ne On On Se ee ae F a SRR Tia - = Vol. 13 No. 44 VENDREDI 6 MARS 1981 NI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE DE LA COLOMBIE -BRITANNIQUE SECOND CLASS MAIL COURRIER DE 2i¢meCLASSE No. 0046 25 CENTS La survie du C€.C.C C’est notre affaire Plusieurs personnes se demandent sila fermeture du Centre Culturel Colombien a quelque chose a voir avec la crise que traverse la Fédération des Franco-Colombiens. Non, ce n’est que. pure coincidence si la décision de fermer le C.C.C. a été annoncée quelques jours aprés la fermeture des bureaux de la F.F.C. Le Président du C.C.C. M. Vincent Pigeon et la directri- ce, Mme Jeanne Baillaut, en sont venus a cette conclusion a la réunion du 8 février,. aprés avoir pris connaissance du rapport financier. De plus, le Seerétariat d’Etat venait d’annoncer que l’oc- troi serait envoyé en avril. Pas avant. Le C.C.C. se voyait donc obligé de fonc- tionner au ralenti, avec des employés qui accepteraient de travailler sans rémunéra- tion. Par le passé, le C.C.C. empruntait en donnant comme garantie, la derniére tranche de l’octroi, et cela permettait au centre. de continuer ses activités jusqu’ au moment ob la subvention ~~ leur était donnée. Du jour au lendemain, le Secrétariat d’Etat change d’idée et affir- me que désormais cette pro- cédure ne peut étre acceptée. De plus le Secrétariat d’Etat déclare que la subvention pour l'année 81-82 serait la méme que celle de l'année précédente. C’est done dire que le Secrétariat d’Etat ne tenait pas compte de |’aug- mentation du coiit de la vie. Que doit faire le C.C.C. face ala demande d’augmentation de salaire des employés et aux activités de plus en plus nombreuses? Il ne reste qu'une solution. La directrice Mme Baillaut devra done a regret éliminer certains pro- grammes, mais lesquels? Certes pas le programme Kaléidoscope qui fonctionne si bien. Le café-croissant non plus, c'est le rendez-vous dominical de plusieurs per- Mme Jeanne Baillaut, directrice du Centre e sonnes. Les cours de francais sont aussi trés populaires. Que reste-t-il? La semaine francophone, qui est en par- tie la cause du déficit du Centre. L’an dernier, on avait di débourser beaucoup plus que le montant prévu et méme si la Semaine Franco- phone et le Salon du Livre furent un succés, il n’en reste pas moins que le C.C.C. avait accusé un déficit financier. De plus au cours de’l’année lorsque le centre fait venir un artiste, que ce soit le guita- triste classique, Robert Lemieux, le mime Claude St-Denis, le chansonnier Francois Léveillé ou la pia- niste Daniéle Arpajou, on prévoit une salle a moitié remplie. La.réalité-est toute autre! Il y a des représenta- tions avec a peine quinze ‘personnes dans la salle. Comment expliquer cela? Quel genre de spectacle doit-on présenter pour ‘non pas avoir salle comble, mais assez d’assistance pour cou- vrir les frais encourus? La culture francophone a Vancouver n’a pas la méme signification pour tous. Il y a les Québécois, les Européens et les Francophones de Youest. Que faut-il faire pour plaire 4 tous? Des danses, des parties de cartes, des bingos? Ce n'est pas le but du Centre Culturel, souligne Mme Baillaut. Le but du C.C.C. est de promouvoir la culture francophone et non d’organiser des soirées socia- les. Tl est déplorable de consta- ter que certains francopho- nes s'assimilent trés rapide- ‘ment. Pourtant il y a plusieurs personnes qui oeu- vrent en francais et qui ne pourraient gagner leur vie s'il n’y avait pas d’organis- mes francophones & Vancou- ver. La majorité de ces personnés ne sont pas mem- bres du Centre et n’assistent | pas aux spectacles présentés par le C.C.C. _ Pourtant.l'an dernier, prés. by y aS “La série “Génies en Herbe” se déroule actuellement sur les xe écrans de Radio-Canada. Enregistrée a Vancouver, cette émission met en concurrence, dans le jeu des questions, des éléves de