—* SS 16— Le Soleil de Colombie, vendredi 23 novembre 1984 — tet SOS i i RET ET Les «Bien, mais...» du Centre culturel Suite de la page 1 tant que “parfois on décide de der 4 un spectacle don- né, méme si de tels spectacles n’ont pas été rentables dans le passé, et ce parce que le Centre a accepté la responsa- bilité de développer les talents des artistes plutét que de simplement présenter des spectacles qui payent”’. L’organisme le plus connu Cette politique de promo- ~ tion des artistes “‘quoiqu’il en coute” a fait du Centre cultu- rel colombien l’organisme le plus connu du public... Selon Currie, Coopers et Lybrand, il “est le seul organisme a Vancouver ayant le mandat de présenter une si grande diversité d’activités sociales et culturelles de caractére fran- cophone”’. Cependant, le taux des participation est faible par rapport au taux de connais- sance: connaitre l’existence du Centre culturel ne veut pas dire y aller réguliérement assister-aux spectacles... Les consultants conseillent donc d’accentuer l'effort de publicité (dans les médias anglophones surtout) et d’a- dapter les manifestations aux besoins dupublic. Ainsi, si le Centre culturel a un impact inégalé dans la communauté sur le plan artistique, il n'est pas aussi efficace dans son réle social. “La plupart des gens, souligne le rapport, croient quil faut en méme temps stimuler la vie francophone a l'aide d’activités communau- taires et sociales”. Reste a savoir, et cette analyse ne figure pas dans l'étude, si les “Pot-luck” rentrent réelle- ment dans les attributions du Centre et s'ils n’enléveraient pas le pain de la bouche d’un -. éventuel centre communau- taire 4 Vancouver. Le rapport souligne l’impact réel du Centre dans la com- munauté scolaire grace a son programme Kaléidoscope. Et les consultants apportent 1a une recommandation origina- le: “Il semble que le Secré- tariat d’Etat (qui a coupé brutalement la subvention du rogramme en mars dernier, NDLR) pourrait aider le Centre a trouver la source la plus apte a prendre en consi- dération les demandes de financement pour ce pro- gramme, et qu'il pourrait aider le Centre dans toutes ses négociations avec la provin- cen. Les fréres ennemis Dans leur étude, les consul- tants soulignent le réle moteur du Centre vis-a-vis des autres organismes francophones qui trouvent en lui une assistance souvent bénéfique (prét de matériel, assistance pour la publicité..:) Le rapport insis- te sur la collaboration parti- culiérement fructueuse entre le Centre culturel et les écoles. Par contre, il ne cache rien des mauvaises relations entre le Centre et la Fédération des Franco-colombiens d'une part, et entre le Centre et le Secrétariat d’Etat d’autre part. La F.F.C. et le centre culturel sont des fréres enne- mis, dont les attributions sont complémentaires et non oppo- sées: l’enquéte encourage donc le Centre culturel et la Fédération a prendre des mesures mutuelles de rappro- chement. De plus, Currie, Coopers et Lybrand estiment que le Centre culturel pour- rait prendre Jlintiative de “mieux profiter des subven- tions quiil recoit’” en faisant jouer la souplesse de subven- tionnement (faire passer de largent d’une activité 4 une: autre méme si le budget est déja bouclé) de facon plus systématique. La maison des artistes “Les artistes se disent en- tiérement satisfaits de leur: collaboration avec le centre”, indique l'étude. Mais cette lune de miel de fait n’a pas toujours l’effet espéré par les artistes sur leur carriére. Le Centre culturel reste un ilot de culture (ouvert et disponible) qui ne peut assurer aux artistes une salle comble tous les soirs. ““Parfois le centre a initié la collaboration entre les artistes et d'autres organis- mes, expliquent les consul- tants, mais en général, il est trés difficile de mettre sur pieds d’autres contacts”. En. outre la constitution du Cen- tre interdit' aux artistes de donner en méme temps leur spectacle ailleurs en ville, et le Centre ne peut donc pas toujours profiter des réseaux de tournée. D/ailleurs, les mauvaises relations entre “le Centre culturel et la Fédéra- tion ne facilitent pas l’accés des artistes “du centre” au réseau de tournée mis sur pied par la F.F.C. Un seul financier Enfin, la dépendance finan- ciére du Centre vis-a-vis du Secrétariat d’Etat l’oblige a