(Suite de la p.1) que depuis 370 ans ce vieux Québec avait vu passer bien des régimes et que malgré cela, il se portait touiours bien, ce qui prouve que le. changement de régime n’est pas la fin du monde. Aprés cette courte céré- monie, les officiels et la foule se rendirent a la Place Royale, ou les invités du premier ministre furent ac--- cueillis 4 l’église Notre-Da- me-des-Victoires par le Cardinal Maurice Roy, ot le curé de Brouage, France, pays natal de Champlain, se mérita des applaudisse- ments prolongés 4 la suite de son vibrant discours nationa- liste et traditionaliste. Quittant l’église, apres une courte visite 4 la crypte, tout le monde se rendit a la batterie Royale, ot’ M. Lecat, ministre francais. de la Culture et de la Commu- nication, remettait au Qué- bec dix canons de calibres différents, répliques des ca- nons qui défendaient la ville au temps des attaques an- glaises. Ne pouvant trouver de canons de cette époque, le gouvernement frangais fouil- la dans les archives de la Marine pour retrouver les devis de ces canons et en fit couler des répliques. La cérémonie se termina par une visite 4 la Marie-Claris- ae se, goélette de bois 4 deux mats récemment restaurée et qui vient d’étre déclarée monument historique. Pendant ce temps-la, la flotte aérienne du Québec démontrait sa force de bom- bardement au-dessus du fleuve. Cette flotte est composée d’avions de bom- bardement-citerne et ser- vent a combattre les feux de foréts ce qui permit une boutade a M. Lévesque, qui déclara qu’a l’encontre des autres flottes aériennes, cel- le du Québec ne servait pas a eréer des incendies mais a les éteindre. , Conjointement avec la fé- te du retour aux sources, le Conseil de la Vie Francaise tenait un colloque sur la Francophonie en Amérique, réunissant des francophones de toutes les provinces an- glophones, des états de la Nouvelle-Angleterre et de la Louisiane. Au cours du banquet de cldture offert par le gouver- nement du Québec et le premier ministre, M. René Lévesque, le prix Champlain, institué en 1957 et décerné alors au célébre historien, le Chanoine Lionel Groulx, fut remis 4 Soeur Héléne Chaput, de la congré- gation des Soeurs du Saint- Nom de Jésus et Marie, de Saint Norbert, Manitoba, pour son livre “Donatien Frémont, journaliste”. Le président du Conseil de la Vie Francaise annonca qu’a l'occasion de ce 370éme anniversaire de la fondation de Québec, une nouvelle décoration “en reconnaissan- ce de l’exceptionnelle parti- cipation du récipiendaire a la vie francaise en Amérique” venait d’étre créée: “L’Or- de des Francophones d’Amérique”; cette décora- tion fut remise pour la premieére fois par M. René Lévesque e 4 Mer Paul Emile Gosse- lin, seerétaire du Conseil de la Vie Francaise en Amé- rique de 1937 a 1977. e a M. James Domen- geaux, président depuis sa fondation en 1968 du Conseil pour le développement du francais en Louisiane. eau Juge Alfred Mauri- ce Monnin, du Manitoba, président de l’Association Canadienne d’Education de langue francaise depuis 1976 ¢aM. Donatien Gaudet, du Nouveau-Brunswick,.pre- mier président de I’Associa- tion des Francophones Hors Québec. cois, a droite celui de l’Acadie. La Féte du retour aux sources eet a M. Louis-Noél Martel, sénateur du New Hampshire, E.-U. et fonda- teur du Club Richelieu de Manchester, N.H. Au cours de cette féte, il y eut de nombreuses activités, telles que la féte nocturne au Bois de Coulonge ot une centaine de milliers de spec- tateurs furent divertis par Edith Butler, du N.B., Za- charié Richard de la Loui- siane, Diane Dufresne et Vinimitable Yvon Des- champs. Le diner-conférence offert par le ministére de |’Edu- cation, au cours duquel la célébre Antonine Maillet captura son auditoire par un discours vibrant d’humour et de réalisme, a la Sa- gouine; le concert de l’or- chestre symphonique de Québec dans la cour du petit séminaire, qui offrit la pre- miére du concerto “La belle Héléne” composé par Claude Léveillée, en l’honneur d’Hé- léne, épouse de Champlain. Cette manifestation aura- t-elle un lendemain? Qui, a dit M,Lévesque, peu im- porte ce que l'avenir réser- ve, il faut que périodique- ment les francophones de Amérique viennent se ravi- ver aux sources de la vie francaise en Amérique du Nord. C’est une opinion partagée i l'unanimité par tous les participants. le francais, je le parle par Derriére un canon historique. “Ow pourrais-je diriger mon tir?”. De gauche a droite: M. Denis Vaugeois, ministre des Affaires culturelles du Québec, M. Jean Philippe Lecat, ministre dela Culture et de la Communication de France et M. René Lévesque. — M. René Lévesque sur le Marie Clarisse II Arrivée des Louisianais. A gauche: M. James Domengeaux, président de CODOFIL, a droite: M. Denis Vaugeois, ministre des Affaires culturelles. Antonine Maillet a prononcé un discours fort apprécié de tous.