différentes écoles secondaires du Grand Vancouver et méme de plus loin, puisque de Chilliwack. Tous les mercredis a 20 heures, les différentes manches de “génies en Herbe” vont se dérouler jusqu’au 8 avril, o nous découvrirons lidentité de l’équipe gagnante qui ira se confronter, en finale 4 Ottawa, avec une équipe d’une autre région du Canada. de 30,000 personnes ont défilé au Centre. C’est donc dire que les activités du C.C.C. intéressent grande- ment nos amis les francophi- les mais que les francophones ne sont pas intéressés a leur propre culture. Les francophones de Van- couver et de la région auront une derniére chance de prou- ver quils ont a coeur la survie de la francophonie. Le C.C.C. a un urgent besoin de bénévoles pour mettre sur pied le Salon du Livre du 7 au 12 avril. Téléphonez au 876-8686 et donnez votre nom. Pensez aux personnes qui se sont dévouées corps et ame pour obtenir ce que nous avons aujourd’hui dans notre communauté francophone . Ne les décevez pas. - Visite présidentielle M. Ronald Reagan, Prési- dent des Etats-Unis, arrive- ra & Ottawa le 10 mars. 0 passera la journée en confé- rence avec le Premier Minis- tre Pierre Trudeau. II assis- tera a une représentation au Centre National des Arts et terminera la journée par un diner de gala dans la résidence du Gouverneur Général, M. Ed Schreyer. Le lendemain, il prononce- ra un discours devant les sénateurs et députés fédé- raux, réunis dans la Chambre des communes, et rencontre- ra le Chef de l’opposition, Joe Clark. Elections partielles Ottawa- Le Premier Ministre Pierre Trudeau a annoncé la tenue de trois élections par- tielles. Le 13 avril dans les Comtés de lLondon-West, -dans le sud de l'Ontario et Cardigan, Ile du_ Prince Edouard. Le 4 mai dans le Comté de Lévis, au Québec. Le Comté de London West est vacant depuis le départ de M. Judd Buchanan, ex- - président du Conseil du Tré- - sor, qui a quitté la politique pour devenir président d’une compagnie de gaz a Calgary. Le siége de Cardigan est ouvert depuis la mort de M. Daniel McDonald, Ministre des Affaires des Anciens Combattants. Et celui de Levis par le départ du député Raynal Guay, qui a démis-- sionné pour siéger sur une commission fédérale. Ces trois siéges étaient détenus par le Parti Libéral.: Projet de loi constitutionnelle 1981 La FFHQ exige des modifications Les Francophones Hors Québec sont passés a l’offen- sive les 26 et 27 février derniers, devant le Parle- ment d’Ottawa: publication d'un manifeste, et manifesta- tion de 1l’Association des Franco-Ontariens. Pourquoi? La Fédération des Francophones Hors Québec estime insuffisant le projet de loi constitutionnel- le 1981, dont le débat vient de s’engager 4 la Chambre des Communes. les membres de la FFHQ qui s’opposent au projet al’unanimité, exigent 4 modi- fications auprés des députés et sénateurs canadiens: 1] Reconnaissance du con- cept des peuples fondateurs dans la Constitution, sans préjudice aux droits des autochtones. : 2] Application des disposi- tions de l’Article 133 a toutes les provinces et immédiate- ment a l'Ontario. 3] Elimination de la phrase “La ot le nombre le justifie” de l'article 23. 4] Reconnaissance du droit a la gestion de leurs institu- » tions scolaires pour les fran- cophones Hors Québec. Certes la FFHQ ne nie pas les progrés annoncés dans le projet de loi constitutionnel- le: insertion de la loi fédérale sur les langues officielles dans la Constitution, recon- naissance du bilinguisme of- ficiel au Nouveau Brunswick et reconnaissance du droit a l'éducation en francais. Mais la Fédération affirme que le projet de loi avantage- ra surtout la minorité anglo- phone du Québec. Le Minis- tre de la Justice Jean Chrétien promettait le 24 novembre dernier: “les mino- rités francophones doivent profiter en premier lieu, de la révision constitutionnelle.” La promesse n’a pas été tenue.