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= de Colombie
LE SEUL HEBDOMADAIRE DE LANGUE FRANCAISE
DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE

Conseil d’administration:
A.Piolat J.Baillaut N.Therrien
TET TT TTT TTT TTT TTT TTT TT ee : f

Directeur: André Piolat
Secrétaire: Marguerite Batut

PUBLIE PAR

LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE,
3213 rue Cambie, Vancouver 9
Téléphone : 879-6924

2222

Courrier de deuxiéme classe sous
le numéro d’enregistrement 0046 —

MESSAGE DU NOUVEL AN

Pierre Elliott Trudeau
Premier ministre

Lorsque, selon la coutume, nous échangeons des cadeaux
au temps des fétes, nous entendons exprimer par ces gestes des
sentiments d’affection, d’estime, de gratitude. Nous nous mon-
trons Plus présents les uns aux autres; nous manifestons plus
ouvertement qu’a Tordinaire notre mutuelle bonne volonté;
nous Scellons d’un sceau aimable et peut-étre léger, mais bien

réel, les liens qui nous unissent 4 ceux qui nous sont proches et

chers-

Ce que je viens de dire n’épuise pas la signification de nos
offrandes réciproques, lesquelles sont encore le symbole d’un .

artage universel et le rappel d’une exigence fondamentale de —

toute espéce de vie.

En effet, aucune vie n’ést possible sans partage. Voyez la
nature, voyez la société. Toute vie a un don indispensable a faire
ou 2 recevoir. Qu’est-ce que l’écologie, si non la science des par-
tages Maturels? Et Péquilibre écologique, est-ce autre chose que
le resultat d’un partage équitable entre tous les éléments du
milieu. y compris les éléments humains? La vie est partage.

Dans les sociétés primitives, le partage s' impose avec une
rigueur implacable. Dans les sociétés évoluées, le partage devient
obiet de legislation, parce que l’'abondance méme des biens sus-
cite une terrible tentation d’accaparement et affaiblit les con-
traintes naturelles, Cest pour cette raison que, méme au Canada,

n ce Pays tellement privilégié, nous avons di légiférer contre
es distinctions injustes aussi s¢vérement que si nous étions a
tous Points de vue trés 4 Pétroit. «!

J’invite mes compatriotes 4 se réjouir de ce qu’il nous soit
donne, a nous Canadiens, de vivre au sein d'une fédération, c’est-
3-dire Sous un régime spécifiquement placé sous le signe du par-
tage-

Les nouveaux partages que les circonstances vont nous
obliget a effectuer entre nous ne seront pas aisés; mais je sais
que nous serons a la hauteur d’une situation qui est celle du
pays cest-a-dire celle de chacun d’entre nous. Ils ne seront pas
aises non plus, les partages que nous avons: promis aux pays
affarmes, aux millions. @hommes, de femmes et d’enfants du
Tiers monde qui souffrent de la faim et de la famine, mais je sais
que notre libéralité sera digne de notre abondance.

Puissent nos longues traditions et nos présentes disposi-
tions nous préparer a cet autre partage tellement plus impérieux
et rigoureux que nous réserve l'avenir et dont, nous en sommes
deja instruits, dépendent le salut de ’espéce humaine et le main-
tien dé la vie sur la planéte.

Il nous faut quand méme étre tout 4 la joie de nos retrou-
vailles annuelles. Notre joie, jen suis stir, n’a rien de frivole: la
fermeté et la lucidité de notre espérance.l’alimentent et l’éclai-
rent. C’est dans cet esprit que je vous offre & tous mes voeux les
plus fervents de bonne et heureuse année. ;

Le courage, c’est la fuite en avant. =~ Jacques Maritain

Radio diffusés sur CBUF-FM

par Jean DUSSAULT

Nous vivons .en ce mo-
ment la. 26me phase de 1’
énergie. Nous vivons la
crise des. ressources. En
un sens, la situation pré-
sente est plus sérieuse que
celle de l’an dernier. La
controverse est plus glo-
bale. Et on se querelle

.pour des principes fonda-

mentaux, Mais peut-étre
pas = avec les meilleures
intentions...

Le tableau est assez sim-
ple. D’aprés la Constitu-
tion, les provinces possé-
dent en propre les riches-
ses de leur sous-sol. Le
gouvernement central lui,

a une vocation du plus
juste, c’est-4-dire de
voir A ce que la frater-

s’exprime dans le
On le voit, la

nité
partage.

priorité des provinces est ,

solennelle,. le role du Fé-

déral nécessaire. Voila
pour la théorie...

