Oo 6 - Le Soleil de Colombie, vendredi 22 juin 1990 INFORMATION 15eme assemblée générale annuelle de la Fédération des Francophones hors Québec Meech conjugué a tous les temps Suite de la premiére page clause ne signifie pas son soutien... il est nécessaire qu’en tant que minorité officiel- le, nous participions au débat sur le fond et la place de cette clause». Le deuxiéme round Comme le _ notait Auréle Thériault: «// n'y aura pas de conférences constitutionnelles sur les droits des minorités avant 12 mois», en abordant la question du 2@me round de négociations, la FFHQ se projetait dans un futur plus lointain. Néanmoins, elle tenait amettre au point, dés a présent, certaines choses. «Le Premier ministre a déclaré que les autochtones pourraient étre invités sur les questions qui les intéressent. Il n’a pas parlé de nous. Il a dda, cependant, nous oubliem, déclarait Guy Matte. La demande afficielle de la FFHQ ddtment rédigée, le président affichait un réel optimiste quant a la réponse tout en refusant de se pencher dors et déja sur d’éventuelles actions de rétorsions en cas de refus. «Nous ne voulons pas dévoiler nos batteries», préci- sait en privé un membre de la FFHQ. Par ailleurs, la Fédération a décidé d’élaborer «une position de base concernant le contenu My & : Travaux publics Canada ler septembre 1990 et 28 février 1991 veuillez communiquer avec: T. Dunphy, ingénieur du projet 1166 rue Alberni Vancouver, C.-B. V6E 3W5 Tél: (604) 666-3134 communiquer avec: Protection de environnement Conservation et Protection Environnement Canada Kapilano 100, Park Royal West Vancouver, C.-B. V7T 1A2 AVIS DINTENTION Travaux publics Canada 1166, rue Alberni, Vancouver, C.-B. V6E 3W5a été mandaté par Péches et océans Canada, département des ports de petites embarcations notifie ce jour 22 juin 1990 que l‘organisme repris ci-dessus a l'intention de présenter une demande de PERMIS DE DEVERSEMENT DANS L’OCEAN auprés d'Environnement Canada conformément a la Loi sur la protection de l'environnement pour enlévement d'un mélange: déchets, boue au site Stevenson Paramount, bassins de mouillage 8 et 9, Richmond. C.-B. et décharge a Sand Heads, 49 .06.1 'N, 123 18.3 '0 a une profondeur minimale de 27 métres de la facon Suivante: par draguage avec benne preneuse de 27 métres de la fagon suivante: par draguage avec benne preneuse versé dans des chalands tirés jusqu’au site et déversés. ll a 6té proposé que les opérations se déroulent comme suit: Pour de plus amples renseignements concernant cette opération Pour information concernant le processus d’obtention du permis Région du Pacifique et du Yukon de ces prochaines rondes de negociations» qui sera déposée devant le prochain Conseil national des présidents et présidentes (CNPP). Si Meech échoue Enfin, si cette hypothése est loin de réjouir les délégués, il a bien fallu aborder |’éventualité d’un échec de !’Accord du lac Meech et |’attitude dans ce cas de la FFHQ. «Notre projet de société devra sajuster en conséquence. Nous devrons discuter avec le gouvernement du Québec pour qu'il ne fasse pas de geste malheureux allant a l’encontre de nos intéréts», expliquait Guy Matte qui refusait pour autant de crier au feu: «Nous ne serons pas en face dun Canada qui va s‘auto-détruire du jour au lendemain. La Charte des droits et /libertés, ainsi que la Constitution seront toujours /a et nous pourrons continuer a faire valoir nos droits». ll rejoignait ainsi la pensée du Commissaire aux langues offi- cielles, D'lbervile Fortier, qui avait déclaré aupara- vant aux délégués: «Quoiqu i! arrive 2 l'avenir, nous jugeons nos droits historiques, consti- tutionnels et législatif, intan- gibles et inaliénables». Francois Limoge Public Werks Canada sable, Canada Réforme du Sénat: Quelle place pour les Francophones ? L’entente du 9 juin a consacré la réforme du Sénat comme grande priorité constitutionnel- le. Désireuse de ne pas étre écartée du débat, la Fédération des f hors Québec avait demandé a l’avocat Yves Fontaine de plancher sur la question. a Immédiatement, apres |’an- nonce du contenu de |’entente constitutionnelle du 9 juin, la FFHQ avait affiché certaines préoccupations quant a la réforme du Sénat. Lors de l'assemblée générale, son pré- sident, Guy Matte, n’a pas manqué de ‘réaffirmer ses craintes: «ll yaun grand risque que la FFHQ soit évacuée du débat». Des propos étayés par Yvon Fontaine qui aprés avoir fait une synthése des différents objec- tifs avancés par les hommes politiques conclut dans son étude: «La _ position des Acadiens et des francophones hors Québec, comme celle des autochtones, est précaire dans un tel scénario.. Le fdle principal du Sénat ne semble plus 6tre la représentation des intéréts minoritaires». En effet, comme devait l’expliquer |’avocat, il