2 Le Soleil de Colombie, Vendredi 12 Aoft 1977 Editorial Un an de frustration Les francophones avaient di lutter l'année derniére pour obtenir la création 4 Vancouver d'une station de télévision francaise qu’ils attendaient depuis bien des années. Le lundi 27 septembre 1976, CBUFT commen a diffuser et. les ones abate s’exclamer: “Enfin, on I’a!” “Enfin, on !’a!” se sont exclamés, & nouveau francophones et francophiles, vendredi dernier, 5 aofit, en apprenant que le transfert de CBUFT sur un canal clair s’effectuerait le ler novembre LE MINI-QUOTIDIEN DE LANGUE FRANCAISE — DE LA COLOMBIE-BRITANNIQUE Directeur: André Piolat Directeur-adjoint: Marc Béliveau Rédacteur: Jean-Claude Arluison i , ie Oe a SATAN ae SERRA TRO Cal Ca Mise en page: Danielle Leclaire PUBLIE PAR ‘LE SOLEIL DE COLOMBIE LTEE, 3213 rue Cambie, Vancouver, C.B., V5Z 2W3: Téléphone: 879-6924 “Courrier de deuxiéme classe sous’ le numéro d’enregistrement 0046 HEBDOS DU CANADA Association de la Presse francophone Hors-Québec . La Fédération canadienne _ de Ventreprise indépendante © Quelques honnes nouvelles Au début, le Canada était une nation de trés petites vil- les avec des hebdomadaires également trés petits. Cer- taines de ces petites villes ont grandi et sont devenues des villes comme Vancouver, Toronto et Halifax — et leurs journaux ont grandi avecel- teurs ne peuvent pas faire la . : S ne donne pas de résultats. De les. De plus en plus‘de peti- distinction entre Annex et 5 if 5 rath : tes villes ont perdu leursha- Cabbagetown, dans le Toron- Lég U eres nos droits... ee a Sf ethene bitants au profit des grosses to métropolitain; cependant wisiat ae dea Educsiion dan villes, toutefois,et beaucoup es résidents ressentent. les “secteur de l'éducation en langue de petits éditeurs ont dd fer- forces communales. Les Lettre adressée 4 ]’Hon. William ment, vous déposerez un projet frangaise dont le personnel s’oc- Se boutique. Les choses grands quotidiens ne peuvent Davis, Premier ministre de l'On- de loi afin de permettre la cupera de toutes les facettes de n’ont pas été roses pour les pas desservir ces marchés tario, par Mme Giséle Richer, construction d'une école secon- |’éducation en langue francaise journaux communautaires. —fragmentés efficacement; présidente générale del’Associa- daire langue francaise dans la sous l’autorité d’un sous-minis- Il y aenviron deuxsemai- © St pourquoi est apparue tion canadienne-francaise de régionde Windsor-Essex. Untel tre de langue francaise. nes, cependant,|’Association Une nouvelle lignée d’hebdo- TOntario. projet de loi est df depuis trés © Comme nous vous l’avons fait capeiibnike dice journaux ™adaires qui s’occupent des - longtemps et nous vous prions valoir dans notre questionnaire communautaires a tenu sa VoiSinages urbains. . _ de ne pas tarder a le faire pendant la campagne électorale, coaricatln asec & Win. En fait, les éditeurs de’ Monsieur le Premier ministre, adopter. Au moment de déposer plusieurs situations ont besoin nipeg, Et, pour uneindustrie jOUrnaux communautaires ce projet, nous demandons, com-__4’étre examinées de prés et des pide ie: a Gut~ ela ies rennet Ban me chef du Gouvernement, de solutions devront étre formu- que l'on considérait pour ain- : oc 4 La question des droits des vous engager 4 présenter au lées: santé, justice. services si dire morte il y a une di- groupes industriels a recon- Franco-Ontariens n'a jamais'été cours de la session un projet publics bilingues. Nous aurons zaine d’années, le cadavre est naitre.Lobeervation de la autant discutée qu’au cours dela d’amendements & la loi d’éduca- _ l'occasion de vous en reparler au remarquablement en vie. I F.CEL, a savoir que la so- derniére campagne électorale. 