t t Guy Dufresne met en scéne des septuagénaires Afin de cléturer en quelque sorte la semaine «L'Age et la vie» qui se déroule du 17 au 22 octobre, les Beaux Dimanches du 24 octobre, & 20 h 30, présen- tent une piéce de Guy Dufresne intitulée Johanne et ses vieux. On nous y montrera jusqu’ou peut. aller le dévouement d'une jeune femme pour ses parents. P. Baillargeon et C. Michaud Ces scénes de la vie mont- réalaise, dont les extérieurs ont été tournés dans des quartiers familiers 4 la plupart des télé- spectateurs, nous plongent dans une atmosphére qui est celle de la jungle urbaine, ot I’hom- me doit gagner a la force des poignets l'espace qu'il lui faut pour respirer. Ici l'on se bat . tantét contre la puissance for- midable _ de___|'Administration, tantét contre l'indifférence des amis ou la bétise des voisins. Cette nouvelle piéce de Guy Dufresne, un des auteurs dra- matiques les plus célébres du Canada francais, est d'une vé- rité saisissante. Le milieu dans lequel évoluent les personnages de cette histoire réaliste ne laisse que peu de place au réve, aux envolées poétiques ou a Vidéalisme. Des fins de mois difficiles, les infirmités de |'age, la promiscuité, I’hépital, la peur de mourir, la course au bonheur, la publicité commerciale, le bruit qui empéche de dormir, enfin un air épais ou flotte un remugle de chanvre indien, voi- la de quoi est faite cette tran- che de vie qu’Emile Zola n’‘au- rait pas dédaignée. P. Baillargeon et C. Beaudoin Il est certain qu'aprés avoir vu ce téléthéatre, vous ne re- procherez pas a l'auteur d’étre exagérément optimiste. Mais il ne suffirait pas de dire que Guy Dufresne nous a donné, dans Johanne et ses vieux, une pho- tographie du réel, il faut ajou- ter que cette photographie s’a- nime singuliérement grace a la vie qu'il a su communiquer a tous ses personnages, qui res- tent des 6tres sensibles. Le sort les a si peu gatés qu’on éprouve.a les voir agir un sen- timent de sympathie, et méme Lee _ squi-a- oréé -une-mélodie, quia . ANE AT ERAL A gleleteme Sb UYU ve de pitié. D'autre part, leur im- puissance en face de situations apparemment insolubles atteint parfois a la caricature et fait sourire. ll ne faut pas chercher dans la nouvelle piéce de Guy Du- fresne une intrigue compliquée, pleine de coups de théatre et de rebondissements. L’action, parfaitement conforme 4 la psy- chologie des personnace:, se déroule logiquement jusqu’a son terme. Voyons d'un peu plus prés de quoi cette oeuvre dra- matique est faite. Il y a quatre personnages principaux: Henri, le pére; Georgette, la mére; Johanne, leur fille, et Louise, une voisi- ne. Le réle d’Yvan, ami de Jo- hanne, est assez important aus- si. Henri est un septuagénaire irascible, diminué par la mala- die, et dont l’existence semble se partager entre la préparation de ses tisanes et les émissions de télévision, qu'il regarde a longueur de journée. Il souffre d'arthrite, tandis que sa femme, Georgette, malade elle aussi, est sujette aux évanouisse- ments. Leur état de santé in- quiéte Johanne, qui se sentira un peu coupable de vivre -en appartement avec Yvan tant que le cas des vieux ne‘sera pas ré- glé. Elle souhaite pour ses pa- rents des conditions de vie rai- sonnables, et elle multipliera les démarches pour améliorer leur sort. Pour Henri et Georgette, Jo- hanne représente la sécurité, et c'est pourquoi ils tiennent tel- lement a ce qu'elle reste au- prés d’eux, alors qu’elle vou- Variétés drait bien vivre sa vie. Il y a donc !a un premier conflit, si lon veut, entre le devoir filial et une volonté d'indépendance P. Baillargeon et M. Girard tout a fait légitime. Mais c'est sans doute moins le devoir que la générosité de la jeunesse qui inspire la conduite de Johanne a l'égard de son pére et de sa mére. Cette derniére apparait a certains moments comme une mére possessive, qui regrette d’avoir, un jour, autorisé sa fille a vivre loin d’elle, et qui cher- che désespérément a la repren- dre. On trouvera dans les rapports de Johanne avec Yvan les élé- ments d'un second conflit, ot se manifeste |'égoisme~ d'un jeune homme qui prend délibé- rément ses distances avec la ‘ Hae mi Paule Baillargeon famille de sa maitresse. Le personnage de Louise, '' voisine du vieux couple et amie de Johanne, représente® |'obli- geance, la