apparait aujourd’hui que la représenta- tion des provinces ait remplacé celle des minorités dans le réle assigné au Sénat et qu’un consensus se soit réalisé autour d’une réforme guidée selon le concept du «triple E», c’est-a- dire des sénateurs élus, une représentation égale et des pouvoirs efficaces. «Je prends pour acquis que la réforme du Sénat vase faire autour du triple E. Sinous nous inscrivons dans le status-quo, nous serons en marge du débat», déclarait Yves Fontaine. Reste que dans ce cadre, la représentativité des Francopho- nes hors Québec dans la Chambre Haute serait mise a mal. Plusieurs délégués ne s’y sont pas trompés. Rolande Soucie, déléguée de |’Associa- tion canadienne frangaise de l'Ontario (ACFO), rappelait «le droit historique acquis» d’une représentation francophone au Sénat. Paul Comeau de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Ecosse se montrait plus que réservé face a une Chambre Haute élue. Le président dela FFHQ devait résumer les exigences en déclarant qu’il était «primordial d’étre présent dans le processus de négociation et dans le Sénat». Un discours qu’Yvon Fontaine jugeait politiquement légitime «Puisqueladualité fait partie de la _ caractéristique fondamentale du Canada et puisque tous les /égis/ateurs ont le réle constitutionnel de /a protéger, la dualité au Sénat doit donc se réfléter d'une quelconque facon». Il ne cachait pas cependant que le mécanisme de représen- tativité pour y arriver présentait certaines difficultés: «/l ny a pas de solutions miracles». Nominations de _ sénateurs additionnels,mise en place d'une carte électoralesuperpo- sée ou d'un comité dualiste, autant de voies explorées par Yvon Fontaine, avec leurs ‘inconvénients et leurs avanta- ges. Prenant a contre-pied certains délégués, il n’hésitait pas a affirmer:« Mieux vaut perdre certains joueurs si les autres sont plus efficaces». Le juristeinsistait cependant surla nécessité d’un travail en étroite collaboration avec le Québec: «Je crois que sur ce dossier, on peut joindre facilement leurs préoccupations, notamment si lon fait jouer le rdle de la dualité. Avec un_ meilleur dialogue, on fera un bout de — chemin ensemble». FLL. Projet de sociéte Développement communautaire et alliances En novembre 1989., le Conseil national des présidentes et présidents entérinait la décision de doter la FFHQ d’un nouveau projet de société. Ce week-end, Yves Fontaine a présenté les premiers travaux du comité dorientation qu’il préside. A la différence de certaines échéances brdlantes, pas de précipitation en ce qui concerne le projet de société. Le comité d'orientation ajusqu’au mois de juin 1991 pour rendre sa copie définitive. Néanmoins, six mois aprés sa mise en place, le groupe de travail, composé de huit membres (un neuvieme restant a déterminer) a déja considérablement déblayé le terrain. Ainsi, Yvon Fontaine a révélé les deux grands axes de travail déterminés par le comité: autonomie des com- munautés francophones hors Québec et création d’alliances. Selonn l’avocat, le dévelop- pement communautaire visant a une autonomie maximum est, en effet, primordial: «Notre survie ne doit plus dépendre des conjonctures politiques qui menacent a tout bout de champ de nous réléguer au dernier plan. Institutionnellement, éco- nomiquement, culturellement, nous devonsle plus possible, avoir en main notre devenim. Un . nouveau concept de dévelop- pement des communautés devant permettre de dépasser le bilinguisme institutionnel,. cet- te derniére politique étant jugée «inconciliable avec le Québec». Néanmoins, l’avocat reconnais- sait que ce développement communautaire devrait s’adap- ter aux régions: «// est certain qu il aura un niveau différent en Colombie-Britannique et au Nouveau-Brunswick.». Pourarriver Acette autonomie, le comité recommande la création d’alliance: «E//es peu- vent prendre la forme de partenariats Economiques avec le Québec. On peut aussi parler dalliances avec les autochto- nes, certaines communautés multiculturelles ou encore des regroupements d’anglophones bilingues afin de faire progres- ser certains dossiers que l'on partage avec ces groupes». Pour élaborer. son rapport final, le comité fera appel a des chercheurs dans certains do- maines comme le pouvoir local des francophones ou la place des francophones dans la coopération internationale. Il devrait également rencontrer plusieurs experts et enfin, il tiendra une série de consulta- tions dans plusieurs villes du Canada afin d’écouter les associations membres de la FFHQ sur leurs visions de la francophonie canadienne a l’approche de l’an 2000. F.L. Le bon godt européen au coeur de Gastown... Des parfums subtils du monde entier pour femmes et pourhommes... 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