ce siécle, “tse. a F ‘fe MiclOliG: 38 Cilia 14 Kelowna: 21 Kamloops: 50 Prince George: 4 Tetidce: ve Programme de la télévision francaise de Radio-Canada VOL.6 No.8 VENDREDI 20 AOUT 1982 Aux Beaux Dimanches... Aux Beaux. Dimanches... Aux Beaux Dimanches...Aux Beaux Dinmanches mie Beaux Dima. Joan Sutherland en vedette Les amateurs de chant seront servis a souhait a la télévision de toire; il n'est pas surprenant que des cantatrices hors ligne s'y soient dé- fiées et surpassées a des points de Radio-Canada le 22 aoit a 20h30, ‘Norman mpbell, Joan Sutherland ~ alors que les Beaux Dimanches mettent a l'affiche Norma de Vin- cenzo Bellini, un chef-d’oeuvre de Vopéra italien, admiré principale- ment pour les richesses de ses mé- lodies. Dans le rdle-titre, on pourra admirer l'une des plus belles voix de le soprano australien Joan Sutherland. Il s’agit d'une produc- tion de la Canadian Opera Company, présentée au O'Keefe Center de Toronto au printemps de 1981. Les services de presse de la compagnie nous ont fait parvenir une abondante documentation que nous resumons dans cet article. Dans les foréts gauloises L'opéra de Bellini est un mélo- drame dont I'action est située en Gaule au temps de l’occupation ro- maine. Le tout débute alors que le grand prétre, les druides et les quer- ners attendent que paraisse la lune pour que la prétresse Norma puisse leur faire part de ses prophéties, es- pérant qu’elle arnnoncera le soulé- vement contre loppresseur romain. Norma, qui a trahi ses voeux pour le proconsul Pollione a qui elle a, en secret, donné deux enfants, cher- che a calmer les ardeurs guerriéres - des Gaulois. Pendant ce temps, Pol- lone jure son amour a une jeune novice, Adalgisa, et lui promet de lemmener a Rome. Lorsqu’elle ap- prend la trahison de son amant, Norma vient prés de tuer ses en- fants puis elle mande Adalgisa. Celle-ci jure fidélité 4 Norma et pro- met de tenter Iimpossible pour lui rendre Pollione. Mais le proconsul ne se laissera pas convaincre et le drame ira s‘intensifiant jusqu’a ce’ que Pollione, surpris au milieu de Vassemblée sacrée, soit condamné a mort et que Norma annonce qu'elle montera avec lui sur le bi- cher. Des mélodies avant tout Si le livret de Felice Romani, tiré d'une piéce de Soumet, ne manque pas de couleur, Bellini futilise avant tout pour multiplier les airs les plus remarquables et faire de Norma lune des oeuvres les plus pleine- ment lyriques du répertoire de fopéra. On peut citer le Dictionnaire des opéras qui dit de cette oeuvre: «L'inspiration réegne dans cet. ou- vrage d'un bout a l'autre. L"harmonie y est peu variée mais toujours ca- ractérisée. La mélodie est abon- dante comme dans toutes les oeu- vres du maitre sicilien. Norma a plu aux gens de toutes les écoles, parce qu'on ne peut nier qu'il y regne une originalité sans effort. L‘atr de Casta Diva et te duo auraient suffi a la ré- putation de Bellini. Le réle de Norma est un des plus complets du reper- vue différents. Le rdle de Norma ré- clame a la fois des principes purs de vocalisation, les qualités de la tragé- diennes et l’accent passionné de l'artiste.» Voila donc un réle a la me- sure de l'immense talent de Joan Sutherland. . Vincenzo Bellini: un talent pur Le compositeur de Norma est né le 3 novembre 1801 en Sicile, héri- tier d'une tradition musicale fami- liale qui lui fut transmise par son pére dés son tout jeune age. Son premier opéra fut créé a Naples en 1825 et déja Bellini s'illustrait par un flot ininterrompu de mélodies qui caractérisera son style. Norma fut créé a la Scala de Milan avec Giu- lietta Pasta dans le rdle-titre. La premiére fut accueillie plutét froi- dement, mais la direction de la Scala maintint foeuvre au programme et efut récompensée car Norma obtint vite le plus vif succés. Dés lors, ce sera le plus populaire des opéras de Bellini et celui que le compositeur lui-méme affectionnera le plus. Riche et celébre, Bellini s‘instal- lera dans la banlieue parisienne en 1835, afin de composer en paix. Mais frappé subitement d'une fiévre intestinale, il mourra le 24 septem- bre, 4 peine quelques semaines avant le trente-quatrieme anniver- saire de sa naissance. Sa mort n‘a jamais été complétement éclaircie et, jusqu’a ce jour, d'aucuns préten- dent que le compositeur aurait été empoisonné par une maitresse ja- louse. Joan Sutherland Bien connue grace a ses nom- ‘ breux disques, le soprano australien Joan Sutherland a au cours de son exceptionnelle carriére tenu les réles principaux des opéras Lucia di Lammermoor, la Traviata, Lakmé, Lucrezia Borgia et la Veuve joyeuse, pour ne nommer que ceux-la et ce, sur toutes les scénes de prestige au monde. Elle a d‘ailleurs grave Norma en compagnie de son mani, le chef d'orchestre Richard Bonynge qui dirigera la représentation qui vous sera présentée aux Beaux Di- manches. Madame Sutherland sera fort bien entourée puisque la distribution comprend des chanteurs internatio- nalement connus comme la basse Justino Diaz, le tenor espagnol Fran- cisco Ortiz et le mezzo-soprano Ta- tiana Troyanos, une des grandes ve- dettes du Metropolitan Opera de New York. C'est