page 8 L’APPEL Mai 1968 une enclave de la grande ville. Pour aller a New Westminster, le centre le plus rapproché. il fallait prendre le train. On Vappelait 1’Inter- urbain. II circulait de Queensborough, sur l’ile Lulu, jusqu’é Fraser Mills. Albert Lefebvre raconte, en jetant un coup d’oeil & sa femme, comment on allait veiller a New Westminster, par les beaux samedis soirs, et qu’on s’arrétait, chemin faisant, 4 la vieille église St-Pierre, pour aller 4 confesse, — on y confessait en francais en ce temps la — a- vant d’aller danser. C’est & Maillardville qu’Albert Lefebvre fit ses amours. Il épousa Annette Filiatrault, dont les parents étaient venus de la Saskatchewan, en 1920, 4 peine une année aprés lui. Mme Le- febvre est la soeur de Fernand Filiatrault, l’un des grands pionniers de la paroisse Notre-Da- me-de-Fatima. Leur mariage fut célébré, en 1930, dans le soubassement de la présente égli- se Notre-Dame-de-Lourdes. C’était la mode, ici comme dans la province de Québec, de cons- truire les églises en deux étapes. Mais, ¢’est surtout 4 Vancouver qu’Albert Lefebvre se dévoua pour la cause des siens. 1 joua un réle prédominant, non seulement dans la fondation de la Fédération Canadienne fran- cais, mais, dans ]’établissement de la paroisse nationale St-Sacrement et dans la naissance de la caisse populaire St-Sacrement. L’idée d’une paroisse francaise, 4 Vancou- ver, fut suggérée par le R.P. Ovilla Meunier, o.m.i. qui faisait alors partie du personnel de l’évéché de Vancouver, invité comme conféren- cier au premier congrés des Canadiens frangais, & Victoria. Quelques semaines plus tard, une délégation de 24 membres exposa le projet a Mer Duke, alors archevéque de Vancouver. Le porte-parole en fut feu le sénateur Blais. Le résultat de l’audience fut la création d’un comi- té pour la fondation de la paroisse dont les membres, en plus d’Albert Lefebvre, furent le Dr. Gaston Robinson et Roger Allard. Leur pre- mier travail consistait 4 faire un recensement et 4 obtenir les signatures et les promesses de souscription de la part des Canadiens frangais désireux d’obtenir une paroisse. Les paroisses dont faisaient partie la plupart des intéressés ne brilant pas d’enthousiasme pour fournir les noms et les adresses contenus dans leurs fiches, la méthode du porte en porte fut utilisée et quelque 300 noms s’inscrivirent a la pétition. Des promesses de support furent recueillies pour environ $3,000. Il y eut quelques uns des déboires ordinai- res quand il s’agit de la fondation d’une parois- se francaise; six mois passérent; une requéte diit étre envoyée au délégué apostolique. En- fin, le 24 juin 1946, l’annonce officielle de la fondation d’une paroisse francaise fut faite, en la cathédrale du Saint Rosaire, 4 l’occasion de la Saint-Jean-Baptiste. Pour 1’occasion, le R.P. Henri Meek, s.s.s., avait été invité 4 dire la messe et il fut désigné comme premier curé. C’est aussi au cours de 1946 que le R.P. Meunier, déja rompu 4 la tache de fonder des paroisses, fut prié d’aller poser la premiére pierre 4 Notre-Dame de Fatima, Maillardville. L’élan était donné puisque, vers le méme mo- ment, on se dirigeait vers ]’établissement d’une paroisse nationale 4 Port Alberni. La jeune fédération des groupes canadiens francais semble étre née sous une bonne étoile puisque, dés ses premiers pas, elle voyait surgir trois nouvelles paroisses. Jusque-la, il n’en a- vait existé qu’une, Notre-Dame de Lourdes, & Maillardville. De plus, deux caisses populaires furent créées: l’une 4 Maillardville et l’autre 4 Van- couver. Tout ca dans les deux premiéres années. Le premier président de la Fédération Ca- nadienne frangaise de la Colombie Britannique fut Arthur Cheramy. O’est sous sa présidence de deux termes que furent lancées ces initiati- ves. Albert Lefebvre accepta le poste de tré- sorier et fut élu président au congrés de 1948. Il fut réélu pour les trois termes suivants pour étre remplacé, en 1952, par le Dr. Léon Beau- doing. Durant ces années, la chance voulut que les fonctions professionnelles d’Albert Lefebvre Vemménent a faire de nombreuses visites sur (suite en page 9) CERTIFICATS DE PLACEMENTS CREDIT FONCIER FRANCO-CANADIEN 245 ans 1% itn" lisponibles 4 notre bureau CREDIT FONCIER FRANCO-CANADIEN 850, W. Hastings, Vancouver Tél.: 681-5464 Incorporé en vertu de la Loi des dépdéts assurés du Québec Siége social — Montréal, P.Q. Administrateur: — B. Lechartier Administrateur associé: — R. Lavoie Capital et réserve: 41 millions Actif: 200 milions Fondé en 1880 Se epee