Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 28 férier 1997 13 L’ingénieuse machine humaine PAR MARIE-AGNES MICHAUD Le Musée des beaux-arts du Canada nous offre quatre siécles d’art et d’anatomie au Vancouver Art Gallery jusqu’au 23 mars. Cette exposition consacrée a la représentation du corps humain S’avére un peu macabre et prouve la fascination des artistes, et de la socié- té en général, pour le corps et ses mécanismes physiques et biochimi- ques, assezmal connusa cette époque du 15e au 19e siécle. Cette anatomie cadavérique, avec squelette et dissection des mus- cles et des viscéres, n’est pas toujours agréable a contempler. Chez |’hom- me on metsurtouten valeur ]a muscu- lature, et chez la femme les organes reproducteurs. Quoi denouveau! Certains artistes semblent opter pour les formes idéales dans le passé (influence grecque ou romaine), tandis que beaucoup reproduisent minutieusement les détails le plus vraisemblablement possible, imper- fections comprises. Les artistes s’in- téressent surtout au jeu des muscles sur les os et les articulations pour comprendre la mécanique du mouve- ment corporel et pour pouvoiren ren- dre compte. D’autre part, les centres de recherche médicale d’Europe utili- sent les oeuvres d’ illustrateurs anato- miques pour enseigner|’anatomie et ils s’intéressent essentiellement aux systémes et appareils intemes du corps. Etude anatomique: Trois guerriers nus au com- bat, de Peter PaulRubens. COLLECTION PRIVEE Malgré tout, cette exposition attire par son réalisme et la curiosité humaine évidente durant ces quatre derniers siécles. “L’ingénieuse ma- chine humaine” comprend 120 des- sins, gravures et livres illustrés, cer- tains par de grands maitres tels que Michelangelo, Rubens et Durer. Voila une investigation ana- tomique qui ne vous laissera pas in- différent. Vancouver Art Gallery, 750 rue Homby tel.: (604) 662-4700.0 PAR CHAKER AYADI Deux soldats Yih, i russes sont Y, ‘A Y/ capturés par WY, GY 4 2 B 4, C7 un combat pty, i tomar eet pepe tchétchéne, | Abdul, qui espére les échanger contre | son fils, prisonnier de l’armée russe. | Les deux soldats, ]’aguerri Sacha et | Janouvelle recrue Vanya, commen- centa nouer une relation tantot sym- pathique, tantdt tragique, avec le garde muet Hassan etla fillede Abdul, Dina. Le film oppose]’arméerusse, visiblement déroutée, indisciplinée et corrompue, aux habitants tchétchénes, complétement isolés dans un petit village, pauvre, sur les montagnes du Caucase. Ce conflit est examiné a travers les relations et les contacts simples entre les person- nages. Le rythme du film Prisoner of the Mountain est tranquille, son style approche presque. d’un traite- ment documentaire. Les détails font découvrirla vie quotidienne dans ses va-et-vient, souligne la lenteur des jours pour les deux prisonniers, mais aussi pour les villageois tchétchénes. On pourrait méme ajouter que c’est un film sur]’agonie de]’attente, etle réalisateur russe, Sergei Bodrov, réus- sit bien 4 donner ce ton. Tout le film devientune contemplation surla tris- tesse, dans la lenteur du temps mort. Toutefois, il n’y a pas plus beau pourtant que] "histoire d’amour entre Ja jeune fille Dina et le soldat russe Vanya. Cet amour silencieux, simple, naturel, prendson temps etse nourrit dans les moments, les échan- ges les plus banals. Vanya prend son temps pour construire un jouet pour Dina, et elle ne lui donne en échange queses beaux regards. Mais, cet amour désespéré reconnaitses contraintes. I] restesous sa forme crue et n’est jamais exprimé explicitement. Dina dita Vanya qu’il va mourirsi l’échange avec les Rus- ses ne réussit pas. Et Vanya, naivement, Jui dit qu’il ne voudrait pas mourir, alors elle lui promet que si son pére le tue, elle ]’enterrera elle- méme plutét que de laisser son corps déchiré par les animaux sauvages. Les échanges entre eux se font tou- jours sans drame. Prisoner of the Mountain Réalisé par Sergei Bodrov Cet amour généreux et sans espoirs’oppose 4 l’amourtragique du pére Abdul enversson fils, toujours aux mains des Russes. Abdul, imposantet gracieux, estconsommé parson amour paternel; lorsqu’il rencontre la mére de Vanya quia laisséson travail d’ins- titutrice dans une école de Moscou pour venir chercher son fils, i] ne se rend méme pas compte de ]’ampleur de sa tristesse et de son angoisse, te]- lement il est pris par le destin de son fils. Le film essaierait-i] de démon- trer, bien qu’implicitement, que cet