A2 - Le soleil de Colombie, vendredi 27 mai 1988

7SUR7

INFORMATION

Coupures au BCIT

Le reportage de la semaine
derniére, écrit le lundi, imprimé
le mardi, est paru dans les
kiosques mercredi matin... a
peu prés au moment ou M.
Stanley Hagen, ministre de
l'Education Post-Secondaire, a
annoncé que les coupures
budgétaires prévus ne se feront
pas. Et, ajoute le Ministre, BCIT
deviendra un jour bientét le
«centre provincial de la forma-
tion technique accélérée.» Ce
changement a-t-il comme mobi-
le, certaines méchantes lan-
gues l’ont susurré, le résultat
d’un sondage commandité par
le syndicat des professeurs de
l'Institut? Sondage qui place
notre grand polytechnique en
bon troisieéme des instituts du
troisiéme cycle, derriére |’UBC
et Simon Fraser... et sondage
ou 80% des personnes interro- ’
gées, s'opposaient aux dites

coupures.
Et pourtant, ils jouent -
Le Conseil municipal de

Vancouver a fini par venir en
aide al’Orchestre symphonique
de Vancouver. La proposition
du Conseil permettrait a
V'orchestre d’occuper gratuite-
ment la scéne et les locaux
administratifs de |’Orpheum, et
épongerait la dette de $443,000
que doit |’Orchestre a la
municipalité peu généreuse.
Mais, pour toucher ces quel-
ques deniers, le VSO doit aussi
se faire Octroyer des
subsides d’un autre niveau de
gouvernement. Les mélomanes
vancouvérois sont fixés,. a

présent, sur les idées musicales
_ de leurs édiles.

A

C’est pourtant sir

Les nouvelles obligations
d’épargne provinciale se ven-
dent mal. M. Couvelier, ministre
responsable, a donc annoncé
des assouplissements, et vous
pourrez maintenant encaisser
vos coupons au trimestre. On
verra bien si les investisseurs
répondent a cette incitation.

La gestion

de I’économie

Des statistiques récentes
permettent de bien regarder

état de |’économie britanno-
colombienne. Ceux qui seront
appelés cette année a renouvel-
ler ou non le mandat du
gouvernement __ progressiste-
conservateur, n’ignorent pas
que M. Mulroney se vante de sa
bonne gestion économique.

Mais les chiffres, froids et
objectifs, lui donnent tort...
L’IPC, qu’on appelle aussi «le
panier d’épicerie du consomma-
teur», qui codtait $100 en 1981,
codterait aujourd’hui $142. Le
méme index du prix a augmenté
de 4.4% en 1987, ce qui est
au-dessous de la moyenne de
6% de ces années de gestion
progressiste-conservatrice, _ il
est vrai... mais en 1987 le IPC a
augmenté de 3.6% aux Etats-
Unis et de 0.2% en Allemagne
Fédérale, tandis qu’au Japon ila
baissé de 0.2%! Notre taux de
croissance continue a susciter
des jalousies a |’étranger, mais
deux graves problémes structu-
rels semblent laisser_ indiffé-
rents nos gouvernants: le
chémage des jeunes; |'incapa-
cite de notre économie a
recycler la main d’oeuvre; et les
disparités régionales, |’Ontario
et, un peu alatraine, le Québec
en croissance, les Maritimes et
la Colombie en déclin. Le
chémage est en légére baisse,
félicitations aux responsables.
Mais cette légére baisse est
dans lesecteur des PME, tandis

que nos onze gouvernements—

continuent a verser des subsi-
des aux grandes entreprises,
qui continuent des mises a
pied! Le chiffre national de
7.7% recouvre aussi bien les
4.8% de chdmeurs ontariens
que les 17.3% de Terre-Neuve

que les 10.4% en Colombie.
-En ce qui concerne la CB,

province ou les taux d’assistan-
ce sociale et de salaire minimal
sont les plus bas au Canada, les
chiffres indicateurs  parlent
d’eux-mémes. Les ventes au

détail et les ventes immobiliéres
sont en hausse, tandis que les

ventes d’automobiles et le
nombre d’emplois baissent.

L acourse ala biére
Les grandes brasseries com-
manditeront-elles, bient6t, des
événements sportifs cheznous?
Une station de radio privée de
Kamloops prétend que le
Cabinet étudierait des change-
ments dans ce sens a la
loi-cadre de la Régie des
Alcools. Le ministre responsa-
ble de ce dossier, M. Lyle
Hanson, nie la possibilité.
Nigel Barbour

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du

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Au Symposium du festival
du théatre pour enfants

Jeunesse, |
communication et arts

Par Marie-Louise Bussiére
Parler, parler, parler, il en
restera toujours quelque chose!

Des artistes et amateurs d’art
discutaient en atelier sur Jes
sujets les plus divers autour du
theme dela communication. Le
festival de théatre pour enfant, a
Vancouver, serait-il en train de
provoquer un renouveau? Grace
a lui un symposium est mis sur
pied et des intervenants de
partout dans le monde se
rencontrent et parlent.

Inutile! certains  diront-ils.
Mais voyons!

L’art nait et évolue dans le
brassage des idées!

Jusqu’a présent notre belle
province semblait peu propice a

faire surgir le questionnement. |

Le monde du spectacle plus
préoccupé parla production que
par la créativité, nous assomme
de performances  théatrales,
musicales et de danse bien

réalisées techniquement mais’

généralement ternes et dépas-
sées. Sauf quelques exceptions
dans la danse moderne et. le
théatre pour enfants. Pour le
reste, une surprise par ci par la.

Un compte rendu objectif de

ce rassemblement est difficile.

J’ai choisi arbitrairement de>

souligner les ateliers de: Jean
Lessard, acteur, professeur et
membre fondateur de la
compagnie théatrale Ma Chére
‘Pauline au Québec; Jay
Hirabayashi, danseur, choré-
graphe et co-directeur artistique
avec Barbara Bourget de Kokoro
Dance Theatre en Colombie
Britannique; Fil Fraser, réalisa-
teur, écrivain, journaliste, édu-
cateur et pionnier de la
télévision éducative au Canada.

Danse et théatre

Beaucoup de paroles durant
cette fin de semaine, certaines
vaines, flatteuses, d’autres
imprécises mais aussi des
questions essentielles . Jean
Lessard dit: «Pour qui créer?
Pour les acheteurs ou pour le
public? Les artistes montent
des spectacles qui vont jouer
dans les écoles. Ils font face a
une multitude de contraintes...
Ils doivent souvent  s’auto-
censurer sils_ veulent 6tre
acceptés...»

Les intervenants ont |’impres-
sion que souvent le cahier

Vincent Pigeon
B.A.,L1.B.

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.pédagogique qu’ils présentent
~ avant la tournée sert surtout a

l'éducation des _ professeurs.
Les étudiants étant plus
réceptifs que leurs éducateurs.
«L’art est éducation. L’éduca-
tion nest pas toujours de I’art»,
ajoute Jean Lessard. °

Jay Hirabayashi avance qui
est inutile de tout rationaliser.
«/l faut apporter aux enfants des
défis, piquer leur curiosité et

faire surgir des questions au
lieu d’expliquer.»- ;

On s'inquiéte de |’ingérence
des gouvernements. Certains
sujets malheureusement res-
tent tabou, exemple lasexualité
ou les injustices peu relatées
parnotre histoire. Mais les deux
artistes refusent de se laisser
arréter par les  contraintes.
Leurs productions étant le
Suite en derniére page

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