11 «tion. Ces amendements, en plus cours d'une prochaine rencontre. existe aujourd’hui des cen- ciét€ canadienne se décen- est tout Al’honneur des partis de prévenir d'autres situations | En vous assurant de notre taines de nouveauxjournaux ‘Talise. Les mémes forces politiques et des Ontariens que du genre Windsor-Essex, de- plus entiére collaboration, je } communautaires,dontlaplu- qui font d’un nombre de cette question ait été débattue vraient fournir 4 la Commission vous prie d’accepter, Monsieur. 4 part sont dirigés pardesjour- Plus en plus grand d’hom- dans un climat serein et positif. des langues d’enseignement le Davis, l’expression de mes senti- } | nalistes professionnelshaute- mes d'affaires des entrepre- La campagne électorale étant pouvoir d’amener les conseils ments distingués. ment qualifiés, et leursbéné- neurs indépendants, plutét maintenant terminée, nous sou- _scolaires 4 mettre en oeuvre ces La présidente générale, ) etal sataaaes que des administrateurs dans haitons que le sujet de nos droits’ recommandations lorsque la mé- Giséle RICHER ‘ oes : — “Jes grosses affaires, rappro- heat os mas ae est heureux que les cho- see ion et celle des autres partis : ~ ses aient changé pour les jour- Batata ei ae - représentés a l'Assemblée Lé- Monnaie en or naux com Pee eee gislative. (Suite de la p.1) munautaires. Mais, est neut-étre de nos jours, au a ; foncti ; c'est dans les marchés que ce? Canada plu ee ies Au cours de la campagne, vous Edouard, la sarracénie pourpre exercé leurs fonctions sous le joumuatanntadienates Ce te eae avez déclaré qu’il n’était pas pour Terre-Neuve, I’épilobbe 4 regne de Sa Majesssté; il s'agit cris dans SEE dina: force sociale, l’élément qui nécessaire, 4 votre avis, de feuille ¢troite pour le Territoire de MM. Vincent Massez, Geor- z ciers, qu’il-faut chercher la maintient Punité de notre. légiférer les droits des Franco- du Yukon et, enfin, la dryade des ges Vanier, Roland Michener et signification réelle de leur 22" I suffit d’un seul exem- Ontariens. Permettez-nous de montagnes pour les Territoires Jules Léger. L'avers commémo- 16 tog Ss ane - ple pour comprendre com- vous dire que nous sommes du Nord-Ouest. ‘re le jubilé d’argent de Sa surrection. verit€ est ment Videntification avec un profondément en désaccord avec La piéce en or de $100 est la Majesté en présentant son effi- que le Canada est en train voisinage assure la: stabilité. votre position et. nous vous. derniére d’une série qu’a produi- gie. On en frappe actuelleme- de redevenir une nation de 4 jy mj i juillet, New York a invitons a la repenser sérieuse- te la Monnaie royale canadienne ment un nombre limité en argent. a) communautés. : subi une coupure de courant ment. Nous pensons que I’As- . en|’honneur des 25 ans de régne et un nombre illimité en ce a x " Les grosses villes ont fait qui a amené des milliers de semblée Législative devrait de Sa Majesté La Reine Eliza- _ nickel. hipecadiee ta vic cimashiiniie? if dans Bes aes Ouel: avoir l'occasion de se prononcer eth II. La série comprenait _ Outre la frappe des monnaies ae Wa arse oe Duedin sel Eicon: sur cette question. Selon nous, le également un dollar en argent et ‘et des médaillons, la Monnaie — auc q Ae Pi temps n'est pas aux demi-mesu- un médaillon. Le dollar (50% royale canadienne s‘occupe de la ; que personne - munauté torontoise de North res. Yos nombreux appels en_ d'argent) circule depuis le mois _. vente de pitces de collection aux a timent d'identification.Mais, | York a subi une coupure de faveur del'unité nationale au- de mars 1977; il présenteYetfigie Etats-Unis et en Europe. On au fur et & mesure que la courant identique, et il n’y ront une chance d’étre retenus de Sa Majesté surl’averset le .peut obtenir une brochure et un. a croissance s'est ralentie, les voisinages