de graisse sur le poéle. acadienne. Histoire de langue ! L’'Acadien des bayous L’Acadien des bayous louisianais du passé mangeait seulement la plus grosse des grenouilles. Cette grenouille était connue, chez les Acadiens, sous le nom de “ouaouaron”. On mangeait seulement les cuisses des “ouaouarons” parce que le reste du corps n’avait guére de viande. Il fallait, tout de méme, savoir préparer ces cuisses pour la cuisson, pour les empécher de sauter dans la chaudiére. II était nécessaire de couper les nerfs dans la jointure de la cuisse pour pouvoir mettre la viande bien plate dans la chaudiére pour assurer que la cuisson se fasse sans “pétillement” La facon favorite de préparer les cuisses de “ouaouaron” c’était de les faire frire aprés les avoir bien assaisonnées de sel, de poivre et de piment rouge moulu, et de les avoir saupoudrées, soit avec de la farine de froment ou de la farine de mais. Il y avait tout de méme des personnes qui faisaient cuire les cuisses de “ouaouaron” en fricassée, mais cela, on présume, était pour avoir de la sauce pour le riz quotidien de la table On mangeait le “ouaouaron” méme le vendredi au temps passé, parce qu'il avait été “baptisé” comme “poisson” puisqu’il vivait dans les eaux des lieux marécageux, et son ravitaillement se composait d'insectes, de petits crustacés et de trés petits poissons. [Tiré du “Mamou Prairie”, Mamou en Louisiane, USA hebdomadaire bilingue de De nouvelles — orientations a Kelowna Suite de la page 1 Le centre culturel de VOkanagan regroupe actuel- lement une centaine de ‘membres. Depuis quelques temps déja un désintérét du public face aux activités du centre a commencé a se manifester. lacrise était latente... elle a éclaté au cours de la derniére réunion extraordinaire. Tou- tefois, on peut se demander si ce coup d’éclat permettra au centre de se relancer sur _ denouvelles bases. Il était ~ important de mettre a jour les problémes qui existaient, mais il reste que les franco- phones de Kelowna devront continuer a travailler ensemble.... la francophonie avant les personnes! Situé un peu a l’écart du coeur de la ville, le Centre Culturel de l’Okanagan recherche également de nouveaux locaux pour sur- tout s’orienter vers un centre d’accueil a la portée de tous les francophones et franco- philes. Le centre culturel de Kelowna demeure-un des _ bastions de. la. francophonie.... en Colombie Britannique. Son avenir est déterminant... aux francophones de Kelowna de le définir. Le dernier timbre commémoratif de $0.17 Le dernier timbre commémoratif de 0.17 pour l'année 1980, rend hommage a un canadien frangais bien connu de nos concitoyens de I’Est du pays. Il s’agit du Dr. Emmanuel-Perseiller Lachapelle qui il y a 100 ans, fonda I’hépital Notre Dame de Montréal. Aujourd’hui cet hépital est devenu le plus grand centre médical de l’Amérique du Nord. Dr. Lachapelle, des- cendant d’un des premiers colons de Montréal, a vu le jour en 1845. Aprés ses études en médecine, il occupe le poste de trésorier au Collége des Chirurgiens du Québec. Tl eut une carriére remar- quable. Il a aidé aux recherches afin de trouver une solution pour réduire le taux de diphtéria, de tuber- culose et de fiévre typhoide. En 1887, il fut élu prési- dent de la Société St-Jean- Baptiste et occupa ce poste jusqu’a sa mort en 1918. Le timbre exécuté par Jean Morin Designers Ltd de Montréal, est fait a partir soap : rae be CoOoneaurwn — v eats Gal india incl d’une photo du Dr. Lacha- pelle quise trouve présen- tement a l’hépital Notre Dame de Montréal. Nous pouvons sans doute présumer que le maftre de poste André Ouellet émettra un timbre en l’honneur d’un autre grand homme décédé tout derniérement, I’Hono- rable Jules Léger. FR MRAY A ARAAAAR AAAS ARRAS AA Le Soleil de Colombie, vendredi 12 décembre 1980 Carnet d'un voyageur Roger DUFRANE Le soir, nous nous rendons chez Juliette, une ancienne copine du Hainaut, région ot jallais passer mes vacances. En ce temps-la, je proclamais devant le sourire goguenard de la famille, que j’épouserais Juliette et lui achéterais une ceinture dorée. Le sort en a décidé autrement. Le mari de Juliette, un authentique Borain, est plus frangais que les Frangais. Le Borinage, pays de frontiére, a df relever jadis de l’apana- ge desrois de France. Aux ducasses, les drapeaux fran- gais flottent au cdté des drapeaux belges. En 1793, a la veille de la bataille de Jemmapes, les habitants ont accueilli a bras ouverts les soldats de