6 — Le Soleil de Colombie, vendredi 3 juin 1983 Un Franco-Colombien sur deux ne connait pas la FFC | Suite de la page 1 colombien (2) de 15% et la Société d’Entraide du Pacifi- que de 4% (3). (Les notes sont de la rédaction) . Les francophones de la Colombie britannique se dis- tinguent de leurs congénéres des autres provinces dans leur connaissance de la principale association provinciale. L’étu- Au niveau de l'ensemble de la province, les activités sem- blent peu familiéres aux Fran- co-Colombiens. Avec quatre francophones sur dix qui le connaissent, le Centre Cultu- rel Colombien serait l’orga- nisme le plus connu. Les quatre autres sont connus d’environ deux personnes sur dix ou moins; le Club cana- dien-francais de Victoria et le Club de francais de |’Univer- sité de la Colombie britanni- que sont les moins connus. Dans l'ensemble, le taux global de participation serait plus faible en Colombie bri- tannique que dans toutes les Programme-cadre pour Venseignement du francais Six francophones sur dix (60%) n'ont jamais entendu parler du programme-cadre pour l’enseignement en fran- ¢ais dans leur province contre 35% qui en connaissent l’exis- de remarque: “Partout au Canada, excepté en Ontaric (46%) eten C.B. (49%), la grande majorité des franco- phones hors Québec disent connatitre la principale asso- ciation francophone de leur province, au moins pour en avoir déja entendu parler.” Ceux qui connaissent un organisme et portent un juge- ment sur lui tendent a en étre plus satisfaits qu'insatisfaits. Environ un sur dix (11%) se déclare insatisfait de la FFC. C'est en C.B. que le nombre des francophones satisfaits de leur principale _ association provinciale est le moins élevé. Il s’établit 4 46% contre 62% a 81% dans les autres pro- vinces. L’audience des organismes culturels Troupe de théatre de la 16e Danseurs du Pacifique Club canadien-frangais de Victoria Centre Culturel Colombien Club de francais du départe- ment de francais de l’Univer- sité de la Colombie britan- nique. (1) En liquidation présente- ment. [2] Redevenu un comité de la FFC. [3] Plus connue sous son anctenne appellation de Conseil de la Coopération de la Colombie britannique. Connaissance Participation Taux de (Sauf unilingues (Répondants qui participation anglais) connaissent l’activité % et unilingues anglais) % % 22 21 5 17 21 4 14 3 * 37 16 6 15 v 1 * Moins de 0.5%. autres régions. A cela, différentes raisons. Les francophones alléguent a 31% le manque de temps, a 22% le manque d’accessibi- lité, 2 11% le manque d’infor- mation et a 11% l’incapacité. C'est en C.B. que le manque Programme-cadre et media tence; 4% ne se prononcent pas. Aprés une bréve explica- tion sur la nature du pro- gramme-cadre, les répon- dants devaient dire s'ils y étaient favorables ou non. Sept francophones sur dix se sont montrés trés ou plutét favorables au programme pour le niveau élémentaire (74%) et pour le niveau secondaire (71%), compara- tivement a environ le quart qui sont trés ou plutét défa- vorables au programme, tant a l'élémentaire (23%) qu’au secondaire (25%). “La francophonie and You” d’intérét est le moins souvent invoqué (4% contre 29% au Manitoba ou 26% a Terre- Neuve). ~ A Vancouver, trois répon- dants sur dix (29%) ont déja entendu parler de 1l’émission de télévision “La francopho- nie and You” et il semblerait que les deux tiers d’entre eux (68%) la regardent occa- sionnellement (61%) ou réguliérement (7%). L’éducation aux Etats-Unis Un niveau de médiocrité menacant La durée de la journée scolaire devrait passer de six a sept heures dans les écoles secondaires et l’année scolaire devrait étre allongée, passant de 180 a 220 jours. De plus, les éléves du