16— Le Soleil de Colombie, Vendredi 5 novembre 1982 Lettres, arts et spectacles Un auteur par semaine Monique Corriveau CORRIVEAU, Monique (Monique Chouinard) (1925- ) Ecrivain pour la jeunesse et romanciére née a Québec. Aprés ses études chez les Ur- sulines de Québec et a 1’Uni- versité de Toronto, elle décide de s’adresser aux jeunes par des récits et romans. De nombreux prix saluent régu- liérement la parution de ses Ouvrages: a deux reprises (1958 et 1960) le Prix Lit- térature-Jeunesse (ACELF) pour Le Secret de Vanille et Les Jardiniers du hibou: a deux reprises également (1964 et 1966), le Prix litté- raire de la province de Qué- bec (section jeunesse) pour Le Wapiti et Le Wapiti et Le Mattre de Messire; en 1966, la Médaille du “Livre de I’an- née pour enfants” (CLA) pour Le Wapiti; en 1967, le Prix du Centenaire pour Céci- de, et en 1971, le Prix Mi- chelle-LeNormand pour I'en- semble de son oeuvre. Moni- que Corriveau est membre du Conseil de “Communication- Jeunesse”. Par son style attachant et correct, par sa thématique qui explore avec succés le passé canadien, Monique Corriveau se situe parmi les meilleurs auteurs contemporains qui €crivent pour les jeunes. OEUVRES Le Secret de Vanille (récit) Les Jardiniers du hibou (roman) Le Wapiti (roman) Le Maitre de messtre (roman) Max (aventure) La Petite Fille du printemps (roman) Cécile (roman) Max au rallye (aventure) Le Témoin (roman) Max contre Macbeth (aventure) Max tombe du ciel (aventure) Le Gargon au cerf-volant Les Satsons de la mer OOo Il va sans dire que vous pouvez trouver tous les ouvra- ges de ces auteurs dans nos librairies francophones. Com- me par exemple, “Au coin du livre” & Victoria, 670, rue Hérald. Au “Croque- Bouquins”, 795, 16éme av. ouest a Vancouver. Au “Bou- quineur”, 1222, rue Robson et a “La Mouette” a Richmond. Et si votre libraire ne les a pas sur ses rayons, comman- dez-les. Alliance Francaise “Mado” ncais, 197! _ min. . Drame Téa lisé par Claude Sautet.Scén. Claude Néron, C. Sautet. Phot.: Jean Boffety. Mus.: Philippe Sarde. Mont.: Jac- ueline Thiédot. Int.: Michel iccoli, Ottavia Piccolo, Jac- ques Dutronc, Charles Den- ner, Julien Guiomar, Denise Filiatrault, Romy Schneider. Par l'intermédiaire d’une amie Mado, maitresse occa- sionnelle et rémunérée d’un promoteur immobilier, Si- mon, un jeune homme sans emploi, Pierre, trouve une place temporaire de comp- table chez celui-ci. Simon se trouve dans une passe diffi- cile & la suite du suicide d’un associé coincé par les dettes qu'il avait contractées en- vers un margoulin. Il s’ef- force d’honorer les obliga- tions du défunt, malgré les difficultés financiéres qu'il encourt ainsi, tout en cher- chant a prendre en défaut le eréancier. Mado lui en four- nit l'occasion grfice & un autre de ses clients. Complexe et riche en ob- servations psychologiques et —— le er ne livre pre abord toutes ses subtilités. Sautet continue l'étude de l’&ge mfr désabusé commen- cée dans ses autres films tout en explorant plus avant le contexte sociologique des personnages. La description est toujours aussi souple et diverse et certaines séquen- ces font montre d'une pro- fondeur d’approche peu com- mune. Les interp . en plus d’étre talentueux, sont dirigés de main de maitre. Ce film présente un ta- bleau critique de la spécula- tion dans le milieu immobi- lier. Il comporte I’évocation de moeurs libres. A Il’Alliance _ Frangaise, 6161 rue Cambie, Vancouver le mercredi 10 novembre 19h30. Exposition Koerner L’Alliance Francaise vous invite au vernissage de l’expo- sition des oeuvres du peintre vancouverois J. Koerner, le vendredi 5 novembre, de 18 a 20 heures. Un vin et fromage sera offert & cette occasion. L’entrée est gratuite pour les membres de ]’Alliance et de $5 pour les non-membres. L'exposition sera ouverte au public du lundi 8 au mercredi 10 novembre, de 18 a 21 heures a l’Alliance, 6161 rue ‘Cambie, & Vancouver. Des visites sur