Dumouriez. C’é- taient des fréres, ou plutét des cousins, qui venaient les libérer du joug autrichien. Quelques années plus tard, des jeunes se sont engagés pour la France et ont suivi Napoléon jusqu’en Russie. Ils en ont ramené une danse cosaque qu’on reprenait en- core dans les cafés et qu’on appelait faire un assaut. Entre les 2 derniéres guerres les échanges amicaux entre les deux pays, compétitions musicales et sportives, ne manquaient pas. Alors que Flamands et Bruxellois se montrent parfois jaloux de la France,ce qui ne les empéche pas d’y passer leurs vacan- ces, Borains, Montois et Tournaisiens la vantent a Vextréme. L’étiquette est belge, le coeur francais. “Le Frangais, me dit Marcel, le mari de Juliette, est plus sérieux qu’on ne l’imagine a V'étranger. Sa réputation de légéreté vient des Libertins d’avant la Révolution. La tribu subsiste dans les famil- les de province. “Je savais cela, pour l’avoir appris dans les livres du terroir, ceux de Gaston Chérau, et, plus ré- cemment ceux de Jean Giono. Marcel et moi venons de parler d'une terre qui meurt, ou plut6t sommeille: Le Borinage. A Frameries, plus de la moitié des rési- dents sont italiens: ‘“S’ils pouvaient voter, m’affirme Marcel, le bourguemestre s’appelerait Giletti ou Cardellino. Les terrils, ces montagnes de scories reje- tées par les charbonnages, se changent en mottes de ver- dure. Les mines ferment l'une aprés l'autre. On se sert du schiste des terrils pour paver les nouvelles routes. Entrepreneur de travaux, Marcel m’explique qu’on édi- fie dans les immeubles de murs ignifuges. La fumée qui s’y infiltre en cas d’incen- die déclenche tout un méca- nisme d’alarme. En riant a demi-voix, Marcel me parle d’un farceur qui avait soufflé dans les murs la fumée de sa cigarette, au grand dam des pompiers surgissant avec leur attirail. Vendredi 8 aoat En route pour l’avenue de la Brabanconne, Marcel hier m’a donné l’adresse d’un éditeur. Je veux y acquérir un livre sur Frameries Col- fontaine, Quévy et autres lieux. Je descends le carre- four de la Chasse vers le cinquantenaire. Les maisons défilent, serrées mur & mur. Un autre journal de langue francaise viendra en février 1981 joindre les rangs des hebdomadaires francophones de!’Ontario apportant ainsi la réalisa- tion d’un vieux réve pour plusieurs francophones de la péninsule du Niagara. Le journal “Ecluse” ver- ra le jour mercredi 4 février avec la mission de desservir les nombreux francophones de Welland, St-Catherines, Port Colborne, Niagara Falls et autres centres environ- nants. Le comité du nouveau journal est présidé par André Bissonnette de Welland alors que René Beaulieu, Florent Lalonde ~_ Un nouvel hebdo ==> > frangais en Ontario et Cécile Boisvert occu- pent respectivement les postes de vice-président, trésorier et secrétaire. Le tirage initial sera d’environ 5,000 exemplai- res et sera réajusté par la suite selon les résultats obtenus par le secteur tirage auprés des lecteurs de la péninsule. Le nouvel hebdo de langue frangaise aura son siége social 4 Welland et sera dirigé par un vétéran de la presse francophone hors Québec, Jean-Louis Fontaine, quia démission- né de son poste de direc- teur de Il’Eau Vive en Saskatchewan pour accepter d’étre I'éditeur de “L’Ecluse”. Va OX ZN INIBSN Nous offrons tous services immobiliers, achats, ventes, locations et gérance. Nous ferons!’évaluation de votre propriété sans aucune obligation de votre part. MACDONALD REALTORS Licenciée pour la vente de biens immobiliers en C.B. _ ‘MACDONALD REALTY (1974) LTD, Kerrisdale Square, No. 208-2105 W: 38th Ave, Vancouver, BC V6M IRR / « Demandez Mme Callin MORIN MELIHERCSIK. B.A. L.L.L. Bureau: 263-1911 [24hrs] Résidence: 261-6418 © 1 4 Charcuteries et pitisseries abondent en ce pays de Cocagne; les cafés aussi, pour arroser ce qu’on mange. Des ménagéres, le cabas débordant de victuailles, échangeant les potins du jour. On pratique ici une sorte de cérémonial qui fait perdre du temps. Mais est-ce du temps perdu? Cela agré- - mente la vie; qu’un autobus tarde, qu'un agent rabroue un casse-pieds, qu'un tas de sable soit déversé par la voirie, tout cela donne matié- re a papotages. Le parc du Cinquantenaire ne manque pas d’allure. En son milieu se dresse un are de triomphe percé de trois arcades. Les allées de sable jaune crissent sous les pas. Des jets d’eau fusent entre les parterres. A la sortie du pare on se retrouve plongé dans le tra- fic. Les autos bondissent des _ passages