~ ww 1D par Roger Dufrane - - suite Mardi 27 aoat A la Gare du Nord, je prends un taxi vers la Por- te Maillot. Entretien avec le chauffeur: ‘*Vous voyez Paris en touriste: les fleurs de la surface. Vous ne pensez pas aux racines qui luttent sous terre. Paris est dur a ceux qui y vivent et qui y font vi- vre le tourisme.’’ Mon chauffeur me parle des Ma- rocains et Algériens, selon lui des parasites; de Paris qui se couvre de buildings inesthétiques: ‘*Vous visi- tez au bon moment. Dans quelques années, Paris ne sera plus Paris!’’ Je traverse le Bois de Bou- logne vers Suresnes ot une cousine m’a invité 4 déjeu- ner. Le bois sent bon la noisette. Des pommes de pin et des feuilles rousses jonchent les allées. Au bord de 1’Etang Saint- James, les pécheurs 4 la ligne montent leur garde assise. Des autos sillonnent la Route de Madrid. Le Bois de Boulo- gne est ravissant ce matin. d’élégantes amazones. y passent et je songe 4 des histoires d’amour. En voi- ci une qui surgit au pied de la Croix Catelan. Cette croix commémore le des- 'tin tragique d’un trouba- dour venu ici cueillir des fleurs pour la Reine Jeanne de Navarre et assassiné par des malandrins. ~La croix de fer surmonte une colonne de pierre dressée- sur un piédestal. Non loin s’entrevoit un jardin féé- rique, le Pré Catelan aux fleurs multicolores, aux fleurs: multicolores, aux ‘jaseuses. fontaines, aux Grande Cascade; Moulin de Longchamp, qui rappelle qu‘ici s’élevait une abbaye de femmes fameuse par ses débauches; et voici le pont de Suresnes. Qu’il est dé- . sert! Je l’imaginais comme autrefois peuple de pas- sants et de marchands de -cacahuétes et de ballons, . avec des bateaux-mouches par-dessous: N%’empéche ! - _la vue vers Saint-Cloud me console. Les futaies des berges, les lointains bleux, dignes joyaux pour le coeur JOULS, A 20h30. a 101 Pour cou- la Marte - PIECE DE MICHEL TREMBLAY, PAR LA TROUPE DE LA SEIZIEME AU VANCOUVER EAST CULTURAL CENTER, 1895 RUE VENABLES, LE 16-17-18 JANVIER ines D" ADMISSION: $2.00 JCt Le e de l’Ile-de-France! Suresnes, qui étage devant moi ses maisons blanches, c’est la province aux portes de Paris. En remontant la Rue du Pont, des odeurs de croissants chauds et de café me viennent , comme jadis, aux narines. Voici la rue Emile Zola et la Place du Marché, rétrécie me semble-t-il, ou je jouais autrefois. La maison de ma grand-mére mater- nelle montre toujours ses vitrines de chaussures, modernisée enses fenétres sans chassis, toute blan- che de peinture frafche. Cette maison, dont les fon- dations datent de Henri IV, n’ouvre plus sur l’arriére- cour, mais sur du vide. Le Suresnes ancien subsiste pourtant par endroits. Dans la. tortueuse Rue de la ‘Hus chette s’entrevoient des maisons lézardées 4 lucar- nes et volets gris. Mais ow donc se cache le bus- te d’Emile Zola, ornement de la Place du Marche* La-haut, prés de chez ma cousine, au seuil de la Bibliothéque Municipale. Le quartier de ma cousi- ne, au flanc du Mont Va- lérien, avec ses airs de guinguette et ses coins ot la verdure déboule des murs, rappelle Senlis. Je fais 1A un repas excellent. Ma cousine s’amuse de me voir me régaler. ‘*Tu vois, me _ dit-elle, qu’on mange bien en France’’. Elle admet que le boucher lou, PRESENTEE ‘AGE D"OR $1.50 ancien . lui a servi aujourd’hui un meilleur gigot, parce qu’elle lui a dit avoir un visiteur du Canada. Les gens ont de ces fiertés. Voici le menu, dont je me pourléche encore: une coquille Saint- Jacques far- cie de saumon 4 la mayon- naise, une salade de toma- tes, une entrecdte succu- lente, des princesses A Vail frafches cueillies du potager, un camembert, un éclair, un café, un calva- dos confectionné par feu mon