meri ail eeu ge? PE ee RE « «A Zed and Two Noughts» (Un Z et deux O), que nous appellerons plus simplement «Zoo», passe depuis une semaine au Royal _ Centre (669-9791). Un film d'un esthétisme outrancier quine ressemble a aucun autre. Coup d oeil Par Elise Fontenaille Si vous aimez les films de Peter Greenaway, envoyez-lui_ des tomates pourries, il sera ravil La pourriture, il aime! Les plus belles scénes de Zoo, son dernier film, sont des scénes de putréfaction. Une belle pomme verte, mordue puis oubliée, pourrit sous vos yeux en quelques secondes. Ensuite, c’est Vescalade. .De jolies crevettes. roses, deux poissons exotiques ronds et zébrés, un grand chien blanc taché de noir, un flamand rose, un zébre enfin: autant de cadavres d’animaux filmés en accéléré par Peter Greenaway, qui se flétrissent, se desséchent, sont dévorés par la vermine en un instant, tandis qu'une musique répétitive et lancinante rythme la progression effrénée du néant. Je vous entend déja: “Ca, du cinéma? Infecte, répugnant, _ €coeurant!” me répondez-vous. Pas du tout! Les scénes de putréfaction qui jalonnent Zoo sont superbes et drdles. Zoo, ce n’est pas seulement une ode a la pourriture... C’est un film-valse, envodtant, cocasse et macabre. Raconter l'histoire de Zoo, cst aussi vain que de décrire le chapeau d’un prestidi- gitateur sans parler des vols de colombes, des foulards de soie et. des lapins blancs qui vont en surgir comme par enchantement. On peut tout de méme essayer. Deux jumeaux d’une trentaine d’années, Oswald et Oscar, - les deux O du titre - biologistes employés par un zoo londonnien, perdent leurs femmes au méme moment dans un méme accident de voiture. A partir de cet instant, ils sont obsédés par la mort, par l’aspect physique de la mort: le pourrissement de la chair. Aprés l’enterrement, pour comprendre ce qui va arriver inéluctablement aux corps de leurs femmes, ils étudient le fonctionnement des_bactéries. Ensuite, ils se livrent a des expériences sur des cadavres d’animaux... Cependant, la vie continue, ils s’éprennent tous deux de la méme femme, Alba, seule rescapée de : Vaccident qui a couté la- vie a leurs épouses. Alba est vivante, mais elle a perdu une jambe 4a la suite de l’accident. Déséquilibre, équilibre; ju- meaux, symétrie: Zoo est échaffaudé autour de ce théme. C’est une construction savante et sophistiquée, l’esthétique en est la clé de votite. Les couleurs sont de premiére importance: blanc et noir, rouge. Blanc: la chambre ronde, les vétements soyeux d’Alba. Noir: le tailleur moulant de la ravissante brune qui passe et repasse, bien campée, elle, sur deux jolies jambes. Rouge: le chapeau insensé, l’ensemble de l’assistante rococo du chirurgien, qui apparait inopinément tout au long du film. Noir et blanc: le zébre, le chien, les poissons, les dessous de la femme en rouge, les chaussures de la femme en noir. Rose: les crevettes, les fla- mands... Contrastes violents, ombre et lumiére, couleurs sanglantes: le ton est donné. Les images sont souvent concues en fonction de la symétrie: Alba est allongée sur un lit. De part et d’autre, Peter Greenaway a disposé avec un soin maniaque un jumeau, une fenétre, vase de fleurs blanches posé sur un guéridon... On retrouve dix fois, vingt fois cette image sous des aspects différents. Elles font penser a ces jeux d’encre que font les enfants, en jetant des gouttes d’encre sur une page blanche qu’ils plient en son milieu puis ouvrent en admirant le dessin que le hasard a créé. Peter Greenaway utilise ses acteurs comme les pions d’un jeu d’échec. Peu importe ce qu’ils font, il en dispose. I] impose ses visions, étranges et belles. Ses films ne ressemblent 4 aucun autre. Vous souvenez-vous de Meurtre dans un jardin anglais (1)? Il fait des jeux d'images comme on ferait des jeux de mots. Zoo est un film clin d’oeil, un film kaléidoscope en rouge, noir et blanc. Posez votre oeil sur Youverture: le monde apparait sous un jour différent... (2)! > 4 Phe Contract Draughtsman’s L’appétit des mélomanes Vous étes mélomane et vous avez un petit “creux” au moment du déjeuner? La Galerie d’art de Vancouver lance une formule qui devrait satisfaire votre appétit: deux vendredis par mois; elle organise de 12h00 a 13h00 des concerts intitulés Out For Lunch. Le 23 janvier, vous pourrez entendre Anne-Elise Keefer (flate) et Melinda Coffey (piano). Le 6 février, Melinda Coffey se produira avec Gene Ramsbottom (clarinette) et Margarita Noye (soprano). Pays de Loire Vous aimez les pays de la Loire? World Adventure Tours vous fait découvrir l’espace d’un film ce fleuve francais, ses légendes et ses chateaux. Il était une fots un fleuve royal sera présenté les 27, 28 et 29 janvier al’Orpheum et au Richmond Gateway Theatre. Billets disponibles au prix de _ 8,25$ aux guichets VTC-CBO: 280-4444. Angéle Dubeau Angéle Dubeau est une jeune violoniste prodige du Québec que le public vancouvérois avait pu découvrir pendant Expo, lors de la premiére du Concerto pour le Québec de Francois Dompierre. Dimanche 25 janvier 4 14h80, elle sera au Richmond Gateway Theatre en compagnie de lorchestre de la CBC, dirigé par Timothy Vernon. Les Tudor en CB L’ensemble vocal Tudor de Montréal sera en Colombie- Britannique au mois de mars. Sa tournée des provinces de l'Ouest l’aménera a Victoria le 18 mars, a Vancouver le 20 mars pour un concert conjoint avec le Choeur de chambre de Vancouver, et le 22 mars a Prince Rupert. Dans cette méme ville, le groupe Tudor donnera une série de quatre concerts dans les écoles, le ‘23 mars. ‘Vhistoire du Titanic meats en francais et en anglais (avec une maquette de 18 pieds) au Musée maritime de Vancouver. Egalement au méme musée, visites guidées en anglais et en francais du navire it-Roch, qui a sillonné pendant de nombreuses années I'Arctique pour la Gendarmerie Royale nne. Ouvert tous les jours de 10h00 4 17h00. Tél. 666-3201. L’exposition des oeuvres du (1886-1970) 42 bateaux miniatures sculptés de l'ivoire de morse et de narval. Elle retrace Yhistoire de la marine dans le monde. Jusqu’en janvier 1987 au Musée maritime de Vancouver, 1905 Ave. La girafe [était] ambleuse est une émission de musique en francais animée par Jean Doré et diffusée sur l'antenne de Co-op Radio (102.7 FM) en alternance avec _T’Apéro, animé. pees Savard. Les mercredis Betty Blue [37.2 le matin], superbe film du réalisateur francais Jean- Jacques Beineix, passe au Park (Cambie et 18éme, 876-2747) tous les jours a 19h15 et 21h30, En francais, sous-titres anglais. ia, 669-9791) A 14h00, 16h20, 19h05 et 21h25. En anglais.