souterrains, pren- nent leur cure d’air et redis- paraissent sous le sol. J’hési- te un instant sur la direction et finit par atteindre le Square Ambiorix dont les verdures me faisaient signe. Revoici les maisons tarabis- cotées devant lesquelles je . passais autrefois, le jardin, ses pelouses, ses arbres qui I FT I I RTT Tat tea tte cent Ne. aro T A | 11 dévalent par paliers vers le Square Marie-Louise a la mare sommeillante. ; Mon éditeur siége a l’étage d’une demeure cossue tapis- sée de livres en basane. Je m’adresse a une jeune fille et lui dis venir du Canada pour acheter un livre sur mon pays d’origine. Elle part, revient: “Monsieur va vous recevoir.” J’entends mon- sieur parler au téléphone: “Mon cher! La Tunisie! Déjeunons ensemble jeudi ou plutét vendredi. A bientét!” Un homme corpulent me tend la main. Torse nu et grosses lunettes! Une téte d’humaniste sur un corps de lutteur: “Que puis-je faire pour vous?” Je m’explique. II m’emmeéne dans la cave des livres et des livres! Nous fouillons, soudain: “Nous sommes sauvés, me dit-il en me tendant le bouquin avec un bon sourire. Le volume que je feuillette en retraver- sant le pare du Cinquantenai- re vient d’une édition numé- totée, magnifique ouvrage de folklore, bien illustré, d’une typographie nette, un régal pour les jours de pluie. A suivre. Au coeur du pays Une question de justice On serait en droit de se demander s’il y a une loi pour _les bureaucrates des ministéres fédéral et provinciaux, et une autre pour les simples ci- toyens, en particulier pour ceux qui sont propriétaires- gestionnaires de petites entre- prises. s Le probléme est le suivant: les fonctionnaires gouverne- mentaux ne manquent jamais de profiter de leur position privilégiée et de leurs pouvoirs lorsqu’il s’agit d’appliquer la multitude de réglements par- fois contradictoires qui déter- minent le cours de notre exis- tence. Publié par la Fédération canadienne de l’Entreprise indépendante. Si l’on considére dés lors le coi prohibitif d’une action en justice contre les autorités fédérales ou provinciales, les citoyens s’estimant lésés pré- férent, dans la plupart des cas, payer une amende plutét que d’interjeter appel pour pré- senter ce qui pourrait étre un argument parfaitement valable. En bref, le systéme en place permet d’imposer un traite- ment manifestement injuste aux Canadiens qui auraient ‘lieu d’@tre mécontents des | décisions imposées par les cen- |taines d’agences, commissions let offices gouvernementaux. ' Cette question est particu- ‘ligrement cruciale pour les petites firmes, car elles sont dépourvues du personnel spé- cialisé et des moyens finan- ciers importants qu’il faut ‘pouvoir mettre en oeuvre pour 'tenir téte 4 des organismes tels ‘que Revenu Canada ou les \conseils provinciaux des rela- ‘tions du travail. Les Américains ont trouvé une solution a ce probléme. _.¢t services des gouvernements . Le Sénat des Etats-Unis a adopté une législation obli- geant le gouvernement 4 rem- _bourser aux petites com- pagnies les dépenses qu’elles ont di supporter si elles réussissent a prouver que les poursuites intentées contre elles par le gouvernement étaient injustifiées. Il est grand temps que I’on propose l’adoption d’une législation de ce type au Canada, car les propriétaires d’entreprises indépendantes ont de plus en plus de raisons de se préoccuper de ce pro- bléme. A un point tel que 88% des membres de la Fédération canadienne de I’Entreprise in- dépendante, qui compte 56,000 adhérents, se sont récemment prononcés en faveur de mesures en ce sens. Outre le fait qu’une réforme de ce genre donnerait & tous des chances égales de faire valoir leurs droits, les bureaucrates gouvernemen- ' taux pourraient étre amenés & réfléchir deux fois plutét qu’une lorsqu’ils imposent des décisions arbitraires et de lourdes amendes aux pro- priétaires d’entreprises in- dépendantes qui ont le mal- heur d’avoir affaire a eux. Cela ne veut évidemment pas dire que les fonctionnaires devraient cesser de faire respecter la loi, car ils ont le devoir et la responsabilité de veiller & ce qu’elle soit appli- quée en tous temps. : Mais en toute justice, les personnes qui ont été accusées 4 tort d’avoir enfreint la loi devraient avoir droit au rem- boursement de leurs frais lors- que, a la suite d’une simple er- reur ou d’un malentendu, les autorités ont, au-dela de toute équivoque, agi au mépris de la raison et du bon sens. HwBucd a GU ioti se .dle! ee iatilied