AST ECP T ATR e Pett 4 Le Soleil de Colombie, Vendredi 22 Avril 1977 par Gaétan Tremblay La jurisprudence, les inter- prétations récentes de la Loi sur les Langues officielles de la Division de premiére instance de la Cour fédérale du Canada minimiseraient la portée de ladi- te loi. Suecinctement: la Loi sur les Langues officielles n’a pas une priorité intrinséque sur les lois parlementaires: l'art.2 de la loi, reconnaissant l'égalité du statut des deux langues, est la pierre angulaire de la Loi mais n’a qu’une valeur introductive en ce qu’elle est limitée par les dispositions subséquentes de |’ article. Conséquemment les ser- vices bilingues seront assurés “dans la mesure du possible” et ce, sil y a une “demande importante”. Que penser du réalisme d’une loi qui ne semble pas méme reconnue en fait par les hautes instances légales? Irréalisme qui est peut-étre véri- fié par le dernier sondage du’ “Canadian” qui dégage une ma- jorité anglophone contre l’exten- sion du bilinguisme. pour préve- nir la séparation du pays. Considérée une telle jurispru- dence, le Commissaire ‘aux Lan- gues officielles suggére, en bref, les modifications suivantes. Ac- corder a la Loi sur les Langues une priorité analogue a celle de’ la Déclaration canadienne des Droits. Reconnaitre a l'art. 2 une valeur impérative et prioritaire sur les dispositions subséquen- tes, de telle sorte que l’accés libre et égal a l'information, earactéristique des sociétés di- tes libres, de telle sorte que le droit des citoyens a des services bilingues, et de telle sorte que le droit des fonctionnaires a tra- vailler dans la Jangue de leur choix, soient une réalité quoti- dienne et permanente pour tous les citoyens et non pas une légalité reconnue exceptionnelle- ment pour quelques “tétus” qui auront eu le courage et la détermination de faire valoir leurs droits. Ces modifications de principe engendreraient donc automatiquement des services bilingues au plan fédéral et laisseraient tomber les normes “lorsque c’est possible” et “si la demande est suffisante” pour Yobtention de services bilingues occasionnels. Ce serait plutét aux ministéres et agences a prouver qu'il est impossible dans - certains cas d’assurer un service bilingue, la demande étant tou- jours suffisante en regard du droit a la libre information. Aprés la Déclaration cana- dienne des Droits au Canada viennent logiquement les droits des personnes. Les entités socio- logiques légales, “officielles”, au pays sont l’anglophonie, droit de conquéte, et Ja francophonie, . droit de découverte. Ainsi la force détermine toujours un peu le droit; le droit du premier arrivé permet toujours des re- vendications territoriales (a4 voir les suites qui seront données au drapeau américain planté sur la lune au nom de l"humanité...); et le bilinguisme n’est pas 4 confon- dre avec le multiculturalisme mais le précéde plutét en droit. La Loi sur les Langues officiel- les, donc, devrait étre logique- ment le dernier article de la Déclaration canadienne des Droits, ou lui étre immédiate- ment subséquente. En ce sens, la Loi sur les. Langues officielles n’a jamais été. _ aux gouvernement ‘en Alberta nous sommes Cana- Saree . aie i réellement adoptée en ce qu’on ne lui a jamais reconnu son essence, en ce qu'elle est plutét vécue comme une sorte de “palloune” que chacun se renvoie en essayant souvent de la cre- ver. De plus, un droit qui n’est pas concrétisé, voir les services bilingues, est un mythe légal; comme un droit de fait qui n’est pas légalisé est davantage une concession, un privilége, un droit discrétionnaire temporaire, plu- t6t qu'une reconnaissance de principe. S’il doit vy avoir une Loi sur les Langues officielles au pays, et si cette loi n’est pas de la poudre aux yeux souvent déja aveugles, il serait logique, voir naturel, que cette loi soit partie intégrante de Ja Déclaration canadienne des Droits, ou qu’elle lui soit immédiatement subsé- quente; il serait logique que cette loi soit reconnue en princi- pe et en fait et au plan du Gouvernement fédéral et au niveau des gouvernements pro- vinciaux; il serait enfin logique que des services bilingues en- tiers et permanents soient assu- rés par les gouvernements concernés, les adaptations régio- nales pouvant étre réservées locaux. Si diens d’abord... Evidemment le monde, le Canada, y compris l’Alberta, n’est pas fait que de logique. Le Canadien peut-i] étre fier de son pays de “paix” constitué essen- tiellement sur le droit de la force ' (anti-amérindienne et anti-fran- ¢aise)? Le Canadien peut-il étre fier de son pays de “liberté” qui ne