Quand ce tableau s’a-
nime, les -desseins se
précisent. Certaines pro-
vinces, l’Alberta, la Sas-

par André BRETON

La routine tout autant que
la coutume veut que ce jour
d‘aujourd,’ hui commande
la reflexion, sur ce qui fut
et ce qui aurait dQ @tre ,
pendant toute 1’ année qui
s’achéve. Et puis, hop !
on tourne la page. Mieux
on jette le calendrier ... ,
Et vive l’an nouveau |
Pourtant, les bonnes et les
mauvaises legons , si dif-
ficilement apprises. tom-
prises , ne devraient pas
sombrer dans l’oubli pour
une simple question de re-
nouveau . Une année s’aché
ve, une autre commence ,
mais la vie elle, continue .
Saura - t- on évitetr cette

année encore la fin des .

temps, qu’elle provienne de
la famine, de la pollution
ou de la bombe atomique ,
autant de fléaux réels qu’on
nous promet depuis belle

de ces richesses

katchewan et la Colombie-
Britannique principale-
ment, ont idée de faire
profiter leurs richesses,
ce qui voudra dire des
prix plus élevés pour leurs
clients, domestiques ou
étrangers. Les provin-
ces moins hien pourvues
com-
prennent, en principe,
mais acceptent mal la
note additionnelle. Pour les
Maritimes, par exemple,
cela risque de compromet-
tre leur avenir.

Alors, Ottawa intervient,
mais pas pour les bonnes
raisons. Le Gouvernement
fédéral avait pris l’habitu-
de, par ses impdts, d’em-
magasiner beaucoup d’ar-
gent, pour le distribuer en-
suite selon une pratique,
qu’on pouvait qualifier de
papa-gateau. Maintenant
que certaines | provinces
pourraient amplement se
passer de ses dollars pa-
ternalistes, cela le révol-
te. Méme que les provinces
riches pourraient @tre as-

époque En verité, c’est
ce genre d’espoir 4 courte
vue qui anime bien des sen-
timents 4 l’aube de 1975.
Et puisque 1974 n’aura pas
connu ou n’aura connu que
partiellement pareils mal -
heurs, ondira qu’ons’en st
tiré pas si mal. Il y aurait
pourtant place a de meil -
leures réflexions.

La sous-- alimentation gé-
néralisée, l’éclatement du
dollar, la minorisation des
langues et des cultures ,la
raréfaction de l’air pur, ce
sont 14 des quasi-certitu-
des. L’épuisement des res-
sources, la montée des tu-
multes sociaux, la destruc-
tion par la puissance ato -
mique, ce sont 14 des quasi-
probalilités. Sice ne fut pas
en 1974, ce sera en1I975, ou
l’année suivante, ou l’-année
d’aprés.

Commentaires

sez adultes-pour aider el-
les-mémes les provinces
pauvres. Cela aussi leré-
volte. Alors, il pique sa
crise, invoque l’intéerét na-
tional et s’approprie une
partie des revenus tirés

.des ressources, histoire de

renflouer son porte-mon-
naie bienfaisant.

C’est bien évident ici que
le plus fort va gagner. Et
le plus fort sera celui qui
sera le plus sir deses ap-
puis. Or, ces appuis. sont
constitués principalement
de l’électorat. Il s’agit de
savoir si notre premier
gouvernement, c’est Vic-
toria, Edmonton, Québec,
etc. . .ou bien Ottawa. Vou-
lons-nous affirmer comme
province ou bien accepter
un modelage par le haut.

Le citoyen ordinaire doit
choisir le genre de démo-
cratie qui lui convient le
mieux. Maintenant. Et en
démocratie, le meilleur
choix n’est pas toujours le

_plus facile. . .!

Et sices situations parais
sent empiriques , ou trop
complexes on peut rame -
ner ce genre de propos 4 de
plus petits problémes .
Mais on n’en dira rien de ~
mieux, la constante est 1a:
on ne vit pas vraiment d’es-
poir mais de démission ou
sion veut étre gentil, de
moindre effort.

Dire que
mois ou l’année a été pas si
mal, parce que l’onaréussi
a repousser un peu plus
loin des échéances, c’est a-
vouer un manque certain de
vigueur. :

Si un humble voeu peut fai- |
re suite 4 ces quelques li -
gnes ,c’est que 1975 voit
chacun d’entre nous chan -
ger quelque chose 4sa con-
dition de citoyen passif.

Sinon, ce sera une année
bien ordinaire !

dés maintenant.

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