Information Partage est de plus en plus un monde a Il’envers que celui qui nous entoure. Effrayés par une misére dorée qui les obligerait 4 vivre dans des habitations 4 bon marché, les riches manifestent par milliers, tout comme ceux et celles qu’ils considéraient -comme de vulgaires “voyoucrates” au temps de la révolution sociale. Tandis que lessyndicats ouvriers se dépeuplent de leurs membres devenus chémeurs, les médecins, au risque de s’en rendre malades, songent a se syndiquer. En devenant prolé- taires peut-étre obtiendront-ils les faveurs d’un gouvernement dont la philosophie chatouille plus leur nerf politique que leur portefeuille ? Celui-ci est encore assez gami, pour ne pas les obliger 4 rendre visite aux malades 4 domicile en acceptant poules et canards en paiement de leurs services. Ah! nous ne sommes plus au temps, relativement récent, oti le genre humain riche en illusions se laissait compter les belles histoires d’une société de loisirs, dans laquelle, conséquence des progrés techniques, nous devions travailler moins et vivre mieux. | _ Le féve a, depuis, fait place a une triste réalité ; les grandes vacances sont deve- nues chémage, la société de consommation n’ayant pas jugé bonde redistribuer la man- ne que lui apportait le progres. Se considérant juste et bon en accusant les autres d’étre bétes et méchants, Quest s’est dangereusement endormi dans une suffisance illusoire. Obéissant aux élucu- brations, dites savantes, des spécialistes de la mise en marché et de la production accélérée, nous en sommés venus 4 faire produire, par des robots, des objets que de moins en moins d’humains ont les moyens d’acquénir. Bien qu’elle ne semble pas encore s’en rendre compte, pour n’avoir pas su partager équitablement les richesses de la terre, notre société s’est condamnée 4 en partager la misére. ~ } Le réveil risque d’étre brutal. Il ne sert pas 4 grand'chose d’attendre des miracles des figures politiques aux discours désuets, dont les philosophies en “isme” de droite, de gauche, ou du centre, nous ont menés.au marasme et a la confusion. Le temps est venu d’inventer un nouveau parti et d’y adhérer. Pourquoi pas le “partagisme” ? Jacques Baillaut Les gagnants et les perdants Suite de la une Alberta (515 francophones, 0,9 pour cent de la population). _ Elles'applique également a Yellowknife ot la minorité fran- cophone était de 570 (3,8 pour cent de la population) et 4 Whitehorse ot ont a dénombré 585 francophones (3,3 pour cent de la population). ALabrador City, la popula- tion francophone était de 480 en 1991, (395 en 1986) mais les francophones représentaient tout de méme 5,3 de la population totale (4,6 pour cent en 1986). Dans ce cas, les francophones auront droit également a des ser- vices clés fédéraux dans les deux langues en vertu cette fois de la régle du 5 pour cent, qui s'‘appli- que dans le cas des municipalités ayant une minorité entre 200 et 500 personnes. Lamunicipalité de Sackville au Nouveau-Brunswick (275 fran- cophones mais 5,1 pour cent de la population totale) se retrouve dans la méme situation que Labrador City, de méme que les municipa- lités de Grand Centre et Lac Labiche en Alberta et McDonald au Manitoba. Une autre régle s'applique dans le cas des municipalités oi la population francophone est d'au moins 500 personnes, représen- tant au moins 5 pour cent de la population. C'est le cas notam- ment 4 Yarmouth oi la population francophone est passée de 495 en 1986 4 635 en 1991 (8,3 pour cent). Des services fédéraux en francais devront aussi étre offerts dans les municipalités ou les fran- cophones représentent 30 pour cent de la population, méme s'il sont moins de 200 personnes. C'est le cas 4 St-Louis en Saskatchewan, ot les 170 fran- cophones recensés en 1991 re- présentaient 39 pour cent de la population (130 francophones et 28 pour cent en 1986) de méme qu'a Coderre ot les 20 francopho- Le 15éme anniversaire de Liaison La vitrine culturelle hors Quebec Liaison, le seul magazine: culturel francophone 4 I'extérieur du Québec, féte cette année son 15éme anniversaire. On a beau dire, mais l'événe- ment n'est pas banal. Quinze ans 4 parler des arts et des professionnels franco-ontariens sans discontinuer, cela mérite bien d'étre souligné. Le tirage de Liaison est mo- deste : 1500 exemplaires. Ce n'est ni un hasard, ni un probléme de mise en marché. Rédacteur en chef depuis septembre 1987, Paul-Frangois Syl- vestre reconnait d'emblée viser une / clientéle "trés pointue" avec son magazine. Plutét que d'aller dans toutes les directions pour faire plai- sir 4 tout