U- ENVIRONNEMENT par André CHOLLAT GESTION DE L'ENVIRONNEMENT **Oecologie: adopté en 1904 par la langue francaise et en 1873 par la langue alle- mande - Du grec ‘‘OIKOS’’: Maison, Habitat et ‘‘LOGIE”’ de LO- GIA (Théorie) et LOGOS (Discours) - Etude des milieux od vivent et se reproduisent les étres vivants, ainsi que des rap- ports de ces derniers avec le milieu - Le Petit Robert (Dictionnai- re Francais) - Il n’y a pas si longtemps que ce mot ‘‘Ecologie’”’ est apparu dans le langage cou- rant et il semble qu’il soit encore méconnu; en effet, il y a, 4 monavis, trop de mon- de qui voit en ce mot une expression de snobisme 4 l’usage des ‘‘Hippies’’ - ou- _ d’une classe particuliére de la société. Nous avons ten- dance A oublier que nous sommes des étres vivants et qu’en dépit de nos idées, nos. moyens, notre Age et méme' de nos croyances, nous vi- vons dans un milieu avec le-. quel nous avons des rapports étroits; ne serait-il pas nor- ' mal que: parmiles connais- sances que nous acquérons au cours de notre existence, l’Ecologie soit en bonne pla- cel N’est-ce pas aussi im- portant que de savoir lire, é- crire et compter que de sa- voir vivre en harmonie avec son milieu. Ilsemble que no- : tre civilisation (dite a-'§ vancée). l’ait oublié, car si les Perses, les Grecs, les ' Romains (avant leur déca- ' dence) et les civilisations d’Asie avaient tous, dans ' leur enseignement, une part importante réservée 4 1’é- tude de l’environnement, ce n’est pas le cas ~-de nos jours. Nous avons abordé, au cours des semaines précé- dentes, la gestion de notre environnement, dans unsens bien généraf c’étaient nos premiers regards sur cette science passionnante: l’Eco- logie. Mais avant d’aller plus loin dans mon développement, ' voici une :pensée provenant des dialogues de PLATON, (philosophe grec, 427-347) “De la Sagesse’’, et A pro- pos du bonheur: ‘‘Ce n’est pas de vivre selon la scien-. ce qui procure le bonheur; ni méme de réunir toutes les sciences 4 la fois, mais de posséder la seule science du bien et du mal’’. Cette pensée ne va pas 4!’ encontre de ce que j’ai pu dire précédemment, en dépit des apparences; en effet, ce n’est pas pour étaler ici une “science (que je n’ai pas) que j’écris, semaine aprés se- maine, ces développements; mon but est de vous présen- ter des faits qui se rappor- tent 4 l’Ecologie et qui de- vraient vous permettre de juger par vous-mémes_ et dans votre propre situation, quel est le bien, quel est le mal; j’ose espérer que ma collaboration, de cette ma- niére, puisse étre une aide sur le chemin du bonheur! REFLEXION DE © PRINTEMPS Compost et fumier amélio- rent la composition physique du sol tandis que les engrais chimiques (donc non-organi- ques netiennent pas compte de cette composition; les en- grais chimiques ne sont pas nocifs et sont un complément auquel on recourt si néces- saire, dans le cas de cultu- re intensive, de _ plantes gourmandes et donc exigean- tes et, dans des conditions particuliéres (plantes défi- cientes, sols particuliére- ment pauvres, aide de prin- temps...etc...). Sachons bien: Que les engrais chimi- ° ques ne remplacent pas -les fumures organiques; que le sol, sans matiére organique, meurt: il devient plus lourd et plus collant comme duci- ment quand il est argileux, ou, al’inverse, est comme du sable et ne retient pas |’ humidité, quand il est sili-. ceux; dans les deux cas, les plantes ne poussent pas, vé- gétent ou meurent! .du L’imaginaire et le langage On pourrait poursuivre cet- te étude de l’imaginaire, parler de sorcellerie, de mythes' modernes: scien- ces-fiction, films d’horreur, astrologie, prédictions, etc. . .L’imaginaire émanant de la fonction fabulatrice jouera son rdle tant qu’il y aura des hommes. Les my- thes modernes sont peut-é- tre débarrassés du halo re- ligieux presque dogmatique des anciens mythes. La ma- gie a peut-étre perdu sa puissance. Mais 1l’imagina- tion, le réve, le besoin de survivre, le besoin d’es- pérer, tout cela exprimé en récits fictifs et merveilleux, font toujours partie de 1’ac- tivité spirituelle de 1’hom- me. Puisque c’est A partir langage que j’ai com- mencé cet essai et que j’ai parlé des deux sources de la connaissance ayant undé- nominateur commun: la langue, j’aimerais conclure en examinant le rdle du lan- gage dans l’imaginaire. De nos jours, la science régne et s’impose 4 nous. Elle a domestiqué le langage, en faisant un moyen de connais- sance basé sur le ‘‘test’’ et l’épreuve: le logos, parole vérifiable. Mais dans nos sociétés industrielles, le mythe et ses rites dressent la téte: Hitler n’a-t-il pas créé toute une mythologie qui influenga dangereusement tout un peuple. Et le Far- West — américain, n’est-ce point un genre de mythe. En- semble de récits sans fana- tisme, sans dogme, alors.que le nazisme et le stalinisme.. La fonction fabulatrice, permettant 4 L’homme de s’évader du monde limité de la science, se manifeste tou- jours: Astérix, le monde de Walt Disney, etc... 1. Le langage: une sorte de mythe ? Le langage est mythique: c’est une convention