secondaire devraient avoir “beaucoup plus de travail a faire 4 la maison”, jusqu’a trois heures chaque soir. Ce sont la deux des recommandations qui sont ressorties d'une étude de deux ans menée pour le département américain de la santé, de l'éducation et du bien-étre, étude qui a conclu que le systéme scolaire américain est tombé a un' niveau de médiocrité “qui menace notre avenir méme comme nation et comme peuple.” L’étude- menée. par une Commission. nationale - sur l’Excellence ‘en - Education, composée~ de -18 «membres, représente l'une des plus sévé- 2s accusations jamais portées contre le systéme d'éducation des Etats-Unis. ; : Dans. son rapport-final inti- tulé “Une nation en péril: une réforme de l'éducation est impérative,” le groupe d’étu- de déclare que les résultats moyens des étudiants du se- condaire aux tests les plus . standards sont actuellement inférieurs 4 ceux.donnés il y a 26 ans lorsque Sputnik a été lancé. Le rapport révéle éga- 2. Les salaires des professeurs lement que lors de 19 tests académiques donnés a des étudiants de 12 pays diffé- rents, les €tudiants améri- cains n'ont jamais été premier ou second. “Les fondations de 1’édu- cation de notre société sont actuellement érodées par une vague montante de médio- crité qui menace notre avenir méme comme nation et com- me peuple,” souligne le rap- port. “Si une puissance étran- gére hostile avait tenté d’im- poser a l’Amérique le niveau d’éducation médiocre qui pré- vaut aujourd’hui, nous au- rions probablement considéré cela comme un acte de guer- re. Dans la réalité, nous avons permis a cela de nous arriver.” Le rapport fait également les trois recommandations sui- vantes: 1. Les écoles secondaires de- vraient adopter de plus hauts standards en anglais, maths, études sociales et science de Vordinateur, et les universités devraient hausser leurs exi- gences pour l’admission et exi- ger l'étude d'une étrangeére. devraient étre augmentés et leurs contrats étendus de 9 a 11 mois afin de leur donner le temps nécessaire a la prépa- ration de leurs cours et pour leur permettre d’aider les étu- diants ayant des besoins spé- ciaux. 3. Les excellents professeurs doivent avoir droit a des primes de mérite, et une nouvelle classe de “professeurs matitres” devrait étre consti- tuée afin de contribuer a la formation de nouveaux pro- fesseurs exceptionnels. langue Courrier des lecteurs (suite) Suite de la page 2 confiance (ou de non- confiance) ou bien de la disso- lution de la diéte par le président en réponse a une demande faite par le nouveau chancelier. Or, vers la fin de 1932 le chancelier était un certain général von Schleicher, mais la diéte ne fonctionnait pra- tiquement pas. Dans cet état de crise, Hitler conclut un pacte avec Franz von Papen, aristocrate catholique (qui fi- nit par devenir nazi), lui- méme chancelier récent, par lequel Hitler deviendrait chancelier, Papen son vice- chancelier. Vers onze heures du soir les deux se présentérent au palais présidentiel, ot le vieillard dormait, et le réveillérent pour lui dire que le général avait l’intention de distribuer les domaines agricoles (dont le président était un des pro- priétaires) parmi les paysans. Le président (lui aussi géné- ral, soit dit en passant), déja atteint par la sénilité et outré par cette trahison de la part d'un des ‘siens’, dit: ‘Bon! Hitler sera chancelier et vous, Papen, vous l’assisterez, parce que.celui-la ne sait pas grand’ chose en politique.’ Puis il se rendormit. Hitler, sachant bien que la diéte, ot les forces des so- ciaux-démocrates et des com- munistes, en combinaison, constituaient une majorité, ne lui ferait jamais confiance, en demanda la dissolution, suivie d’élections. Tandis qu’on pré- parait les élections, la maison de la diéte brala. Hitler, accusant les communistes d’un acte de terrorisme, se présenta au palais présiden- tiel, cette fois aussi vers onze heures du soir (€évidemment son heure favorite), portant un document qui devait met- tre le parti communiste hors la loi et donner des pouvoirs extraordinaires 4 la police et aux corps paramilitaires de son parti (ce qu’ils n’avaient pas jusque-la). Le vieillard le sous-signa et se rendormit. Lorsque la nouvelle diéte se réunit, les communistes qui avaient la témérité de s’y présenter furent arrétés sur- le-champ. Quant aux sociaux- démocrates, on leur défendit l’entrée dans la salle. C’est par la que Hitler acquit sa majo- rité factice, qui lui accorda ce qu'il demandait, des pouvoirs — dictatoriaux (‘‘autorisation”, Erméglichung) pour les qua- tre années suivantes. Le reste, c’est de l’amére histoire. Pourtant, une gréve géné- rale aurait pu sauver 1’Alle- magne et l'Europe de ce dé- sastre. Pour les communistes du monde entier, pas seule- ment pour le parti allemand, un front commun avec les ‘sociaux-fascistes’ était impen- sable: “Le prolétariat connait parfaitement les fascistes; il n’a donc besoin d’aucun aver- tissement. Mais les soi-disant “sociax-démocrates” sont beaucoup plus dangereux. C'est contre eux, méconnus qu’ils sont du prolétariat, qu’il faut prévenir celui-ci.” D’ailleurs, Staline, qui avait une peur insensée de tout ce qui était allemand, ne voulait nullement que ses ‘camarades’ triomphent en Allemagne, car, ce faisant, ils pourraient, un beau jour, dominer I'Inter- nationale, mettant fin a son pouvoir a lui et, peut-étre, a 8a vie méme. Reste a souligner que Hitler est devenu chancelier en jars ER DZ 12345678 90Nn12 | 7) a2 - COONAN PWR = owe LJ HORIZONTALEMENT 1—Fierté méprisante. — Année. 2—Habitation. — De forme circulaire. _3— Premiére femme. — Faire demeurer 4— Nég. — Frille de certains plants. — Dém. 5— Riv. d’Allemagne. — Vile populace. — Compare le poids. 6— Equerre. — Se dit des piéces dont l'extrémité ne tou- che pas les bords de I’écu. — Sa Sainteté. 7— Priére a la Vierge. — Point cardinal. — Avant-midi. 8— Conscience. — Suite, succession. 9— Poils rudes et longs. — Battre quelqu’un violemment. 10— Sorte de boite qui sert a mettre (pl.). — Maladie fé- brile. 11— Canal qui conduit l’eau de la mer dans les marais sa- lants. — Femme qui a des enfants. 12— Ch. -1. de c. (Orne). — De l’alphabet grec. — Souve- rain de Russie. VERTICALEMENT 1— Douceur, amabilité. — En les. 2— Petit cours d’eau pluvial. — Os de poissons. 3— D’un verbe gai. — Attachement mutuel. 4— Bon pour les chiens. — Chemin par lequel on arrive dans un lieu (pl.). S— Le plus grand de tous les singes. — Titre anglais. 6— Grande ignorance. 7— Arranger en tresse. — Milieu. 8— Engendré. — Continent. 9— Agent d’affaire. — Qui parle aisément et avec élégan- ce. . 10— Niais (pl.-vx). — Crochets de fer. — “ ; 11— Envoya directement. — Sert a unir dans le language. 12— Nég. — Pron. pers. — Instrument dont se servaient autrefois les artilleurs pour mesurer la distance. Jeux des 7 erreurs Trouvez les 7 erreurs. SOP-364 Solutions p.19 conséquence d'une désigna- Une bonne description de tion présidentielle, non pas d'une élection générale. Reste également a souligner que les hitlériens n’ont jamais gagné une majorité dans des condi- tions de liberté civile totale. La démocratie a certes ses faiblesses, mais elle n’est pas coupable du triomphe du fas- cisme allemand. cette histoire se trouve dans un livre de John Gunther, intitulé Inside Europe, livre qui est surement disponible en traduction francaise. Meilleurs voeux, toujours. comme Leon Hurvitz Vancouver