permet méme pas concréte- ment le droit 4 Ja libre informa- tion? Le Canadien peut-il étre fier de son pays hautement éduqué, supérieur. mais qui n’a pas encore trouvé le moyen de véhiculer simultanément plus d’une langue, sinon unilatérale- ment (voir les minorités franco- phones bilingues... vérifié par le . sondage du “Canadian” qui révé- le une majorité francophone * ouverte a davantage de bilin-_ ue guisme), alors que le Hollandais parle couramment trois langues, plus une autre facultative? L’ex- tension du bilinguisme entrafhe-: rait des dépenses inutiles? Cer- tes le Québec obtiendra une redéfinition économico-politique, mais est-ce pour autant la fin du Canada, du bilinguisme? Et pour quoi ne pas créer ainsi de nouveaux emplois plutét que de subventionner des programmes. d’assurance-ceci-cela? De toute facon, allons a la limite, les fonds publics qui ne seront pas canali- sés vers de tels programmes ne seront pas pour autant orientés vers la fierté culturelle anglo-sa- xonne qu’est le “how to do” que sest réservé l’Américain. Preu- ve a l’appui: les fonds publics investis dans la recherche au Canada sont plus que négligea- bles, ce qui est le fait historique, vérifié du moins jusqu’a date, des sociétés en déclin. (M. Gaétan Tremblay est direc- teur-rédacteur du Franco-Alber- tain — éditorial du 13 avril 1977). ~ Un nouveau programme Montréal — J] v a une nouvelle aubaine dans le monde du voya- ge au Canada — un Canrailpass de 30 jours permettant aux Canadiens de vovager dans les trains du Canadien National. M. Garth Camphell. vice-prési- dent du marketing voyageurs au CN, expligue que Je “Canrailpass permettra de faire beaucoup de chemin a peu de frais. Avec le _Canrailpass, on peut voyager partout au Canada pour environ | $9 par jour, hqrs des‘saisons de pointe, avec nombre illimité d’arréts et de pause en cours de route”. Le Canrailpass est disponible sous trois formes: pour tous les services voyageurs du CN a travers le Canada tout entier; - pour les services entre Winnipeg et Saint-Jean de Terre-Neuve; pour les liaisons entre Winnipeg et Vancouver-Prince Rupert. Les économies les plus importan- Sans .» ‘rancune ... par LE HERISSON est une Société d’Etat!” province! Y QUI S'Y FROTTE... S°Y PIQUE _ ETRE ANGLOPHONE BILINGUE — MEILLEURES CHAN- CES DF. SUCCES. Au Canada, il existe 47,616 postes ot la connaissance des deux langues officielles est considérée essentielle. Pour Ja Colombie-Britannique, il y a 288 de ces postes bilingues. dont 149 seulement sont occupés. De ce nombre, il y en a 58 occupés par des anglophones bilingues, 52 par des anglophones unilingues et 39 par des francophones bilingues. Nos postes bilingues ont de ces petites histoires... PARTOUT, POUR LES QUEBECOIS... RADIO-CANADA EST LA, tel est un des sous-titres figurant dans le rapport de la F.F.H.Q.: Les Héritiers de Lord Durham. II ne faut pas s’offusquer a la Jecture de ce sous-titre car comme disent certains, il ne s’agit pas la d’une critique envers la Société Radio-Canada mais d’une simple constatation. Certains autres ajoutent: “Tl ne faut pas s’en faire car avant tout, Radio-Canada O CANADA... Lors de l'ouverture du théatre Orpheum, M. Jack Volrich, maire de Vancouver, n’y est pas allé de main morte: il a présenté LES ECHOS DU PACIFIQUE comme étant une chorale venant du Québec. Voila sirement une présentation digne d’étre censurée... POUR UN PEU PLUS DE PATIENCE. “Bonne nouvelle, d’écrire le auotidien. THE PROVINCE, la télévision francaise CBUFT n’obtiendra pas le canal 4 sur le cable avant que ne soit installée la nouvelle station de télévision anglophone a Victoria prévue dans un an et plus. Certains de nos lecteurs nous ont confié qu’ils ne paieraient pas leur compte pour les services du cable avant que la réception de CBUFT soit parfaite, c’est-a-dire aussi-parfaite que serait la réception sur le canal 4 sur cable. On va d’une bonne nouvelle a l’autre dans cette Zz Z = = =e CEA aa ‘ —— = a a : ——— | ———— 4 tes.gont réalisées -A compter:de.. maintenant jusqu’au 15 juin, et du 16 septembre au 31 décembre avec des tarifs respectifs de $275, $175 et $125. En période de pointe, du 16 juin au 15 septem- bre, les tarifs respectifs sont de $325, $200 et $150. Les enfants agés de 5 a 11 ans voyagent a. moitié prix, et Jes enfants de moins de cing ans. gratuitement. Le Canrailpass est valable dans tous les trains voyageurs et les autocars interurbains lou- és par le CN. I] n’est pas valable dans les trains de banlieue, non plus que dans les traversiers exploités par le CN. 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