le principal metteur en scéne de la Canadian Opera Company, Lofti Mansouri, qui signe la mise en scéne de Norma, et la réalisation pour la télévision est celle de Norman Campbell. . Made in Paris Depuis qu'elle a fait ses débuts a lage de 16 ans, sa renommée n‘a jamais cessé de grandir, atteignant un point culminant avec sa partici- pation a l'opéra-rock «Starmania». En 1965, France Gali remporte le prix de I’Eurovision et son nom de- vient célébre non seulement en France mais aussi en Allemagne, en Italie, en Amérique du Sud et au Japon. : Fille de Robert Gall, auteur de chansons comme la Mamma que Charles Aznavour a rendue célébre, de Sacré Charlemagne et de A bient6t nous deux que popularise Hugues Aufray, France Gall sait en quoi consiste le travail de profes- sionnel. Deux de ses fréres sont également musiciens. C’est pour- quoi, lorsqu’on parle d’elle, en plus de souligner sa fraicheur et sa France Gall spontaneité, on mentionne fré- quemment ses efforts pour le travail bien fait et son souci de profession- nalisme. En janvier 1969, elle est la seule chanteuse frangaise qui est sélec- tionnée au Festival de San Remo. C‘est au cours de cette méme année qu'elle vient donner un spectacle a la Place des Arts. Cer- tains se souviendront peut-étre de Sa participation a «Starmania», a Paris en 1979. L'année suivante, les Nouvelles littéraires la qualifient d'interpréte judicieuse et équilibrée, et un critique écrit: «La durable jou- vencelle de la chanson frangaise est . comme le vermouth, plus elle avance en age, plus elle se bonifie.» Le 22 aoit 4 19h30, les téléspec- tateurs des Beaux Dimanches au- ront la chance de voir et d’entendre l'une des plus populaires chanteu- ses frangaises, dans un spectacle intitulé France Gall: made in France. Culture et information “Vivre, pas survivre”’ Second regard : dimanche 22, 17h00 Myra Cree Sc con Regard Le dimanche 22 aout a 17 heures, Second regard présente aux télés- pectateurs de Radio-Canada, outre les actualités religieuses commen- tées par Myra Cree, un excellent re- portage réalisé en France et intitulé Vivre, pas survivre. Bien que filmé dans le Xille arron- dissement a Paris et avec des per- sonnes agées qui ne veulent nulle- ment se mettre en vedette, ce court mé€trage pourrait tout autant avoir pour cadre un quartier de Montréal. Parce que les vieillards dont il est question dans Vivre, pas survivre vi- vent exactement les mémes pro- blemes et ont les mémes réclama- tions que ceux de Montréal, de _ Québec ou de n‘importe quelle ville d'ici. A cause de !’évolution des moeurs, de la situation économique, de la crise sociale que traverse !'Oc- cident, toutes les valeurs auxquelles les gens agés étaient habitués n‘ont plus cours aujourd’hui. Personne ne respecte les vieux. On les ignore quand on ne les méprise pas carré- ment. De telle sorte que pour vivre et non pas survivre, ils doivent se battre constamment. Privés de sou- tien moral, physique et financier, les vieillards ne savent plus ou s‘adres- ser, que faire, comment s‘y prendre pour obtenir justice. Voila pourquoi ce groupe de |'Age d'or du Xille ar- rondissement de Paris s’est distin- gué en menant une action pour ob- tenir une charte des droits de la per- sonne agée. Bel exemple que leurs fréres et soeurs du Québec auraient intérét a imiter. Vol au-dessus d'un nid de coucou C’est un film magistral qui prendra l'affiche de l’émission les Grands Films, le jeudi 26 aoit 4 20 heures, a Radio-Canada. Vol au-dessus d’un nid de coucou (One Flew Over the Cuckoo’s Nest) fut réalisé en 1975 par Milos Forman et met en vedette un Jack Nichol- son tout a fait remarquable dans le role de R.P. McMurphy, ainsi que I'étonnante Louise Fletcher dans le role de I'infirmiére Ratched, de méme que William Refield, Will Sampson et SS autres. Tiré du roman de Ken Kessey et de la piéce de Lew Wasserman, le film raconte I'histoire de Randall P. McMurphy, un_ délinquant condamné pour viol et détoume- ment de mineure. ll est transféré de prison a I’hdpital psychiatrique ol, soupgonné de feindre la-folie afin d’éviter les cor- vées, il est mis en observation. A cause de son tempérament irré- pressible, frondeur, il s’oppose a l'infirmiére Ratched qui voit, par sa présence, sapés tous ses efforts de avec Jack Nicholson thérapie de groupe. Il remplace le jeu de cartes habituel par un jeu pomo. Il apprend aux malades a4 jouer au basket. Il introduit des ci- garettes comme jetons. li convainc les patients d'’exiger des change- ments dans le programme quoti- dien, organise une excursion en ba- teau. A la suite d'une mutinerie, et vu lintransigeance de linfirmiére Rat- ched, McMurphy est soumis 4 un traitement d’électro-choc, en compagnie du chef Bromden, un In- dien massif que tous tiennent pour sourd et muet. Bromden avoue a McMunrphy s‘étre réfugié a I'asile pour ne pas voir le monde. Le portrait de McMurphy est flamboyant, époustouflant et ma- gnifiquement maitrisé. Un sourire favageur, qui indique a quel point Mhostilité de Nicholson est a fleur de peau. Le film a été tourné dans I"hdpital psychiatrique de I'Orégon. _ - - ie ee ea ee ee