Je n'ai parlé que des jeunes, or n'oublions pas qu'un bon nombre d'adultes anglophones aussi s'a- donnent a l'apprentissage de no- tre langue. Depuis 1971, une moyenne de 150 a 200 adultes ont assisté aux cours de frangais offerts par l'Université de Victoria dans un programme ap- pelé French Language Diploma Programme. Ces gens appartien- nent a une grande variété de professions et sont de tous les ages, de vingt ans a quatre- vingt ans. Ici j'ouvre un autre parenthése. Pour mieux connaitre le réle des Canadiens francais dans l'his- toire de Victoria et l'essor de notre population francophone et de la langue frangaise je vous encourage tres fortement a lire un magnifique ouvrage intitulé Presence Francophone a Victoria * 1843 - 1987. Vous y trouverez des sources de renseignements trés riches et trés intéressan- tes. Vous pouvez vous le procu- rer a La Librairie Frangaise de Victoria. Je vous encourage tres fortement a le lire; je vous assure que vous ne le re- gretterez pas. Présence Franco- phone est une publication de l'Association Historique Fran- cophone de Victoria. Sur le plan économique l'on constate un réveil aussi. oO! rien qui ne va ébranler le mon- de! Mais c'est un début. Je pense aux Librairies Colombien- nes dans lesquelles vingt-cing Canadiens-frangais dans l'espace de deux semaines ont investi $74 000, dollars. Et ¢a marche! Ca marche tres bien. Et c'est nous qui le faisons marcher. L'économie est un sujet que je voudrais développer mais je n'ai pas le temps ce soir. suffit de dire que nous devons unir nos capitaux. L'union fait la force dans le domaine économique aus- si. Je ne peux quand méme pas résis- ter a la tentation de vous don- ner un exemple de ce que 1l'union peut faire dans le domaine éco- nomique. En 1897, Alphonse Desjardins de Lévis, Québec, est sténographe frangais a la Chambre des Com- munes a Ottawa. Un député anglophone, Michael Quinn de Montréal, parle un jour, des taux d'intéréts usu- riers a travers le Canada mais surtout dans sa propre ville. Desjardins est choqué, scanda- lisé. Il n'en croit pas ses oreilles, Il se met a étudier le mouvement coopératif en Euro- pe, puis a Lévis, le 23 janvier 1901, il ouvre la premiére Cais- se Populaire dans sa maison. Le premier investissement est de dix cents. On conserve encore aujourd'hui le regu de ce pre- mier dépét a la Caisse Populaire de Lévis. de la Caisse Popu- répandu a travers la province de Quebec comme un feu de prairie. En 1986, il avait dans la Conférence des Caisses Populaires du Québec 4 millions de membres contrélant un actif consolidé de onze milliards et demi de dollars. Ca prouve en- core une fois que l'union peut faire la force. Le principe laire s'est Je vous ai peint un tableau som- maire, un coup de pinceau si vous voulez, de l'évolution de la communauté frangaise a Victo- ria. J'ai surtout voulu vous montrer e nos efforts qui sem- blaient inutiles il y a un quart de siécle ont finalement donné des résultats positifs. I1 res- te encore beaucoup a faire assu- rément mais quel long chemin nous avons parcouru ensemble! Les résultats sont concrets et visibles: école, radio, télévi- sion, Le Soleil, Le Phare, Soci- été Francophone bien financée et bien administrée, La Librai- rie frangaise et il ne faut pas