privilégier les artistes franco- phones qui, peu nombreux, ne peuvent systématiquement fournir des spectacles nou- veaux et intéressants. “Les impacts de la collaboration entre le Centre et les artistes ne se traduisent pas toujours en des impacts sur le grand public”, conclut l'étude. Selon la compagnie de con- sultants, tous problémes du Centre culturel se relient a une question d’argent: les efforts d’impact sur le plan culturel, social, et de promo- tion des artistes, se heurtent inévitablement a la dépen- dance financiére du Centre par rapport au Secrétariat d’Etat... Le Secrétariat d’Etat a accordé cette année 144 839 dollars au Centre et, selon les consultants, méme si “le Cen- tre fait tous les efforts dis- ponibles pour chercher du financement dans le secteur public. (...) le Secrétariat d’Etat demeure le seul or- ganisme public capable de lui donner des subventions a long terme”. Or, pour trouver l’argent supplémentaire qui lui est indispensable, il existe selon les enquéteurs “une possibilité de financement que le Centre n’a pas exploitée au maxi- mum”: le secteur privé. Mais, pour obtenir des soutiens rivés, le Centre doit faire les efforts de planification, d’éva- luation systématique qui lui font défaut: “Pour mener a bien une telle campagne de financement, souligne le rap- port, le Centre a besoin d’un plan sérieux et bien articulé, ce qui souligne encore la nécessité d’une compétence particuliére sur le plan admi- nistratif”’. Le Centre a besoin de plus d'argent que le Secrétariat d’Etat ne lui en donne actuel- lement.. Mathématiquement c'est donc qu iil justifie les sommes qui lui sont allouées -aujourd’hui, méme si certains aménagements sont nécessai- res. Voila donc le Secrétariat d’Etat informé “de fagon ob- jective sur l’impact du finan- cement qu'il accorde au Cen- tre culturel colombien”. Un restaurant frangais antiatomique Suite de la page 1 les “Pershing” transformés en lampes sur toutes les tables, étalage d’aliments déshydra- tés, plus un immense graphi- que expliquant a quelle dis- tance du point de chute d’une bombe..: les convives du res- taurant survivront. “Un abri nucléaire - c’est comme la ceinture de sécuri- té, explique Jacques, elle a sauvé la vie a des milliers de gens, mais elle ne garantit pas la vie sauve 4 100%”. Autre- Harcourt réélu Suite de la page 1 ministre provincial, du parti N.P.A. 49% des électeurs se sont déplacés pour réélire Mike Harcourt qui l’a empor- té avec 87,782 voix contre 49,957: ume majorité de 61.9%. Quant aux conseillers municipaux, aux commis- saires scolaires et des parcs, on ne voit presque aucun chan- t. Avec les quatre bulle- tins de vote, les électeurs de Vancouver devaient répondre Aa une question (trés mal posée) sur le test des missiles de croisitre au Canada: 53.7% refusent contre 40%. Dans de nombreuses munici- alités, la marge entre les leux candidats a: été trés mince.AKelowna, le maire .sortant n’a battu son rival que par 238 voix; a Prince George, Elmer Mercier, maire sortant ne l’a emporté qu’avec 204 voix. La fin du régne de dix-sept ans du maire Frank Ney a Nanaimo s'est terminé samedi dernier, 47% des élec- teurs lui ont préféré un nou- veau venu sur la scéne muni- cipale, Graeme Roberts, con- cessionnaire d’automobiles. ment-dit, le meilleur abri ne pourra vous protéger d’une ‘bombe qui vous tombe sur la téte. Aussi, selon des calculs trés poussés, il aurait fallu que le restaurant de Jacques soit construit a plus de 1,6 km du. point d'impact de la bombe d'Hiroshima pour que _ les dineurs soient sains et saufs. Ingénieur de formation, Jacques connait son métier. D’abord, son pére, entrepre- neur en France prés de la frontiére Suisse, devait se plier aux lois locales qui exigent un abri pour chaque habitant. De plus, il a déja construit, en utilisant d’ailleurs la techno- logie helvétique, neuf abris particuliers en Alberta. Le but de son restaurant, dont le site n’est pas encore détermi- né, est donc de convaincre d'autres clients. A vrai dire, de la réussite de - son entreprise, Jacques ne doute pas un seul instant: “Mes études de marché les plus optimistes tablent sur un abri pour 50 000 Canadiens. Or, en mettant seulement une petite annonce dans un jour- nal, j'ai déja quarante clients intéressés' 4 Vancouver; deux fois plus que prévu...”