bienveillance, méme la bonté. C’est un rayon de soleil qui arrive a traverser |'épaisseur de la jungle. Ne manquez donc pas Johanne et ses vieux, aux Beaux Diman- hes du 24 octobre, a 20 h 30. Ciné-club, |e dimanche 24oc- tobre a 23 h ‘30, continue sa rétrospective de l’oeuvre de Bergman par la présentation du film les Fraises sauvages. Vic- tor Sjostrom, Ingrid Thulin et Bibi Andersson sont les princi- paux interprétes de ce drame. Le docteur Isaac Borg vieillit et est hanté par l'image de la mort. Dans la voiture qui le conduit a l'Université de Lund pour y recevoir un titre honori- fique, le professeur évoque a sa bru Marianne les grands mo- ments de son existence. Celle- ci en profite pour lui dire quel- ques vérités sur son comporte- ment envers son entourage. La rencontre de trois jeunes gens et d'un couple désuni, puis une visite chez sa vieille mére si agée qu'elle semble ne plus ap- partenir au monde des vivants, provoquent chez lui un afflux de réveries et de souvenirs. Cette pénible prise de conscien- ce le conduit 4 une évidence: l’échec de sa vie par son man- que d’amour et son égoisme. Bergman élabore ici une cons- cience laique de la mort. II l’op- pose a la vie et écarte d’emblée le coté métaphysique du _ pro- bléme. «Au Service secret de Sa Majesté» James Bond nous revient, aux Grands Films, le jeudi 28 octo- - bre & 19 heures, dans Au Ser- vice secret de Sa Majesté. Cet- te enlevante adaptation du ro- man d'lan Fleming, réalisée par Peter Hunt, met en vedette George Lazenby, Diana Rigg et Telly Savalas. La Coqueluche du mois: Paul Berval _Directement du Complexe Desjardins, tous les jours a 12 h 30, les Coqueluches Guy Bou- cher et Gaston L’Heureux invi- tent les téléspectateurs de la chaine frangaise de Radio-Cana- da a se joindre a leurs invités. Le lundi 25 octobre, Guy et Gaston font féte a la Coquelu- che du mois: Paul Berval, un des comédiens les plus dréles de la colonie artistique; Paul Berval sera entouré de Roger Joubert et Denis Drouin, avec lesquels il formait l'équipe du «Boeuf qui,rit». Ega- lement invités: Roland Bédard et Benoit Marleau. Réalisation: Michel Gaumont. Le mardi 26, les Coqueluches recoivent Jean-Pierre Bérubé, Maryléne, Jocelyne Bernier et un des chanteurs de charme qui a connu les plus grands succés du palmarés durant la décennie 1940-50: Fernand Robi- doux. Réalisation: Jean-Paul Le- clerc. Le mercredi 27, les Coquelu- ches accueilleront au Complexe Desjardins un chanteur francais yg fait le tour du monde, un air qui» a enchanté des générations de jeunes filles: Capri, c’est fini. On aura reconnu, bien sir, le chanteur francais Claude Mi- chel. Réalisation: Lise Chayer. Le jeudi 28, Gaston et Guy _ ont -pour invites —Jimmy-; Bond, a Oe Paul Berval Lissette, Carole Lamoureux et Carole: Parisien. Pour terminer la semaine, Guy - et Gaston recoivent, le vendredi 29, la pétillante chanteuse et folkloriste québécoise -Marthe Fleurant ainsi que la chanteuse francaise Suzanne Parayre. 007, chevaleresque L'agent comme a son habitude, sauve du suicide une fort jolie jeune fem- me. Elle se révéle 6tre Tracy, la fille d'un des chefs de la ma- fia, nommé Draco. Cette coinci- dence améne Bond sur la piste de organisation _criminelle «SPECTRE». Dirigée par l’enne- _mi naturel de James Bond, Blo- feld, «SPECTRE» s'est aménagé un repaire, en Suisse, au som- met d'une montagne, sous le couvert d'une clinique spéciali- sée dans le traitement des al- lergies. L’agent 007, chargé de découvrir ce qui s'y trame, réus- sit & pénétrer dans cette inex- pugnable citadelle. Un terrible complot contre I’humanité se prépare. Ses poursuivants déclenchent une avalanche qu’ils croient lui étre fatale. «L’Escapade» Jean-Louis Trintignant, Antoi- nette Moya, Philippe Clévenot et Marie Dubois prennent la ve- dette de /'Escapade, comédie de moeurs de Michel Soutter, pré- sentée a Cinéma, le samedi23 octobre a 23 heures. -Un jeune biologiste, Paul, est marié avec Anne qui, elle, tra- vaille dans une librairie. Ils meé- nent une vie confortable et pai- sible dans la banlieue de Gené- ve. Paul se rend par erreur une semaine a l’avance a un séminaire qui réunit des cher- cheurs &@ un chalet de monta- gne. Innocent au départ, Paul devient larron avec l'occasion. ce a ne eT a A a NR mS NO ie NEE