre du tourjsme, a annon- cé que 25,000 exemplaires de “Beautiful British Colum- hia”, magazine publié par le eouvernement, seront pu- oliés en frangais, en vue détre distribues au Québec. — Il s’agit du numéro de ‘prin- temps 1978. Le Royal Hudson doit se rendre en mars dans l’est du pays, et durant cette tour- née, le magazine, ainsi que des brochures de promo- tion du tourisme seront dis- tribués a des touristes qué- becois potentiels. LE COURRIER DE LA NOUVELLE CALEDONIE, tel était le nom du premier journal de langue francaise de notre province. Le pre- mier numéro a été publié le 18 septembre 1858. Une ‘reproduction des premiers numéros (36 pages) est en vente au prix modique de $1.00 au bureau du Soleil de Colombie, 3213 rue Cambie, a Vancouver. Pour $1.25 vous pouvez la recevoir par la poste. LE CARNET DES SONGES recueil de poemes en vers libres de M. Roger Dufrane est en vente a la librairie- galerie francaise Le Bouqui- neur, 1222 rue Robson, a Vancouver. “EN VERS et SUR TOUT”, recueil de poémes de Mme Berthe de Trémaudan, est en vente 4 la librairie du’ “Soleil de Colombie”, 3213, ‘rue Cambie, 4 Vancouver. ~~ Mieux vaut tard que jamais! Réponse tardive M. Michel Thivierge, Directeur, CBUF-FM, Société Radio-Canada Vancouver, Monsieur, C’est avec un peu de retard que nous répondons a votre lettre du 6 septembre dernier et que nous donnons également suite a votre ren- contre avec le Conseil géné- ral de la Fédération des Franco-Colombiens: Le Conseil général de la FFC reconnait que le para- graphe “d” en page 45 du’ chapftre sur la Radio et Télévision dans le 2e tome des “Héritiers de Lord Du- ham” (section Colombie-Bri- tannique) a été rédigé d’une facon trop condensée et sé- vére et peut-€tre interprété d'une maniére qui pourrait ne pas refléter toute la situation réelle. I] nous aurait fallu plus d’un para- graphe pour nuancer cette situation et nous espérons que ce genre de rédaction sera plus élaboré a |’avenir. Cependant, il n’en demeu- re pas moins que le Conseil général est toujours d’avis que la plupart des critiques contenues dans le paragra- phe sont toujours valables. De plus, quand nous diri- geons ces critiques vers CBUF-FM et ou CBUFT, nous ne visons pas particuli- ‘érement la direction locale des Services francais de Radio-Canada puisque nous savons trés bien qu’en fin de compte les budgets et les politiques de fonctionne- ment de Radio-Canada sont décidés en derniére instance a Montréal. Nous savons trés bien que le fait d’avoir des entrevues a la radio ou a la télévision ne donne pas une participa- tion active a l’élaboration de la programmation locale. L’invité ou l’invitée d’une entrevue ne décide pas du jour, de l’heure de son entrevue et souvent, nidu genre de questions qui lui sont posées. Nous connais- sons et respectons les efforts qui sont faits par exemple par l'émission “Croque-ma- tin” pour étre une émission communautaire. Néan- - moins, nous nous doutons que ces efforts sont limités par des budgets en dehors du contréle de cette émis- sion. Quant a la programmation locale de CBUFT, les 10 minutes allouées sont net- tement insuffisantes malgré les promesses de la Société de Radio-Canada. En géné- ral, ces 10 minutes permet- tent aux téléspectateurs d’a- voir accés 4 une émission de nouvelles locales de qualité excellente. L’ennui est que cette émission soit limitée a 10 minutes. : Quand la demande de licence a été débattue aux audiences du CRTC pour CBUFT, Radio-Canada, re- présentée par ses vice-prési- dents de Montréal et d’Otta- wa, avait promis que le temps de 10 minutes alloué a CBUFT pour sa programma- tion locale ne serait que pour un an. Vingt-deux mois plus tard, CBUFT n’a toujours pas recu de budget suffisant pour que la promesse faite soit tenue. Nous croyons que si la Société de Radio-Canada dé- centralisait ses budgets, CBUF-FM pourrait augmen- ter sa programmation locale et non diminuer le nombre de ses émissions comme ce fut le cas cette année. Egalement, CBUFT pourrait avoir suffisamment de temps d’antenne locale pour lui permettre de mieux par- ler de notre communauté, : car 10 minutes, c’est bien court. Avec des budgets accrus, les réalisateurs au- raient plus de moyens pour améliorer le travail qu’ils font déja. Avec des budgets plus adéquats, nous pensons aus- si que la politique d’embau- che au plan local pourrait se réaliser. S’il n’y a pas beaucoup de franco-colom- biens ayant de l’expérience ou des qualifications pour travailler 4 CBUF-FM ou a CBUFT, la direction locale pourrait se permettre d’ou- vrir des positions a temps partiel dans lesquelles cer- tains franco-colombiens fe- raient l’apprentissage du travail dans ces deux sta- tions. Nous savons que cela se fait déja sur une base trés limitée et qui pourrait pren- dre de l’expansion. Il est difficile aux franco-colom- biens de s'identifier parfois a du personnel de CBUF-FM ou CBUFT, qui déclare ne vouloir étre ici que six mois, un an. Ce manque de continuité ne favorise pas comme nous le souhaiterions la participation avec notre communauté. Comme vous le voyez, nos critiques s’adressent pres- que uniquement 4 la Société de Radio-Canada, société trés