Fore a BaF ass 8 — Le Soleil de Colombie, vendredi 11 novembre 1983 Fondation du Soleil de Colombie Trois lauréats en 1983 Suite de la page 1 probablement comme inter- préte ou diplomate. Chris, lui, veut étre archi- tecte. «Rien a voir avec le francais, dit-il, mais j'aime- rais travailler au Québec et jaurai alors besoin d’étre bi- lingue». «De toute facon, ren- chérit Andrea, connaitre le frangais est important pour la seule communication, surtout au Canada”. Tous les trois ont déja trouvé l'usage de leurs beaux billets tous neufs. Ils vont dabord acheter des _ livres francais. Puis, avec ce qui restera des 400 $, ils envisa- gent des séjours linguistiques au Québec et en France. Miléna aimerait par exemple Suite de la page 1 bec et de la francophonie pour maintenir chez les uns et développer chez les autres, le gout de la langue et de la culture francaises”’. Pour des raisons de proxi mité géographique et d’his toire, le continent américain fera Vobjet d'une attention particuliére. Voila pour les objectifs. Pour les atteindre, les mem- bres de I’Alliance ont déja un certain nombre d'idées préci- Suite de la page 1 son homologue chinois et une denteliére auvergnate qui se partagent le hall du bas, des plats de tous les coins du monde — la quiche était déli- cieuse - proposés a la cantine du haut, et surtout des artistes qui se sont relayés pendant deux jours sur les deux scénes du centre. A laffiche, des chansons, des musiques, des danses ve- nues du Chili, du Japon ou d‘Irlande. Sur la scéne des hommes et des femmes qui chantent le pays qu’ils aiment ou celui d’ou ils viennent. Ils sont venus pour ¢a, sirement pas pour le cachet symbolique quils ont touché. Certains sont aussi venus pour apporter leur soutien au Centre Carne- gie. Ainsi Phil et Hilda Tho- mas, qui chantent des mor- ceaux traditionnels de Colom- bie britannique; “Nous som- mes la pour deux raisons; d’abord jouer notre musique mais aussi pour aider le passer un an dans une uni- versité francaise afin de tra- vailler sur sa thése de litté- rature comparative. «A ce moment-la, j'aurai bien be- soin de cet argent», expli- que-t-elle dans un francais impeccable. La fondation “Le Soleil de. Colombie” aide depuis 1977 du moins sous cette forme-la. des’ étudiants anglophones a poursuivre leurs études en francais. Elle a ajouté en mars dernier une corde a son arc en organisant son premier concours oratoire. Pour qu’el- le puisse continuer 4 inciter des jeunes gens a étudier et a aimer la langue frangaise, elle a besoin de vos souscriptions. Elle dansepartout Suite de la page 1 situera dans une ile de fous. Chaque danseur in- terprétera la folie a sa facon. Dés décembre, nous allons travailler dessus. Et comme j'aime créer pen- dant la nuit, j'ai demandé a mes danseurs et danseu- ses de me ‘réserver’ leurs nuits. Nous donnons pré- sentement ui «.+ctacle, quarante- cing minutes je veux aller jusqu’a lheure et quart ; parce que cest a ce moment-la que _ les danseurs vont au bout de leur fatigue et la dépas- sent... jusqu’a leur dernier souffle!” Vous aurez la chance de voir la troupe de Québec au thatre du Firehall, di- manche prochain. “Rivié- re’ et ‘‘Siamoises’’ seront dansées. S’ajouteront “Sila”, chorégraphie sur bruits de la nature et voix humaines ; “Baleines” sur musique de chant de balei- nes. enregistrés dans le Pacifique. Les billets sont a 7 dollars pour les adultes en général, et 6 dollars pour les étudiants et per- sonnes de lage d'or. L’ Alliance Champlain ses: par exemple, la création de comités Champlain 4a l'étranger et sur l'ensemble du territoire canadien, et surtout la création d’une école per- manente de francais langue seconde au Québec. A plus long terme, d'autres projets sont envisagés: soutien technique et financier des comités a venir et des écoles enseignant le frangais a l'étranger, organisation de sé- jours au Québec pour des non francophones, échange de Jeunes francophones... La boite a idées est bien garnic. Le porte-monnaie l’est un peu moins. En effet, résolument libre de toute attache politique ou religieuse, l’Alliance entend vivre uniquement des cotisa- tions de ses membres et des services qu'elle fournit. En attendant que l’argent rentre, l’Alliance doit faire la preuve qu'elle peut apporter un plus a la cause du frangais. Au Canada en général et en Le courant est passé centre, un de ces trop rares endroits ow on traite les pauvres gens comme des étres humains”. : Dans l’assistance, ce dis- cours a de l’écho. Tout le week-end, des gens ont écou- té, regardé, gouté, curieux mais jamais voyeurs. Ils sont repartis, revenus aprés un thé au jasmin ou une partie de volley-ball. Pendant deux jours, ils ont applaudi, fre- donné, tapé dans leurs mains. Certains se sont méme assou- pis, mais jamais longtemps... Les gamelles qu’on récure, les instruments qu’on accorde et les voisins qu’on interpelle font vraiment trop de bruit pour pouvoir dormir long- temps. A travers ce brouhaha, deux voix parviennent a se faire entendre. Celles de Jean