‘ a NEMA “BELLE DE JOUR” RT oa aneee = <« Cineaste et Metteur en Scene: luis Bunuel Scénario: Jean-Claude Carriére Distribution: Catherine Deneuve, Jean Sorel, Pierre Clémenti, Genevieve Page. Belle de Jour est un drame fascinant, artistiquement conqu, dans lequel le’ cinéaste, intégrant 4 la vie réelle les réves et les souvenirs, d'une fagon abstraite, passe de l'tex- istence effective A la fantaisie, la bourgeoisie, l'aisance, un mari méedecin, ( Jean Sorel ) aimant, compréhensif duquel elle est “éperdu- ment amoureuse, Pourtant, Séverine (Catherine Deneuve) est en etre que le bonheur ntatteint pas Jdustement, le malheur n'épar= gne aucune classe de la société, Une fausse conception de l'a= mour et aussi, a cause de principes religieux trop Jigides inculqués dans son enfance, Séverine n! arrive pas a se libérer de sa ‘frigidité, Frigidité----... »Perversionees 2 Far malheur, il n'y aura qu'un pas a franchir pour Severine. Au détri- ment de son bonheur et de sa dignite, Relatif au surréalisne, "Belle se Jour" est un film dans lequel 1f. auteur exprime la pensee pure, exclu= o — a ee ae [nese earner eerenrsep te etme e eee a Se JRE ant toute logique et toute préoceupa- tion morale et esthetique, Des roles marquants, un film significatif tiré d'un roman de Jo-= seph Kessel, " Belle de Jour ", une réalisation du cinéaste Espagnol, Luis Bunuel, Denise Godin-Deismer SS Prop.:J.Bauché Hotel de famille prix raisonnables On parle frangais 320 ABBOTT STREET VANCOUVER 4, B.C. Te1€1681-6154 | L* Intruse orneille intruse au ciel d*éte,| esse ton déchirant tapage, e trouble plus mon paysage De ton ciseau mal affite. ne fois l*Hiver reveille, Il neigera de male rage; Corneille intruse au ciel dete, Cesse ton dechirant tapage. Nu, découvert, 1*oeil irrite, Il va nous lancer au visage De ses gresils le dur outrage, Nous subirons son A&prete, Corneille intruse au ciel d*éteé,. Aurel Le Soleil de Vancouver, page 12,le 10 Janvier,1969 les jeunes de 12 4 14 ans constituent le plus im "LA ae MONTREAL, SAMEDI 28 DECEMBRE 1968" par Jean-Paul CHARBONNEAU Une étude des statistiques de la Cour du Bien-étre social de Montréal a permis a la po- lice de constater que le taux le plus élevé de la délinquan- ce juvénile se situe au niveau des jeunes entre 12 et 14 ans, ce qui correspond aux degrés scolaires des sixiéme,. septié- me, huitiéme et neuviéme an- nées. Le capitaine-détective René Mongeau, qui dirige la Section de l’aide @ la jeunesse, a dé- claré, au cours d’une entre- vue, que les principales cau- ses de la délinquance juvénile dans la métropole - sont le manque de dialogue entre les parents et leurs enfants, et le fait que 1’éventail des loisirs n'est pas assez étendu. Réorganisation de la SAJ C'est devant le nombre grandissant de jeunes délin- quants, a Montréal, que le di- recteur du Service de la poli- ce, M. Jean-Paul Gilbert, a décidé, au début de janvier 1967, de réorganiser la Section de l'aide a la jeunesse. La SAJ joue a peu prés le méme réle que l’organisation, plus ancienne, fondée en 1943 par un policier, M. Ovila Pel- letier, et qui avait pour nom les “‘Clubs juvéniles de la poli- ce’. Cet organisme avait lui aussi pour but de combattre la délinquance juvénile; il avait été aboli aprés quelques années d’existence. C’est au capitaine Mongeau que le directeur Gilbert a confié la réorganisation de la SAJ. Son principal collabora- teur est le lieutenant-détective Guy Cousineau, qui a une vas- te expérience des jeunes, ayant été durant de nombreu- ses années efficier de liaison a la Cour du Bien-étre social, en plus d’étre moniteur au centre de détention Saint-Val- lier. Quelquge 150 policiers, hom- mes et femmes, et 17 officiers font présentement partie de cette escouade. Pour adhérer a la SAJ, chaque policier doit suivre une série de cours, dont les principaux traitent de divers aspects psychologiques et sociologiques de 1l’adoles- cence. Ces policiers travaillent en uniforme et en civil. Ils pa- trouillent dans des autos-radio clairement identifiées par une carte installée dans une vitre de Paris, du véhicule portant l’inscrip- tion “Aide a la jeunesse’. Leur principale tache en est une de prévention. Ils-l’exer- cent en patrouillant les rues, aux abords des écoles, dans les centres récréatifs,: les pares, etc. dans Le capitaine-détective René Mongeau Actuellement, six postes de police ont été décentralisés par la SAJ, soit