. Il suffit 4 Jacques Carrara d’une poignée de convaincus (con- tre des milliers de sceptiques) pour faire tourner son affaire. Quant au restaurant, il reste- ra toujours une curiosité de plus a visiter 4 Vancouver. Et si le vin est bon, les convives en sortiront peut-étre radieux. Tapis rouge pour un vin contesté Suite de la page 1 France. Aujourd’hui, Air France a fermé son bureau de Vancouver et les trois autres larrons se sont mis ensemble, a Vancouver comme 4a la réception de Victoria, tenue le 16 novembre. “Pour donner plus d’impacts 4 l’événe- ment”, explique l’un des ré- ponsables d’Air Ca xada. La réception donnée en son honneur était a la mesure des quantités de Beaujolais nou- veau mises a la disposition des consommateurs de Colombie britannique. Il est disponible dans cinquante points de vente (contre dix l’an der- nier) et la Régie des alcools en a importé cing fois plus qu’en 1983 (33500 bouteilles au prix moyen de dix dollars) : en tout les manutentionnaires de l’aéroport ont dai manipu- ler 324 tonnes de vin reparties en 2800 caisses. Il est arrivé a l’heure dite le 15 novembre, date imposée par la loi francaise pour la mise en vente du premier de ses vins. Comme toujours, il atterri en Colombie britannique avec un taux d’alcool bien supérieur a Vhabitude: un Beaujolais est en général étalonné a 9,5° mais pour des raisons de conservation pendant le vo- yage, les bouteilles exportées par avions sont “gonflées” ° jusqu’A une moyenne de 12,5°. Voila qui explique la~ douce euphorie qui présidait a la réception, surtout que les invités ont “di” goiter les onze Céteaux différents sélec- tionnés par la Régie des Alcools. En prenant les précaution d’'usage - le vin est une question de gott et un Beaujolais nouveau Mommes- sin ne peut étre identifié avec un Nicolas par exemple - on peut dire que 1984 n’est pas — une année _ exceptionnelle Beaucoup de spécialistes d’oc- casion, pain et fromage a la main et visage enluminé par les 12,5°, faisaient des commentaires sceptiques sur le cru 84: “Il est moins bon que l’an dernier”, “Il est trop apre...” etc... Par contre d'autres ont loué sa couleur, qui est semble-t-il au moins aussi importante que son gout. “Une belle couleur an- nonce une année qui se présente bien pour le vin’, déclare André Chollat, prési- dent de la Société historique _et originaire lui-méme du Beaujolais. En fait, le Beaujolais nou- veau 84 revient de loin. La sécheresse de 1|’été francais, puis un mois de septembre de pluies diluvien- nes, ont donné au raisin la coulure et le millerandage, deux noms impressionnants qui recouvrent une réalité mathématique: la taille des grains diminue, ils donnent moins de jus, le vin est plus cher*. Voila pourquoi il est vendu a 10 dollars la bouteille contre une moyenne de 8,50 l’an dernier. Il faudra attendre début de 1984 pour savoir si la qualité moyenne du Beaujolais nouveau rejaillira sur l’ensemble des crus de l'année. En effet c’est a cette période que. le Beaujolais, le vrai, celui qui sera millésimé 1984, arrivera en Colombie britannique. a * La déréglementation récen- te des tarifs aériens a elle aussi entrainé laugmentation du prix. ne Suite de la page 1 pour le chinois c'est un pinceau flexible sans appui sur un papier de riz avec une encre que l’on frotte sur une pierre. Et ce qui ressort de cet art chinois, c'est le blanc: chez l’arabe cest le contraire, il a horreur de l’espace, il le remplit. Pour l’art de bien former les caractéres de l’écriture arabe, l'instru- ment est un roseau taillé en biseau, cet art est plus géométrique, il est plus mathématique, plus ra- tionel.” A l’approche de ces deux maitres, mais surtout au- prés du maitre irakien, Lucie Lambert passe des eaux-fortes en noir et blanc a la couleur. Ce sont ses dix-sept gravures. qu’ elle expose a la galerie Grace sur l’ile Granville jusqu’au 24 novembre. Ces dessins qu’elle appelle ses miniatures sont des petits chefs-d’oeuvre de couleur de précision, et de finesse. “Je prends les structures arabe et chinoise et j’y mets mon monde”, c’est ainsi que les champs de blé de St-Sévére au Québec sont devenus de nombreux si- gnes arabes et chinois. On est loin des billots qui flottaient sur la riviére de Shawinigan qui l’ont inspi- rée lors de son époque en noir et blanc. Ces billots qui forment aussi des let- tres ont d’ailleurs illustré de nombreux livres de poémes que Lucie édite elle-méme. “Je soumets mes dessins a des €crivains et des poétes, ils illustrent ensuite de leur plume et ils ‘lui donnent un’ titre”. 