ciara RIT Arts et Spectacles Daniel Dupont "Le theatre n'a pas de frontieres" La compagnie de 1’ Alibi Gtait de passage 4 Vancouver. Une Teprésentation splendide de la piéce «Le jeu de l’amour et du hasard» et l’occasion d’une rencontre avec Son metteur en scéne et directeur, Daniel Dupont. Le Soleil de Colombie: Comment s’est mise en place cette tournée au Canada? Daniel Dupont: L’associa- tion frangaise d’Action Artisti- que, qui dépend du ministére des Affaires Etrangéres, m’a proposé Cette tournée et j’ai accepté. No- tre compagnie tourne tout le temps €n Europe, récemment nous étions en Amérique Latine; voyager c’est la nature d’une troupe de théatre. Parallélement, je participe 4 des ateliers avec des étudiants en théa- tre. C’est un autre type d’échange, entre professionnels. Le théatre D.D.: Jene suis au Canada que depuis 15 jours. Mon impres- sion, c’est qu’il y a quelque chose qui va se fonder, un grand chan- tier en perspective, au théatre comme ailleurs. Le Canada est un pays en devenir. Le S.C.: Marivaux, pour- quoi ce choix? D.D.: C’est un auteur avec qui j’ai une relation passionnelle depuis 10 ans. Marivaux m’ap- prend quelque chose, il m’apprend ce qu’est le théatre. Je ne peux ra- conter au public que des histoires qui me passionnent. De plus, Ma- rivaux est extrémement moderne. Il arrive a raconter des histoires graves, cruelles, sans étre lourd. On ne peut pas réver mieux. Seu- lement la légéreté chez Marivaux a été mal comprise. La futilité, les petits clubs, ce n’est pas ¢a. Ses piéces, ce sont des histoires popu- laires, compréhensibles ot 1’on retrouve l’amour mais aussi les conflits sociaux. Le S.C.: Vous avez une formation économique, c’est plu- t6t rare dans le monde du théatre? D.D.: Effectivement, pa- rallélement au Conservatoire, j’ai suivi des cours d’économie. J’aime beaucoup cette discipline. Cela m’aide, car un théatre, c’est une entreprise. De plus, cette forma- tion mathématique entraine un rapport un peu particulier avec la littérature. Peut-étre que ma pas- sion pour Marivaux n’y est pas étrangére. J’aime 1’écriture pré- cise, rigoureuse, les textes bien ciselés, qui ne s’étalent pas. Propos recueillis par Francois Limoge "La légéreté chez Marivaux a été mal comprise" n’a pas de frontiéres. Le S.C.: Quel a été l’ac- Cueil du public? D.D.: Il est vraiment cha- leureux. Les gens aiment et ils le font savoir. Affectueusement, on Tressent quelque chose de trés fort. On est vraiment trés heureux de ce séjour. LeS.C.: Votre impression vis-a-vis du théatre canadien? Agenda Les 8 et 9 décembre, le "Sun Yat-Sen Chinese Garden" propose des événements en frangais avec la collabora- tion de l'école bilingue Ma- guy Duchesne. Renseignez- vous au 662-3207. Branchez-vous et Faites vos dons A partir du samedi ler décembre & 20h00 sur CBC-TV. Plusieurs voyages pour deux et un exquis noeud de diamants sont offerts par TMMGS CHRISTMAS TELETHON ey. British Columbia Téléphone 669-1990 ROBERT GISH JEWELLERS @ Lions Society for Crippled Children 11 "The Invisible Detective" Une farce moderne Une face moderne de Pe- ter Eliot Weiss. Les associations artistiques doublées d’une relation amoureuse réussissent au couple Weiss. Pe- ter Eliot Weiss nous avait déja donné un texte mémorable avec «The Haunted House Hamlet» que Kathleen Weiss a mis en scéne avec beaucoup d’adresse et d’ori- ginalité. Ils récidivent cette fois avec «The Invisible Detective». C’est une farce moderne avec ses clichés et toutes les ex- cuses pour rire, qui demande un jeu physique, précis, une gestuelle exagérée sur un rythme bien tas- sé. Peter Eliot Weiss a produit un texte dynamique oi il nous fait des clins d’oeil, comme lorsque certains personnages font pren- dre conscience aux autres de leur transformation. Kathleen Weiss profite de chaque détail pour le faire ressortir 4 outrance. Elle méne les acteurs comme un chef d’or- chestre qui dirige une cavalcade. Ils ne sont que quatre acteurs et pourtant on croirait observer une foule de gens occupés. Deux ou trois actions simultanées peuvent rendre la tache difficile au spec- tateur qui a besoin de toute sa concentration. €a vaut la peine! Le détective joué par Morris Panych souffre de dédoublement de personnalité. S’il se prend pour Sherlock Holmes, il déduit pour- tant une histoire 4 dormir debout a partir d’éléments n’ ayant aucun rapport entre eux. I] met trois ans a conduire une enquéte qui n’abou- tit pas. Et quel déploiement d’éner- gie! M. Panych, plus dréle que jamais, soigne chaque apparition de ses deux personnages, le bon et le mauvais. Quelques détails marquent la transformation, cela Se passe sous nos yeux en quel- ques secondes; ilremonte sa veste sur les épaules et une sorte de bas de nylon noir lui reléve la lévre supérieure en rictus. Kathleen Weiss a su utili- ser habilement les nombreux ta- lents de Ken MacDonald. I a congu un décor sombre, de hauts grilla- ges et murs noirs. Ses arrange- ments musicaux prennent toute l’ importance d’un personnage par l’entremise d’un piano qui sou- vent joue seul. Et son peu d’expé- rience comme acteur disparait totalement car il s’occupe sans cesse 4 dessiner sur son décor avec une craie blanche, comme exemple, au début par quelques traits, il fait surgir une porte avant de l’ouvrir. Et Wendy Noél est absolument époustoufflante en gouvernante et dans le réle de la cliente Anne. Bonne performance aussi de David Hay. «The Invisible Detective», un spectacle qui vous réjouiera au Firehall Arts Centre jusqu’a la mi-décembre. Informations: 687- 8737. Marie-Louise Bussiéres invités(es). V6J 181 (CJFC) Le Conseil jeunesse Franco-Colombien (CJFC) de la Colombie- Britannique désire vous inviter a venir assister aux andiences publi- ques que la Commission nationale d'étude sur l'assimilation tiendra le 30 novembre et le ler décembre 1990 prochains 4 Vancowver. De plus, une rencontre sociale a été organisée pour les gens de la communauté. Il nous fera plaisir de vous compter parmi nos Audiences publiques: Maison de la Francophonie 1555 - 7e avenue ouest Vancouver (C.-B.) Le 30 novembre 1990 - 4 compter de 14h00 Le ler décembre 1990 - 4 compter de 10h00 Rencontre sociale: Maison de la Francophonie Le 29 novembre 1990 - de 18h00 4 20h00 Pour information: Serge Couture Directeur général Conseil jeunesse Franco-Colombien Tél.: (604) 737-8510 CONSEIL JEUNESSE FRANCO - COLOMBIEN - Le Soleil de Colombie. Vendredi 30 novembre 1990