oncle. Je rentre 4 Paris en auto- bus, avec . changement au Pont de Neuilly, le defilé des belles églises, des beaux hotels, des bouquets d’arbres, me fait regretter de n’étre pas A pied. Je pense ‘aux touristes Alle- mands et Américains qui ne voient de Paris que les hauts-lieux ot on les trans- porte en autocar. Quels contacts nouent-ils avec la population® Que percoi- vent-ils de 1’atmosphére de la reine des villes? Rien! Ils ne garderont dans l’esprit que des uniformes de portier d’hdtel, des pierres et des statues. A suivre... Zeer ert LA TERRE SE FACHE ON FAIT MAL A LA TERRE, ELLE qui nous nourrit! Nous en sommes solidaires... Pourtant...on la meurtrit! On extirpe ses entrailles, On en pompe le sang Attirant représailles par des faits outrageants. En tremblant de colére aprés tant patienter... Elle se venge de notre ére On 1’a trop irritée. Elle veut des sacrifices pour calmer sa fureur, Et dans son maléfice... § Elle répend la terreur. On abat ses foréts... Elle rase une ville! Car par tous nos méfaits nous la rendons hostile! On extermine sa faune... Elle fauche des habitants. Par secousses, par cyclones.. Elle nous rend dent pour dent. Berthe de Tremaudan 2 janvier 1975 Le Soleil de Colombie, 10 Janvier 1975, 9 DECISION Ottawa, le I8 décembre 1974 Le Conseil de la R.adio- Télévision canadienne annonce les décisions suivantes qui prendront effet le 18 décem- bre 1974. Décision CRTC 74- 457 Le Conseil renouvelle les licences de radiodiffusion des stations de radio suivantes du Ier avril 1975 au 3Imars 1978 aux conditions qui y seront spécifiées. Cette période permettra au Conseil d’étudier le renou- vellement de ces licences en méme temps que celui d’autres licences de cette région de la Colombie-Bri- tannique. Fraser Valley Broadcasters Ltd. CKGO HOPE iFraser Valley Broadcasters Ltd. CHWK CHILLIWACK . Moffatt Communications Limited CKLG VANCOUVER CFCP Radio Ltd . CFWB CAMPBELL RIVER Décision CRTC 74-462 4 Vancouver et Chilliwak (C.-B.) Demande présentée par le Société Radio-Canada en vue de renouveler la licence de radio- diffusion de CBUF FM Vancouver et CBUF-FM-I Chilliwack (C.-B.) quiv expire le 3Imars 1975 TERRACE (C.-B.) Demande présentée par la Société Radio- Canada en vue de renouveler lalicence de radio-diffusion de CBWK Terrace (C.-B.) qui expire le 3lmars 1975. . Décision ; APPROUVE Le conseil renouvelle les licences de ces stations de radio jusqu’au 3Imars 1978 aux conditions quiy se- ront spécifiees. Cette période permettra au Conseil d’étudier le renouvellement de ces licences en méme temps que celui d’autres licences de la région. Décision CRTC 75-464 Le Conseil renouvelle les licences de radio-diffusion MF sousmentionnées de la Colombie-Britannique pour une période d’un-an, expirant le 3Imars 1976. Cette pé- riode permettra au Consiil d’examiner toutes les licen:- ces MF dans l’esprit de la politique MFA venir- Q Broadcasting Ltd CHQM-FM Vancouver Moffatt Communications Limited CKLG- FM Van- couver Twin Cities Radio Ltd. CFFM-FM CFFM-FM-I SAVONA CFFM-FM-2 CLEARWATER CFFM-FM-3 MERRITT CFFM-FM-4 CLINTON CFFM-FM-5 MOUNT-TIMOTHY Okanagan FM Broadcasters Ltd CJOV-FM KELOWNA Okanagan Radio Limited CKOK-FM PENTICTON Kootenay Broadcasting Company Limited CJAT - FM TRAIL Kamloops Guy Lefebvre Directeur général Gestion des politiques de licences Canadian Radio-Television Commission Conseil de la Radio-Television Canadienne iy : Ix sE peut qu'une fois par siécle un homme soit détruit ou rendu insupportable par les éloges trop fréquents qu’on lui adresse, mais il est stir que chaque minute, quelque chose de De pce meurt faute d’en avoir recu. Ad mre oe IMPORTATION MAROCAINE EXCLUSIVE 843 DENMAN 682-0115.