se sont stabilisés, et méme les résidents des trés grosses villes ont Gicowvett. Sk ONC Re bee ag de ae & qu ils partageaient les préoc- cupations de leurs voisins. Les nouvelles communau- tés ne sont pas aussi facile- ment délimitées géographi- quement que les petites villes traditionnelles avec leurs frontiéres légales. Les visi- eut pas un seul incident vio- lent. Voila le vrai sens de la montée du journal commu- nautaire. Setanta A Te tm RE oe Oe a Te De prochain. Faut-il donc ajouter: tout est bien qui finit bien, devons-nous nous enthousiasmer? Certainement pas. Pendant prés d’un an, les francophones et francophiles de la petite partie de la province ow il est possible de capter CBUFT ont di endurer une réception de mauvaise qualité, souvent intolérable. Pourquoi le Conseil de la radiodiffusion et des télécommuni- cations canadiennes,. en accordant son autorisation pour l’ouverture de CBUFT n’a+t-il pas ordonné aux compagnies de télévision par cable de placer immédiatement CBUFT sur un canal clair? La politique du CRTC est pourtant d’attribuer des canaux de bonne qualité aux stations canadiennes. Mais le CRTC a semblé juger qu’accorder aux francophones et francophiles une station de télévision francaise suffisait et qu'il n’était pas indispensable de leur garantir une bonne réception. Le CRTC fixait le ler novembre 1977 comme étant la date a laquelle les _compagnies de télévision par cable devraient effectuer le transfert de CBUFT sur un bon canal, accordant ainsi un an de mécontentement et de frustration aux téléspectateurs. Mais le CRTC n’avait pas fini de nous étonner: cédant aux pressions exercées par les compagnies, il reniait ce qu'il avait promis et annongait que le transfert de CBUFT se ferait simultanément avec la création a Victoria d'une station de télévision de langue anglaise de la Société Radio-Canada, c’est-a-dire en septembre 1978. C’est alors que la Fédération des Franco-Colombiens passa a Tattaque et lanca une campagne de protestation. Le Conseil a déclaré qu’il avait appris que la station de Victoria ne s’ouvrirait pas en septembre 1978, mais en septembre 1979. Cela a certainement influé sur sa décision, mais dans une certaine mesure seulement, car, ‘ainsi que I'a confié un porte-parole, les 736 lettres de protestation recues ont joué un réle capital. A quoi cela sert-i] de se plaindre, cela ne changera rien, entend-on souvent. Nous avons maintenant la preuve qu'une catipagne de protestation peut porter ses fruits. Jugeant le moment propice pour faire parler d’elle dans les meliin. Mme Simma Holt, député libéral pour Vancouver-Kingsway 4 Ottawa [qui s’était I’an dernier opposée & la venue de la télévision francaise] s'est attaquée au CRTC, aux compagnies de cAble et au président du CRTC, M. Harry Boyle. Mme Holt a déclaré que le CRTC “a ignoré d’une maniére arrogante les protestations du public” et elle a ajouté qu'elle avait “littéralement des milliers de lettres et de pétitions protestant la perte d'une station américaine, quelle qu'elle soit”. Mme Holt aurait mieux fait de se renseigner, puisque la station américaine qui laissera la place 4 CBUFT, sera placée sur les canaux 2 et 8. Un grand point d’interrogation demeure: qu’attend M. John Reynolds pour entrer dans le débat? Jean-Claude ARLUISON ee tee her oe hae ae ae hee dans la mesure ov vous inscrirez = arhaedt erbid aia les droits des Franco-Ontarj Audébutdu n mons Parle- AP Ee I diation dans les conflits scolaires tréne du Sénat sur le revers. - Quant au médaillon, il honore sur le revers les quatre gouver- formulaire de réservation en s'adressant 4 Ja Monnaie royale. canadienne, case postale 470, _neurs nés au Gans qui ont cursale A, Ottawa, Ontario, KIN 4 Ha eke 5 ie Rial ERS aoe ee eee aa + eh nee aD | CRD