rendez-vous peuvent également étre organisées. etiam Soe Photographie de qualité couleurs : A & G PHOTO SERVICES LTD: 5552 Victoria Dr. (at 39th Ave Vancouver, BCI En voila! Les livres, comme n’im- porte quelle autre chose de nos jours, cofitent cher. Ce n’est pas rare que l’on doive débourser $10, $20 voire plus de $30 pour un seul livre, qui sera lu une fois et ne servira ensuite qu’a gar- nir une tablette. Si nous avions l'occasion d’examiner ou de lire ces livres sans les acheter, ce serait insensé de notre part de ne pas en profiter, a moins que nous soyons cou- sus d'or. Si l'on peut supposer que notre fortune ne soit pas encombrante a ce point, comment cela se fait-il que dans la majorité des villes, petites et grandes, moins de 20% des lecteurs de la population utilisent cette mi- ne de livres et de documents qu’est la bibliothéque muni- cipale? Impossible que seulement une es sur cinq lise des livres — du moins, nous l’espérons. . Serait-ce la loi du mondre effort qui nous empéche d’aller & la bibliothéque, le téléviseur étant a portée de la main? Pour ceux qui n'ont pas } puis queue ~ temps, peut- tre que la perspective d’es- sayer de trouver ce qui pourrait les intéresser leur parait un peu rebutante — “comment diable tout-petits et des oeuvres “classiques” pour les gens*.<’ d'un certain age. Bien entendu, vous trou- verez tout cela sur les ra- yons de la bibliothéque, mais ses collections sont infini- ment plus vastes. Saviez-vous, par exemple, que votre bibliothéque a presque tous les livres sur la liste courante des succés de librairie, aussi bien dans la catégorie des romans que dans celle des non-romans? Sans compter les nom- breux rayons de livres qui vous apprendront a réparer tout ce qu'il y a sous le ciel, votre bibliothéque peut vous tenir au fait de l’actualité en ce qui concerne la religion, l'art culinaire, la sexualité, la hotographie, le macramé, e stress, la danse, la psycho- logie de l'enfant et de |’ado- lescent, le voyage, la mode, I’énergie solaire, méme la magie. Voila un trés petit échantillon des innombra- bles sujets de lecture qui vous attendent dans votre bibliothéque municipale. Et c'est gratuit! Pourquoi donc ne pas vous faire un devoir, dés cette semaine, de visiter votre bi- bliothéque municipale pour voir, de vos propres yeux, ce qu'elle a a vous offrir? Un personnel compétent est a votre service. Et les enfants, ne pour- fait-on raient-ils pas vous accompa- pour trouver quelque chose gner? Ce qu’ils y appren- parmi ces milliers de livres?” dront les aideront certaine- Il se ut aussi que nous ment dans. leurs études? ayons des idées surannées Leurs enseignants vous en de ce qu'une bibliothéque remercieront et, tét ou tard, contient — de vieux livres, vos enfants feront de méme. des ouvrages de référence, [Source: Fédération cana- des livres d'images pour les dienne des enseignants] Au Vancouver East Cinema ‘“Weekend”’ Une vision apocalyptique de la société de consomma- tion capitaliste, centrée sur une hécatombe provoquée par le départ en weekend de citadins press¢s. La fin d’une civilisation a travers la fin d'un de ses symboles: |’auto- mobile. Les protagonistes du film, mus seulement par un sordide matérialisme, se tuent les uns les autres, empoison- nent leur famille, meurent sur la route pour apparaitre a la “* Alphaville”’ Alphaville est une vision d'un Paris futur dans lequel les traces d’humanité dispa- raissent de plus en plus devant le régne de l’ordinateur. Lem- my Caution (Eddie Constan- tine) est un héros venu d’ail- leurs dont la mission consiste a détruire ce pouvoir a la Fran- kenstein, et a sauver celle qu'il an?) ee CA fin autant cannibales que vic- times. Méme les opposants a ce monde absurde et violent sont corrompus. * <3 Vancouver Eas Cinema, sur la rue Commercial et 7éme avenue; les 8 et 9 novembre: “Alphaville” & 19h30 et “Week-end” a 21h15. aime: Natasha (Anna Kari- na). Nous contemplons