DECEMBRE 2007—JANVIER 2008 Depuis 1941... Néanmoins, Henriette existe toujours dans notre esprit; elle existe aussi dans ses tableaux, dans son chant, dans ses photos, dans ses enfants, dans la promotion de la langue francaise. Bref, elle est présente dans l’héritage spirituel et culturel qu’elle nous a légué. Dans son éloge aux obséques, Jean-Claude Vincent a dit que c’est comme chrétienne qu’Henriette a appris qu’aimer, c’est donner et aider. Henriette était croyante et pratiquante; sa foi se trouvait au centre de sa vie. En décem- bre 2006, on lui a administré le sacrement des malades a l’hépital Jubilee. De nouveau, le mardi 9 janvier 2007, le pére Benoit Laplante lui a administré le méme sacrement, entourée de sa famille, chez elle ow elle avait choisi de mourir. Le samedi 13 janvier, 4 midi quinze, Henriette Marie Mo- reau est morte en odeur de sainteté. Ce qui importe dans la vie, ce n’est pas la longueur du temps que l'on a vécu, cest plutét le bien que l'on a accompli. « A ’ame bien née la valeur n’attend pas le nombre des années. » (Corneille) En souvenir d’Henriette, j’ai établi cing prix : deux a l’école Victor-Brodeur, un a la Société franco- phone de Victoria, un 4 la Fédération des francophones de la Colombie-Britannique et un a l’école Mount Douglas Senior Secondary ow elle a enseigné pendant 23 ans. Un tableau @honneur por- tant sa photo sera placé sur un mur et on y inscrira les lauréats tous les ans. Les prix comprennent une somme d’argent; ils seront décernés annuellement et 4 perpétuité, c’est-a-dire jusqu’a la fin des temps... L’ceuvre commencée par Henriette dans la vie continuera méme aprés la mort. Je suis trés fier d’'avoir été son mari et je remercie Dieu de m’avoir donné une femme aussi belle, aussi géné- reuse et aussi talentueuse. Vous avez peut-étre vu la plaque commémorative placée devant l’école Victor-Brodeur. C’est la derniére qu’Henriette et moi, comme membres du Comité des plaques, avons préparée et C’est cer- tainement la plus belle. Lorsqu’on me demande si je me plais 4 Parkwood Place, je réponds oui, mais je préférerais avoir ma femme et ma maison. Malgré tout, la vie doit continuer... avec mes souvenirs. A ceux et celles qui ont encore leur partenaire, laissez-moi vous donner un conseil : ap- préciez-le, parce que demain il pourrait ne plus étre 1a. Se oi « Mon corps ne court plus car je ne suis plus La. Non, me voici, me voila! Délivré. Enfin je vis. » (Extrait de mon poeme Délivre-mot) Gérala Moreau 13