son littoral atlantique, ses Rocheuses ou sa belle Colombie- Britannique. Par contre le Saskatchewan et ses grands espaces plats a perte de vue trouvent grace aux yeux de la poésie et du réve : « Paralysie de l’étendue plaine a perte de vue la splendeur des champs. » (16). D’oiseaux, de saisons et de mer, une suite de poémes qui prolon- gent le recueil semble nous ramener au Québec et a son hivers, a la procession des saisons que marque l’envol des oiseaux migra- teurs fuyant les terres gelées prisonniéres des neiges. Le retour de la chaleur et du soleil d’été s’annoncent dans un éclatement de couleurs et de floraison féerique : « lilas suspendus mauves /bruits froissant.» (70). Le passage des Prairies canadiennes directement a I’ Océan Paci- fique de San- Francisco sans mentionner les merveilles de la na- ture canadienne a lest des grandes plaines du Saskatchewan. Le pays de l’oncle Sam semble attirer davantage dans une descente rapide vers le sud jusqu’a San Diego, toujours sur la céte du Paci- fique, tout prés de la frontiére mexicaine et cela aprés la visite de Carmel et de Sonoma Valley. Le charme septentrional de la Cali- fornie marquée par des « parois rocheuses », des « falaises fa- rouches » et des rochers revéches » s’évanouira rapidement dans le midi, terre « pleine de fleurs sanguines / des toits en tuile rouge » qui annonce un paysage paradisiaque dans lequel se mé- lent eucalyptus, palmiers, cédres, séquoias et tant d’autres « arbres verts sur une terre paille un réve. » (22 ». Puis, le Texas continental « orange a l’horizon illumination. » (32) déploie son tapis doré ou « le sable flamboie, refuge au paturage parmi les fleurs sauvages. » (32). Encore une fois un paysage féerique composé de lumiére et de couleur avant de quitter le continent pour s’envoler vers la vieille Europe ou le séjour sera trés bref d’ailleurs. Juste le temps de faire une incursion en Angleterre et dans sa capitale « Londres aimée coquette ravissante flamboyante envahissante. » (50) 22