1 existe donc quatre livres édités par Lucie: “Frayére” avec des gravu- res de Lucie et des poémes de Yvon Rivard: ‘Prince et la ténébre” texte de Francois Rivard et “puis “Aléa” qui est un recueil La voix de l’image ques-unes. _ Lucie prendra_l’avion pour le Québec, puis -voit qu’en Amérique du “galerie est située au 1406 de dix eaux-fortes de Lucie illustrées des poémes de Réjean Beaudoin, mais dans ce dernier ouvrage, la couleur y est présente. Les expositions nombreu- ses a Paris, Strasbourg, Montréal, et Sherbrooke, ont permis aux oeuvres de Lucie Lambert de figurer en bonne place parmi les collections privées d'Europe et du Canada, parmi les collections pu- bliques comme la Banque Nationale du Canada, la bibliothéque nationale de France, l’université Laval pour n’en citer que quel- pour Paris ou elle conti- nuera a travailler avec le maitre irakien de calli- graphie qui continuera a Vinitier a cet art. “I] ne m’a pas encore donné le secret de l’encre, du papier a la mode arabique. Je veux en savoir plus, je voudrais connaitre cet art sur le bout des doigts. Je veux également avoir cette force invincible que j'ai trouvée chez les deux maitres; on nord on ne sait pas travail- ler!’ Mais cette décision de quitter l’Amérique du nord et de retourner sur le vieux continent est difficile a prendre, quitter le calme de la céte ouest et retour- ner dans le brouhaha - mais combien stimulant - de Paris. Vous n’avez donc plus que quelques jours pour faire un tour 4 I'ile Granville a la galerie Grace. Et si vous manquez ~ Vexposition de Lucie, la galerie présente les der- | niéres sculptures d'un Québécois, Patrick Amiot a partir du 29 novembre jusqu’au 5 décembre. A voir aussi sans faute. La Old Bridge. 100 employés de moins a CBC Suite de la page 1 la station, et des fonction- naires gouvernementaux. A l'heure ot nous imprimons, on ne connait aucun détail sur les postes qui vont étre coupés. - Les employés recevront leur note de licenciement courant décembre et leur départ prendra effet le 31 mars 85, fin de l’année budgétaire. La Colombie britannique, avec un employé sur six de moins, est la province la plus touchée par la décision du gouvernement —conservateur de réaliser 75 millions de dollars d’économie sur les dépenses de CBC. On ne sait pas dans quelle mesure la soixantaine d’employés de la branche frangaise de CBC sera plus ou moins affectée proportionnellement que la chaine anglophone . Pour- tant, il est plus que probable, si l’on en croit les bruits de couloir, que le secteur coupe “en priorité sera celui des productions locales ne passant pas sur le réseau national. Or, la télévision francaise produit trés peu, lors de l’émission des nouvelles de 18h00 qui, en tant que pro- duit informatif, rentre dans le cadre du mandat prioritaire de CBC: les nouvelles. Coté — Radio, les émissions produites localement sont “Radio- Réveil” (le matin), “Les Af- faires publiques’ (12h30 - 13h30) “L’Artishow” (aprés- midi) et “La grande balade” (samedi matin). A la radio comme 4 la télévision, on semble assez confiant pour le secteur des nouvelles pures, qui semble moins menacé que les autres. © Par contre, aucune projec- tion n’est méme envisageable dans le domaine des installa- tions d’émetteurs nouveaux. En plus des 75 millions d’€co- nomie de fonctionnement, le ministre des Finances a re- commandé une coupe de 10 millions dans les budgets pro- prement techniques. Mais cet- te diminution s’adresse en priorité aux technologies de pointe, secteur qui ne concer- ne pas les classiques installa- tions d’émetteurs. Il faudra néanmoins attendre quelques semaines pour savoir si l’an- tenne de Comox-Campbell River, qui venait en téte de liste au calendrier sera instal- lée ou non. ae a ry Y MINIMETRIQUE Y Y MINIMETRIQU Ee ee La plupart des tartes La température nor- cuisent. a 220°C. male a l’intérieur est (425°F) d’environ 20°C Ay MINIMETRIQUE AY MINIMETRIQUE Un rétide pore cuit au Si la température : four a 160°C (325°F) extérieure se situe a : pendant 65 a 75 min/ -30°C, il fait trés froid a kg é i rs a Say Aba eS BAS = Se