centralisatrice et qui permet peu la réelle partici- pation des communautés francophones hors Québec. En général, nous apprécions 4 sa juste valeur la direction et le personnel de CBUF-FM et de CBUFT. Les efforts faits par certains, pour pal- lier au manque de budget et au manque d'une politique réellemment régionale, sont louables Tel que nous l’avons dit aussi dans le paragraphe des “Héritiers de Lord Durham” et décrit au début de notre lettre: “Les relations entre CBUF-FM, CBUFT et la communauté sont bonnes”. Nous comptons énormément sur la continuité de ces relations pour le bénéfice des franco-colombiens et de Radio-Canada. “Les Héritiers de Lord Durham” sont des docu- ments historiques représen- tant le symbole d’une nou- velle conscience et d’une nouvelle volonté de vivre des communautés franco- phones hors Québec. Nous les avons rédigés dans un esprit positif et réaliste. Si notre situation décrite dans ces documents est parfois tragique et désespérée, nous n’en avons pas honte car c’est notre passé et l'histoire — de notre pays quia fait ce que nous sommes devenus: des Hérifiers de Lord Du- Sans rancune... /~Z LE HERISSON QUI S'Y FROTTE... S'Y PIQUE DANS L’ESPRIT CONCILIANT DES FETES DE NOEL, LE HERISSON LISSE SA FOURRURE PIQUANTE ET SOUHAITE A TOUS SES LECTEURS, AMIS ET ENNEMIS, UN JOYEUX NOEL ET UNE NOUVELLE ANNEE REMPLIE DE BONHEUR, DE PAIX ET DE PROSPERI TE, Cours sur la culture québécoise Aimeriez-vous en savoir plus sur les hommes politiques du Québec? Aimeriez-vous con- naftre le sens de noms tels que Leclere ou Vigneault? Dans le passé, les écoles et universités de notre provin- ce n’ont pas mis beaucoup l'accent sur le Québec. C’est pourquoi il convient de noter l’heureuse - initiative prise par le Collége Capilano qui vient d’annoncer un nou- veau cours pour la session de printemps 1978. Ce cours, intitulé “Québec Culture” (Francais 170) sera donné par le Dr. Olga Kempo. II comportera de l'histoire, un. apercu de la politique et une introduction aux arts. Le cours sera offert au Collége Capilano, a North Vancouver, le mercredi soir, de 18:30 a 21:30, pendant 15 semaines, apartir du mer- credi 11 janvier 1978. Cofit: $24.00 , pbs ee et ae Inscriptions le 5 janvier. Pour de plus amples rensei- gnements, téléphonez au 986-1911 (bureau 238). DIALOGUE CANADA Le Collége Capilano offre, d’autre part, un programme baptisé Dialogue Canada, destiné 4 donner aux étu- diants l'occasion de parler et de comprendre le frang¢ais dans un contexte canadien. Des cours de mini-immer- sion débuteront en janvier: Frangais 160 Dialogue Cana- da (pour débutants), le di- © manche de 09:00 4 15:00; Francais 161, le samedi, de 09:00 4 15:00; Francais 261, le samedi de 09:00 a 15:00. Les trois cours cofitent $24.00. Pour de crire, tél. au 986-1911, bureau 238. Réforme du droit Ottawa - La Commission de réforme du droit du Canada recommande |’abolition d’un privilége plusieurs fois cen- tenaire selon lequel les salai- res des fonctionnaires fédé- raux ne peuvent faire l’objet d’une saisie-arrét ni d’un séquestre. L'immunité ac- tuelle rend impossible le recours légal d’un créancier, y compris la personne béné- ficiant d’une ordonnance de pension alimentaire, pour obtenir une partie du salaire d'un employé fédéral en remboursement d’une dette légale, méme d’une pension alimentaire. Cette recommandation est inscrite dans Te huitieémé rapport de la Commission de réforme du droit déposé au Parlement aujourd’hui. Le rapport est bref et sans prétention. I] recommande tout d’abord, que le fonc- tionnaire fédéral soit soumis comme tout autre citoyen a la saisie de son salaire afin de pourvoir aux obligations judiciaires de soutien de famille auxquelles il se serait soustrait. / Les plaintes relatives a cette exemption sont fort nombreuses, rapporte la Commission qui ajoute que les créanciers sont si au fait de l'immunité que nul d’en- tre eux n’a recours a la saisie-arrét ou au séquestre pour percevoir le rembour- sement des dettes d’un fone- tionnaire. La politique selon ‘laquelle les salaires que ver- se le gouvernement 4 méme les fonds publics soient a -Yabri d’une saisie-arrét ou d'un séquestre constitue, se- lon la Commission, “une atteinte anormale 4 la régle de droit”. “Les personnes rémuné- rées par |’Etat canadien devraient, a cet égard, étre traitées sur le méme pied que les autres ...” conclut la Commission. rham voués a !’assimilation. Notre volonté de vouloir développer nos communau- tés nous oblige 4 demander beaucoup de nos gouverne- ments et de nos institutions nationales. Sans cet effort supplémentaire de ces der- niers, et tant qu’ils ne com- — a fond notre — prendront . ‘situation particuliére pour nous aider, nos communau- tés seront toujours en dan- ger‘de disparition: °< '' « » Veuillez croire, Monsieur, en l’expression de nos sen- timents les meilleurs. Marie Warzecha, Présidente ‘La Fédération des Franco- Colombiens. Pour tombé a travers la glace, avancez‘en rampant et tendez une branche ou une perche. secourir quelqu’un 4} 5 | 7 Re Pare ees gti) ecg Le SPAY Ra Pe NRE es Pet ee Has 3, eae Rasta CMa Bee SG MEE aap ONS. ALL oh REP ; “Gat “Seas Me ee aim aloes