des acteurs sans racines, sans traditions, sans conscience, vivant seulement dans le pré- sent. Un film trés “godardien’ Exposition J.M. Bélanger Un de nos portraits franco- phones hebdomadaires, Jean- Marie Bélanger, peintre-ar- chitecte, expose en plein cen- tre de Vancouver et dans un lieu prestigieux, le théatre Queen Elizabeth. Une vingtaine de toiles a Vhuile aux couleurs vives se- ront présentes jusqu’au 14 novembre. Jean-Marie Bélanger, réci- piendaire du prix d’excellence de “Héritage Canada”, est architecte dans une grosse | firme locale de Vancouver. Mais Jean-Marie se consacre ~ également a la peinture qu'il a étudiée avec les artistes Paul Lacroix et Gérard Tremblay. Au théatre du Queen Eli- zabeth, rue Hamilton, Vancouver, jusqu’au 14 novembre. ge } ies f x Paci ? fee AE vw Sane” . ow a ie * oat” wy A ~ y 5 ‘ iy : *: *y % a Babar a 50 ans Le créateur de Babar, Jean de Brunhoff, est né en 1899. Il était peinture et inventa pour ses enfants le personnage de Babar. Ce personnage eut beaucoup de succés et fut publié aux Editions du Jardin des Modes en 1931. Jean de Brunhoff meurt en 1935. Vers 1950, son fils Laurent de Brunhoff décide de conti- nuer a raconter les aventures de Babar. Les livres de Babar sont trés appréciés par les enfants. Ils sont traduits en 17 langues dont l’Arabe et le Japonais.° : Pour féter l’anniversaire de Babar, le Service Culturel du Ministére des Relations Exté- rieures organise une exposi- tion amusante et joyeuse com- posée de: © 10 personnages découpés tenant debout, de 1.80m 4a 1 m de hauteur, pepresentant. Babar, Céleste, La Vieille Dame, Arthur, Zéphir, Pom, Flore, Alexandre, Cornélius, le crocodile et le Wouly Wouly en peluche. : e d'une bande dessinée de 2.50m de long sur 50 cm de hauteur, reproduisant certai- nes illustrations des livres de Babar. © un ensemble de livres qui sera a la disposition des enfants, © un ou deux textes consacrés aux auteurs Jean et Laurent de Brunhoff. : Des_ visites commentées pour les enfants peuvent étre organisées durant toute la durée de l’exposition, du lun- di au vendredi, entre 9h00 et 15h00. Priére de faire les arrangements au préalable en téléphonant au 874-9105 (De- mandez Héléne Audet). L’exposition débute le jeudi 18 novembre et se terminera le 28 décembre 1982. _ Centre Culturel Colombien 795, 16€me Avenue Ouest Vancouver, C.B. V5Z 1S8 Tél. 874-9105 Le Québec et la francophonie Pour le Québec, la Franco- phonie représente une aire vitale pour son existence et son développement, a rappelé le Délégué général du Québec en France, M. Yves Michaud, devant les membres de 1’Asso- ciation internationale des so- ciologues de langue francaise réunis ala Sorbonne (Paris) le 27 septembre dernier. “Loin d’y voir une amicale fondée sur la nostalgie ou sur la défense des positions passées, a-t-il ajouté, la Francophonie offre un cadre dans lequel peut s’exprimer et s’organiser la diversité des personnes, des institutions, et des peuples qui utilisent le francais a un titre a-t-il, souligné. Pour votre lecture | francaise ou anglaise: $ Librairie ; LE SOLEIL -® romans policiers, espionnage ~®@ oeuvres classiques © bandes dessinées ‘ Ouvert du lundi au vendredi de 9h a I7h 3213, Cambie, Vancouver Tél: 879-6924 ou 879-6656 Nos prix défient toute concurrence Les profits de la librairie vont 4 la Fondation pour encourager l’étude du francais ou a un autre.” M. Michaud a insisté sur le fait que la Francophonie re- pose sur la conviction que les cultures nombreuses et variées qui existent dans les pays ot le francais est utilisé peuvent, grace a ce moyen, engager un dialogue qui renforce leur capacité de répondre aux questions du monde actuel, suivant leur génie propre. “Elle peut permettre de déve- lopper des relations privilé- giées qui comportent la spéci- fité de chaque culture tout en permettant d’intégrer les com- posantes technologiques et scientifiques de notre époque” i