amour presque organique et animal, est aussi aveuglant que le nationalis- me russe ou tchétchéne? Prisoner of the Mountaintrap- pelle la force du film La Bataille d’Alger et la poésie du film iranien Gabbeh;ilapporteégalementune autre dimension grace 4 sa simplicité éton- nante et son caractére direct. A travers tous ces moments dénudés et simples, le film démontre, sans prétention, |’ab- surdité de cette guerre, relativementa la complexité de la nature des rela- tions humaines. (Avec sous -titres en anglais). A V’affiche du cinéma Fifth Avenue. PAR NIGEL BARBOUR L’Orchestre symphoni- Diable, lutins, loup-garou et eau bénite Le diable était omniprésent dans limagination populaire franco- ontarienne, sion en juge par le recueil de 20 légendes que vient de faire paraitre le Centre franco-ontarien de folklore. Le diable a la veillée de carte, Le diable a la danse a Guilletville, L’ivrogne qui regoit la visite du diable sont quel- - ques-unes des légendes que Donald Deschénes et Michel Courchesne ontre- — = ~~ Grand concours du “ 10e anniversaire Rayon-Jeunesse. e@ ©, Sujetdu concours: e Régles du concours: Ce concours est rendu possible grace a la pe généreuse contribution des entreprises suivantes: LAROUSSE 1411, nur Amptne, Boucneavicre (Qutssc) J4B SZS censées en Ontario frangais sous le titre de: Légendes de chez-nous: récits fantas- tiques de l'Ontario frangais. L’ouvrage de 71 pages est de lecture facile. On y retrouve des récits | légendaires de toutes les régions frangai- ses de l'Ontario, dont une version de la chasse-galerie oi le légendaire canot _ d’écorce est remplacé par un banc. (APF)Q Q Les jeunes lecteurs de Rayon-Jeunesse sont invités a participer a un concours anniversaire doté de nombreux prix, dont une multitude de livres ainsi que d’une trés belle sculpture en bronze du réputé sculpteur vancouverois Jean-Guy Dallaire. Q Les participants seront sélectionnés 4 deux niveaux scolaires: PRIMAIRE (dela 4e a la 7e année) etSECONDAIRE (de la 8ea la 12eannée). Q) Les premiers prix de chaque catégorie seront publiés dans le Q) Parle dessin ou le collage, illustre ta province, la ville ot tu habites ou le pays de tes ancétres, sur une feuille 81/2" x 11" (21.5 cm x 27.5 cm). Q Etre 1’éléve d’une classe abonnée 4 Rayon-Jeunesse, ou étre abonné A titre personnel. Q Joindre a |’oeuvre présentée le nom et l’adresse du participant ainsi que le nom de son école. Q Faire parvenir le dessin ou collage avant le 31 mars 1997 a |’adresse suivante: Concours Rayon-Jeunesse Le Soleil de Colombie-Britannique 1645, 5e Avenue ouest Vancouver, C.-B. V6J 1N5 seh. lo. courte échelle les éditions francaises inc. que de l’Academy of Music ne cesse d’éton- ner les mélomanes. Le Orpheum Theatre affi- chaitaguichet fermé pour cedeuxiémeconcertdela saison, dirigé par le chef { d’orchestre torontois | Victor Feldbrill. Au programme, une oeuvre ca- nadienne du compositeur ontarien John | Weinzweig aservia mettre en appétit les nombreux mélomanes venus pour accla- mer nosjeunesmusiciens. Cette oeuvre intitulée “Symphonic Ode” est intéres- sante; elle met surtout en vedette les cuivres del’Orchestre. Ons’intéresse toujours auxjeu- nes solistes que nous présente notre conservatoire régional. Pour ce concert, la jeune soliste était Mile Justyna Maj, Agée seulement de 17 ans! Cette jeune Canadienne, de descendance polonaise, avait choisid’interpréter une piece deson illustre compatriote Frédéric Chopin. Son choixd’interpréter le “Premierconcerto en mi mineur’ n’était peut-étre pas un Un orchestre superbe choix heureux pour une débutante, quel que soit son talent. Mile Maj est une vraie virtuose du clavier, chose pas trés courante chezlesjeunesde son 4ge; elle est sensible ala grande beauté de cette oeuvre magni- fique mais son approche est un peu trop timide... Dans ce cas-ci, le concerto exige untoucher ferme, mettant en évidence le contraste des passages solos, des change- ments detempo, de coloration, quifontde ceconcertounchefd’oeuvre. Cette timidité (voir “orchestre" en page 14) ea Revenu Revenue 1e Se & notre nouveau local. Nous avons déménage! <® Si vous avez besoin d'un guide ou d'un formulaire, ou si vous avez des questions sur votre situation fiscale, passez 910, rue Government (prés de Broughton) Harbour Square Victoria (C.-B.) Notre adresse a changé, mais nos numéros de téléphone et de télécopieur demeurent les mémes. : Economisez vos pas! 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