—_— Arts et Spectacles 13 Cinéma Un chateau plein de souvenirs d'enfance S’il n’est pas indispensa- bie d’avoir vu La gloire de mon pere pour apprécier Le chateau de ma mére, c’est pourtant avec un réel plaisir que le spectateur du premier film retrouvera tous les protagonistes dans le deuxiéme et dernier volet des aventures estivales de la famille Pagnol. Une joie semblable a celle qui s’em- pare de Marcel lorsqu’il retrouve la maison des vacances. Aprés leur été inoubliable Pagnol, Marcel en téte,n’ont plus qu’une idée a |’esprit: retoumner dans la demeure de leurs vacan- ces. Y retourner a Noél, a Paques, aux prochaines grandes vacan- ces, et finalement tous les week- ~ ends durant ]’année scolaire. Mais deux heures de marche par la route pour accéder aux Bellons le sa- medi, et deux autres heures pour retourner 4 Marseille le lundi matin, - voila qui est bien long chaque semaine. Un parcours d’autant plus interminable qu’il existe un rac- courci: le chemin longeant le canal, _ situé sur des propriétés privées, et qu’il est donc défendu d’emprun- ter. Cet itinéraire interdit est, par- dessus le marché, semé d’embi- Les Pagnol bravent chaque semaine les interdits. ches par des portes séparant les terrains de chaque propriété, en l’occurence des chateaux somp- tueux. Attention au dernier chateau Le gardien du canal, un ancien éléve de Joseph, propose a la famille de lui préter un double de la clé qui ouvre toutes le portes du chemin du canal. Joseph, en bon instituteur républicain qui se respecte, hésite longuement 4 braver la loi mais finit par se lais- ser convaincre devant l’insistance d’ Augustine et des enfants. Dés- ormais, les Bellons ne sont plus qu’a une vingtaine de minutes de marche, mais une seule condition doit étre respectée: ne pas se faire voir par les gardiens des proprié- tés, et en particulier par celui du dernier chateau avant l’arrivée aux Bellons, dontle garde et sonchien sont redoutés pour leur férocité. Les séquences du périple hebdomadaire des Pagnols for- ment une fresque particuli¢rement | réjouissante. On s’amuse, on trem- ble, on frissonne, on serre les dents avec cette famille bravant les in- terdits, et on partage l’angoisse qui étreint Augustine chaque fois qu’elle franchit la porte du der- nier chateau, celle de tous les dangers. Méme si la garrigue est nettement moins présente que dans le premier film, le soleil de la Provence créve toujours autant l’écran, les répliques sont tou- jours aussi vives, et la narration toujours menée de main de mai- tre. Conforme au roman qui l’ex- pédiait en quelques pages, la fin, trés abrupte, retrace en quelques minutes le passage de Marcel a 1’Age adulte et son cortége d’évé- nements tristes. Une conclusion qui laisse un godt amer, mais peu importe. Car Le chateau de ma mére, comme La gloire de mon pére, sont avant tout des souve- -nirs d’enfance. Une enfance in- nocente et heureuse. Renaud Hartzer Le chateau de ma mére, a partir du 8 novembre au Park Theatre. Mansonville Plastics (B.C.) Ltd. 19402, 56éme Ave. Surrey, C.B. 534-8626 First Choice Insulation Ltd. 19402, 56éme Ave. Surrey, C.B. Connaissez-vous votre histoire? La Société d'Histoire des Franco-Colombiens f vous propose un petit jeu historique. N | Tous les quinze jours, nous vous poserons deux questions sur l'histoire de : la Colombie-Britannique ou du Canada. Pour laisser le temps a ceux qui recoivent le "Soleil" tardivement, nous tirerons au sort, chaque quinzaine, parmi les bonnes réponses, deux gagnants qui recevron Téléphonez-nous vos réponses au (604) 732-1452 (24h/24) et vos coordonnées. tun abonnement d'un an a la Société d'Histoire. n'oubliez pas de nous laisser I’honneur de leurs morts? Jeu No 23 a) Comment appelle-t-on les monuments érigés par divers peuples de la céte ouest du-Canada en b) Dans quel bois étaient-ils sculptés? Réponse du jeu # 22 O Canada a été hymne national le ler juillet 1980, un siécle aprés avoir été chanté pour la premiére fois, le 24 juin 1880. La musique est l’ oeuvre de Calixa Lav Basile Routhier, Le chant est devenu de plus en plus popula apparu de nombreuses versions anglaises. La version anglaise officielle est basée sur celle écrite, en 1908, par le juge Robert Stanley Weir. La version francaise n’a jamais été modifiée. Le Soleil de Colombie allée et les paroles sont de Sir Adolphe aire et, au cours des années, il en est La violence familiale du point de vue masculin Light Bulbs de’ auteur Jukka Tuisku jette un nouvel éclairage sur les répercussions de la violence familiale. La relation entre Boris et sa soeur Ginny sert de toile de fond a cette piéce dure ot des émotions puissantes et inhabituelles s’expriment, car c’est l’homme qui extériorise ses sentiments. «Aucours de la piéce, Alex Ferguson (Boris) voit une partie de ses faiblesses et se rend compte de son impuissance. Il est confus entre l’ amour et la sexualité,» explique Elizabeth Dancoes (Ginny). Un coup d’oeil différent sur la réalité des familles ayant vécu ces problemes. Jukka Tuisku, un ancien travailleur social, a voulu faire vivre la réalité des relations difficiles entre des membres d’ une famille séparée. «J’ai écrit cette piéce, ou chacun se sent mal a l’aise, pour montrer comment la violence familiale change la vie et les perceptions des victimes.» Un périple dans un monde de violence ou celle-ci n’est pas légitimée mais exprimée a travers une relation difficile entre un frére et sa soeur. A sa sortie de prison, Boris retourne chez sa soeur pour recons- truire les ponts coupés avec celle-ci. I] doit ainsi revivre son passé et faire face au conflit qui le tiraille pour rétablir cette liaison. «Comprenant que Ginny est souffrante, il doit faire face a deux choix, étre comme son pére ou étre torturé par le changement qui rétablit les ponts» précise l’actrice Elizabeth Dancoes, une Québécoise qui fait du théatre depuis 20 ans en Colombie-Britannique. Sans aucun doute, 1’élément clé du développement de cette relation est l’écoute de l’autre qui a ainsi l’ opportunité de se montrer au vrai jour. Un voyage au pays des émotions troubles et des réalités choquantes. En plus de Light Bulbs, le théatre Tamanhous organise un forum sur cette épineuse question, le 25 novembre. Le but de cette iniative est de présenter l’abus psychologique comme une réalité et non un fait. Ce ne sont pas dix victimes mais dix personnes qui vivent avec ce probléme. Daniel Bélanger Light Bulbs est présenté au studio Tamahnous (101 rue Powell) du 15 au 30 novembre. Information 688-8399. Du réalisateur de Jean de Florette et Manon des Sources MAGNIFIQUE! UN SOUVENIR MAGIQUE! UN SEUL MOT POUR CE FILM: ENCHANTEMENT L'Album-photo d'une jeunesse en Provence que chacun appréciera... ‘UN CADEAU POUR LES CINEPHILES" ‘Richard Corliss, TIME MAGAZINE "MERVEILLEUX "SANS ania CONTREDIT pete g GENIAL" EMOUVANT" _ -SISKEL & EBERT SiSKEL EBERT > AES OMY g Bela MOTHER’S CASTLE | MARCEL PAGNOL'S 5 A FILM BY YVES ROBERT 3440 CAMBIE 876-2747 19H15 ET 21H30 Vendredi 8 novembre 1991 ee