les postes nu- méros 4, 9, 12, 15, 17 et 521. Six policiers, dont trois en uniforme et trois en civil, sont attachés 4 chacun de ces pos- tes. Pas seulement des donneurs de “tickets” Les policiers en uniforme, soit *“‘ceux de la préventive’’, ont pour principale tache d’al- ler dans les écoles afin de montrer aux éléves que le po- licier n’est pas seulement un donneur de ‘‘tickets’” mais qu'il peut étre, dans plusieurs domaines, leur ami et leur confident. Dés leur enfance, dans plu- sieurs cas, ils apprennent de leurs parents que le policier est un étre qu’il faut toujours craindre et qu'il n’est pas bon d’étre son ami. Le role du policier en civil, dit enquéteur, consiste 4 es- sayer de dialoguer avec les jeunes dans les rues de la métropole. Il tend également a réduire le nombre d’enfants qui sont envoyés a la Cour du bien-étre social. ree, Hen is we En voici un exemple; 1'été dernier, dans le district nord, un adolescent a brisé les vi- tres d'une école. La police a été mandée sur les lieux et, vu l’Age du suspect, celui-ci a été référé & un agent qui est membre de la SAJ. Aprés avoir Cour de Bien-étre social de Montréal : | | | : Le lieutenant-détective Guy Cousineau expliqué a l’adolescent les conséquences de son acte, l’a- gent s’est rendu au domicile de ses parents et a expliqué au pere le méfait commis par son fils. Le pére a répondu qu'il comprenait l’acte posé par son fils, mais qu'il était incapable de payer les dégats. L’agent a alors donné 4 cet adolescent une légére “‘puni- tion’’... fort salutaire: il lui a remis un livre dont le sujet porte sur la délinquance juvé- nile, en lui disant: ‘‘Lis ce li- vre et fais-moi un résumé dans une rédaction d’environ 100 mots.” Depuis ce temps, a déclaré le policier, le jeune vient a toutes les semaines, ou presque, dialoguer avec moi au bureau. Autres initiatives efficaces Dans le district policier no 17, les agents de la SAJ ont fon- dé le club ‘‘Copain-Copain’’. Il s'agit d’un centre pour les adolescents et adolescentes qui sont délaissés par les au- tres. De plus, au cours de l’été, les agents, avec les jeu- “nes, ont organisé une campa- ’ gne d’embellissement. Chaque Cest la premiere et la plus curieuse des voitures carrées et fransparentes. [Son créateur la conduit a travers les rues. portant noyau de délinquants enfant a planté son arbre et lui a donné un nom. Au cours de l'Expo 1967, l’a- gent André Schmidt, policier éducateur, a réuni prés de 3,000 enfants déshérités qui, avec leurs parents, ont visité gratuitement Terre des hom- mes. Sur demande, une unité pré- | ventive, composée de trois po- | liciers, “donne des conférences sur les dangers, les effets et les conséquences de l’usage de la drogue. Ces policiers in- ] forment également les jeunes | et les adultes de la maniére de déceler et de reconnaitre les usagers des drogues. Hipples et disparitions Au cours de 1’été 1968, les policiers ont eu a faire face a un’ nouveau phénomeéne social, “Tes hippies’. Le sergent Ro- bert Gravel, qui dirige cette section, a déclaré: “‘Ce que nous qualifions de phénomeéne nouvea:l, les vrais “‘hippies’’, en fait, sent peu nombreux dans notre société, et ils mé- nent le méme mode de vie que les bohémes d’autrefois. “Mais ceux qui nous préoc- cupent surtout, ce sont ceux que nous appelons ‘“‘les hip- pies de week-end’’, ‘‘les hip- pies amateurs’, “‘les hippies passionnés de lumiére et de sons” et ceux qui ne font que satisfaire leur curiosité. C’est dans ce milieu que plusieurs adolescentes rapportées dispa- rues ont été retrouvées.”” Le policier a ajouté: “‘Méme si la plupart viennent de fa- _ milles anglophones (80 p. 100), de la classe aisée de notre SO-_ ciété, ils rejettent les valeurs sociales et économiques tradi- tionnelles et sont done tous dépourvus d'argent ét vivent en marge de la société.” Il y a aussi les policiers-hip- pies, a l’intérieur de la colo- nie hippie, de continuer le ser- gent Gravel: “‘Leur réle est de répondre a toute publicité faite contre le Service de la police de Montréal C’est en fait une guerre psychologique qui porte fruit, comparative- ment a4 d’autres villes qui eu- rent a faire face aux mémes problémes.” Durant l’année 1968, prés de 5,000 disparitions ont été rap- portées a la SAJ, soit prés de 3,300 adolescents et adolescen- tes et 1,700 adultes. Dans la plupart des cas, il ne s’agissait que de fugues de — quelques jours. See