3 - Le Soleil de Colombie-Britannique, vendredi 20 octobre 1995 - arriverait». Qui a peur du grand méchant «Qui»? Suite de la Une La peur d’un «backlash» L’Association des parents francophones de la Colombie- Britannique refuse quant 4 elle de prendre parti officiellement, tout en reconnaissant que c’est au peuple Québécois de décider de son avenir. Ladirectrice de|’organisme, Martine Galibois-Barss, explique cependant qu’il y a «beaucoup de craintes dans V’environnement du mouvement de parents si le «oui» l’emporte» ajoutant que parents et enseignants «sont craintifs des effets, ne sachant pas ce qui Les «questionnements» exprimés tournent autour du changement de structure du Canada avec la dualité “linguistique: et s’organisent autour de trois pdles : quels seraient les effets pour les francophones d’un changement de constitution, y aura t-il un effet de «backlash» pour les francophones aprés un «oui» (comme aprés Meech et Charlottetown ot les francophones avaient été identifiés comme preneurs de décision des québécois) et qu’elle sera |’attitude des provinces a |’extérieur du Québec vis-a-vis des communautés francophones?. «Les parents S’inquiétent autant d’un oui que d’unnon, mais cela ne fait pas partie de leur quotidien. Ils sont si loin du Québec...» explique cependant - Martine Gallibois-Barss. «Les questionnements sont normaux, mais nous ne pouvons pas prendre de décision car nous n’avons pas de pouvoir décisionnel» poursuit-elle. «Un oui mari depuis longtemps» Du cété de monsieur et madame «tout le monde», les réactions recueillies sont plus favorables au oui. «Mon oui est mari depuis longtemps. Pour la défense du francais au Québec et parce que, économiquement, le Québec est siir des’en sortir, méme siles premieres années seront siirement difficiles. Ce qui n’était pas sir dans les années 1980 ot le oui était beaucoup plus émotionnel» explique une québécoise qui pourtant n’aura pas le droit de voter. «Ma seule crainte serait que le Québec ne sesépare pas. LeCanada tel qu’il est est une aberration, le déficit canadien le prouve. Quatre cents milliards de dette, il y a un probléme! Il faut reformuler le Canada et créer une vraie fédération d’états indépendan- tistes» explique cet autre québécois. «Si le non passe, tout restera @ faire» A UBG, la directrice du département de frangais, Valérie Raoult, est plus nuancée. «Nous avons été trés impliqués dans le mouvement séparatiste des années 1980, mon mari et moi. Si j’étais québécoise au Québec, je voterais définitivement pour le oui. Mais vu d’ici, je me dis que la situation a changé ‘depuis quinze ans. Les québécois se trompent s’ils pensent que le frangais sera plus protégé quand le Québec sera indépendant. Rationnellement, je voterais pour lenon, mais je comprends, au niveau de mon coeur, les raisons qui poussent a voter oui». Autre questionnement chez Alain-Michel Rochereau, professeur au département de frangais de UBC. «