i { i 4 q 4 | q ? | | 4 { q } { | | EE Oe Ee meubles de rapport et aussi, Le Soleil de Vancouver, page 2,13 février 1970 LE SOLEIL de vancouver Le'seul hebdomadaire de langue frangaise| de, la Colombie Britannique André Piolat Jacques Baillaut Jean Riou, Roger Dufrare, Yvonne Abgrall, L. lLarcoux, G, Uyttenhove. Jf Directeur-redacteur: Rédacteur-ad joint: Rédaction: LE SO).LIL DE VANCOUVER est publié par: Le Soleil de Colombie Ltd 661 est I5e avenue, Vancouver IO, C.B. Abonnement: I an, $6.00 Four tout renseignements concernant le tarif des annonces: Tel. 879~ 2814 FFAIRES MUNICIPALES Par les conseillers municipaux,Walter Hardwick et Art Phillips. La rénovation de GASTOWN commen- ce a aller bon train. Comme vous le sa- vez, nous nous sommes prononcés forte- tement en faveur de la conservation et la reconstruction de cette ;artie his- torique de notre ville, lorsque nous nous sommes efforcés de persuader le conseil municipal ‘de ne pas construi- re une auto-route au long de la rue Carrall. Si le redéveloppement de Gas- town doit se dérouler selon des li- gnes constructives,il faut maintenant que la ville adopte des mesures posi- tives. Il est a craindre que, sans di- rection civique,ces développements de- viennent disproportionnés,que les bou- tiques y atteignent un point de satu- ration fatal,que des pressions s'exer-— cent en vue d'une reclassification qui permettrait la construction d'im- que des problémes sociaux trés sérieux ne naissent dans cette partie de la vil- le. Le conseil municipal doit décider rapidement d'un plan général compre- nant des reglementations concernant la distribution des zones, afin d'évi- ter les _spéculations et développement démesuré.Nous ne pouvons pas attendre qu'une crise éclate;_nous evons agir avant d'en arriver la. P Dans l'un de nos yrecedents rap- ports, nous parlions des hétels Stan- ley et New Fountain. Blood Alley qui deviendrait un point d'intérét pour les vancouverois et les touristes, se trouve juste derriére ces vieux ho- tels et ne pourrait pas réellement 6- tre ramené a la vie si ces hotels é- taient démolis., Cependant les proprié- taires aimeraient les démolir afin d! exiger les parcs de stationnement dont le besoin se fait sentir. Nous pensons avoir une meilleure solution, Le redéveloppement de ce quarti- er provoque une véritable revolution dans la vie d'un grand nombre de ses vieux habitants. Nous ne voulons pas parler de la partie nomade de la popu- lation, qui ne s'identifie pas vrai- ment avec Gastown. I] existe un grand nombre de retraités qui vivent dans le quartier et désirent y rester. Ils se trouvent expulsés 4 cause des nou- veaux plans. Nous pensons qu'on pour- rait faire quelque chose pour eux,par la méme occasion. Il a 6t@ question aussi d'éta- blir un nouveau bureau d'archives dans la méme vicinité, ce qui serait trés logique.Gastown représente notre histoire et serait l'emplacement idé- al pour nos précieuses reliques du passe. Nous proposons au conseil mni- IDE L'ANNEE PRE eoeecce LE BUDJET 70/71 DE LA C, 3B, BENEFICIE D'UN SURPLUS DE 50 MILLIONS CEDENT “ET CELIE DU SURPLUS A BENNETT VOUS LA CONNAISSEZ ?...... FDIFTORIAL XENOPHOBIE ? Il y a un peu plus de I8 mois, quelques francophcnes ont pris 1'initi- ative de fonder le ‘Groupe Francophone de la C. B. Bnregistré d'aprés la loi des societés bénevoles de la C. B.; le groupe se donnait ° pour but de réunir les francophomes en vue de soirées ré— creatives, pique-niques, CUCe ee Une telle initiative a été des plus Opportunes car, depuis quelques années, il unty avait a Vancouver aucu- ne activité sociale propre aux Canadi- ens francophones, le Cercle canadien- francais de Vancouver €étant en état de léthargie permanente. Si la création de ce nouvel or- ganisme a 6té bien accueillie par les immigrants francophones et par nos concitoyens anglophones francophiles, la réaction des eléments proprement canadiens-frangais a été plutét miti- gee. Certes quelque s-uns - ont répondu aux invitations qui leur étaient fai- tes par les organisateurs, mais la ma- jorité continue de briller par leur absence aux soirées organisées. A quoi attribuer ce .anque d'en- thousiasme pour ne pas dire plus) si- non a la xénophobie? Interrogés a ce sujet, des Canadiens frangais qui se targuent d'étre patriotes et défen- seurs de leur langue,ont re pondu avec dédain: " Ctest tous des Frangais et des Strangers." Piétre excuse; ils ou- blient que, si eux sont nés au Canada, leurs ancétres étaient eux aussi des immigrants ! A leur intention et pour fixer les idfes, rappelons en substance ce quia dit le ministre québecois de 1! immigration,M.Mario Beaulieu, lors de sa prise de fonction: cipal ee L'acquisition des_ hotels Stanley et New Fountain, ainsi que celle de la propriété qui se trou- ve derriére ces @tablissements et qui est connue sous le nom de Blood Alley, le tout a titre de projet pour le cen- tenaire de la province. Nous pensons que les étages su- périeurs des hétels pourraient deve-s nir des résidences toutes indiquées pour les habitants du quartier,cela a- vec une aide financiére de Victoria. Le rez—de-chaussée pourrait contenir les archives de la ville,qui seraient ainsi accessibles de la rue Cordova ou se trouvent les hotels, aussi bien "En Pano que foyer et centre de rayon- nement du frangais en Amerique du Nors, le Québec se doit d'abandonner son hostilité -traditionnelle envers l'immigrant. Que les termes de " mau- dits Frangais" et autres aussi insul- tants, doivent etre rayés de notre vo- cabulaire. Que les Canadiens frangais fernnt-bien d'accueillir et, d'aider a assimilation tous les immigrants re=- gus au Québec, sous peine de voir ceux ci aller grossir mec rangs de la | rite anglophone de la province, deja tres active et puissante. Qu'a moins de mesures immédiates et effectives, le courant risque d'étre renverse, 1! anglais devenant la langue de la eee rité tout court." Si ces sages paroles sont perti- nentes au Quebec, qui est encore 80% francophone, elles le sont bien plus ici,en C.B., ou notre infime minoritée risque l'asphizie’ et peut-@tre 1'ex- tinction si nous continuons 4 rejeter ce sang nouveau, seuk capable de sor- tir de leur lethargie une partie res- pectable de nos compatriotes canadi- ens-frangais de _naissance. Notre libéralisme profond, la conscience de notre propre force com— me entité linguistique distincte,nous ° font un devoir d'accueillir tous les renforts disponibles et bien disposés. Peu importe d'ot vient 1'individuscom me la francophonie est universelle; si 1'inmigrant désire s'intégrer, il est un des ndtres et doit @tre traite com me tel,dans ce grand espoir qu'est la communauté canadienne-frangaise d' Anfe- rique. Andre Piolat que de "Blood Alley", Ia ville pour- rait alors controler le redéveloppe~ ment de Blood. Alley, Elle devrait également veiller a ce qu'un stationnement a4 plusieurs étages soit construit aux alentours des rues Cordova et Abbott.En prenant ces mesures, la ville peut prouver son attachement a notre. histoire, tout en assurant 4 Gastown gun redéveloppement selon des lignes désirables, Bara BI : ABONNEZ-VOUS AU SOLEIL ig ae