le monde, il a décidé d'en faire une véritable "vitrine de la créa- tion et du talent professionnel en Ontario frangais". "Si on était le magazine ~ socio-culturelde l'Ontario francais, ce serait facile de vendre des abon- nements," reconnait Paul-Frangois Sylvestre. Avec les années, le maga- zine a développé un regard critique sur les arts en Ontario frangais. "On a longtemps donné une bonne tape dans le dos des artistes, méme quand c’'était pas bon... il ya eu beaucoup trop d’auto-félicitations", déplore M. Sylvestre. Hl croit cependant que les Franco-Ontariens acceptent da- vantage la critique que par le passé. A ses débuts en 1978, Liaison était un bulletin d'informa- tion pulbié par l'organisme Théatre Action, qui s‘adressait surtout aux comédiens, aux dramaturges et 4 tous Vendredi 16 avril 1993 ceux qui oeuvraient dans le milieu théatral. Le bulletin a ensuite ouvert graduellement ses pages aux autres disciplines de sorte qu'en 1981, on créait la maison d'édition I'Interligne pour assumer, entre autres, la publi- cation du magazine. Seulement deux personnes 4 temps partiel travaillent a la revue, mais elle peut compter sur de nombreux collaborateurs. Publié 5 fois par année, Liaison arrive a boucler son budget, qui se monte 4 environ 200 000$, en frappant a toutes portes. Car ils sont nombreux a aider financiérement "la revue des arts en Ontario frangais". Liaison bénéficie en effet de l'appui ' financier du Conseil des Arts du Canada (qui malgré les coupures a décidé de ne pas réduire sa subven- tion cette année), du Secrétariatd'Etat du Canada, du Conseil des arts de l'Ontario et de la Municipalité régio- nale d'Ottawa-Carleton. Elle regoit aussi une aide fi- nanciére ponctuelle de la ville d'Ottawa, del'Office des affaires fran- cophones de l'Ontario, du Secréta- riat aux affaires intergouvernementales du Québec et du Centre de I'édition de l'Ontario. Les sommes sont modestes mais en bout de piste, Liaison recueille envi- ron 100 000$ par année en subven- tions diverses. Ce qui fait dire 4 son rédacteur en chef que Liaison "est un produit professionnel bien vu et bien recu. Les bailleurs de fonds sont contents de mettre de l'argent la-dedans." APF Le Soleil de Colombie nes de I'endroit représentaient tout — de méme 33 pour cent de la popilation ! (Ilya cing ans, les 30 citoyens de Coderre ne représen- taient que 27,3 pour cent de la population). Deux nouvelles régions métropolitaines de recensement en Ontario, Oshawa (5185 fran- cophones) et Kitchener (5760 francophones) ont maintenant une minorité d'au moins 5000 person- nes, ce qui rend maintenant obli- gatoire l'offre active de services en frangais dans les bureaux fédé- raux. Les régions métropolitaines de Halifax, Saint John, Sudbury, Toronto, Hamilton, Windsor, St- Catherines-Niagara, Winnipeg, Calgary, Edmonton et Vancouver étaient déja tenues d'offrir des services fédéraux dans les deux langues officielles. Mais au jeu des statistiques et des mouvements de population d'un recensement 4 un autre, il faut aussi s'attendre a des pertes. Crest le cas 4 St-Louis 4 I'Ile-du-Prince-Edouard, St- Ignace et Nakina en Ontario, St- ‘Lazare au Manitoba, Antlr et Gravelbourg en Saskatchewan et Peace Riveren Alberta. Danstous . ces cas, les régles vont changer et les francophones n'auront théoriquement plus droit aux mé- mes services en frangais de la part du gouvernement fédéral, 4 cause d'une baisse de leur population de langue minonritaire. APF Clin d'oeil J0-BLO Et BOBINETTE DOIVENT FAIRE LEUR RAPPORT D'IMPOT/ POUVEZ-VOUS LES AIDER? BE | avez! CS | PAyez! a PAYEZ! LPrOe ga eS A AORN Re! Le Soleil de Colombie Le seul journal en frangais de la Colombie-Britannique Président-directeur : Jacques Baillaut Rédacteur en chef: Frédéric Lenoir Journaliste : Pierre Longnus Infographisme : Suzanne Bélanger Catherine Lannoy. Vancouver, C.-B., V6A 2W3. Administration et gestion : Noélle Mathis Correspondant national: Yves Lusignan (Agence de presse francophone) Collaborateurs : Claudine Lavallée, Jean-Claude Boyer, Collaborateurs Arts et spectacles : Marie-Louise Bussiéres, Nigel Barbour, Marie Michaud, Marc Fournier, Yvan Brunet. Ouverture du journal : 9h a 17h, du lundi au vendredi Toute correspondance doit étre adressée au Soleil de Colombie, 980 rue Main, Tél : (604) 683-7092 ou 683-6487. Fax : 683-9686. L'abonnement annuel cofite 25$ au Canada, 30$ 4 l'étranger. Le journal Le Soleil de Colombie est publié par Le Soleil de Colombie Ltée. Enregistré comme courrier de deuxiéme classe. No 0046. - TPS No R 103242624 ee ES oad € 4 : 5 Bg é 4 4 e ae