Doré et Sylvie Loiseau, un des deux groupes francophones présents, qui chantent le “Rock-and-roll du bénévo- lat” : ‘C'est fatigant, mais on s'sent important”. Colombie britannique en par- ticulier. Pour l’instant, il n'y a toujours eu aucun contact entre l’Alliance Champlain et la Fédération des Franco-Co- lombiens. Sans doute par manque de temps. Du moins, c'est ainsi qu’il faut l’interpré- ter. Sinon, cela voudrait dire que cette toute jeune associa- tion entend rester ce qu'elle est encore: une association québécoise de plus pour la défense du francais au Qué- bec. Jean Doré et Sylvie Loiseau, les seuls francophones de la Folkfest avec Lynn Mc Gowan et Michael Pratt. ~ Nominations aux hétels CN CLAUDE J. SAUVE D. Oberlander, président, Hétels et Tour CN a Montréal, annonce la nomination de Claude J. Sauvé au poste de de Ted Shetzen au poste de vice-président, marketing; de Jean Leblanc au poste de vice-président, ressources humaines; et de Mike Malyk au poste de vice-président, finances. Ces nominations sont direction des Hétels CN qui est de devenir un chef de file d’un océan a l'autre sur le vice-président, exploitation; le reflet de l'objectif de la marché hételier canadien. TED SHETZEN JEAN LEBLANC MIKE MALYK Coiffure Un Vancouvérois a Cannes Par Annie Granger La France a toujours été le flambeau de la Haute- Couture; mais la coiffure n’a rien a lui envier. Jugez-en vous-méme: a Cannes, 4 la mi-octobre, quarante pays participaient au festival mondial de la coiffure. L’un de nos coiffeurs vancouvérois, Lucien Bellin, y était. Des épis d’or “Imaginez dix-mille specta- teurs dans la salle, soixante- dix modéles sur la scéne du palais des Congrés de Cannes. Soixante-dix coiffures fabu- leuses : tresses en éventail, cascades de boucles, de tulles, des plumes, de l’or et du strass” explique Lucien Bellin, les yeux encore pleins de souvenirs. “Les coiffeurs ont disposé de quinze minutes pour réaliser des chefs-d’oeu- vre. A la différence d'ici au Canada ow les présentations sont longues, longues... elles durent vingt minutes - si ce nest pas une demi-heure.. le résultat... le public est lassé et s‘ennuie. A Cannes, j’ai vu des ciseaux couper et des coups de peigne se faire en trois a quatre minutes. Fait également agréable, les modé- les qui présentent les coiffures sont habillés par les couturiers ; la coiffure se mariait ainsi a la perfection avec les créations vestimentaires” d’expliquer Lucien Bellin qui a un salon a Vancouver, dans le West- end. “Chaque coiffeur avait son mannequin. Les frais de ce dernier étaient couverts par la maison de couture. Idéal! si cela pouvait exister ici avec les magasins comme Eaton’s ou Sears, par exemple!” Parce que son frére présen- tait un modéle et que Vancou- ver ne veut pas étre de reste en ce qui concerne les nouvelles “tétes”, Lucien Bellin a fait le voyage a Nice. Il a méme participé a une émission en direct avec quatorze villes frangaises. Lucien Bellin a pu donner son impression et ex- pliquer, devant les caméras, comment la coiffure se passe sur la céte du Pacifique. Mais notre “Figaro” de Vancouver a surtout ouvert grands les yeux : quelle sera la coiffure a la mode les prochains mois, yuestion de la refaire ici. On gardera les cheveux longs, mesdames. Mais attention, la frange frontale y est plus longue au milieu; en V en quelque sorte: che- veux courts sur les cétés et sur le dessus de la téte J: fe sur un modéle. et laissés longs derriére. “Coif- fure trés pratique pour le sport et qui n’enléve pas la féminité; une téte facile a coiffer. De plus ce modéle | avantagera les femmes de 8 petite taille, il allongera la silhouette.” Trés prochainement, Lucien Bellin ira partager avec ses collégues de Vancouver, les trucs et les idées qu'il a apercus en France. “Je garde quand méme quelques se- crets!”” Pendant qu'il était dans le midi, Lucien en a profité pour rendre visite aux parfums Fragonard, le “pape” du par- fum. “Comme tous les ans, Fra- gonard a sorti un nouveau - produit, un parfum appelé “Eclat”. Un parfum _ trés agréable et trés léger. Il faut | étre tout prét pour le sentir. ) Jai diailleurs — remarqué | ; } qu’en France les femmes élé- gantes ont des bouteilles trés petites, elles se servent du bouchon pour se parfumer le | derriére de |'oreille.* | “Fragonard qui se trouve a Grasse peut créer un parfum spécialement pour vous, mo- | yennant un investissement de 5 000 dollars. Vous choisis- sez vous-méme la couleur et la | forme de la bouteille, le nom et bien sar les essences”. | Et oui, les parfums comme } ceux de Madame _ Rochas, “Opium” d’Yves St-Laurent, “Brut” ou “Ma Griffe” d’Ar- : " pége naissent dans les labora- toires de Fragonard. C'est également de ces der- ; niers que sont extraits les arOmes des herbes comme la lavande et le romarin. Mais aussi l’estragon pour les huiles | et les sauces tomates par exemple. On est loin des par- fums sophistiqués! — Comment vont vos insomnies? — Pire que jamais. Je n‘ai méme plus envie de dormir au moment | de me lever! ae