établie eo coin de loffice de la langue francaise | vous mien direz tant par Louis-Paul Béguin L’Imaginaire (6) entre les hommes qui accep- tent de donner aux mots un certain sens bien arbitrai- re. Ils décident que tel assemblage de lettres veut dire telle chose. C’est au cours de longues années que. cette décision se prend, que l’usage se dessine. On peut, si l’on reste ‘a distance’’, si l’on s’en détache, consi- dérer la langue’ comme un mythe structuré, étant don- né les rapports qui se font, se défont, se modifient, en- tre les mots. Tel mot, dans tel contexte, prend tel sens. Puissance d’évocation du mot! Seul le signifiant relé- ve du logos: Le signifié (1’ acception) est relatif. Accolés, signifié et signi- fiant forment une dicho- tomie; SENS (arbitraire) - ASPECT MATERIEL (let- tres et son). On y retrouve l’opposition MUTHOS - LO- GOS: IMAGINAIRE - REEL. On s’imagine, en outre, com- muniquer sa pensée intégra- lement grace A la langue. Dans une conversation, onne fait pourtant que suggérer ce qu’on veut dire. Il yades zo- nes d’ombre. On laisse A son interlocuteur le soin de les éclairer. Etlagrammai- re. Ensemble de régles A - donc. suivre, serait-elle l’ensemble des rites du my- thique langage. Le fait d’a- jouter une lettre 4 un subs- tantif, 4 un adjectif, de fai- re concorder le temps d’un verbe, n’est-ce point 14 un geste rituel de sacrificateur. On refait constamment l’ef- fort grammatical en ‘‘croy- ant’’ 4 sa valeur. . .et les puristes sont gardiens de la foi. Dans, Bonheur et Ci- vilisation*, Jean Cazeneu- ve écrit: ‘‘Un mot n’a pas toujours besoin d’étre clair et bien défini pour avoir un sens, Il en est qui parlent surtout par les évocations qu’ils suscitent, par le halo qui les entoure’’. La langue est essentiellement d’ici et d’aujourd’hui. Mais elle charrie dans son flot mou- vant toutes les possibilités humaines et tous les sou- venirs humains. C’est elle 4 mon sens le mythe éter- nel. Ou tout au moins la potion magique, l’élixir de vie? On posséde les choses . en les nommant, disent les linguistes. 2. Le chemin du paradis: Le langage et l’imaginai- re sont deux particularités humaines, qui se complé- tent et rivalisent dans une dialectique mentée, entre le logos et le muthos: c’est-a-dire entre le besoin de savoir ‘‘exac- tement’’ et l’espoir de_ se dépasser. Tout cela afin d’atteindre le paradis (perdu), c’est-A-dire le bonheur idéal. La définition du bonheur doit tenir comp- te de son éthymologie: mot heur vient de augurium, qui signifie présage. La re- cherche du bonheur, c’est la quéte du présage favorable, action relevant de lascience de l’imaginaire. Le cercle est bouclé. Le retour aux sources s’accomplit. Un re- tour par lequel, dans son é- lan vital et créateur, 1’hu- manité tente de reconquérir ce que, dans sa mémoire col- lective, elle n’a pu oublier: Véden, 1l’éternelle félicité, le paradis qu’elle a perdu lorsque l’intelligence lui fit le redoutable don de la con- naissance- * Bonheur et civilisation - Idées - 1966 - N.B. - Les lecteurs quivou- draient recevoir les six ar- ticles qui constituent cet es- sai peuvent m’en faire demande: Louis- Paul Béguin Office de la Langue Fran- aise 75 rue de l’Eglise Québec 2 GIA 155 AVIS Envoyez au Soleil vos com- mentaires sur le manque flagrant des services gra- tuits d’un interpréte au Bu- reau des Véhicules automo-: biles de la Colombie-Britan- “nique. f TEL.463-8214 Caisse Populaire de Colombie | AU SERVICE DE TOUS LES FRANCO-COLOMBIENS Tous les DEPOTS et EMPRUNTS sont assurés . avec l’Assurance-Vie Desjardins 11978 - 224°" rue. HANEY C.B. LA PHOTO par Lucien BELLIN. NATURE ET ECOLOGIE Pour réussir des photogra- phies d’animaux (oiseaux en particulier), il est bon d’a- voir quelques lentilles téles- copiques, méme parmi_ les plus courtes de ces dernié- res, comme la 135 mm., a- vec laquelle vous pouvez ob-: tenir de bons résultats. © Quand il s’agit d’oiseauxen plein vol, l’idée est ‘‘d’an- ticiper’’ un point de passa- ge courant ot l’oiseau. va survoler, faire alors le ré- glage de lumiére, champ de | profondeur et vitesse sur ce point; vous pourrez ainsi suivre l’oiseau de loin avec votre appareil, jusqu’au point désiré en observant un peu ses allées et venues. Vous en réaliserez alors la simplicité et votre attention n’aura qu’a se porter seule- ment sur le cadrage de la photo. Vous pouvez aussi amener une habitude de vol de ces animaux en disposant quel- ques graines ou mie de pain autour d’un rocher, qu’un de vos amis peut jeter par in- tervalles. Je recommande d’employ- er des films 4 grande vites- se HSH quand vous vous ser- vez de téléobjectif, car ces derniéres lentilles sont plus lentes que les normales et le champ de _ profondeur beaucoup plus court. Cela vous permet de plus l’usage d’une vitesse plus grande pour une photo prise en plein vol. . i Les journées de grand vent au bord de la mer vous pro- curent des vols de mouettes trés inteéressants. Ces oi- seaux semblent planer avec trés peu de mouvement mais avec de belles lignes aérodynamiques. parfois tour-' le- lax: